Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
C’était une fraîche matinée de début d’automne, comme il n’en existait qu’en Grande-Bretagne. J’avais 26 ans et la vie devant moi... mais ces derniers temps n’avaient pas été les plus faciles. J’étais à mon poste de chef des oubliators depuis 1989 et je pensais sincèrement avoir fait le tour du sujet. J’aimais mon métier, ce n’était pas ça le problème, mais j’avais besoin de vivre autre chose. Il y avait eu beaucoup d’événements ces dernières années et je ne savais pas exactement me situer face à tout cela. Entre le décès de mon grand-père, la chute du Seigneur des Ténèbres et la rencontre, l’an dernier, de la belle Elianor, il s’était passé tant de choses que j’avais un peu de mal à faire le point.
Quitter Moïra pour Elianor, ça n’avait pas été facile... et quand on fait face à une réponse aussi absconse que celle qu’Elianor m’avait servie, on était obligé de passer par une phase de remise en question. Elle n’était pas prête. Je pouvais comprendre que, du haut de ses 17 ans, s’engager dans une relation avec quelqu’un ayant sept années de plus qu’elle pouvait avoir quelque chose d’effrayant et d’incertain... mais je ne le vivais pas très bien. Quant au nombre de mes amis qui se retrouvaient enfermés à Azkaban, perpétuité, je préférais ne pas trop y penser... Lucius était encore là, oui, et Meredith aussi... mais mes meilleurs amis croupissaient dans le pire endroit qu’il soit donné d’imaginer, comme des animaux en cage, privés de leur liberté parce qu’ils s’étaient battus pour des idées...
La vie était une pute. Une vraie de vraie. Voilà la vérité. Et on pouvait la retourner dans tous les sens, il n’y avait pas un seul moment où cela ne se vérifiait pas. Il ne servait à rien de se bercer d’illusions, à présent, il fallait avancer, reconstruire quelque chose et ne pas espérer voir venir ce qui n’adviendrait jamais.
Désireux de prouver à Elianor que j’étais un homme bien, je me refusais à recommencer une relation suivie avec une femme, préférant pour le moment profiter de la vie avec des amies assez ouvertes, si je puis dire, et des rencontres d’un soir. La plus longue relation de mon existence avait duré six ans et puis, voilà, depuis trois ans maintenant, Lucrecia ne me donnait plus de nouvelles et elle ne répondait plus à mes hiboux. Je m’étais fait une raison, il ne valait plus la peine de chercher à la contacter ni même d’essayer de la voir. Et pourtant... je ne restais pas insensible à notre histoire, à ce que nous avions vécu... mais elle avait fini par se marier et, certainement, par m’oublier.
Nous sommes bien peu de choses, au fond, et il suffit de si peu pour bouleverser l’équilibre fragile de toute une vie...
Depuis la chute du Seigneur des Ténèbres, il était impossible de faire état de nos convictions. Je savais bien que, pour ma part, je passais pour un type coincé, trop sévère et trop sérieux. Un bureaucrate, en somme, avec tous les clichés qui collent à la peau... Me lever, manger, partir, faire mon job, rentrer, manger, lire, dormir... la routine dans laquelle je m’installais manquait cruellement de tout. Ça manquait de femmes, ça manquait de joie, ça manquait de projets... je ne me rattachais pas à grand-chose et il me fallait une occupation digne de ce nom pour m’éviter de mourir d’ennui. Le souci, c’était que je ne savais ni que faire, ni quand, ni avec qui.
L’occasion me fut donnée au début du mois de septembre, avec l’arrivée dans mon service d’une nouvelle recrue. Un tout jeune sorcier, fraîchement sorti de Poudlard. Sans doute la tête bourrée d’idéaux et de rêves, d’une belle naïveté et, très certainement, d’un profond manque de réalisme, comme la plupart des jeunes de son âge. Je n’étais pas beaucoup plus âgé que lui, huit ans à peine, et je sus immédiatement en le voyant qu’il serait mon nouveau loisir.
J’avais eu son dossier quelques jours avant son arrivée et j’avais noté mentalement quelques petites choses qui pouvaient toujours s’avérer utiles un jour ou l’autre. Irlandais. Fils de famille nombreuse. Poufsouffle. Typiquement le genre de mec énervant car trop parfait...
« Maguire ? »Il était ponctuel, au moins, c’était déjà ça. Il n’aurait plus manqué qu’un futur oubliator soit du genre à oublier l’heure de début de la journée...« Entrez. »
Je me tenais bien droit pour lui ouvrir la porte. Et le toiser de toute la hauteur. Il était plus petit que moi et cela m’arrangeait. Je n’aimais pas avoir affaire à des gens plus grands, allez savoir pourquoi. Dans mon bureau, je lui indiquais un fauteuil où prendre place, tandis que je m’installais dans le mien.
« Alors, dites-moi... qu’est-ce qui vous pousse à vouloir ce poste d’oubliator ?»Je la jouais entretien d’embauche alors que je savais très bien que les candidats pour le poste ne se bousculaient pas... mais cela, il ne le savait pas, à moins d’avoir des relations dans l’administration du Ministère.
« D’où vous vient cet intérêt pour le métier ? »Je le fixais du regard, sans ciller, comme pour essayer de le mettre mal à l’aise.
Avec sa tête de petit poussin fragile et mignon, il avait l’air d’être de ces jeunes blancs-becs qui n’étaient pas fichus de savoir quoi faire de leur vie et qui s’essayaient un peu à toutes sortes de métiers, en espérant en garder un un jour.
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Dim 1 Mar - 19:28
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Have a heart that never hardens, and a temper that never tires, and a touch that never hurts.
On pouvait dire que c’était un grand jour pour toi aujourd’hui. Déjà qu’il t’en fallait peu pour stresser habituellement, alors maintenant où seulement quelques minutes te séparaient de ta première rencontrer avec ton formateur, c’était encore pire. T’avais essayé de ne pas trop y penser cette nuit, pour pouvoir dormir correctement, mais ça avait totalement raté. Tu n’avais pas arrêté de te retourner pendant des heures, ou de fixer le plafond peu intéressant. En plus de ça, tu n’avais même pas pu essayer de te détendre en parlant à Elizabeth avec qui tu partageais ta chambre depuis quelques années, étant donné qu’elle venait de repartir pour sa dernière année à Poudlard. Malgré le trop peu d’heures de sommeil que t’avais pu grapiller, tu ne ressentais pas trop la fatigue actuellement, t’étais bien trop occupé à penser à autre chose. T’avais même dû te forcer à manger quelque chose histoire de ne pas y aller le ventre vide. T’avais aucune envie de faire une chute de tension en plein milieu de la journée.
T’étais arrivé bien trop tôt d’ailleurs devant le Ministère, alors t’avais préféré faire un tour dehors non loin plutôt que de paraître comme étant trop névrosé. T’attendais quand même ce jour depuis pas mal de temps, peut-être depuis que tu savais plus ou moins ce que tu voulais faire de ton avenir. Tu savais que rentrer au Ministère ne serait pas donné à tout le monde, que c’était une chance que tu n’avais pas envie de laisser passer, même si c’était assez loin de chez toi, t’avais ton permis de transplanage qui facilitait le déplacement. Heureusement d’ailleurs, sinon tu n’aurais pas vraiment pu réussir à faire cette formation en restant chez toi et en gardant le travail d’étudiant que t’avais commencé cet été. Pour une fois, t’avais fait un effort vestimentaire. Tu t’étais bien souvent contenté des vêtements de tes cousins ou de ton père sans faire vraiment attention. Même si ça venait toujours de ton paternel, t’avais réussi à prendre une de ses chemises, une espèce de veste et une cravate que t’avais nouée du mieux que tu pouvais.
Tu t’étais décidé à rentrer dans le bâtiment même s’il était encore assez tôt, ne savait-on jamais ce qui pouvais se passer. Peut-être que tu allais avoir du mal à trouver le bureau en question, qu’il y allait avoir un quelconque problème. Rien était moins sûr. Mais tout semblait bien se dérouler, t’avais même trouvé assez facilement, ce qui t’avait un peu rassuré. Peu t’importait d’être trop en avance et de devoir encore un peu attendre ici. Quand t’avais entendu ton nom, on aurait presque dit que t’avais été monté sur des ressorts. Tu t’étais redressé en un rien de temps, mettant tes bras derrière ton dos regardant directement ton nouvel interlocuteur avec un sourire qui t’était presque venu naturellement, malgré le fait que ton aîné soit assez impressionnant. Peut-être à cause de sa taille ou juste parce que tu savais qu’il s’agissait de ton supérieur. Mais ça ne t’empêcherait pas d’être le plus avenant possible.
« ▬ O-Oui, c’est bien ça ! Merci beaucoup. »
Il aurait pu ne pas te tenir la porte non plus, rien ne l’y avait forcé. T’avais un peu dégluti en passant devant lui, te sentant un peu perdu au début dans cette pièce. Tu savais que t’avais parfois un peu de mal à prendre tes marques, mais tu ferais en sorte que ça ne se voit pas plus que ça. Mais étant donné qu’il t’avait indiqué un fauteuil, tu n’avais pas à te poser trop de questions, si ce n’était de t’asseoir à son bord,te triturant un peu les mains, que t’essayais tant bien que mal de cacher entre tes genoux. Pourtant, ses questions n’étaient pas très difficiles. Même extrêmement logiques. C’était quand même plutôt bien de connaître les motivations des personnes qu’on aurait sous notre aile. T’essayais de te tenir le plus droit possible, peut-être un peu trop d’ailleurs mais t’arrivais juste pas à te détendre là directement.
« ▬ Il y a un côté…Très humain dans ce métier qui m’a attiré, le fait de pouvoir être assez proche des gens, que ce soit…Sorciers ou Moldus, d’être assez souvent sur le terrain et…tout le côté psychologique qu’il peut y avoir aussi. Pouvoir…aider les autres que ce soit personnellement ou…de manière générale. »
T’avais la gorge sèche, du mal à soutenir son regard, ne pouvant t’empêcher de regarder le sol de temps à autre, ou un des murs non loin. T’aurais peut-être dû insister sur d’autres points, essayer de te vendre par la même occasion, mais t’avais jamais vraiment été doué pour ça, tu préférais de loin juste dire ce que tu pensais réellement. Mais tu prenais enfin un peu le temps de le regarder, de l’observer plus que tu n’avais pu le faire jusqu’à maintenant. Il avait l’air assez jeune, moins que toi certes, mais vu son poste c’était presque étonnant. À moins qu’il ne paraisse jeune mais ne le soit pas spécialement, ça pouvait arriver.
T’avais un peu plus serré tes doigts entre eux, essayant tant bien que mal de respirer plus profondément histoire d’essayer d’être plus confiant lorsque tu reprendrais la parole. Tu t’étais mordu la lèvre quelques secondes avant de replonger ton regard dans le sien, essayant de paraître plus sûr de toi, ce qui n’était peut-être pas gagné, mais au moins t’essayais. Puis ton sourire ne te faisait pas défaut, c’était un bon point.
« ▬ Puis…Travailler pour le Ministère, aider à protéger le secret magique comme les deux communautés c’est…Un peu comme un rêve. »
Tu n’y étais pas encore, mais c’était déjà un bon point d’être ici là tout de suite. Mieux en tout cas que de ne pas avoir de piste ou faire quelque chose que tu n’aimais pas spécialement. Et malgré le stress, t’étais heureux, heureux d’être là, t’avais travaillé quand même en grande partie cet été pour pouvoir te financer cette formation, alors il était hors de question que tu ne mettes ça en l’air d’une manière ou d’une autre.
J’étais plutôt le genre d’homme à exiger un investissement total de mes employés et cela n’allait pas changer, certainement pas avec les petits nouveaux ou les simples candidats au poste. Je devais rencontrer le jeune Maguire ce matin et il s’était présenté bien à l’heure, alors que j’avais fait en sorte, hier, d’avancer son heure d’entretien. Je me souciais peu de l’étendue des connaissances des futurs employés, à vrai dire, j’étais plutôt à me concentrer sur le travail d’équipe et l’effort collectif, que je privilégiais en toutes circonstances. De plus, il m’avait toujours semblé primordial que mes collaborateurs aient une façon de réagir et de réfléchir qui correspondait à ce que j’avais moi-même en tête. La manière de s’exprimer était importante aussi. J’aimais décrypter les gens, même si je n’étais pas capable de détecter un mensonge à des kilomètres de distance, il était évident que la première impression avait toute son importance à mes yeux.
Or, la première impression, ici… Je ne sus pas immédiatement ce que je devais penser. Pour un entretien, il me semblait que toute personne saine d’esprit aurait fait un petit effort vestimentaire… mais je constatai rapidement que le candidat n’avait pas fourni ce petit effort… Vêtements qui n’étaient clairement pas taillés sur mesure, cravate nouée à la va-vite, sans la moindre petite intention de faire bonne figure. Je détaillais la tenue du jeune Maguire tandis qu’il entrait dans mon bureau. Et, en toute vérité, il aurait eu bien plus de chance de réussir cet entretien en venant nu comme un ver. Sa vaine tentative de se vêtir un peu élégamment était un échec complet. Mais le pire dans tout cela, ce n’était pas son apparence, non, car, au fond, cela n’avait que très peu d’importance, il pourrait fort bien porter des habits plus neutres et plus neufs par la suite…
Une fois qu’il fut assis, le jeune homme se mit à se triturer les mains. Une manifestation de stress plus que visible et plus que décadente. S’était-il seulement préparé pour cet entretien ? C’était aberrant de voir à quel point ce garçon était misérable en face de moi…
Je me croisai les jambes tout en l’écoutant. Des propos tellement idéalistes et vides à mes yeux… Je ne savais que penser de son idée de proximité avec les gens. Il mettait les sorciers et les moldus dans le même sac. Je m’efforçais de ne pas tiquer sur cette parole. J’avais en face de moi un garçon qui était encore tellement plein d’idéaux et de rêves que j’en étais presque tenté de tuer dans l’œuf tous ces vains espoirs qu’il nourrissait. Il me fut difficile de ne pas rire en l’écoutant.
« Un rêve ? Pouvez-vous développer ? »J’étais curieux d’entendre ses arguments, mais il était clair que le candidat était en proie à une forte pression. Je n’imaginais pas que cela pouvait être dû à autre chose qu’à cette situation d’entretien d’embauche, alors, je voulais le cuisiner comme il se devait.
« Vous n’êtes pas sans savoir que ce travail nécessite du temps et de l’énergie. Si vous êtes choisi, vous allez devoir faire vos preuves à la fois durant votre formation et votre période d’essai. »
Je m’attendais à des réactions face à mes propos, car il était évident que demander tout cela à quelqu’un qui n’avait aucune certitude quant à son avenir, c’était lui fermer les portes de plusieurs possibilités de vie future. Je ne voulais, cependant, pas lui mentir.
« Si vous désirez réellement devenir oubliator, il va vous falloir mettre certaines choses entre parenthèses dans votre existence… »Mieux valait mettre les choses au clair dès le départ.« Les horaires ne sont pas fixes. Vous pourriez être appelé à toute heure, du jour comme de la nuit. Vous devrez toujours vous tenir prêt à intervenir, aucune excuse ne sera tolérée. »
Vu qu’il était issu d’une famille nombreuse, je supposais qu’il y aurait des impératifs familiaux… fêtes de famille, mariages, baptêmes, ou encore maladies, imprévus… Tout cela était monnaie courante dans les cercles familiaux et chacun se sentait responsable des autres et de leur bien-être… Moi qui avais préféré quitter la Norvège et ma famille nucléaire pour développer ma personnalité et ma vie par ici, au Royaume-Uni, j’avais clairement privilégié ma personne et ma carrière, ce qui m’avait permis de rapidement devenir chef des oubliators au Département des accidents et catastrophes magiques du Ministère de la Magie…
« Dites-moi… Febal, c’est bien cela ? Je peux vous appeler par votre prénom, n’est-ce pas ? »Souvent, les gens étaient mis en confiance lorsque l’on pouvait les appeler par leur prénom plutôt que par leur nom de famille ou un simple « Monsieur ». Pour ma part, il m’était assez difficile d’envisager les choses autrement qu’ainsi.« Comment voyez-vous votre avenir ? Vous avez des projets autres que professionnels, peut-être, Febal ? »
Ce n’était pas une question piège, même si cela aurait pu. Les priorités d’un futur collaborateur, cela avait toute son importance. Je ne pouvais pas négliger cet aspect de l’entretien. Un candidat qui voulait une vie future avec une femme et des enfants… cela n’augurait rien de bon, puisque cela signifiait que ce collaborateur aurait des impératifs familiaux à son tour par la suite. On peut toujours divorcer d’une femme, mais jamais de ses enfants… alors, il était clair que ces derniers ne pourraient que pourrir une carrière, même déjà bien avancée. Si j’étais moi-même amené à devenir père un jour, je ne savais pas du tout comment j’allais pouvoir gérer cela. Pour l’instant, cela ne faisait pas partie de mes projets et je mettais surtout un point d’honneur à faire mon job et à bien le faire. Il était important que personne ne puisse suspecter mon implication parmi les Mangemorts, alors, je me montrais efficace et prudent. J’avais déjà eu assez de mal à montrer à quel point j’étais différent de ma peste de petite cousine… je n’avais pas envie de voir s’écrouler tout ce que j’avais pu bâtir pour une simple histoire de cul ou de cœur. Et encore moins pour des rumeurs au sujet de ma possible allégeance. Comme tous les autres mangemorts de l’époque, la chute du Seigneur des Ténèbres m’avait affecté, mais je gardais la tête haute et mes idées. Il n’était pas nécessaire de baisser les bras et encore moins d’oublier notre combat, mais la discrétion était de mise… et en tant que plus jeune chef de bureau au Ministère de la Magie, j’avais une réputation à tenir et des responsabilités importantes à assumer.
