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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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I solemnly swear that I am up to no good. (Elise & Amber) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Amber Towsen
Amber Towsen
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Ven 6 Déc - 22:05



I solemnly swear that I am up to no good!

Elise De Lestang ⊹ Amber Towsen  

Amber était vraiment en joie. Les portes de Poudlard leur étaient de nouveau ouvertes. Cela signifiait qu’elle pourrait enfin partir du domicile familial. Adieux les leçons de vie interminables. Adieu la formation pour que la jeune femme devienne une Mangemort. Adieux tous les espoirs de ses parents de la voir devenir un jour comme eux. Amber était tellement heureuse à cette idée qu’elle se retrouva à faire quelque chose qui n’était pas dans ses habitudes : fredonner quelques chants de Noël rien que pour elle.

— Sing your heart out with all of your love. Santa's coming for us…

Une musique assez récente qu’elle avait eu la chance d’entendre à la radio. En pleine été ! C’était presque une blague pour elle. Ils avaient encore plusieurs mois avant les fêtes de Noël et elle était persuadée qu’il y avait de nouvelles chansons bien plus intéressantes dans le registre moldu. Bouclant sa valise sur l’air d’une nouvelle chanson, aussi charmante qu’insupportable, qui était « All I Want For Christmas », elle jugea bon de s’arrêter là avant de se massacrer elle-même. Elle qui détestait tant l’engouement de certaines personnes, voilà qu’elle peina à cacher sa joie en début du mois de septembre, à l’idée de retourner en cours.

À peine eut-elle franchi les portes du Poudlard Express que son regard émeraude se déposa sur Elise De Lestang. Elle était facilement reconnaissable à travers toute cette foule, avec sa chevelure lisse et soyeuse et ses yeux océan. Elle avait une allure d’une réelle pureté, comparable parfois à un ange. Elle était pourtant loin d’être naïve et c’était ce qu’elle appréciait le plus chez elle. Amber aimait contrôler les différentes situations auxquelles elle pouvait faire face, mais elle aimait aussi quand son amie l’embarquait dans des situations inimaginables.

La jeune femme n’avait pas énormément de proches et Elise avait la chance d’en faire partie. Elle pouvait facilement lui confier ses tracas, ses envies, ses désirs, mais également ses craintes. Elle était la personne avec qui elle se sentait le plus proche au sein de sa maison. Malgré les années, Amber avait toujours des difficultés pour aller vers les autres. Cela allait certainement changer avec le temps et puis son amie l’aidait pas mal sur ce point-là.

À l’idée de la revoir et de pouvoir à nouveau comploter ensemble, elle se mit à sourire grandement. La reprise des cours lui réussissait plutôt bien. La jeune Towsen débordait d’énergie et avait hâte de s’épanouir un peu plus. Ce changement de décor, de l’université au château, ne la dérangeait pas tant que ça. Poudlard était le lieu le plus sécurisé du monde magique britannique, selon elle. Sans oublier qu’elle y avait une très forte attache. Les jardins, la forêt interdite, les nombreux tableaux, les fantômes… Tous ces éléments lui manquaient tellement à l’université. Un retour au source serait grandement bénéfique pour elle (si ça ne l’était pas déjà).

— Elise ! Je suis vraiment contente de te revoir, s’exclama-t-elle avec un immense sourire qu’elle ne réservait parfois qu’à elle. Je pense que ça va être compliqué de trouver un compartiment vu le nombre qu’on est. Mais ça te dit d’en chercher un, ensemble ?

Amber espérait ne pas la déranger. Tout du moins, qu’elle n’attendait personne d’autre. Elise était une personne adorable, mais elle avait du mal avec ses fréquentations. Notamment Hestia, sur laquelle elle avait déjà plusieurs préjugés, sans vraiment la connaître. Ce n’était pas bien de se faire une opinion ainsi, sur les gens, alors qu’elle en avait elle-même été victime. Cependant, il y avait quelque chose en cette fille qui faisait qu’elle ne la pressentait pas. Enfin, après tout, il n’y avait que les imbéciles qui ne changeaient pas d’avis… Seul l’avenir pourrait lui dire ce qu’il adviendra de leur relation, inexistante pour le moment.





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Elise de Lestang
Elise de Lestang
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Lumos
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Mar 17 Déc - 15:01
I solemnly swear that I am up to no good
ft. Amber
YOUPI, le retour à Poudlard ! Si l’université ça avait été sympa pour des gens, Elise pour sa part avait détesté cette année. Entre les loups qui décident de vous casser les pieds pour un oui ou pour un non, les tableaux qui décident de vous emmener faire des petits tours dans des mondes parallèle, la cousine en carton qui vient de France et qui n’est pas tant en carton que ça d’ailleurs, et les moldus qui prennent la tête en décidant de vous faire cramer puis de vous enlever vos pouvoirs quand ils n’essaient pas de vous tuer. L’université n’avait pas eu cet effet wouahou, alors retourner dans le Poudlard express pour retourner dans le château de son enfance et adolescence, ça l’emballait bien plus. Néanmoins, le problème de la gare c’est qu’il y avait beaucoup de monde cette année, bah forcément, tous les universitaires, ça faisait des gens en plus qui passaient par la voix 93/4 et cette année, la prudence était de mise, pour les sorciers passant par là. D’où le fait qu’il y avait plein de monde, déjà pour être discret et il y avait aussi les sorciers protégeant. Elise bouscula un gamin pour passer, parce qu’au bout d’un moment, il était mignon Tom Pouce mais ça faisait trois fois qu’il reculait, alors oui c’est peut-être pas évident la première fois de foncer dans un mur, mais faut se lancer sinon ça va plus, un peu de courage que diable. Et pour qu’Elise dise ça, c’est