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Lun 2 Mar - 23:58
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T’étais quand même assez sceptique vis-à-vis de ton état d’esprit actuellement, étant autant heureux de te retrouver ici, que stressé. Un mélange avec lequel t’essayais d’apprendre à vivre là tout de suite, parce que ce rendez-vous était important pour toi, même si tu pourrais trouver autre chose, le poste que tu pourrais détenir à la fin de la formation te plaisait énormément, et tu n’avais pas envie de baisser les bras à la première occasion. En plus, si tu devais baisser les bras à chaque fois que tu stressais un peu trop, t’étais loin d’être sorti de l’auberge. T’essayais de te persuader que t’étais fait pour ça, de te répéter tes points forts et ce qui pourrait te démarquer des autres, sans entrer dans le mensonge. Déjà parce que ça ne servirait vraiment à rien, et que ça se verrait directement. Déjà que tu n’arrivais pas à cacher totalement ton stress. Au moins, le point positif était que mis à part tes mains, il n’y avait pas grand-chose d’autre qui le trahissait alors que te connaissant, t’aurais très bien pu commencer à tapoter du pied ou encore tirer inlassablement sur tes manches.
Tu t’étais fait la réflexion que tu devais avoir l’air un peu ridicule à côté de ton aîné, qui avait l’air si sûr de lui et si posé. Qui était même totalement impressionnant, un peu trop à ton goût, t’obligeant à fléchir du regard à quelques reprises, alors que tu luttais pour revenir le regarder dans les yeux, histoire de paraître plus poli, et que c’était tout simplement ce qui se faisait lorsque quelqu’un nous parlait, en fait. Puis c’était intéressant, peut-être que tu pourrais y déceler une quelconque émotion, voir si ce que tu répondais lui plaisait ou non. Sauf que t’avais sans doute été un peu trop optimiste, t’avais autant de chance de lire quoique ce soit sur ton visage que de commencer à faire parler un mur de son plein gré sans utiliser la magie. Au moins tu te rassurais, les questions se portaient sur toi, non pas sur quelque chose où tu pourrais potentiellement te tromper, même si tu te disais qu’elles n’étaient pas sans réflexions derrière, qu’il devait bien y avoir une raison pour laquelle il te les posait.
« ▬ De…pouvoir faire partie d’un organisme aussi important que…le Ministère, d’avoir une grande part de responsabilité, de pouvoir être quelqu’un sur qui on peut compter, que ce soit pour…Lancer un sortilège d’Amnésie ou autre chose… »
Pui aussi parce que ça payait pas mal, mieux que tout ce que t’avais pu faire jusque maintenant, mais ce n’était pas non plus la première de tes motivations et tu ne jugeais pas spécialement bon de la sortir non plus. T’avais réussi à arrêter de broyer à moitié tes doigts quelques instants, gardant tes mains calmes durant une poignée de secondes, laissant un léger silence s’installer, bien vite perturbé par un de tes doigts qui avait craqué, étant donné que t’avais un peu forcé sur sa jointure.
« ▬ Je suis…totalement prêt à y mettre des deux le plus possible, retravailler au plus vite s’il s’avère que j’ai certaines lacunes et mettre toute ma motivation dans…cette formation. J’ai l’habitude de…changer d’environnement et de m’y adapter le plus rapidement possible. »
Depuis que t’en avais eu l’occasion, t’avais commencé à enchaîner les petits travails que t’avais pu trouver, en n’étant vraiment pas exigeant sur ce qu’il t’était demandé de faire, autant parce que tu n’en avais pas eu envie que parce que tu n’avais pas vraiment le loisir de pouvoir le faire non plus. T’avais un peu acquiescé à ce qu’il avait dit, tu t’y étais attendu, même si ce n’était pas ce qui t’arrangeait le plus, tu te disais que t’avais toujours réussi à gérer et garder un certain équilibre jusqu’ici, alors pourquoi ça ne pourrait pas continuer ?
« ▬ J’en ai bien conscience, j’ai passé l’année dernière mon permis de transplanage, arriver rapidement ne sera pas du tout un problème, tout comme me libérer. Même si j’ai un…travail d’appoint actuellement, je me suis arrangé avec le gérant pour avoir des horaires totalement souples. »
T’avais de la chance de le connaître depuis longtemps et de bien t’entendre avec lui surtout. Et il avait bien compris que ça te tenait à cœur, tout comme si t’avais la chance d’avoir un poste un peu plus stable que celui-là par la suite, ça ne serait pas plus mal. Quoiqu’il en soit, tu t’étais un peu détendu en entendant ton prénom, t’avais l’impression que ça le rendait un peu moins inaccessible et que c’était une sorte de rapprochement bénéfique, après tout tu serais son subordonné, ça ne servirait à rien qu’il ne commence à user d’une excessivité de politesse à ton égard.
« ▬ O-oui, ça se prononce un peu plus comme foille, mais vous pouvez totalement, ce sera plus…Simple. »
Et un peu plus accueillant dans un sens aussi, sans compter que tu réagissais nettement moins à ton nom de famille, vu le nombre de personnes qu’il pouvait désigner et que durant tes années à Poudlard, il avait été bien plus utilisé pour Elizabeth que pour toi. Face à sa nouvelle question, t’avais un peu réfléchi, pas trop longtemps non plus parce que tu ne voulais pas le laisser sans réponse trop longtemps non plus.
« ▬ Je me vois…bien intégré, toujours aussi motivé pour ce que je peux faire, pourquoi pas avoir progressé et monté quelques échelons, dans l’idéal j’aimerais pouvoir être formateur un jour, mais ça ne sert à rien de mettre la calèche avant les hippogriffes. Pour le moment, je préfère me concentrer sur le côté professionnel, c’est ce que je trouve le…plus important. Pouvoir être totalement indépendant et lancé d’la vie active être utile à l’société, pis…-»
Tu t’étais arrêté un instant, te rendant compte que peut-être à cause du stress, ou parce que tu te concentrais sur autre chose, t’avais laissé ton accent tenant presque du patois vu ton village prendre le dessus. Si t’avais toujours un léger accent, tu faisais généralement attention à ne pas non plus trop le laisser prendre de place, que ce soit part soucis de compréhension, ou juste pour ne pas avoir l’air d’être tout droit sorti de la campagne, même si c’était un peu le cas. Tu t’étais remis à maltraiter tes doigts, reprenant une respiration un peu plus profonde.
« ▬ … Puis pouvoir en être un…engrenage presque indispensable. »
Une de tes plus grandes motivations était de pouvoir aider tes sœurs ou encore tes parents à réaliser leurs rêves en apportant une aide financière qui serait toujours la bienvenue, mais au moins t’avais réussi à te mordre la langue à temps pour éviter de le préciser, t’avais pas vraiment envie d’exposer directement ton statut financier, voir même pas du tout si jamais t’en avais l’occasion de ne pas en parler.
« ▬ Vous…travaillez depuis longtemps ici ? »
T’avais finalement osé lui poser une question, déjà parce que la réponse t’intriguait et qu’en plus, rebondir sur une question te donnerait un peu de temps supplémentaire pour essayer de te convaincre d’arrêter de stresser autant et que ce n’était pas ce rendez-vous qui allait te tuer là tout de suite.
La première impression, c’était toujours quelque chose d’intéressant à analyser. Un candidat qui soigne son entrée, cela me semblait toujours plus adapté que quelqu’un – comme ce Maguire – qui sortait de sa petite campagne, harnaché comme un épouvantail et stressé comme un adolescent de douze ans devant une jolie jeune femme qu’il voudrait inviter à partager une bièraubeurre. Je n’aimais pas juger quelqu’un sur les apparences, parce que je savais bien que ce n’était pas vraiment représentatif… Tenez, moi, par exemple, étant métamorphomage, je pouvais jouer de mon apparence comme bon me semblait et j’usais et abusais de ce talent dès que cela pouvait s’avérer un peu intéressant. Je regardais le jeune homme dans les yeux, bien que son regard fût régulièrement un peu fuyant, et qu’il ne parvenait pas à me fixer bien longtemps. Comme pour justement le mettre un peu plus mal à l’aise par rapport à cela, je le fixais volontairement et consciemment, ne cillant que lorsque c’était vraiment nécessaire. Il suffisait de l’observer quelques instants pour s’en rendre compte, ce jeune garçon était impressionné, peut-être même plus que cela, et ses propos, s’ils étaient assez clairs sur le fond, s’avéraient être peu développés et uniquement en surface. Pour quelqu’un comme moi, qui aimais la profondeur et le souci du détail, ça avait un petit côté un peu trop léger.
Les questions que je lui avais posées étaient principalement centrées, pour le moment, sur sa vision des choses, sur ses représentations mentales personnelles du métier et du milieu dans lequel il pourrait être amené à travailler. En réalité, jusque là, la première information qui m’intéressait vraiment et qu’il venait de lâcher, c’était le fait qu’il possédait bien son permis de transplanage. Il était bien conscient que la formation allait lui apporter de quoi combler les lacunes qu’il pouvait avoir, et m’assurait de son zèle et de sa motivation, visiblement c’était vraiment quelque chose qui lui tenait à cœur et qui lui semblait important pour la communauté sorcière.
« Et quel poste occupez-vous pour l’instant ? »Cette fois, c’était de la curiosité pure et simple, car, en soi, cela ne me regardait pas… en soi, je m’en foutais un peu, aussi, mais j’étais curieux. Et puis… peut-être que ce boulot d’appoint allait lui apporter des compétences pour devenir oubliator, mais je n’en savais rien pour le moment.
J’aurais aimé, par moments, pouvoir lire les pensées de mes interlocuteurs pour me faire une idée précise de là où je pouvais appuyer pour faire mal ou pour mettre mal à l’aise… mais bon, entre nous, ce n’était pas le lieu ni le moment pour penser à faire cela… Quel intérêt aurais-je eu à faire cela, alors qu’en soi, il nous fallait de nouvelles recrues ? Il me confirma son prénom, me précisant la prononciation un peu étrange qu’il fallait employer et je songeai immédiatement que j’aurais dû continuer à l’appeler par son nom de famille, parce que je ne me sentais pas de l’appeler par son prénom qui sonnait un peu bizarrement à mes oreilles. « Foille »… qu’est-ce que c’était que ça pour un prénom, d’ailleurs ?« Vous êtes irlandais, il me semble ? »
Ce qui expliquait le prénom bizarre. Mais je n’avais, en soi, rien contre les personnes étrangères, j’étais moi-même né sur une autre terre, après tout, puisque la Scandinavie n’avait pas grand-chose à voir avec le Royaume-Uni. Et si j’avais eu l’opportunité de choisir l’endroit où vivre, c’était bien la terre de mes aïeux paternels qui avait retenu mon attention.
Je notais donc que le jeune homme aimait que les choses soient simples. Dans le sens, bien sûr, où il n’aimait sans doute pas la complexité ou les trucs alambiqués. La simplicité avait du bon, certes, mais je trouvais qu’on s’en lassait tout de même relativement vite. Sa vision des choses était simple, en effet, et basée sur des valeurs qui semblaient être normales et assez répandues dans la société. Il avait besoin d’indépendance, tenait à faire les choses dans le bon ordre et pouvoir vivre le fameux sentiment d’utilité sociale. Des objectifs suffisamment communs pour ne pas sembler louches ou en marge de la société.
Ce qui me sembla un peu bizarre, par contre, ce fut la question qu’il me posa. Depuis quand les candidats se permettaient d’interroger les employeurs potentiels lors d’un entretien d’embauche ? Je n’avais jamais vu cela auparavant et je devais reconnaître que je ne m’étais pas attendu à une telle question. Arquant un sourcil, je lui répondis :« Depuis 1985. Je suis devenu chef de brigade deux ans plus tard. Et je dirige ce département depuis avril 1989. »J’avais gravi les échelons rapidement, par un heureux concours de circonstances et par mon acharnement au travail. J’étais devenu le plus jeune chef de département de toute l’histoire du Ministère de la Magie et je savais bien que c’était l’une des raisons qui rendaient mon nom connu dans notre monde. Était-il simplement curieux ou bien voulait-il vraiment savoir cela ? Qu’est-ce que cela lui apportait, au fond, de connaître ce genre de détails sur moi ? « Puisque vous semblez vous poser la question, j’ai vingt-six ans. »
Je préférais anticiper, plutôt que de le laisser se perdre dans des calculs hypothétiques pour deviner mon âge à partir des informations dont il disposait sur moi. Je pouvais comprendre qu’il puisse être curieux d’en savoir plus à mon sujet, en fait, même si, à sa place, je n’aurais jamais demandé directement à mon peut-être futur patron. Mais c’était sans doute une facette de sa personnalité que de chercher les informations à leur source. Moins discret, sans aucun doute, mais efficace tout de même.
« Avez-vous déjà oublietté quelqu’un ? Jusqu’où êtes-vous allé ? »Cela, c’était intéressant pour moi savoir ce que je pouvais lui demander et lui imposer, sans pour autant aller trop loin dans mes injonctions et les missions que je lui donnerais.« Et surtout, jusqu’où êtes-vous prêt à aller ?»
Je me posais la question pour la simple et bonne raison que je ne connaissais pas ce jeune homme et que j’avais besoin de savoir à qui j’avais affaire. Les limites d’une personnes nous en disent beaucoup sur elle, aussi préférais-je connaître ce genre de détails.
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Mar 3 Mar - 23:07
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Have a heart that never hardens, and a temper that never tires, and a touch that never hurts.
Là tout de suite, t’avais pas du tout envie de commencer à te demander si tu faisais parfaitement les choses ou non, de toute manière tu te connaissais, tu ferais a en long en large et en travers dès que tu serais rentré chez toi. Alors qu’ici, si tu commençais, t’allais juste stresser encore un peu plus, et tu le faisais bien assez sans ça. Même si t’arrivais au moins à contrôler ta respiration, ce qui était un très bon début. T’avais envie d’être optimiste, et t’allais continuer de l’être encore un petit bout de temps, ou en tout cas tu comptais bien l’être. Son regard ne t’aidait pas, mais t’allais passer par au-dessus de ça. Si lui il y arrivait, pourquoi pas toi ? Ca ne devait pas être très compliqué non plus quand même. Petit à petit, t’arrivais à le regarder de plus en plus longuement, c’était que t’étais sur la bonne voie. Et que tu prenais peu à peu de la confiance. En même temps, c’était la première fois que tu passais ce genre de moments qui ressemblait un peu à un entretien. T’espérais ne pas avoir à en passer énormément sincèrement. T’étais pas fait pour ça, t’en étais certain. Tu serais bien mieux à montrer ce dont tu étais capable plutôt que de parler de toi. Parler n’était pas le problème, t’aimais parler, mais juste pas de toi, ça te mettait souvent mal à l’aise et tu ne savais quoi trop répondre pour que ce soit pertinent.
T’essayais toujours de voir si les réponses lui allaient ou non, s’il était un minimum convaincu, mais c’était toujours aussi impossible. Peut-être que tu devrais juste t’arrêter de faire ça, tu gagnerais un petit peu de temps, et tu pourrais le passer à te concentrer sur ce que tu lui disais à la place. T’avais envie d’y croire, t’avais envie de tout donner même si tu sentais bien que quelque chose te retenais partiellement. La peur de faire quelque chose de travers sans doute, mais si tu ne tentais rien, t’arriverais à rien non plus, c’était tout aussi simple que bonjour. Tu t’étais un peu redressé en posant tes mains sur tes genoux, les serrant un peu pour éviter de continuer à les triturer éternellement, avec un peu de chance, tu présenterais un peu mieux.
« ▬ Je suis…Aide-vendeur dans une pharmacie de garde, ça m’a permis de m’habituer aux horaires flexibles, de savoir gérer plusieurs choses en même temps ou parfois devoir faire face à des clients particulièrement stressés ou très nerveux. »
Surtout quand tu faisais les soirs, mais on s’y faisait. Maintenant, peut-être que le fait que ce soit un travail parmi les moldus allait se retourner contre toi, ou un avantage, tout dépendait de comment il se positionnait par rapport à tout ça, ce que tu ne pouvais décemment pas demander, même en le voulant, tu n’y arriverais simplement pas. Ça ne se faisait tout simplement pas. Puis franchement, tu ne voyais pas pourquoi quelqu’un travaillant au Ministère serait totalement anti-moldu. Tu n’arrivais même pas à comprendre comment on pouvait l’être, ou en tout cas, tu ne voulais pas croire que dans le cas où quelqu’un leur en voulait à ce point là, ça parte de quelque chose de totalement gratuit, il devait bien y avoir une raison, et un moyen d’arranger ça aussi, sans qu’il n’y ait trop de violence. Voir même aucune idéalement.
T’avais un peu plus souri face à sa question, ce n’était pas la première fois ni la dernière sans doute, qu’on avait du mal avec la prononciation de ton prénom. CE serait quand même plus simple s’il s’écrivait comme on le prononçait, mais on ne pouvait pas tout avoir non plus dans la vie, et ce n’était pas non plus extrêmement important, tu savais pertinemment que s’il se trompait à l’avenir tu ne le reprendrais pas non plus et tu ferais avec.
« ▬ Oui, totalement ! Mais j’ai quand même déjà pu passer quelques années en Angleterre grâce à ma scolarité à…Poudlard alors ce n’est pas encore trop dépaysant ! »
Tu ne venais pas du bout du monde non plus, donc c’était bien normal que tout ne change pas du tout au tout. T’avais réussi à te détendre un peu en laissant tes épaules s’affaisser quelque peu et t’allais pas te cacher que ça te faisait du bien, t’avais l’impression d’être un peu plus détendu. Même s’il restait impressionnant, tu te sentais un peu mieux qu’au tout début. Mais en le voyant hausser un sourcil, tu t’étais dit que t’avais peut-être été un peu trop loin en posant la question. Normalement, c’était à lui de le faire, pas l’inverse. Mais ça changeait un peu de cette impression de subir un interrogatoire. Puis t’étais tout simplement curieux sur lui, curieux et envieux d’en savoir un peu plus. Surtout sur son parcours, qui t’avait assez impressionné. Tu te doutais qu’il s’agissait de quelqu’un de compétent, vu son poste, mais qu’il soit monté aussi rapidement en grade ? Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus commun, et c’était qu’il devait être bien plus que compétent aussi.
« ▬ J’aurais pensé que vous étiez ici depuis plus longtemps ! Vous devez être d’une motivation sans faille ! »
Il devait être le premier au courant, certes, mais t’avais posé la question alors t’allais quand même y répondre, c’était logique. Tu ne t’étais pas attendu non plus du tout à ce que votre différence d’âge ne soit pas plus grande. T’avais dû penser à refermer la bouche que t’avais entrouverte, peut-être sous la surprise. T’avais aussi un peu cligné des yeux quelques instants avant de daigner reprendre totalement tes esprits pour pouvoir lui répondre.
« ▬ Votre parcours est assez impressionnant, vous avez dû en inspirer plus d’un ! »
Peut-être que toi aussi, même si tu n’avais pas vraiment les mêmes buts. Le fait d’être haut placé ne te tentait pas plus que ça. Tu ne cracherais pas dessus, certes, mais ce n’était pas dans tes premières idées. Si tu pouvais réussir à avoir déjà cette formation, ce serait plus que bien.
« ▬ Oui ! A quelques reprises, j’ai eu l’occasion de…demander à un de mes enseignants de pouvoir avoir quelques cours supplémentaires et plus avancés pour m’y parfaire un peu plus que la théorie qu’on voyait basiquement. J’ai un peu de mal à n’effacer qu’un seul souvenir bien précis, ça en affecte quelques-uns, assez récents, comme ce qu’il a pu manger le matin même ou…où il a pu mettre ses clefs. »
Avec un peu t’entraînement, tu te disais que ça pourrait passer assez rapidement. T’avais pris un peu plus le temps de réfléchir avec sa dernière question, fronçant un instant les sourcils. Tu n’avais pas envie de répondre n’importe quoi non plus. Ce n’était pas du tout le but.
« ▬ Mmh…Je me sentirais assez mal d’oublietter quelqu’un au point de lui faire oublier toute une partie de sa vie ou un de ses proches, mais si c’est pour son bien et indispensable, je…pourrais passer par au-dessus. »
Tu savais bien qu’un jour ou l’autre il faudrait que tu mettes tes idéaux de côté, et normalement on ne te demanderait pas non plus de tuer des gens.
Jusqu’à présent, je n’avais pas souvent fait passer des entretiens de ce type, tout simplement parce que les candidats, il fallait bien l’avouer, ne se bousculaient pas à la porte. Peut-être parce que mes exigences étaient telles que les potentiels employés préféraient aller voir ailleurs… ou peut-être parce que certains rechignaient à avoir un supérieur aussi jeune ? En soi, je n’en savais rien et je m’en foutais un peu. Pour l’instant, j’avais un candidat sous les yeux, et je devais le tester pour me faire une idée de qui il était et, surtout, de s’il allait ou non pouvoir correspondre à ce qu’on allait attendre de lui à ce poste. Étais-je impressionnant ? Franchement, je ne savais que dire par rapport à cela. Mais il fallait croire que oui, si on devait se baser sur le langage non verbal de mon interlocuteur… car le jeune homme avait visiblement beaucoup de mal à me regarder dans les yeux et à arrêter de se triturer les mains et les manches. Son stress était palpable et j’avais limite envie de lui coller une claque pour qu’il se calme d’un coup. J’imaginais fort bien l’état d’esprit dans lequel il était, mais je ne comprenais pas vraiment pourquoi il n’essayait pas de dépasser son angoisse pour faire bonne figure, au moins un minimum… Et puis me vint l’idée qu’il essayait peut-être mais qu’il n’y arrivait pas forcément…
Peut-être que je devais me mettre à lui sourire, pour le mettre un peu plus en confiance ? En soi, j’aurais pu… mais quand il évoqua son métier actuel, ma mâchoire se crispa. Une pharmacie… c’était bien là un terme qui ne m’était pas vraiment familier, puisque dans notre monde, on avait plutôt tendance à se rendre chez un apothicaire ou chez un herboriste… Une pharmacie, c’était clairement un lieu moldu. Et mon interlocuteur était donc en contact permanent avec la lie de l’humanité, sans avoir conscience qu’il occupait sans doute un poste où il aurait pu distiller du poison dans les médicaments des moldus, histoire d’affaiblir ces sous-hommes… Mais depuis la chute du Seigneur des Ténèbres, personne n’osait prendre ce genre d’initiative. Il fallait faire semblant de continuer à vivre normalement, de profiter de la vie et de la paix qui régnait… Que des conneries. Il n’y avait rien de pire que ce vaste mensonge, ce théâtre où nous n’étions que des figurants… Alors, je fis semblant d’avoir un minimum d’intérêt pour ce jeune homme et surtout pour sa réponse.
« Je ne connais pas trop le principe des pharmacies de garde… Vous ouvrez quand tout est fermé, c’est cela ? Un peu comme un magasin de nuit ? »J’allais tellement peu souvent dans le monde moldu ces derniers temps… et je n’avais jamais fait attention aux commerces qu’il pouvait y avoir de ce côté de la frontière magique… puisque lorsque j’y allais c’était toujours avec un but bien précis. Je ne me mêlais que rarement aux moldus, même lors de missions.« Ces clients stressés auxquels vous êtes confronté… le sont-ils autant que vous ?»
Je cherchais à détendre un peu mon interlocuteur, je ne voulais pas qu’il soit trop angoissé non plus, car je risquais d’avoir besoin de quelques petits choses en plus de toutes ces informations. L’appeler par son prénom imprononçable était aussi une tentative pour le mettre en confiance… on ne pourrait pas me reprocher de ne pas faire d’efforts… d’ailleurs, ça finit par le faire sourire et, bizarrement, je lui rendis son sourire, parce que c’était le premier vrai signe qu’il m’adressait. Et son sourire avait un petit quelque chose de communicatif. Au fond, le jeune Maguire avait un visage très doux… ses traits juvéniles étaient le reflet d’une personnalité que je devinais un peu à la fois. Un garçon idéaliste et doté d’une gentillesse inhabituelle, d’une loyauté à toute épreuve et prêt, sans doute, à se mettre entre parenthèses pour permettre à ses proches de s’épanouir. A côté de cela… avec mes pommettes saillantes, ma bouche qui m’avait toujours semblé trop large, ma mâchoire carrée et mon regard perçant… J’avais toujours eu un peu l’impression d’avoir un visage improbable, avec des yeux à vous filer le cafard, une mâchoire de prédateur… je devais avoir l’air d’une brute en costume trois pièces.
Et quand j’entendis ce qu’il avait pu penser en me voyant, à vrai dire, il dut clairement voir mes yeux se plisser, parce que cela ne me plaisait pas. Avant de me sortir une sorte de compliment, il avait laissé entendre que je devais avoir l’air plus âgé… ce qui, je devais l’avouer, me vexa un peu. Même s’il ajouta ensuite des propos plus agréables, je restai un moment bloqué sur cette idée.
« Dois-je comprendre que vous me vieillissiez ? »Le ton de ma remarque était froid. Bien plus que tout ce que j’avais pu dire jusqu’à présent. Je ne tenais pas à lui laisser penser que j’allais me laisser faire. Je me levais pour venir me poser juste en face de lui, en m’appuyant contre mon bureau.« Il y a quelques petites choses que je ne supporte pas, Maguire. Ce genre de sous-entendu en fait partie. »
Je me retenais de lui balancer à mon tour quelque vacherie, mais cela n’aurait pas été très professionnel de ma part, alors, il valait mieux éviter. Mon visage se ferma instantanément, tandis que je le fixais toujours, le laissant m’expliquer tout ce qu’il avait envie de dire. Ses craintes, principalement. Mais aussi ce à quoi il était prêt. Ses hésitations m’horripilaient. J’aimais que mes interlocuteurs s’expriment clairement et avec fluidité. Ce qui n’était pas le cas de Maguire. Tiens, d’ailleurs, mon habitude d’appeler les gens par leur nom quand ils m’énervaient était bel et bien présente. Mais je me doutais bien que ça allait surgir naturellement d’un instant à l’autre.
« C’est bon ? Vous avez fini ? »
Alors, ça allait être à mon tour de jouer. Je commençai par me pencher vers lui et je portai les mains à son col, pour desserrer cette fichue cravate qui m’obnubilait depuis tout à l’heure.
« Si vous n’êtes pas capable de faire un nœud de cravate correctement, n’en portez pas, ce sera plus simple et cela vous donnera l’air un peu moins perdu. »Je passai ensuite les mains sur sa veste, bien trop dépassée à mes yeux.« Nous n’avons pas d’uniforme dans ce service. Mais j’exige une tenue vestimentaire irréprochable. Vous irez renouveler vos frusques avant de commencer votre formation. »Je reculai légèrement, pour le regarder à nouveau droit dans les yeux.« Vous ferez mettre votre facture sur les frais du Ministère. Vous avez droit à un budget de départ pour l’équipement, en tant que candidat au poste. Faites donc l’effort de vous faire tailler deux ou trois tenues dignes de ce nom, que je n’aie pas à supporter vos haillons. »
Le sur mesure, il n’y avait que cela de vrai. Les tailleurs sorciers étaient de véritables artistes et j’estimais qu’il était important de faire bonne impression lors de chaque entrée en scène. J’avais toujours mis un point d’honneur à ce que mon habillement reflète mon goût pour l’élégance et le côté distingué qui m’importait tant, alors, j’exigeais de mes potentiels employés qu’ils fassent cet effort, eux aussi.
Invité
INRP
IRL
Jeu 5 Mar - 23:35
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Have a heart that never hardens, and a temper that never tires, and a touch that never hurts.
Une des seules choses dont t’étais certain, c’était que t’allais tomber comme une masse dans ton lit une fois que tu le retrouvais. Même si mentalement ça allait plutôt bien, physiquement, t’avais l’impression que tes membres étaient de plus en plus lourds. Déjà que tu n’avais jamais été quelqu’un de bien grâcieux dans tes gestes, passant parfois plus de temps à remettre ce que tu pouvais faire tomber ou bousculer qu’autre chose. Mais tu te disais que ça pourrait le faire, que tu pourrais tenir encore au moins quelques heures et que s’il fallait se concentrer, t’y arriverais bien aussi, ce ne serait pas un effort totalement inhumain. Moins en tout cas que de paraître totalement calme et d’avoir l’air sûr de toi. Le pire, c’était que ça t’avait déjà porté préjudice lors d’examens oraux ; surtout lors des premiers lorsque t’arrivais même plus à aligner deux mots correctement. Au moins ici tu savais faire des phrases complètes et qui avaient plus ou moins de sens.
T’espérais simplement que ça n’allait pas être communicatif, même si t’en avais pas trop l’impression. Il ne semblait pas du tout être le genre de personne à facilement être atteint par le sentiment des autres, encore moins la peur ou le stress. T’arrivais à peine à déduire une seule de ses expressions. T’avais vu qu’elle avait changée lorsque t’avais parlé de ton travail, mais de nouveau t’avais aucune idée de ce que ça pouvait être. Tu te disais que ça ne pouvait pas être négatif étant donné qu’il s’y intéressait un minimum. Et ça avait réussi à te détendre aussi de parler de ça, de quelque chose que tu connaissais plus que bien. Même si tu t’étais contenté d’acquiescer au début.
« ▬ O-Oui c’est ça, on fait un…roulement pour que ça puisse être ouvert autant de jour comme de nuit, c’est pratique aussi si certaines personnes se blessent lorsque le médecin n’est pas disponible. »
Tu te contentais de servir les clients de toute manière, tu ne t’y connaissais absolument pas en ce qui concernait les soins et ce genre de choses. T’étais de bonne volonté, mais ça ne suffirait pas vraiment à aider qui que ce soit. Et ce serait assez triste, pas vraiment comme maintenant, où t’avais réussi à finir par rire un peu face à sa remarque. Tu ne pouvais pas le prendre autrement, tu te rendais bien compte que t’étais stressé et que ça devait être un peu ridicule, donc autant bien le prendre.
« ▬ Peut-être pas autant, c’est vrai, au moins je pourrai me mettre un peu mieux à leur place la prochaine fois ! »
Bien que t’y arrivais déjà plutôt pas mal, mais là n’était pas le sujet. T’avais réussi à reposer calmement tes mains sur tes genoux, et le sourire qu’il avait pu te rendre t’avais aussi mis un peu plus en confiance. C’était quand même bien plus agréable de voir quelqu’un sourire et tu t’étais même totalement calmé suite à ça. Comme quoi il ne te fallait pas grand-chose. Sauf que ça n’avait pas duré très longtemps. Dès que tu l’avais vu plisser des yeux, encore plus lorsqu’il t’avait répondu. Il fallait bien que ça arrive, que tu fasses une bourde ou quelque chose qui ne lui plaisait pas spécialement. Contrairement à ce que t’aurais pensé, t’avais même pas réussi à détourner ton regard lorsqu’il s’était rapproché, sans doute par peur d’ailleurs, t’avais dégluti avant de pouvoir reprendre la parole un tant soit peu correctement.
« ▬ N-non, pas du tout, je m’étais fait de fausses idées p-par rapport à votre poste et je me disais justement q-que vous aviez l’air jeune, veuillez m’excuser, je n’aurais pas dû dire ça… »
La prochaine fois, tu penserais surtout à te taire plutôt que de commencer à poser des questions, alors que tu n’avais même pas spécialement à le faire non plus. T’aurais pu attendre qu’il te le dise, ce serait certainement arrivé plutôt que de le vexer après même pas dix minutes. Tu ne savais même pas comment t’avais réussi à continuer de parler alors que tu sentais que son regard avait changé, qu’il semblait être un peu plus dans le jugement ou quelque chose dans le genre.D’ailleurs quand il t’avais demandé si t’avais fini, t’avais juste hoché positivement de la tête un peu frénétiquement, presque heureux de ne pas avoir à lui répondre là tout de suite. Mais il s’était encore rapproché, et tu t’étais senti encore plus mal, t’aurais pas pensé ça possible. T’avais même arrêté de respirer lorsqu’il s’était rapproché de ton col, mais il s’était contenté de défaire ta cravate, qui visiblement ne lui plaisait pas plus que ça, ou en tout cas son nœud que t’avais mis un temps fou à essayer de faire correctement. Peut-être que tu devrais demander conseil à quelqu’un qui s’y connaissait la prochaine fois, ce serait plus simple, et plus rapide.
Plus il parlait, plus tu baissais les yeux et la tête par la même occasion. T’avais rarement eu honte dans ta vie, ou en tout cas à ce point-là. Tu savais que certaines personnes portaient bien plus d’attention que toi à tout ce qui concernait l’habillement, mais sans doute que ce qui te faisait le plus mal, c’était que t’avais réellement fourni des efforts pour aujourd’hui, ce qui n’était apparemment pas suffisant. T’espérais juste que ça n’allait pas jouer contre toi et te défavoriser. Ça te semblait ridicule dans un sens de dépenser autant d’argent dans quelque chose de si superficiel, t’osais même pas imaginer le prix d’une seule de ces tenues faites sur mesures, même si pour le coup, tu ne devrais pas le débourser de ta poche. Mais ce n’était pas ça qui allait t’arrêter non plus, une histoire de vêtements. Même si tu savais ton visage expressif, tu t’estimais heureux du fait que tes joues ne s’empourpraient presque jamais, tu te serais senti encore plus mal là tout de suite.
Les mains un peu fébriles, t’avais tiré sur ce qui restait de ta cravate pour l’enlever totalement, et ouvrir le premier bouton de ta chemise, espérant avoir l’air un peu moins stupide. Puis bon, tu te sentais un peu mieux comme ça aussi, un peu plus toi-même. Bien que ça n’allait pas être comme ça que t’allais réussir à faire bonne impression visiblement. T’avais jamais fait le difficile jusqu’à aujourd’hui, alors tu n’allais pas commencer maintenant.
« ▬ C’est…Compris, j’irai m’en fournir de nouveaux au plus vite, désolé si ça a pu vous déranger, ça…n’arrivera plus. »
Ca ne risquait pas non, même si ce n’était pas du tout dans tes habitudes, que tu t’étais toujours débrouillé pour garder les mêmes uniformes à Poudlard, utilisant la magie pour les allonger ou autre, t’avais compris que ça ne suffirait pas cette fois-ci par contre. Tu notais même que tu penserais à passer chez le coiffeur dès que t’en aurais l’occasion avant de revenir ici.
« ▬ Est-ce que vous avez une…adresse en particulier que vous préférez pour faire faire des vêtements ? »
T’avais décidé de mettre totalement ta dignité de côté pour le coup, mais tu ne saurais pas tomber plus bas de toute manière t’avais l’impression. Puis comme ça, s’il te répondait, tu ne risquais de tomber dans un mauvais magasin ou encore quelque chose qu’il n’apprécierait pas, ce serait un peu bête. Tu t’étais un peu enfoncé dans ton siège, comme pour pouvoir te faire oublier un peu plus facilement, bien que tu te doutais que ça allait être extrêmement difficile étant donné que t’étais son seul interlocuteur dans cette pièce. Mais tu pouvais toujours essayer, ça ne te coûterait rien non plus.
Face au jeune homme, je devais faire figure d’autorité, mais sans doute aussi d’oppresseur, ou de quelque chose dans ce goût-là. Un statut qui ne me dérangeait pas outre mesure, j’étais même plutôt à l’aise dans ce genre de rôle, que j’endossais généralement très volontiers, n’étant pas par nature un type gentil, doux et aimable… enfin, entendons-nous bien, je pouvais très bien l’être, bien évidemment, mais je n’avais, ici, rien à y gagner, alors, à quoi bon ? Febal m’expliqua un peu son travail de moldu… dans un magasin moldu… dans le monde moldu… Et, très franchement, je ne savais pas comment il pouvait supporter cela. Sans en avoir l’air, ce jeune homme devait avoir une patience infinie. Il évoqua aussi des moldus blessés… et là, je ne pus retenir ce qui me traversa l’esprit.
« Les médecins… Ces moldus qui découpent d’autres moldus ?»J’avais de ce métier une image un peu floue. Je n’avais jamais suivi le moindre cours d’étude des moldus et je n’en connaissais donc que ce à quoi je m’étais un peu intéressé… enfin, si on pouvait appeler ça « s’intéresser ».« Je n’ai jamais compris comment ils peuvent soigner en coupant dans leur corps.»
Je savais bien que je n’étais pas le seul sorcier au monde à avoir cette vision un peu réductrice de la profession, mais il fallait tout de même reconnaître que nos médicomages avaient le mérite de ne pas blesser plus les patients en utilisant des ustensiles tranchants.
Après ma remarque sur ce qu’il m’avait dit, voilà que Maguire se défendait, en s’expliquant, de façon quelque peu bancale et maladroite, avant de s’excuser. Il souligna cette fois le fait que j’avais l’air d’être jeune. Peut-être une manière d’essayer de se rattraper. Je ne répondis rien à cela, je préférais analyser la situation. Et je constatai, en fait, qu’il ne me fallait pas vraiment faire beaucoup d’efforts pour mettre Maguire mal à l’aise. Un plissement des yeux, une petite phrase même pas assassine, une crispation de la mâchoire… et le tour était joué.
Alors, une fois mon petit effet créé, j’avais commencé à faire ma petite critique de la tenue vestimentaire de Febal. En me penchant sur lui pour détacher sa cravate, j’avais aussi pu sentir son parfum. Encore une eau de toilette bon marché dont l’odeur ne tenait pas sur la peau. Mais cela, ce serait pour une prochaine fois. Si mon interlocuteur pouvait déjà travailler sur sa tenue, ce serait déjà un fameux progrès. Cela dit, me pencher de la sorte sur lui, cela m’avait aussi permis d’avoir un léger contact avec lui, en quelque sorte, et la proximité avec un joli garçon ne m’avait jamais dérangé, que du contraire… Il ôta sa cravate et ouvrit le col de sa chemise, ce qui sembla déjà lui faire du bien. Un geste anodin, mais qui me transmit pourtant une information assez intéressante, puisque cela signifiait que mes propos faisaient mouche et que le jeune Febal Maguire était décidément prêt à faire pas mal de choses que je lui indiquais. Peut-être que c’était juste pour obtenir ce poste, mais cela n’était tout de même pas négligeable.
« C’est déjà mieux. Comment faisiez-vous à Poudlard pour nouer votre cravate ?»
Oui, car s’il n’était pas fichu à son âge de faire correctement un nœud de cravate aujourd’hui… Comment avait-il fait durant sa scolarité ? On apprenait généralement ces gestes simples dès l’entrée en première année, quand on avait onze ans. Mais Febal semblait accepter mes remarques, puisqu’il paraissait être d’accord avec l’idée de renouveler sa garde-robe. Il alla même jusqu’à me demander l’une ou l’autre bonne adresse.
« Est-ce votre façon de me complimenter sur mon élégance ou bien êtes-vous en train de m’inviter pour une journée shopping ? »
Certes, je pouvais avoir un sens de l’humour bien pourri, j’en avais parfaitement conscience… mais n’auriez-vous pas saisi une telle opportunité ? Je ne pouvais pas laisser passer cela. L’occasion était trop belle… et puis, peut-être que je n’avais pas tout à fait tort en évoquant ces possibilités. En fait, plus je le regardais et plus je trouvais que ce garçon avait un faciès plutôt agréable… des traits fins, des yeux doux, un sourire timide… Il avait quelque chose de craquant, en réalité, et son angoisse ajoutait un peu plus à cet ensemble… Si nous nous étions croisés dans d’autres circonstances, j’aurais très certainement tenté une autre approche. J’eus un demi-sourire en le voyant aussi gêné. Il y avait quelque chose de très plaisant à provoquer une telle réaction chez quelqu’un… cela donnait une impression d’importance, de pouvoir, de puissance… et je n’y étais pas insensible, puisque cette impression avait le don de me faire me sentir à la fois supérieur et dominant. Même si mon statut de chef du département des oubliators me donnait déjà une belle satisfaction à ce niveau-là, il était évident qu’avoir une bonne influence sur un petit jeune fraichement émoulu de Poudlard ne pouvait que m’apporter un petit plus. J’aimais avoir l’ascendant sur les gens, je le savais depuis toujours et cela se faisait sentir bien souvent dans ma vie.
« Vous avez prévu quelque chose pour la journée ? »S’il était d’accord d’aller refaire sa garde-robe, autant s’y prendre rapidement… Et puisque la journée serait, en théorie, plutôt calme au boulot, pourquoi ne pas nous occuper tout de suite de notre charmant candidat ?« La styliste de chez Gaichiffon, à Pré-au-Lard, peut faire de véritables miracles… Elle fera de vous un gentleman, j’en suis certain ! »
Enfin, c’était une façon de parler. Il n’avait sans doute pas les manières des gens distingués, mais cela pouvait s’apprendre et cela se travaillait au quotidien, alors, ce n’était pas un problème en soi. Quant au reste… eh bien, s’il me faisait confiance pour l’habillement, je devais avouer que je serais tout de même ravi de le voir se changer. Cela ne pouvait qu’être un moment agréable et je ne doutais pas que mon interlocuteur ne sache pas comment se mettre en valeur, alors qu’il avait très clairement un potentiel physique non négligeable. Avec une tenue correcte et élégante, il serait tellement différent… et encore plus agréable à observer…
Invité
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Dim 8 Mar - 18:31
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Have a heart that never hardens, and a temper that never tires, and a touch that never hurts.
Peut-être qu’au fond t’aurais mieux fait de chercher un travail dans ton village, ça n’aurait pas été la même chose du tout, t’aurais difficilement pu retrouver quelque chose en rapport avec la magie et ça n’aurait pas vraiment rejoint tes buts initiaux non plus. Par contre étant donné qu’on te connaissait déjà bien, t’aurais rapidement trouvé une place sans avoir à passer tu ne savais quel interrogatoire. Tu te disais que ce n’était qu’un mauvais moment à passer, que ça ne durerait pas non plus. Que si ça se trouvait, tu t’entendrais extrêmement bien avec lui une fois que vous vous retrouveriez dans une autre situation que celle-ci. Déjà tu savais que tu serais déjà moins stressé, que t’étais quelqu’un travaillait généralement assez fort, même si ça ne payait pas toujours. Tu te faisais une raison, tout simplement parce que ça ne changerait pas grand-chose à la situation.
T’avais été un peu étonné par sa remarque, et tu t’étais dit qu’il devait s’agir d’un sorcier qui n’était pas habitué à côtoyer les moldus. En même temps, tu pouvais totalement comprendre, t’avais eu de la chance de naître dans ta famille, mais t’aurais très bien pu te retrouver dans une famille de sang-mêlé ou même pur, qui vivait uniquement du côté sorcier de Londres, sans que tu n’aies la chance de venir une seule fois du côté non magique. T’étais heureux de pouvoir en parler, et de pouvoir essayer de comprendre les deux côtés aussi.
« ▬ Pas toujours ! ça dépend vraiment de ce…que la personne peut avoir comme maladie, puis s’il y a des opérations à faire ils vont…plutôt dans des hôpitaux alors ils..coupent assez rarement, celui du village est plutôt là pour…déterminer de quoi ils souffrent et leur prescrire les médicaments qui…pourraient les aider. »
Tu lui aurais bien proposé un jour de lui montrer,mais t’attendrais peut-être un peu, même certainement. Ce n’était vraiment pas le bon moment de faire ça, c’était ton supérieur, pas non plus quelqu’un duquel t’étais très proche voir même amical avec toi. Tu n’avais pas du tout envie de le vexer une nouvelle fois tout aussi inconsciemment. Tu t’étais dit que tes excuses avaient peut-être suffit, étant donné qu’il n’avait rien redit là-dessus. T’espérais en tout cas.
Tout comme t’espérais ne plus jamais subir un moment comme celui que tu venais de vivre là, alors qu’il parlait de ta tenue. T’essayais de te dire que c’était quelque chose de superficiel, que ça n’entachait en rien tes capacités. Que c’était quelque chose que tu pourrais changer assez facilement aussi, une fois que tu saurais où aller, ce serait quand même plus simple. T’avais pas envie de fournir des efforts et de remarquer que ce n’était pas suffisant au final. Ce serait une perte de temps pour tout le monde. Mais il t’avait un peu rassuré en disant que c’était mieux maintenant que t’avais enlevé ta cravate. Cravate que t’avais fini par mettre dans une de tes poches pour ne pas la tenir tout le temps dans tes mains.
« ▬ Mon…père me la nouait en début d’année et je faisais simplement…coulisser le nœud, c’était beaucoup plus simple. »
Et si par malheur il se défaisait, tu demandais à quelqu’un d’autre de te le faire, t’avais toujours trouvé quelqu’un prêt à t’aider à le faire et tu ne t’étais jamais vraiment préoccupé du fait que tu pourrais en avoir réellement besoin un jour non plus, étant donné que tu n’en avais jamais porté sauf lors de tes cours à Poudlard. T’aurais pu chercher à lui mentir et de chercher une autre excuse, quelqe chose d’un peu plus gratifiant, mais ça ne te viendrait pas à l’idée de le faire, autant qu’il voit qu’il pouvait te faire totalement confiance, même dans tout ce que tu pourrais lui dire, que ce soit maintenant ou à l’avenir. De toute manière, tu n’aurais même pas su quoi dire en fait. T’avais fini par oser remonter le regard vers lui, voyant qu’il semblait ne plus trop t’en vouloir, ou en tout cas moins qu’avant. Il t’avait même un peu déstabilisé avec sa question, même si t’avais un peu souri en te rendant compte qu’il s’agissait d’une touche d’humour.
« ▬ Peut-être bien un…peu des deux, sans vouloir vous prendre trop de votre temps. »
C’était bien plus qu’évident qu’il était plus élégant que toi, qu’il savait bien mieux s’habiller et y faisait surtout beaucoup plus attention aussi. Tu l’avais regardé un peu timidement, c’était quand même un peu plus simple pour pouvoir regarder un minimum ses réactions. T’étais une nouvelle fois prêt à te confondre en excuses en tout genre si jamais il aurait préféré que tu ne répondes pas ou encore autre chose. Tu n’avais pas envie qu’il ait une mauvaise image de toi non plus, en tout cas pas trop. Alors quand il t’avait demandé si tu faisais quelque chose après, t’avais pas tardé à hocher négativement de la tête. En soi, tu n’avais rien de bien important, mais t’avais simplement prévu de rentrer chez toi après et de rester avec ta famille, mais lui dire ça serait partir du mauvais pied, t’étais certain. Tu pourrais le faire à un autre moment de toute manière.
« ▬ Non, absolument pas. Vous pensez ? Enfin, je vous fait totalement confiance, j’espère qu’elle n’aura pas non plus à aller jusqu’au miracle pour mon cas ! »
T’espérais que ce n’était pas aussi désespérant que ça, au moins tes habits étaient propres et sans trous, c’était le plus important dans ton esprit. Peut-être que tu n’aurais même pas pu rentrer dans son bureau si ça avait été le cas. T’aurais pas non plus osé te présenter dans un état pareil. T’avais levé une de tes mains pour te la passer à l’arrière de la tête, toujours un minimum mal à l’aise avec ce qui pouvait se passer. On ne pouvait pas dire qu’essayer des vêtements était quelque chose que t’adorais, mais t’essayais de t’y prêter mentalement le plus possible, pour ne pas être trop déstabilisé au moment même non plus. Même si tu te doutais que ce ne serait pas la mort non plus, après tout des gens adoraient ça donc il devait bien y avoir une raison.
Je n’avais pas pour habitude de chercher la faille de mes employés, mais lors d’un entretien d’embauche, il était important que je puisse découvrir les limites de mes futurs collaborateurs. Aussi étais-je sans doute plus dur actuellement que je ne le serais par la suite... mais je devais reconnaître que je prenais un certain plaisir à mettre mon jeune candidat mal à l’aise... il y avait quelque chose de très jouissif dans le fait d’avoir comme cela l’ascendant sur une personne, cela provoquait en moi des émotions que jusqu’alors j’avais plutôt tendance à deviner qu’à vraiment ressentir... C’était plaisant. Pour autant, je ne comptais pas jouer les supérieurs hyper sévères durant des heures, car, déjà, je voyais du potentiel dans ce garçon. Il était assez malléable et semblait tellement vouloir ce poste que je ne pouvais qu’apprécier cette détermination qui se cachait sous l’angoisse.
Il me parlait des moldus, comme si le sujet pouvait m’intéresser... ce qui, en soi, me prouvait deux choses : d’abord que j’étais assez doué pour éviter que l’on m’associe trop rapidement à la cause anti-moldus, ensuite que mon interlocuteur en connaissait un rayon sur l’autre monde, ce qui, soit dit en passant, pouvait peut-être, un jour ou l’autre, s’avérer utile. Il pourrait peut-être m’apprendre quelques petites choses, ce qui pouvait toujours être utile, d’une manière ou d’une autre...
« Intéressant…»
Bon, pas plus que cela, en réalité, mais je n’allais pas faire semblant d’être passionné non plus. Juste le minimum d’intérêt pour laisser entendre à Maguire qu’il avait une chance de m’apprendre des choses sur le sujet. Venant de moi, il fallait avouer que ce n’était déjà pas mal du tout. Vint alors l’aveu de la technique de la cravate. J’eus du mal à ne pas rire… J’imaginais le nœud de cravate, à la fin de l’année scolaire… Il ne devait pas souvent mettre ses cravates à laver, soit dit en passant… ou alors il avait une technique pour nettoyer l’intérieur du nœud sans défaire celui-ci, mais j’avais un gros doute là-dessus.« Si cela peut vous rassurer, je vous apprendrai comment faire, ce n’est vraiment pas compliqué. »
A la place de son père, j’aurais insisté pour que mon fils apprenne cela tout de même. C’était un incontournable de la société sorcière britannique et je n’imaginais pas qu’on puisse laisser son enfant se débrouiller alors que tout uniforme s’accompagnait toujours de cet accessoire. Bref, je me voyais tout à fait dans le rôle du formateur en nœud de cravate. J’avais appris tout jeune la bonne technique et je pouvais bien en faire profiter Febal, surtout si ce dernier était amené à travailler ici par la suite. Ou alors… je pouvais aussi faire en sorte de ne pas lui apprendre et d’avoir ainsi, chaque jour, l’occasion de m’approcher vraiment très près de lui pour lui nouer l’accessoire autour du cou… C’était envisageable aussi… et sans doute que cela pouvait être un agréable moment à passer, aussi. Une sorte de petit rituel quotidien où je ne me gênerais pas pour avoir un maximum de contact avec le corps de l’Irlandais… Oui, vraiment, j’imaginais tout à fait une telle situation.
Tout comme j’imaginais fort bien cette journée de shopping avec lui. Il était en train de se passer quelque chose de bizarre en moi, sans que je puisse mettre le doigt dessus exactement : une partie de moi voulait malmener ce garçon pour savourer son stress encore et encore… et une autre partie de moi lui trouvait un côté tout à fait attachant qui donnait envie de le protéger, d’avoir un contact… C’était une sorte d’attirance physique, mais pas uniquement, c’était plus complexe que cela. D’ailleurs, si ça n’avait été que physique, il me semblait que j’aurais fort bien pu lui faire du rentre-dedans dès le départ pour lui mettre ma bite en bouche ou ailleurs dès aujourd’hui… mais ce n’était pas une bonne idée de commencer un entretien d’embauche comme cela et je me doutais bien que cela ferait bien vite jaser dans le Ministère, où les rumeurs avaient tendance à circuler plus vite qu’un Nimbus 2001 trafiqué.
D’ailleurs, puisqu’il acceptait l’idée du shopping et qu’il ne réfutait pas mon hypothèse et l’auto-compliment que je m’étais fait par la même occasion. Était-il sincère ou était-ce juste une façon de ne pas m’envoyer bouler ? Je préférais opter pour la première option, sans avoir de certitude sur le sujet. Au moins, cela me rassurait quant au fait d’avoir pu revêtir ce costume trois pièces sans avoir aucun autre rendez-vous de prévu que celui-ci.
« Prenez votre manteau, on y va tout de suite. »Je prenais le mien également, car par ce temps, je n’avais pas encore sorti de cape plus chaude, et je l’enfilais rapidement.« Je ne pense pas… mais vous serez certainement transfiguré. »
J’exagérais à peine… Enfilez un costume élégant à un moins que rien et vous verrez que cela pouvait changer beaucoup de choses. Je posai une main sur l’épaule de Febal pour transplaner tous les deux en même temps… et au bon endroit, car je n’étais pas certain de son sens de l’orientation ni de ses connaissances des boutiques de vêtements.
Quelques secondes plus tard, donc, nous nous trouvions devant la boutique Gaichiffon et je m’avançai pour y entrer le premier, en bon habitué des lieux.
« Suivez-moi. »Je n’avais pas vraiment d’idée précise de la tenue idéale que pourrait revêtir le jeune homme, mais je savais que la vendeuse avait un véritable talent pour associer des tissus, des motifs et des couleurs aux visages des gens. Elle était vraiment douée pour cela et je n’imaginais pas une seconde qu’elle puisse ne rien trouver capable de seoir à mon invité. Je poussai la porte de la boutique, faisant tinter la clochette annonçant l’arrivée de clients. A cette heure-ci, Salazar soit loué, il n’y avait personne d’autre que nous comme clients.
« Hello Ludmila… on a besoin de ton savoir-faire… »Je la saluai d’une bise, depuis le temps que je venais ici, elle et moi avions développé une relation un peu plus qu’occasionnelle et nous avions appris aussi à nous connaître un peu. Puis, je m’écartais pour la laisser voir le chantier.« Ce jeune homme a besoin d’au moins trois tenues. C’est un potentiel futur collaborateur du Ministère, alors, tu sais ce qu’il nous reste à faire… »
J’avais présenté Febal comme un « potentiel » futur collaborateur, laissant sous-entendre que rien n’était fait… et c’était parfaitement calculé de ma part, je pouvais le reconnaître. Je n’allais pas lui donner de faux espoirs alors que jusqu’à présent, je pouvais encore très bien faire marche arrière et le planter ici.
Invité
INRP
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Ven 13 Mar - 19:13
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Have a heart that never hardens, and a temper that never tires, and a touch that never hurts.
T’avais l’impression d’en faire un peu trop, mais t’essayais généralement de ne pas trop te baser sur les différentes impressions, simplement parce que t’avais tendance à t’en faire un peu trop, stresser même trop rapidement aussi, et qu’elles avaient un peu trop tendance à être biaisées sans même que tu ne t’en rendes comptes directement. Fallait que t’arrives à trouver un juste milieu, ce qui n’était pas vraiment facile, du tout même. Il avait l’air de toute manière d’être quelqu’un d’assez direct, qui n’hésiterait sans doute pas à dire si lui faisais perdre son temps ou si tu l’exaspérais encore. Et ce n’était pas vraiment ce que t’avais envie de faire. Vu l’état dans lequel t’étais, tu te doutais que tu ne pourrais pas non plus à l’inverse captiver son entière attention et paraître le candidat totalement idéal, mais tu te disais qu’au moins, tu faisais de ton mieux, que c’était bien mieux que rien, que tu ne regretterais pas non plus, au moins t’aurais essayé et même si ça se passait mal, tu te disais que tu pourrais toujours réessayer plus tard, en étant mieux préparé, avec un peu plus d’entraînements, même si ça n’était pas vraiment dans tes projets là tout de suite, ni même dans l’idéal que t’avais pu t’imaginer et former. T’avais tenté un autre sourire à sa réponse, après tout il n’y avait aucune raison qu’il ne te mente sur le fait qu’il trouve ça intéressant.
T’aurais pu lui en parler pendant encore pas mal de temps, mais il fallait savoir s’arrêter à un moment ou à un autre. Vous n’étiez pas là pour ça, et tu te disais que c’était toujours bien de le noter dans un coin de ta tête, pour le ressortir par la suite lorsque tu pourrais ou devrais lancer une conversation avec lui, même si tu trouverais certainement autre chose aussi, parce que même s’il trouvait ça intéressant, ça ne voulait pas dire non plus qu’il en était totalement fan. Tu comprenais que d’autres sujets pouvaient plus le passionner que ça, surtout que ça pouvait s’avérer toujours délicat de montrer une trop grande attirance ou animosité envers les moldus. Et tu n’avais pas envie de t’enfoncer encore plus, après ce qui venait de se passer. T’aurais aimé pouvoir avoir un retourneur de temps ou quelque chose dans le genre pour pouvoir revoir la manière dont t’avais pu te préparer, et la changer surtout, pour éviter d’avoir l’air ridicule.
« ▬ Merci beaucoup, c’est…très gentil de votre part, ça me sera certainement bien…plus qu’utile, pour beaucoup de choses. »
Même si jusqu’à maintenant tu t’étais dit que t’allais arriver à survivre sans. Tu n’avais jamais trouvé ça bien important, puis tu ne trouvais pas non plus que ça t’allait spécialement bien. Ça te donnait un air plus ridicule qu’autre chose, en fait. Sans compter que tu ne savais pas non plus très bien quoi en faire, comment la mettre exactement même une fois qu’elle était nouée, si tu devais la laisser ressortir de ton pull ou non, des prises de tête dont tu te passais amplement. Mais avec lui, t’avais une chance de ne pas en avoir et en plus d’arriver à faire correctement un nœud aussi. Puis ça t’éviterait à l’avenir de te sentir aussi mal à cause de ça, ce qui ne serait pas plus mal. Même bénéfique pour tout le monde. Tu n’aurais plus non plus à subir de remarque sur ton habillement, du moins tu l’espérais, et de devoir demander de l’aide pour pouvoir trouver quelque chose de plus que correct.
Mais il valait mieux qu’il t’accompagne, qu’est-ce que t’aurais pu faire sinon ? Tu savais que tu ne t’y connaissais absolument pas, qu’il valait mieux qu’il te guide plutôt qu’une vendeuse que tu ne connaîtrais pas, qui aurait peut-être des goûts totalement différents des siens, pour qu’au final, ça ne lui plaise pas. Alors lorsqu’il t’avait dit de prendre ton manteau, tu t’étais relevé une nouvelle fois un peu trop rapidement pour que ça puisse paraître normal. Mais tu n’avais pas envie de le faire attendre, ne serait-ce qu’une seule seconde.
« ▬ A ce point ? Tant que je peux me reconnaître encore dans le miroir, ça me va ! »
De toute manière, ce qui comptait le plus c’était bien le caractère de la personne et la manière dont elle se comportait.Tu n’avais jamais vraiment apprêté beaucoup d’attention au physique jusqu’ici et tu ne comptais pas vraiment le faire un jour. Tu t’étais un peu détendu en sentant sa main sur ton épaule, heureux qu’il se décide à prendre la tête de cette sortie organisée. Si tu savais pertinemment où était Pré-au-Lard, ce n’était pas du tout la même chose pour ce magasin de prêt-à-porter. Pas vraiment le genre d’endroits où tu traînais et allais lorsque tu avais du temps libre non plus.
Tu ne t’étais d’ailleurs pas vraiment senti à l’aise en entrant dans la boutique, tes pas s’étaient fait un peu hésitants, avant que tu ne te décides un peu inconsciemment à venir te rapprocher de ton aîné, le suivant d’un peu trop près, alors qu’il n’y avait aucune risque que tu ne te perdes, étant donné que vous étiez les seuls clients actuellement et que le magasin n’était pas non plus assez grand que pour que tu ne puisses les perdre de vue. Vu la manière dont il avait salué la gérante, il n’y avait aucun doute sur le fait qu’il la connaissait plutôt bien. T’avais réussi à sortir autre chose qu’un balbutiement pour la saluer à ton tour, souriant du mieux que tu le pouvais.Rien n’était encore joué quand à ton entrée au Ministère, mais tu te doutais que de venir ici et voir pour ces tenues ne pourrait qu’y aider. Alors t’avais essayé de ne pas paraître trop hésitant lorsqu’elle t’avait demandé de te rapprocher pour pouvoir venir prendre tes mesures à l’aide de ses mètres magiques qui ne te mettaient pas plus en confiance que ça. T’avais enlevé une nouvelle fois ton manteau par facilité, déjà que ta chemise n’était pas à la bonne taille, pour la simple et bonne raison que tu n’avais pas le même gabarit que celui de ton père, mais vu que t’étais plus petit et plus mince, ça ne t’empêchait pas le moins du monde de rentrer dedans et de les enfiler facilement. Alors vous ne vous étiez jamais embarrassés du fait d’en acheter d’autres, et même si ça avait été le cas, vous n’auriez jamais mis les pieds dans un tel endroit.
Elle avait commencé à parler de tissus, de morphologies, de choses que tu ne saisissais pas plus que ça. T’aurais bien aimé, t’aurais même peut-être eu envie d’en apprendre plus là-dessus, mais tu n’étais pas certain que ça puisse d’apporter énormément de choses non plus. T’avais pas pu t’empêcher de lancer un regard au brun, presque comme une bouteille que t’aurais pu lancer à la mer, même si tu te doutais qu’il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire que d’attendre qu’elle ait fini et qu’elle ne revienne avec quelque chose. C’était peut-être justement le moment, d’entamer une conversation.
« ▬ Vous…avez l’habitude de venir ici ? Je ne pensais pas que ça pourrait être aussi…Impressionnant comme endroit, ou qu’il y ait…autant de diversité dans les tissus. »
Bien, c’était comme constater qu’il y avait du pain chez un boulanger, ce que tu venais de dire, quelque chose de bien peu pertinent. Mais une nouvelle fois, t’essayais, tu te disais toujours que c’était mieux que de ne rien lui dire.
A mes yeux, il était difficilement concevable que quelqu’un puisse passer à travers ses sept années d’études à Poudlard sans avoir jamais noué de sa vie un nœud Windsor, un nœud Balthus ou même un simple nœud Pratt… Je ne connaissais certes pas les nombreuses manières de nouer une cravate, mais je connaissais déjà au départ les versions simples et l’une ou l’autre variante un peu plus complexe… et c’était bien suffisant pour Poudlard. Par après, mon grand-père avait eu la patience de m’enseigner quelques autres nœuds, plus rares, mais je les utilisais très rarement. J’avais remarqué qu’au fond, peu de gens prêtaient attention à ce genre de détail vestimentaire… et lors de moments un peu plus intimes où je me laissais dénuder par une autre personne, cette dernière se fichait même carrément de savoir quel nœud avait servi pour ma cravate… Alors, en soi, tel ou tel nœud, cela importait bien peu. Je pouvais tout à fait apprendre au jeune Irlandais le nœud le plus simple que j’avais appris, à l’âge de dix ans, cela devait sans doute être à la portée de tout le monde… J’imaginais que si mon interlocuteur n’avait jamais pris la peine d’apprendre cela, c’était parce qu’il n’avait pas vu là une quelconque utilité pour sa propre existence, puisque quelqu’un s’était toujours chargé de faire cela pour lui.
« Si vous êtes amené à travailler ici, vous devrez toujours avoir une tenue impeccable… sans compter les réunions et les soirées importantes… »Qu’il s’agisse des réunions avec les hauts dignitaires du pays ou de l’étranger, il n’était pas rare que nous, les oubliators, soyons présents… alors, oui, il était important de veiller à avoir une tenue correcte et à disposer d’un minimum d’élégance.« Désolé de vous dire cela, mais votre père ne vous a pas vraiment rendu service en ne vous apprenant pas à être autonome à ce niveau-là. »
Mais j’allais rattraper le coup. Il apprendrait bien ce principe de base et s’en sortirait très bien tout seul par après. Je n’avais jamais vraiment appris cela à quelqu’un d’aussi âgé, mais logiquement, ce devait être faisable. Même si, en soi, voir son col de chemise ouvert sur le haut de son torse n’était clairement pas désagréable… mais bon, ce n’était ni le lieu ni le moment pour avoir ce genre de pensées et je réfrénai bien vite la petite idée qui commençait à germer en moi. Et comme nous allions partir pour Pré-au-Lard, je pus constater que le candidat était prompt à se plier à mes demandes. Un bon point pour lui.
Transplaner était tellement pratique pour les déplacements… nous arrivâmes sur place en quelques secondes à peine et j’avais guidé Maguire à l’intérieur de la boutique, tout en donnant rapidement quelques consignes à la vendeuse. Je la connaissais depuis quelque temps déjà et je n’avais pas besoin d’être très précis dans mes injonctions. Elle savait que faire et elle savait comment faire. C’était précisément pour cela que j’aimais venir la voir Et tandis que Ludmila prenait les choses en main, je me mis à flâner un peu, regardant les différentes chemises dont elle disposait, surtout les nouveaux modèles. Certains motifs me paraissaient un peu originaux et n’allaient sans doute pas suivre avec certains de mes costumes trois pièces… mais pour les saisons plus chaudes, où la veste n’était pas indispensable, cela pouvait être sympathique… Peut-être me laisserais-je tenter, je n’en savais encore rien pour l’instant, mais une chemise bleu nuit et une autre, d’un rouge bordeaux intense, me faisaient de l’œil.
Je jetais un regard à Febal, pour voir un peu où il en était avec la vendeuse. Ludmila avait commencé son travail et, à voir le regard que me lançait mon candidat oubliator, il était évident qu’il n’était pas très à l’aise. Alors je m’étais approché. Je n’aurais pas imaginé une seule seconde qu’il soit possible qu’un jeune homme de son âge n’ait pas eu plus l’habitude que cela de s’acheter des vêtements neufs.
« Ne vous sentez pas obligé de faire la conversation, Febal… Laissez-vous faire, simplement, vous allez voir que Ludmila connait bien son boulot… Elle arrivera à mettre en avant ce qu’il faut. »Il était tellement dommage de gâcher une beauté physique par des fringues de seconde main…
J’imaginais déjà le jeune homme, vêtu d’une chemise à sa taille, avec ou sans cravate, d’ailleurs, d’un pantalon élégant qui viendrait mouler ses petites fesses et d’une veste, assortie au pantalon, qui complètement le tout pour créer un ensemble harmonieux et décent. Je n’avais jusqu’ici pas osé regarder ses chaussures, mais j’espérais qu’il avait au moins quelque chose à sa pointure et pas je ne sais quelles horreurs récupérées je ne sais où.
« C’est dommage d’avoir un physique comme le vôtre et de ne pas le mettre plus en valeur. »
Mais oui, il fallait reconnaître qu’il avait un petit quelque chose et que, sans pour autant lui faire du rentre dedans, ce Febal Maguire était vraiment bien agréable à regarder. Bien sûr, il fallait user d’un peu d’imagination pour le visualiser autrement vêtu que de ce tas de frusques informes, mais l’imaginer sans vêtements pouvait tout aussi bien se faire.
Ludmila apporta une première tenue et invita mon « invité » à passer à la cabine d’essayage. Je lui emboîtais le pas, pour être aux premières loges lorsqu’il aurait revêtu ce premier ensemble. Ludmila me confia les vêtements avec un sourire, que je lui rendis, et j’observais attentivement. Chemise de coton bleu ciel, veste et pantalon gris anthracite. La texture du tissu était douce et un rapide coup d’œil à la finition me permit de déterminer qu’elle n’avait pas choisi le premier costume venu.
« Allez-y, je vous passe les vêtements. »J’avais ouvert le rideau pour le laisser entrer dans la cabine et j’accrochais les vêtements aux crochets sur la cloison, avant de sortir et de fermer le rideau.« Je pense que ce bleu devrait bien vous aller… Vous n’avez pas un teint trop pâle ni trop bronzé… Ce sera normalement parfait ! »
Je lui laissais le temps d’enlever ses vieilles fringues, puis, après un petit moment, quand j’entendis le bruit caractéristique de la ceinture qu’on ouvre et qu’on dépose, la tentation fut plus forte que la raison et, ouvrant un peu le rideau, je me glissai dans la cabine d’essayage avec lui. Ayant gardé sa bien trop large chemise, Febal était en sous-vêtements et je fis des efforts pour ne pas regarder de plus près s’il était aussi intéressant que je le soupçonnais.
« Commencez par la chemise, c’est la base de tout… »Je m’appuyais contre la paroi, clairement pas enclin à sortir d’ici tant que le jeune homme n’aurait pas revêtu chaque pièce de la tenue que Ludmila lui avait préparée.
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Dim 15 Mar - 18:31
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Have a heart that never hardens, and a temper that never tires, and a touch that never hurts.
Même si la situation restait assez impressionnante dans son ensemble, t’arrivais à te détendre un minimum. Certainement pas complètement, mais c’était toujours mieux que rien. Parce que tu voyais bien que ce n’était pas cet entretien qui allait te tuer.Que tout ce qui pourrait l’améliorer, c’était que tu reprennes le plus contenance possible, même si tu n’avais pas l’habitude de retenir tes émotions ou de les cacher, c’était assez important que tu ne te mettes pas à lui raconter tout et n’importe quoi dans les minutes qui suivaient, ou même n’importe quand, en fait. Mais au moins t’arrivais plus facilement à accrocher son regard, plus longtemps avec moins d’hésitation. Tu n’allais pas commencer à fuir éternellement son regard non plus, surtout pas si vous étiez amenés à travailler ensemble. T’avais acquiescé à ses dires, sachant pertinemment que ce serait sans doute plus difficile pour toi de trouver une tenue correcte où tout l’ensemble irait bien plutôt que de travailler sur tes capacités. Tu pourrais toujours demander à ta mère ou tes sœurs ceci dit, profiter de la présence d’Aoife ou Elizabeth lorsqu’elles seraient en vacances. Elles avaient déjà plus de goût et plus d’expérience que toi en la matière. Puis ce n’était pas non plus un énorme effort à faire, tu te doutais que t’arriverais petit à petit à prendre la main ou encore l’habitude.
« ▬ Bien évidemment, je…ferai de mon mieux pour ne pas vous décevoir dans ces cas-là et changer au plus vite ce qui n’irait pas ou vous dérangerait. »
L’idéal, si ça ne le dérangeait pas plus que ça, serait que tu puisses le voir avant une de ces réunions ou soirées voir ce qu’il penserait de ce que t’avais pu choisir, au moins tu serais plus que certain que ce serait un bon choix. Sa remarque t’avais encore un peu fait sourire, en même temps tu ne pouvais prétendre le contraire non plus.
Bien sûr qu’il en avait eu d’autres, il t’en avait appris tellement de choses, bien plus utiles qu’un nœud de cravate. Sans lui tu ne saurais pas faire tout ce que tu savais faire aujourd’hui. Tu n’étais peut-être pas autonome à ce niveau-là, mais ce n’était pas le cas pour une bonne partie du reste, tu préférais de loin savoir t’occuper correctement de tes sœurs et de ta famille plutôt que de faire un peu trop attention à ton image. Puis t’étais certain que c’était quelque chose que tu pourrais apprendre encore facilement, surtout que s’il était formateur, ce n’était pas pour rien, c’était qu’il savait un minimum enseigner les choses. Et si t’avais pu être un élève quelque peu en difficulté au niveau des cours théoriques, en pratique t’avais eu plus de facilité.
Quoiqu’il en soit, peut-être que t’aurais dû le laisser regarder à son aise les différents vêtements qu’il pouvait y avoir, plutôt que de possiblement l’importuner avec ton regard une fois que vous vous étiez retrouvés dans le magasin. Mais tu te sentais un peu mieux une fois qu’il prit la parole, à converser avec quelqu’un plutôt que d’attendre sans trop savoir quoi faire dans cet endroit qui ne t’était absolument pas familier.
« ▬ Je trouvais ça plus…sympathique, mais je peux juste me taire si vous préférez.Je n’en doute pas ! Mais je n’ai pas vraiment l’habitude d’attendre que les autres fassent quelque chose pour moi. »
Hormis les nœuds de cravate, oui. Mais on pouvait peut-être dire que c’était l’exception qui confirmait la règle. Heureusement que tu n’étais pas venu seul d’ailleurs, très clairement tu n’aurais pas su où te mettre et tu te serais senti encore un peu plus mal à l’aise, même si la vendeuse semblait savoir exactement ce qu’elle voulait et ce qu’il cherchait sans que tu n’aies à devoir te débattre avec des ensembles de couleurs ou autres. Ce n’était pas que tu n’avais aucun goût, mais t’aimais un peu tout et t’avais pas toujours conscience de ce qui pouvait ou non faire mal à la rétine de tes interlocuteurs. Face à ce qu’il venait de te dire, t’avais un peu penché la tête sur le côté, comme un chien aurait très bien pu le faire aussi. Non pas que tu ne comprenais pas ce qu’il disait, t’avais pas vraiment de défaut de vocabulaire, heureusement.
« ▬ Dommage ? Il est…assez banal et ce n’est pas ça qui changera beaucoup de choses à mes capacités, mais…merci ? »
Tu n’arrivais pas à savoir si c’était un compliment ou non, mais il venait quand même de dire implicitement que t’étais beau de son point de vue, même si tu ne le mettais pas franchement en valeur. Tu n’allais pas remettre la véracité de ses propos en cause, il n’avait aucune raison de mentir, même si tu ne voyais pas vraiment comment il pouvait en arriver à une telle conclusion, alors que lui-même avait un physique avantageux. Bien que ce soit un avis totalement subjectif, un avis que tu ne prenais la peine de te forger qu’assez rarement, parce que tu ne t’attardais pas sur le physique des personnes, tout simplement. Il y avait bien mieux à faire et tu ne trouvais pas non plus ça spécialement important.
T’avais eu une légère crainte naissante lorsque la vendeuse t’avait proposé de rejoindre la cabine d’essayage. Une appréhension peut-être aussi forte que celle que t’avais pu avoir au tout début de l’entretien. Mais une nouvelle fois, tu savais que c’était uniquement mental, qu’il n’y avait pas du tout à s’en faire non plus. Tu t’étais bougé pour t’y rendre, regardant quelques instants les habits qu’elle avait trouvé, et qui avaient même l’air beaux. En même temps, c’était un peu logique, oui. T’avais remercié ton aîné lorsqu’il t’avait ouvert le rideau, entrant dans la cabine.
« ▬ Vous…pensez ? Je ne m’y connais pas spécialement en couleurs, mais ça a l’air assez intéressant comme sujet ! »
Tu devrais peut-être t’y pencher quand t’en aurais le temps. C’était à dire, pas maintenant. T’avais commencé à te déshabiller une fois qu’il fut sorti de la cabine. T’avais commencé par enlever tes chaussures et ton pantalon, un bon début selon toi. T’avais été surpris lorsqu’il avait rouvert le rideau, t’avais eu un léger mouvement de recul d’ailleurs tirant instinctivement un peu sur le bout de ta chemise par la même occasion. Ca ne servait pas à énormément de chose, mais c’était la première idée qui t’étais passée par la tête. Pourtant, ce n’était pas comme si on t’avait appris à être extrêmement prude, en tout cas pas avec tes sœurs, vous n’aviez pas vraiment d’autre choix que de partager vos chambres. Sauf qu’ici, tu ne le connaissais pas plus que ça, même si c’était pour te donner des conseils. Bien évidemment, il avait fallu que tu fasses tout à l’envers. Tu t’étais attendu à ce qu’il ressorte, mais il n’en avait pas l’air décidé du tout. Tu n’allais quand même pas lui demander de partir non plus, ça ne se faisait pas vraiment et ce n’était pas grand-chose non plus, étant donné que t’allais simplement essayer ces vêtements. Tu t’étais un peu râclé la gorge avant de d’ouvrir ta chemise, en essayant de faire le plus possible fi de sa présence. Tu ne pourrais sans doute pas cacher que t’étais gêné, mais tant pis. Tu t’étais un peu tourné, pour lui présenter à moitié ton dos, sans donner l’impression de vouloir le fuir totalement. Tes gestes étaient plus rapides que d’habitude, mais tu préférais que ça se passe le plus rapidement possible.
« ▬ D-D’accord, J’imagine qu’il est préférable de…suivre avec le pantalon ? »
T’avais l’impression d’être un peu stupide à demander ça, mais autant être sûr et certain. Quoiqu’il en soit, t’avais retiré assez rapidement la chemise de ton père, prenant le plus délicatement possible celle que tu devais essayer, n’ayant pas très envie de la froisser ou quoique ce soit d’autre. Puis tu avais l’impression que c’était la première fois que tu tenais quelque chose d’une aussi grande valeur entre tes mains. C’était tellement doux et rien qu’au premier coup d’œil, tu devinais bien que c’était d’une qualité beaucoup plus élevée que ce à quoi tu étais habitué. Tu te sentais presque mal de l’enfiler là tout de suite. T’avais fait plus attention que d’habitude à mettre tes boutons, histoire de ne pas te tromper et de les accorder correctement, tu t’étais assez ridiculisé jusqu’ici que pour continuer. T’avais continué en enfilant le pantalon, rentrant le plus soigneusement possible la chemise dedans. Ça changeait de tes habits habituels, d’avoir quelque chose de parfaitement à ta taille. Tu t’étais un peu regardé dans le miroir quelques secondes, un peu sceptique. Non pas que ce soit moche ou quoique ce soit, mais t’étais simplement pas habitué à te voir comme ça.
Le jeune Irlandais était encore un peu stressé, c’en était presque palpable, et je me sentais comme assis entre deux chaises… je trouvais ce stress à la fois dérangeant et appréciable… appréciable, dans le sens où je me délectais de cela, pour la sensation de pouvoir que cela me donnait… J’avais très envie d’en profiter, bien sûr, n’importe qui aurait fait la même chose à ma place, non ? Cette histoire de nœuds de cravate, bien sûr, était surtout une sorte de prétexte… mais j’avais très envie de pouvoir l’aider, en quelque sorte… et les mots qu’il prononçait me faisaient l’effet d’une acceptation de la règle… Il était prêt à changer ce qui me dérangerait… c’était une belle promesse, en somme. En tout cas, cela sonnait de cette manière à mes oreilles…
« Je ne m’en fais pas pour cela. »Quant à ce que j’avais pu dire sur son père, bien que c’était une sorte de préjugé de ma part, Febal ne l’interpréta pas de cette manière… Alors qu’il aurait très bien pu le faire…« Au moins, il a pu vous apprendre autre chose. C’est ce qui importe, vous ne pensez pas ? »
Si c’était bien ce que je pensais, au moins, lui il avait pu apprendre des choses intéressantes auprès de son géniteur, là où le mien m’avait surtout appris à ne jamais vouloir lui ressembler. Je n’étais pas un bon exemple de fils parfait, c’était une évidence, mais j’avais au moins eu le mérite de construire mon existence par mes propres moyens, sans dépendre de personne. Mon père ne m’avait épaulé que dans la maîtrise de mon don de métamorphomage. Pour le reste, il aurait tout aussi bien pu être un misérable véracrasse ou une saloperie d’hybride, il aurait eu le même impact sur moi. Je me fichais pas mal de ce connard. Je m’en sortais très bien sans lui et ce n’était certainement pas grâce à lui que j’en étais arrivé là où j’en étais aujourd’hui.
Après, en effet, il avait raison, c’était plus sympathique de discuter, mais je ne pouvais pas non plus taper discute avec lui comme si nous nous connaissions depuis toujours. Car après tout, je le connaissais depuis son entrée dans mon bureau, rien de plus… ce n’était pas grand-chose en termes de durée, n’est-ce pas…
« D’accord, je comprends. Vous êtes un self-made man, c’est cela ? »Ironique, moi ? Toujours un petit peu, je devais l’avouer… mais je n’avais pas de raison de me foutre de lui non plus. S’il était du genre à vouloir se débrouiller par lui-même, je pouvais comprendre cela… la fierté du chemin parcouru, la satisfaction d’y arriver par soi-même, sans aide… Oui, ça pouvait s’expliquer.
Bon, peut-être que je n’aurais pas dû lui parler en ces termes, mais avec sa bouille d’ange et sa silhouette trop fine pour ces vêtements, j’avais vraiment envie de le pousser à changer cette apparence physique. Bon sang, si j’avais eu une gueule d’ange comme la sienne, j’en aurais joué à tous les coups pour m’en servir pour atteindre mes objectifs… Il était mignon, après tout… Et je me doutais que sous cet amas de fringues trop grandes pour lui se cachait un corps tout aussi mignon…
« Certes, vos aptitudes sont importantes… mais je préfère être entouré d’éléments agréables, vous voyez ? »Jamais vous ne me verrez avec une personne accoutrée comme un épouvantail, ça, c’était certain.
Ce n’était pas que j’accordais une importante excessive à l’apparence ou au physique, certainement pas, mais je trouvais que prendre soin de son aspect, c’était aussi une marque de respect pour les personnes que nous côtoyions. Une façon de leur montrer que l’on faisait des efforts pour ne pas faire tache à côté d’elles.
Je me montrais assez soigneux et précautionneux, en général, mais je ne pus résister à l’envie d’accompagner le candidat oubliator à la cabine. Par politesse, bien sûr, mais j’avais peut-être aussi une petite idée derrière la tête. Le jeune homme était tellement innocent et ignorant des normes vestimentaires… j’avais le devoir de l’aider, non ? Alors j’étais prêt à lui prêter main forte. Je ne restai cependant pas à l’extérieur de la cabine… ce qui ne sembla pas gêner plus que cela mon jeune interlocuteur. A moins qu’il ne fasse semblant de rien, mais il n’avait pas l’air bien pudique. En tout cas, il se tourna à peine lorsqu’il commença à déboutonner sa chemise. J’aurais aimé profiter un peu de la vue, mais visiblement, ce n’était pas le lieu ni le moment... ou alors, il n’était pas aussi curieux que moi...
Je pus voir son dos nu et son flanc, de là où j’étais... j’aurais aimé voir son torse, regarder sa musculature et sa pilosité, découvrir un peu à quel type de physique j’avais affaire...
Sa gêne finit tout de même par transparaître, quand, tout innocemment, il me parla d’embrayer avec son pantalon... j’eus un sourire en coin.
« C’est une idée, oui... enfin, vous pouvez rester en sous-vêtements si vous le souhaitez, ça ne me dérange pas... »Mais il se couvrit bien vite avec la nouvelle chemise, celle qu’il devait essayer et qu’il tenait, presque religieusement, comme si c’était le saint Graal... C’était à croire qu’il n’avait jamais été en contact avec une chemise pareille... c’était étonnant, pour moi, de voir cela, alors que bon nombre de mes chemises venaient d’ici...
Je le vis fermer les boutons avec une lenteur toute particulière. Il prenait un soin fou à faire cela correctement... et, ensuite, il enfila le pantalon, glissant consciencieusement les bords de la chemise dans ce pantalon. J’eus un nouveau sourire, et je fus de nouveau tenté de lui poser la main sur l’épaule ou une main aux fesses, mais je préférais opter pour l’épaule, par acquit de conscience.
« Personnellement, je préfère, bien sûr... et vous, Febal ? Comment vous sentez-vous ? »Mieux valait lui demander son propre avis, après tout, puisque je l’avais presque forcé à venir ici, alors qu’il avait juste pris au départ un rendez-vous pour un entretien avec moi.
Je n’avais pas vu grand-chose de son anatomie, malheureusement, mais j’avais toutes les raisons de croire que je pourrais peut-être profiter de la vue à un autre moment.
« Ludmila va vous préparer d’autres tenues... vous verrez, même votre copine ne vous reconnaîtra pas ! »J’évoquais une hypothétique petite amie pour savoir si oui ou non il était célibataire... Ce qui était, en fait, une information importante pour le travail. S’il était en couple, ce serait un peu plus délicat pour les missions d’urgence ou les missions nocturnes, aussi préférais-je connaître ce genre de détail.
« En tout cas, ce costume et cette chemise sont parfaits pour vous. »Cela lui seyait bien mieux, en effet, et je me félicitais intérieurement d’avoir envisagé de guider Maguire pour son nouvel habillement...
Invité
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Mar 17 Mar - 0:14
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T’en avais peut-être pas l’air, mais tu savais généralement ce que tu voulais et t’essayais tant bien que mal d’y arriver. T’étais plus motivé lorsque le bonheur d’un de tes proches jouait aussi dans l’affaire, même si ici, il s’agissait de ton avenir, tu pouvais difficilement faire plus important dans ta vie quand même et ton développement personnel. T’avais vraiment envie de ce poste, même si tu te doutais que tu n’étais pas le seul prétendant. Il faudrait bien que tu trouves un moyen de te différencier et de sortir du lot. Ce qui allait être un peu plus difficile, t’étais pas du tout doué pour te vendre, mais il faudrait bien que t’apprennes d’une manière ou d’une autre un jour. Tu t’en sortirais déjà mieux si tu pouvais démontrer avec des actes. Puis qu’il semble te faire confiance aussi, ça aidait à avoir un peu plus confiance en toi aussi. T’avais gardé ton sourire, en même temps parler de ta famille aidait pas mal aussi.
« ▬ Totalement ! ça et le fait qu’il puisse être fier de moi aujourd’hui et…à l’avenir. »
T’espérais qu’il le serait encore longtemps d’ailleurs, bien que tu te doutais que même si ça n’était plus le cas, il ne le montrerait pas, ce n’était pas dans ses habitudes. Mais vous aviez toujours étés assez proches, tu l’avais toujours été même de toute ta famille, si on te demandait un jour pour qui tu aurais une préférence, ou avec qui tu t’entendais le mieux, t’étais pas certain de pouvoir répondre. T’étais même certain de ne pas pouvoir donner une réponse concluante. C’était sans doute ça que t’aimais le plus avec ta famille, ce lien si particulier qui pouvait tous vous unir. Le fait qu’il y ait autant de confiance entre vous aussi. C’était sans doute grâce à ça aussi que t’arrivais généralement à converser sans trop de mal à n’importe qui, même si ça ne t’empêchait pas de stresser de temps à autre. Ce n’était pas totalement incompatible, heureusement pour toi.
Tu ne perdais pas ton sourire, sans doute que tu ne le perdrais pas avant un bon bout de temps d’ailleurs. Parce que t’avais l’impression que malgré tout, le courant passait plutôt bien entre vous, qu’il était plutôt franc aussi, ce qui facilitait pas mal de choses. Étant donné que tu n’arrivais pas à ne pas l’être, ça aurait pu être assez difficile à gérer.
« ▬ J’aurais bien aimé je pense mais ça n’est pas allé jusque-là ! J’aime un peu trop le…contact humain je pense. Je préfère surtout…aider plutôt que de laisser la personne tout faire par elle-même, bien qu’ici je risquerais de la ralentir plus qu’autre chose, mais…ça me démange. »
On ne t’avait jamais appris à rester là les bras croisés tranquillement alors que d’autres se démenaient. T’avais essayé pendant un instant de penser ce à quoi ça ressemblerait si tu devais avoir à vivre seul, mais c’était tout bonnement impossible. Tu ne survivrais sans doute pas très longtemps, et tu passerais tout ton temps libre possible auprès de tes proches., alors autant continuer comme t’avais l’habitude de faire et de vivre tant que ça ne dérangeait personne. Enfin, tu n’avais pas à penser à ça là tout de suite. T’essayais de comprendre son point de vue, même si t’avais un peu de mal. Certes, c’était logique de vouloir être entouré d’éléments agréables comme il le disait, mais ça te faisait plus penser à des objets ou de la décoration qu’autre chose, dit comme ça.
« ▬ Je crois que…je peux essayer d’imaginer je crois, oui. »
Tu faisais tout ce que tu pouvais pour en tout cas. Mais en prenant ne serait-ce qu’un peu de recul, tu te disais que n’importe qui pouvant vous croiser là tout de suite verrait sans aucun mal que vous n’aviez pas la même vision sur la chose. Même si ça risquait de changer d’ici peu, si tu te décidais à changer d’habillement pour lui. Ce que tu n’hésiterais pas à faire si ça pouvait t’aider, de toute manière tu te fichais un peu de ce que tu pouvais porter tant que t’étais plus ou moins à l’aise dedans et que tu rentrais dedans.
Ce qui était totalement le cas là tout de suite, t’allais pas le cacher, et tu n’avais pas à le faire non plus. T’étais en tout cas un peu plus dérangé par sa présence, malgré le fait que t’essayais de passer par-dessus. En même temps si tu pouvais te taire plutôt que de commencer à dire ce qui te passait par la tête. Il ne t’avait pas raté d’ailleurs et t’avais décidé de rire un peu, plus de gêne qu’autre-chose, mais autant bien le prendre.
« ▬ Ça ne serait pas très productif et…peu pratique pour savoir si il est à ma taille. »
Et t’aurais beaucoup plus de mal à cacher ton malaise qui ne ferait que grandir, aussi par la même occasion. Puis il fallait bien dire que le tissu du pantalon était particulièrement agréable à porter. Un peu trop peut-être, tu n’aurais pas trop de mal à y prendre goût. Tu t’étais encore un peu regardé dans le reflet du miroir, souriant une nouvelle fois en sentant sa main sur ton épaule. C’était plutôt encourageant, et ça avait l’air de lui plaire aussi.
« ▬ C’est le principal ! Mh…Je ne m’y serais pas attendu, mais c’est…vraiment confortable à porter ! Je ne suis pas vraiment sûr de ce que ça peut donner sur moi, mais…c’est sûr que ça change énormément. »
Tu n’avais juste pas l’habitude de te voir comme ça, sans doute. Ce n’était pas que tu n’aimais pas, c’était juste assez étrange, tout simplement. Mais sur ce qui était esthétique, tu lui faisais totalement confiance, tu savais que ce serait de toute manière mieux que l’avis que tu pouvais avoir et donner. Peut-être qu’au fil des tenues, tu t’y ferais plus facilement.
« ▬ Elle a…beaucoup de talent en tout cas ! Ça ne risque pas vraiment, je devrais commencer par en avoir une, mais…ce n’est pas dans mes priorités. »
Ce n’était pas du tout la même chose, mais tes sœurs te suffisaient amplement aussi. Et tu n’en ressentais pas le besoin non plus, d’avoir quelqu’un. Sans compter que tu étais bien plus souvent celui qu’on voyait comme un ami ou une épaule sur laquelle se pencher. Ça ne te gênait pas non plus, t’étais pas certain d’être très doué ou fait pour gérer une relation, en tout cas là tout de suite.
« ▬ Vous trouvez ? C’est vrai que j’aime…Beaucoup les couleurs, mais ça donne un air très solennel. »
Peut-être un peu trop à ton goût, mais en même temps, c’était pour aller travailler, pas pour aller fêter tu ne savais quoi. T’avais fini par te tourner entièrement vers lui, relevant la tête les sourcils légèrement froncés, en réfléchissant un peu.
« ▬ Ma tenue de tout à l’heure, c’était…si exécrable que ça ? Enfin, je vois bien le problème, qu’elle n’est pas à ma taille, mais c’est quand même…mettable ? »
Ca te perturbait pas mal depuis tout à l’heure, alors tu préférais directement demander, parce que si tu n’avais pas ce poste, que tu te retrouvais à devoir avoir un autre entretien d’embauche, tu préférais éviter de noyer toutes tes chances à cause de ça.
Je n’avais aucune idée de ce qu’aurait pu être ma vie si j’avais pris la peine d’essayer de comprendre mon père et ses motivations. En soi, j’étais peut-être passé à côté de quelque chose de potentiellement intéressant, mais ce n’était pas du tout dans mes objectifs de l’époque de découvrir cela. Et je n’avais jamais cherché, non plus, à avoir avec lui un lien autre que celui, purement biologique, que nous avions. Moins je le voyais, mieux je me portais. Après tout, ce sale molduphile avait pollué mon sang en s’unissant à une sang-de-bourbe… Et ça, jamais je ne pourrais le lui pardonner. Etait-ce une chance d’avoir un paternel fier de soi ? Je n’en avais pas la moindre idée… mais si je devais un jour fonder ma propre famille, il était évident que j’aimerais que mes enfants soient une source de satisfaction et, peut-être, oui, de fierté… En attendant, je ne savais pas exactement ce que cela faisait, alors je ne m’attardais pas sur le sujet.
Febal me parlait facilement, comme si nous nous connaissions depuis un petit moment déjà, et je devais reconnaître que ce n’était pas désagréable, cette fluidité de paroles… En fait, le jeune homme était naturel, à présent, et cela le changeait du tout au tout. Entre Febal l’angoissé et Febal le naturel, il y avait autant de différences qu’entre un portait de ma sœur et une bavboule. Autant dire qu’il était pratiquement impossible de savoir quelle facette il allait me présenter le plus facilement par la suite. Il m’expliqua donc qu’il aimait le contact humain – ça tombait bien, moi aussi, j’adorais cela – et qu’il préférait être là plutôt que de laisser les autres se débrouiller seuls… Dans mon esprit, toutes ces explications étaient à double sens et, à vrai dire, je ne savais pas bien déterminer si c’était, à nouveau, une sorte d’invitation ou quelque chose comme cela. Car par contact humain, on pouvait entendre contact physique… la présence pour aider quelqu’un pouvait tout à fait être liée à l’idée de ne pas laisser une personne prendre son plaisir seule alors qu’il pouvait être là… et cette idée que ça le démangeait… eh bien, j’avais un peu l’impression que c’était vraiment une sorte de confirmation de tout ceci.
« C’est vrai que le contact humain est primordial… Et je comprends bien votre point de vue… Je pourrais donc compter sur vous, dès lors, lorsque ce sera nécessaire ? »Etant donné la présence d’une dame dans les lieux, je n’allais pas parler grossièrement, mais je me doutais bien qu’il allait comprendre que nous étions sans doute sur la même longueur d’ondes.
Finalement, peut-être bien que tout ceci allait s’avérer bien plus instructif qu’un simple entretien d’embauche dans mon bureau… Au moins, dans un autre cadre, sans la pression exercée par l’endroit où tout se passait habituellement, il y avait quelque chose de plus authentique. Il ne comprenait visiblement pas trop l’idée de s’entourer de beau, mais c’était quelque chose qui pouvait s’apprendre, au fond, alors je me contentai juste de lui dire ceci : « Si vous aviez le choix entre ce que vous aimez et ce que vous n’aimez pas, je pense que vous visualiseriez bien vite ce que je veux dire. »
Dans cette cabine d’essayage, il me fallut plusieurs fois me forcer pour ne pas agir sur un coup de tête. Il m’arrivait d’être impulsif et, dans ces cas-là, ce n’était rien de très bon qui sortait de mon attitude… Qu’aurait bien pu penser Maguire si je cédais à la tentation, là, maintenant, tout de suite ? Son rire résonna à mes oreilles, comme un son cristallin, clair et juvénile… Un son agréable qui me fit sourire sincèrement. Et lui aussi se mit à sourire, tandis que j’avais posé la main sur son épaule… à défaut de la lui mettre ailleurs.
« Non seulement c’est confortable, mais voilà bien le genre de vêtements qu’il vous faut ! Comme je vous le disais, des vêtements qui vous mettent en valeur physiquement… Je ne doute pas que vous ayez ce qu’il faut pour travailler au Ministère, mais vous devez accepter l’idée d’adopter un style vestimentaire qui corresponde à votre job…»
Bon sang, Ludmila avait fait fort. Ce pantalon lui faisait un cul incroyable… le genre de paires de fesses dans lesquelles on a envie de mordre à pleines dents… quant au haut du costume, il n’y avait pas à dire, mais une chemise cintrée, à sa taille, cela vous changeait un homme ! Et bim, j’appris ensuite qu’il était célibataire… N’était-ce pas tout simplement merveilleux ? Il était donc disponible. Mais je n’avais pas la moindre idée de son orientation sexuelle, évidemment, ce genre de sujet, cela ne s’abordait pas comme cela la première fois qu’on rencontrait quelqu’un…
« C’est vrai, vous avez le temps… Priorité à la carrière, alors ? »Encore une façon pour moi de savoir s’il avait placé son futur job dans le top trois de ses priorités actuelles… Car engager un collaborateur qui ne considérait pas sa carrière comme quelque chose d’important, c’était embaucher un boulet en puissance, qui multiplierait assurément les excuses frauduleuses pour éviter de venir bosser… au moins, ici, je pourrais être fixé dès le départ.
Une tenue sobre et bien ajustée, cela faisait beaucoup. Et, en effet, je trouvais que le jeune homme gagnait à être vêtu de la sorte. Il n’avait sans doute pas conscience de son potentiel en matière de beauté… mais il était évident qu’une tenue adaptée soulignait certains de ses atouts physiques.
« Oui, mais c’est ce qu’il faut… Et puis, la couleur du costume est en parfait accord avec celle de vos yeux… »Oui, ça avait son importance. C’était un détail qui ne m’avait pas échappé. Et je songeais que la cravate parfaite devrait rappeler cette couleur également, peut-être avec l’un ou l’autre motif plus coloré, histoire de rendre l’ensemble un peu plus jovial…« L’idéal, maintenant, c’est de vous trouver une cravate, une ceinture et des souliers assortis. Vous pouvez faire preuve d’un peu de fantaisie en optant pour des couleurs plus vives. Si vous accordez ces trois éléments, alors votre tenue sera parfaite, croyez-moi. »
Il se tourna alors vers moi et me regardait avec un air que je ne lui avais pas encore vu jusqu’à présent. L’expression de son visage me donna presque envie de lui déposer un bisou sur le front, tant il me faisait penser à un tout jeune garçon réfléchissant à des questions primordiales de l’existence.
« Disons que… vous pouvez vous habiller comme vous le voulez, chez vous. Mais au Ministère, il vaut mieux que vous fassiez un peu attention… »Je n’avais pas remarqué que la cabine était si étroite, en fait. Nous étions fort proches l’un de l’autre et, même si l’un de nous reculait au maximum contre la paroi, il était clair qu’il n’y avait qu’un pas pour nous séparer.« Nous allons vous trouver quelques autres tenues, vous en aurez besoin dès demain. »
Je ne lui avais pas clairement dit qu’il allait pouvoir commencer sa période d’essai et de formation, mais s’il lisait entre les lignes, il aurait vite compris. Je n’aurais, de toute façon, pas pris le temps de faire tout cela pour quelqu’un qui n’en valait pas la peine. Ici, j’étais face à une recrue qui me semblait avoir du potentiel, qui était encore malléable et qui, détail non négligeable, était très séduisant. Que demander de plus ?
Invité
INRP
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Jeu 19 Mar - 14:45
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Tu te sentais bien hors de ce bureau, ou en tout cas mieux, t’avais l’impression que le terrain était un peu plus neutre. Même si ça devait être simplement psychologique, techniquement, il connaissait bien mieux les lieux que toi, il avait même l’habitude d’y être et d’y faire des achats de vêtements. Mais l’ambiance était différente, ça ressemblait beaucoup moins à un entretien d’embauche. T’étais un peu plus souriant, tu te rendais bien compte que tu ne pouvais pas non plus le considérer comme un ami, ou en tout cas, pas encore mais comme un possible futur supérieur. En même temps, tu n’allais pas non plus commencer à lui manquer de respect, l’idée ne te passerait même pas par la tête. Chaque personne méritait qu’on se comportait bien avec elle, quand même. T’aurais peut-être été encore mieux dans un endroit pas aussi étroit que cette cabine, mais tu n’avais pas envie de faire le difficile. Tu n’aimais pas faire le difficile non plus et tu n’avais aucune raison de l’être alors que si t’avais ce poste, cette tenue serait comprise dans des frais que tu n’aurais pas à débourser.
Puis t’étais soulagé qu’il soit là pour donner son avis sur les tenues proposées, même en sachant qu’il faisait confiance à la vendeuse, tu n’aurais pas su quoi répondre si elle t’avait posé ne serait-ce qu’une seule question. Enfin, t’étais heureux de voir que vous aviez certains points communs. Bien que tu savais parfaitement que pour bien s’entendre avec quelqu’un, vous pouviez avoir des goûts totalement différent, ça pouvait toujours être intéressant. T’étais pas vraiment fermé d’esprit, t’essayais en tout cas de l’être le moins possible, et t’aimais découvrir ce qui pouvait être différent, tant qu’on ne te forçait à rien.
« ▬ Je suis bien d’accord, je ne pourrais pas m’en passer je pense, ou en tout cas…pas très longtemps. Bien sûr ! C’est important de pouvoir être présent pour les autres quand ils en ont besoin. »
T’avais un peu plus souri, t’étais motivé à pouvoir l’aider si tu en avais l’occasion. T’avais toujours aimé faire ça, alors pourquoi ça changerait ? Il n’y avait aucune raison, surtout pas si tu connaissais la personne. T’avais toujours aimé te rendre disponible, sans doute les moments où tu te sentais le plus utile, aussi et c’était quand même loin d’être désagréable, en plus de faire plaisir à plusieurs personnes qu’uniquement la tienne. Enfin, essayer de le comprendre pouvait aussi être quelque chose de bien, et d’utile. Ce serait plus simple pour savoir comment se comporter à ses côtés.
« ▬ Certes, vu comme ça c’est un peu plus…simple et même logique ! »
Après tu n’avais jamais été porté sur ce qui était matériel non plus, ou en tout cas très peu, et ce que t’aimais c’était généralement de voir les gens heureux, ou de les rendre heureux si t’en avais la possibilité. Et tu savais que ce serait plus simple si toi déjà tu pouvais te sentir bien et sourire. Et ton rire sembla le faire sourire aussi, ce qui était en soi encore plus agréable. Ça rendait son visage plus ouvert et encore un peu plus beau. Puis autant sa main que ses paroles étaient rassurantes aussi.
« ▬ C’est parfait alors ! Je n’ai…Jamais vraiment fait attention aux vêtements et ce qui pourrait aller ou non. Oh, je n’aurai aucun mal à accepter l’idée, c’est même déjà fait ! M’habituer à…l’image prendra un peu plus de temps mais ça ne sera pas un problème non plus. »
En même temps même avec ton expérience dans la vente, tu n’avais même pas vraiment eu besoin de faire attention, étant donné que tu portais la blouse de la pharmacie, que tu tenais le plus propre possible. Ce que t’allais faire ici aussi, au moins grâce à la magie c’était un peu plus facile il fallait dire et moins cher. Enfin, tu te rendais compte que s’il commençait à te connaître avec les réponses que tu pouvais lui donner, ce n’était pas vraiment réciproque là tout de suite. Même si t’avais l’impression que ça restait un peu délicat de lui en poser, tu pouvais toujours rebondir dessus.
« ▬ Totalement ! Je trouve que c’est…important d’avoir une vie assez posée avant tout, de pouvoir être prêt à assurer une…vie correcte à l’autre. Et vous, vous…avez quelqu’un ? »
Il n’était pas spécialement obligé de répondre non plus, mais c’était quand même plus sympa si t’apprenais à le connaître un peu mieux aussi. Puis t’aimais bien l’écouter parler tout simplement, c’était assez apaisant dans un sens. T’avais encore un peu penché la tête lorsqu’il avait parlé de la concordance de la couleur du costume avec celle de tes yeux. Tu ne l’avais pas vraiment remarqué, en même temps tu ne t’y étais pas non plus beaucoup attardé.et ce n’était pas la première chose que tu regardais non plus .
« ▬ Ca ne gâchera pas tout l’ensemble de mettre plus de couleurs ? Enfin j’imagine qu’il ne faut pas mettre n’importe quoi non plus ? Je vous avoue que je n’ai pas…vraiment l’œil pour tout ce qui est d’accorder les couleurs entre elles. »
Tu pouvais toujours essayer hein, mais t’étais pas certain que ce soit très concluant non plus. Enfin, tu faisais déjà plus que confiance en l’avis qu’il pouvait donner et avoir. Sinon tu ne lui aurais jamais demandé comme ça à propos de ton habillement. T’avais un peu acquiescé , montrant que t’avais compris ce qu’il disait et voulait dire.
« ▬ Ils font attention dans tous les départements du Ministère ? Mais je comprends totalement que…ce soit important dans ce domaine. Mais d’un point de vue extérieur à la profession, vous pensez que ça…pourrait me porter préjudice dans la vie de tous les jours ? »
Ça n’avait jamais été le cas dans ton village, mais si t’étais amené à venir souvent dans une plus grande ville, ça changerait peut-être. Même certainement. Quand il avait repris la parole, ton regard s’était illuminé presqu’automatiquement alors qu’un nouveau sourire venait se loger sur tes lèvres. Avec ce qu’il venait de dire, ça confirmait que tu pouvais commencer cette formation qui te tenait tant à cœur. Tu t’étais un peu mordu la lèvre même pour éviter qu’une quelconque exclamation de joie n’en traverse la barrière.
« ▬ Avec plaisir ! Merci beaucoup, j’espère que…je ne vous fait pas perdre trop de temps non plus. »
Il devait avoir sans doute d’autres choses à faire dans sa vie et son travail aussi. Mais t’essayais d’être optimiste, comme toujours. T’avais encore un peu réfléchi en voyant tes anciens habits plus loin.
« ▬ Il vaut mieux commencer par trouver les accessoires pour celle-ci ? »
Faire du shopping avec un tout jeune homme un peu à côté de ses pompes pour ce qui concernait l’habillement, c’était aussi amusant pour moi que de me trouver dans un endroit plein de moldus à tyranniser autant que je le voudrais… je n’avais pas très envie de lui expliquer la comparaison maintenant, mais il était évident que c’était bien mieux, pour moi aussi, d’être ici que d’être dans mon bureau… Après tout, si ce que j’avais en tête était envisageable, je préférais être dans un endroit plus neutre que le Ministère… j’aurais alors eu la possibilité de, peut-être, l’inviter à un peu plus de proximité avec moi… cela n’aurait pas été pour me déplaire, il fallait avouer que ce garçon avait tout pour me plaire… D’autant plus lorsqu’il était vêtu un peu mieux que tout à l’heure, dans mon bureau… Dans cette cabine, certes, nous étions fort proches, mais pas encore suffisamment à mon goût… La vraie question était la suivante : « Est-ce que je pouvais me permettre de lui faire comprendre mes intentions tout de suite ? Ou bien était-il encore trop tôt ? »
J’aurais très volontiers pris la liberté de tenter quelque chose, à vrai dire, si cette chère Ludmila n’avait pas été dans les parages… car, au fond, une cabine d’essayage, cela pouvait être un endroit fort sympathique pour se faire un petit plaisir… Mais comment aurais-je pu lui dire ou lui faire comprendre en étant à la fois clair et pas trop entreprenant ? J’avais envie de tant de choses… Il était bien difficile pour moi de ne pas commencer par lui caresser les fesses, surtout depuis qu’il portait son nouveau costume… Donc, il me disait ouvertement qu’il était prêt à m’aider en cas de besoin. Donc, si je comprenais bien, il suffisait que je lui dise ou que je lui fasse comprendre de quoi je pouvais bien avoir besoin venant de lui et il allait faire en sorte de me combler, c’était bien cela ? Et si j’avais besoin d’un contact physique avec lui, qu’est-ce que ça donnerait ?
« Alors, je n’hésiterais pas… »Il souriait et je trouvais ce sourire tout simplement adorable… Je m’imaginais tout à fait pouvoir voir ce sourire très régulièrement et je n’aurais pas voulu que quelque chose que Maguire ne voulait pas ne se produise. Alors, il me fallait faire preuve d’un peu de patience, peut-être…
Mais il était proche de moi et il était difficile de ne pas m’approcher plus encore, mais je ne voulais pas faire de connerie en allant trop vite en besogne… Cela dit, j’aurais plus que volontiers pris sa main…« J’espère bien que ce ne sera pas un problème, car personnellement, je vous préfère comme cela, mais vous l’avez sans doute compris. »
Dire les choses sans tout à fait les dire… Je fonctionnais comme cela pour éviter de trop en dire, sans avoir à me mordre la langue par après. Et comme il m’assurait qu’il allait faire passer sa carrière avant sa vie privée, bon sang, je devinais tellement de signes… Était-il, lui aussi, enclin à vouloir autre chose avec moi qu’une simple relation professionnelle ? Là, vraiment, je me posais la question… Et il me demandait à présent si j’avais quelqu’un… Il était évident, avec cette question, que le jeune Febal s’intéressait maintenant à ma vie privée… Il voulait savoir si j’étais disponible, sans aucun doute. Et cela n’était pas pour me déplaire. J’eus d’abord une pensée pour Lucrecia… mais comme je n’avais plus jamais eu de nouvelles d’elle, je pouvais considérer qu’elle ne faisait plus partie de ma vie. Quant à Moïra… nous avions rompu il y avait quelque temps déjà, l’an dernier, en réalité, lorsque j’avais fait la connaissance d’Elianor qui était venue faire un stage au Ministère… mais nous n’étions pas ensemble, alors, je ne pouvais pas considérer qu’elle et moi formions quelque chose…
« Non, je pense pouvoir dire que j’ai fait le même choix que vous… La carrière avant La vie privée… Je n’ai aucune relation sérieuse pour le moment. »
Je voulais être clair dès le départ. Et si nous devions travailler ensemble pour les prochaines années à venir, je tenais à jouer franc-jeu d’emblée. Je n’avais eu aucune obligation de lui répondre, mais je l’avais pourtant fait. Mais il me semblait que j’allais devoir aller chercher moi-même les accessoires pour suivre avec ce costume… J’aurais tout aussi bien pu demander à Ludmila de s’en charger…
« Si cela vous fait peur, alors, accordez juste les souliers et la ceinture, vous verrez que cela complète une tenue à la perfection… »Mais je tenais à ce qu’il puisse porter une cravate, surtout si je pouvais la lui nouer régulièrement… Admettons qu’il arriverait un peu plus tôt au boulot chaque matin pour que je m’occupe de cela… ça nous ferait un petit moment presque intime, non ? Je me voyais tout à fait prendre le temps, tous les jours, de me placer derrière lui, tout proche, me coller à lui, presque, pour lui attacher sa cravate par derrière… Certes, je me connaissais assez pour savoir que j’aurais du mal à ne pas avoir les mains baladeuses, mais je ferais de mon mieux pour ne pas le traumatiser non plus. Pas trop rapidement, en tout cas.
« Vous allez représenter l’un des bureaux importants du département des accidents et catastrophes magiques du Ministère de la Magie… Vous vous devez d’être présentable en toutes circonstances, Febal…»
J’avais presque espéré que mon annonce de sa formation toute proche allait le pousser dans mes bras, mais c’était peine perdue. Peut-être qu’il préférait un endroit plus intime et plus pratique qu’une cabine d’essayage… Ce que je pouvais comprendre, mine de rien.
Ludmila frappa doucement sur le côté de la cabine pour annoncer sa présence. Elle avait sans doute trouvé les autres tenues selon les critères que je lui avais donnés à connaître. Alors, j’ouvrais un peu le rideau pour prendre ces trouvailles… Je la remerciais d’un sourire, puis je revins vers mon cher subordonné.
« Les accessoires peuvent attendre… Regardez ça… Un costume beige et un noir… Vous allez pouvoir varier un peu à la fois… Essayez-les en gardant cette chemise, une fois qu’on connaît parfaitement sa taille, ce n’est pas difficile d’en trouver d’autres. »Je comptais bien le regarder se dévêtir pour essayer les deux autres costumes, même si, au fond, je ne pourrais pas vraiment me rincer l’œil comme je l’aurais aimé, c’était déjà un début…
Invité
INRP
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Sam 21 Mar - 14:03
ashes of dreams
ft : William
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Have a heart that never hardens, and a temper that never tires, and a touch that never hurts.
Au final, ce n’était pas si horrible que tu ne l’aurais pensé, de devoir essayer des vêtements. Certes, c’était la première tenue que t’essayais, peut-être que t’allais déchanter avec la suite. Mais autant voir le côté positif de la chose, t’apprenais à le connaître, pui ce style vestimentaire tu ne pouvais pas dire qu’il était hideux non plus, tu n’arrivais juste pas à t’y faire là tout de suite. Puis dans le pire des cas, ce n’était pas comme si t’allais te voir très souvent ou prendre le temps de te regarder non plus. Tu savais d’avance qu’Elizabeth en te voyant comme ça ne tarderait pas à te charrier, mais t’avais l’habitude, et ça ne t’avait jamais atteint non plus, sachant qu’elle ne pensait pas à mal et qu’elle voulait juste mettre une bonne ambiance.Fallait dire aussi que t’avais fait la même chose avec elle lorsque tu l’avais vue pour la première fois en uniforme de Poudlard. Vous vous étiez toujours bien entendus en continuant de vous lancer des piques.
Quelque chose que tu ne te permettrais pas de faire ici avec lui. Peut-être que tu ne le ferais jamais, suivant son caractère, tu n’aurais pas envie qu’il le prenne mal et que quoique ce soit ne se passe mal non plus. Tu n’avais jamais été quelqu’un qui aimait ou essayait de lécher les bottes de qui que ce soit, mais autant que ça puisse bien se passer entre vous. Ça se déroulerait bien mieux et travailler serait sans doute plus agréable pour vous deux aussi. T’avais l’impression que ça commençait bien en tout cas ces premières heures, même si t’avais pas su empêcher ton stress au début de se manifester, que tu ne pourrais pas l’empêcher non plus de revenir à un moment ou à un autre. Peut-être lors de votre première mission à proprement parler, tu verrais bien au moment venu. Là tu te sentais plutôt bien. Même si tu ne le connaissais pas encore spécialement bien, t’avais envie d’être présent pour lui s’il en avait besoin. T’avais gardé ton sourire, il s’était même peut-être un peu plus agrandi.
Ça te faisait plaisir qu’il te fasse confiance pour ça, même si en soi ce n’était pas grand-chose. Que ça serait encore mieux lorsque tu pourrais mettre tes paroles en application, parce que c’était bien beau de parler, mais c’était encore mieux d’agir et de prouver que ce n’était pas n’importe quoi non plus. En plus de ça, il t’aidait quand même là tout de suite à venir choisir des vêtements qui conviendraient à ta possible formation, alors c’était déjà normal de base de pouvoir lui rendre la pareille.
« ▬ Du tout, et puis tant que ça vous plaît c’est le principal, après tout c’est vous qui devrez me supporter le plus longtemps visuellement parlant ! »
Peut-être même tout court à force. Tu savais qu’un emploi pouvait prendre énormément de temps, et t’étais prêt à en donner plus que nécessaire. Enfin, t’espérais ne pas le déranger avec tes questions, parce que ça pouvait être normal d’en poser à ses possibles futurs subordonnés, mais inversement, c’était peut-être un peu tôt. En même temps, là tout de suite, avec l’ambiance qui était un peu moins tendue, tu te disais que ça se prêtait un peu mieux pour poser des questions et essayer de mieux le connaître. Après tout, il était plus âgé que toi, mais pas de beaucoup non plus, alors tu te disais que vous pourriez avec un peu plus de points communs que vous ne pourriez penser.
Il semblerait même que vous aviez plus ou moins les mêmes idées quant à vos plans de vie en général. Certes, ce n’était pas grand-chose, mais ce n’était pas rien non plus. T’avais été un peu étonné par l’adjectif qu’il avait pu utiliser pour qualifier ses relations, qu’il n’en avait aucune de sérieuse pour l’instant. Dans ta tête, ça allait de pair, une relation stable et sérieuse, même si tu savais que ce n’était pas l’avis de tout le monde, tu n’y voyais pas tellement l’intérêt, mais ce n’était pas pour autant que tu jugeais, ils faisaient ce qu’ils voulaient de leur vie en fait, et tu n’allais pas les forcer à faire quoique ce soit ou à se restreindre de quelque chose non plus.
« ▬ Surtout avec un poste comme le vôtre, ça ne doit pas être spécialement facile non plus j’imagine ! Et mine de rien, c’est…assez difficile d’arriver à bien s’entourer aussi. »
T’avais eu de la chance d’avoir une grande famille et même généralement de bien t’entendre avec les gens que tu pouvais croiser. T’étais assez souple au niveau de ton caractère et des conversations que tu pouvais avoir avec les autres. Même si ici, c’était loin d’être ton sujet de prédilection. Ça n’avait pas l’air encore trop compliqué, d’accorder ça. T’espérais en tout cas, parce que ce serait un peu bête de faire des faux pas là tout de suite.
« ▬ D’accord, il vaut quand même mieux rester dans des couleurs…assez sobres ? De souvenir, je n’ai pas vu énormément de chaussures de teinte très flash non plus. Merci en tout cas, je n’aurais pas su m’en sortir sans vous. »
C’était sûr et certain. Puis quant à la cravate, tu pourrais essayer d’en trouver deux ou trois, et de voir avec lui ce qui se marierait le mieux avec le reste. Tu savais déjà que tu pourrais lui demander pour le nœud, donc tu ne serais pas totalement perdu non plus. T’avais un peu acquiescé à ses dires, tu te débrouillerais pour essayer de t’habiller un peu plus correctement, même chez toi. Le plus dur serais sans doute de trouver un magasin ou une friperie qui te permettrait de trouver quelque chose de bien. Peut-être retourner ici à l’occasion une fois que t’aurais eu ton salaire de la pharmacie.
« ▬ Je comprends que ça puisse être important, je le serai en…essayant de pas faire trop de fautes de goûts. »
Tu ne te leurrais pas, sans doute que t’en ferais au départ, mais ça t’aiderait à apprendre et à moins en faire petit à petit. Surtout que t’avais la confirmation que t’allais pouvoir vivre cette formation, augmentant ta positivité actuelle, te redonnant encore un peu plus d’énergie par la même occasion. Alors l’arrivée de nouvelles tenues n’avait absolument pas entamé ton humeur non plus.
« ▬ Merci ! D’accord, ça nous…prendra moins de temps aussi ! Ils sont magnifiques aussi en tout cas. Vous…avez beaucoup de tenues chez vous ? »
Même si ce n’était pas certain que tu continues dans cette voie non plus, ça te donnerait une petite idée d’avoir un nombre, bien que si ça se trouvait, il les collectionnait ou à l’inverse. T’en avais pris un des deux, commençant par le noir, qui t’étais tombé en premier sous la main. Autant la veste ce n’était pas trop difficile à changer, le pantalon c’était autre chose. Il n’avait toujours pas l’air de vouloir bouger, et il n’y avait pas déjà énormément de place de base non plus. Déjà qu’en temps normal t’avais l’habitude d’être maladroit, alors dans une situation pareille, c’était encore pire. T’avais un équilibre assez bancal, même si t’essayais de faire comme si de rien était. Au moins t’avais réussi à ne pas totalement te rétamer devant lui ou sur lui. Juste à côté, tu t’étais rattrapé au mur de la cabine d’essayage.
« ▬ Il…a l’air de bien aller aussi non ? Ca fait encore un peu plus sobre et discret, mais ce n’est pas plus mal non plus ! »
En plus de ça, les taches se verraient moins aussi, même si tout dépendait de son origine. Ce n’était pas une raison pour faire moins attention. T’avais un peu tiré sur ta chemise histoire de bien la remettre, ou le mieux possible.
Je n’avais pas pour habitude d’emmener les candidats faire du shopping, mais dans le cas de Maguire, il était évident que c’était une véritable nécessité… car si je l’avais laissé aller seul chercher de nouvelles fringues, il allait sans doute prendre les premières pièces qui lui seraient tombées sous la main et cela n’aurait clairement ressemblé à rien. Vêtements trop grands, choix de couleurs hasardeux, modèles désuets ou carrément dépassés… Je ne m’attendais pas à des choix stratégiques de la part de l’Irlandais. Et pourtant, il avait un potentiel physique plutôt intéressant… Mais il avait dû lui manquer un guide pour apprendre à mettre en valeur son anatomie. Je pouvais bien jouer ce rôle, il me remercierait plus tard, ce n’était pas un problème. Et mine de rien, cette séance de shopping avait ceci de particulier qu’elle me permettait aussi de voir jusqu’où je pouvais aller avec Febal… Il suivait mes conseils et mes indications, il était clair que jusqu’à présent, je pouvais lui demandais tout ce que je voulais… pour obtenir son poste, il semblait prêt à beaucoup de choses… Et quand je voyais son sourire, bon sang, pas moyen de rester de marbre… Non seulement Febal Maguire était plutôt bien foutu, mais son sourire me donnait des idées qui ne cessaient de se développer… Oh, bien sûr, il était clair que je ne pourrais pas passer à l’action aujourd’hui… et sans doute pas non plus dans les prochains jours, mais peut-être qu’en y allant progressivement, j’allais pouvoir un jour ou l’autre lui montrer ce qu’il m’inspirait… Je savais que ce ne serait pas facile, mais la tentation était grande…
« Ce que je vois me plaît, Febal, n’en doutez pas. »Il me semblait que je lui disais tout de même les choses assez clairement, mais peut-être que le jeune homme ne voulait pas se rendre compte de ce que j’étais en train de lui dire. En même temps, je ne pouvais pas non plus lui sauter dessus, lui arracher ses vêtements et lui montrer ici et maintenant ce qu’il m’inspirait… Cela aurait été malvenu de ma part.« Si vous êtes prêt à faire en sorte de correspondre aux critères que demande le poste, je ne pense pas que le verbe "supporter" soit le plus adéquat… »
Je n’aurais sans doute aucun scrupule à me taper ce garçon ici ou ailleurs, il éveillait en moi cette envie incontrôlable qui ne me laissait pas d’autre choix que celui de vouloir me rapprocher de lui autant que possible… Même si son eau de toilette n’était pas très raffinée… là aussi, je pourrais sans doute lui donner l’un ou l’autre conseil pour qu’il prenne un peu mieux soin de lui… Je n’essayais pas de le changer, attention ce n’était vraiment pas ce que je voulais, mais il était hors de question d’engager comme oubliator quelqu’un qui ne soit pas capable d’un minimum d’esthétisme… surtout quelqu’un aux traits aussi agréables que lui… Il me fallait du temps pour découvrir qui il était vraiment, mais j’étais persuadé que je pourrais lui apporter quelque chose.
Discuter avec lui, même de choses plus personnelles, cela me permettait d’entrevoir quelques aspects de sa personnalité. Et je devais reconnaître que ce garçon ne me déplaisait pas, même au niveau de son caractère… Ce qu’il me laissait entrevoir pour l’instant laissait penser que c’était quelqu’un de loyal – Poufsouffle oblige – ayant des valeurs et un profond respect de la hiérarchie… Autant dire que cela me plaisait.
« Ce n’est pas difficile en soi, il faut surtout trouver la bonne personne, comme on dit… Je ne vais pas vous mentir, j’ai rencontré quelqu’un, mais elle est un peu jeune pour s’engager directement… Alors, je vais attendre qu’elle soit prête. »
C’était étrange de penser à ma belle Elianor, alors que j’étais en train d’éprouver du désir pour ce garçon… c’était comme si je rêvais d’un dessert inaccessible tout en ayant juste sous les yeux un fondant au chocolat… J’avais grandi avec mes grands-parents, entouré d’amour, certes, mais j’avais grandi comme un enfant unique, puisque ma sœur était restée en Norvège, avec mes parents. Peut-être que cela m’avait empêché d’évoluer de la meilleure manière possible, humainement parlant… Mes frères, c’étaient mes amis. Rodolphus et Rabastan, de qui j’étais très proche, Lucius, que j’admirais… et je ne pouvais pas envisager ma vie sans eux, tant nos liens étaient forts… Et puis, il y avait aussi Meredith, que j’avais pu approcher un peu plus depuis 1988, quand j’avais rejoint mes amis dans les rangs des mangemorts… Au fond, nous formions une sorte de grande famille, tous unis par les idéaux et les valeurs qui nous animaient…
J’étais prêt à épauler le jeune Maguire dans cette voie professionnelle qu’il choisissait. Peut-être un peu comme un grand frère aurait pu le faire, à ceci près que je n’imaginais pas un frère avoir pour son cadet le genre de pensées que j’avais.
« Les couleurs sobres, oui, cela fonctionnera toujours. Mais vous pouvez vous permettre un peu de fantaisie tout en restant élégant… Les couleurs flash, cependant, je préfère éviter, c’est d’un manque de goût… »
Je ne voulais pas non plus lui imposer trop de choses d’un coup, mais je tenais à avoir des collaborateurs efficaces avant tout. Et une tenue flashy aurait certainement empêché le bon déroulement de missions. La discrétion devait être de mise et je ne voulais pas que Febal puisse tout faire foirer par son manque de goût. Il me demanda si j’avais beaucoup de tenues chez moi… Voilà bien une question difficile… Quand je visualisais mon dressing, je pouvais changer de costume trois fois par jour pendant plus d’une semaine, si je le souhaitais, mais je n’en étais pas à ce point, Salazar soit loué.
« Hum… Je pense avoir une bonne vingtaine de costumes… Mais je dois avouer que je n’ai jamais pris le temps ni la peine de tout compter… »En soi, si cela l’intéressait vraiment, je pourrais toujours l’inviter à venir se rendre compte par lui-même… alors, là, je pourrais sans doute le coincer facilement dans la chambre et lui montrer ce qu’il m’inspirait. Etait-ce malsain de vouloir le regarder se changer comme cela ? Je matais ouvertement ses cuisses, pas spécialement musclées, pas trop velues non plus… Des cuisses de jeune homme bien fait… Des cuisses qu’on pouvait avoir envie de caresser… Putain, il allait falloir que je sorte de cette cabine, ou j’allais finir par craquer. Et si je craquais maintenant, Maguire allait penser que je l’engageais juste pour son physique… Ou pour ce qu’il m’inspirait comme envies…
« Le noir est une valeur sûre… Mais je ne vous cache pas que cette couleur est un peu triste… Cela vous va vraiment bien, mais il va falloir choisir des accessoires plus joyeux… »C’était l’occasion pour moi de sortir de la cabine et de lui trouver ce qui était nécessaire pour égayer un peu l’ensemble de sa tenue. Alors, même si l’envie était là, je finis par m’approcher du rideau pour quitter cet espace confiné et respirer un peu au grand air. Enfin, c’était une façon de parler. J’avais beau avoir envie de lui, ce n’était ni le lieu ni le moment opportun pour céder à ce genre de pulsion… même si je me doutais bien que ce ne serait pas Ludmila qui allait juger cela… Non, elle était bien trop aimable pour porter un regard de ce genre sur ses clients fidèles…
Au bout de quelques minutes, Febal eut donc ses trois costumes, ses accessoires et quelques chemises ajustées. Ludmila était une faiseuse de miracles, car, en voyant le jeune homme ressortir de la cabine d'essayage avec ses vêtements trop larges et trop grands, j'eus presque le sentiment que ce n'était pas ce garçon avec qui j'étais dans la cabine un peu plus tôt.
Nous verrions bien où tout cela nous mènerait, mais il était clair que cette première étape, celle de l'habillement, me semblait à présent réglée.
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You’ll have to work hard, my dear || ft. Febal
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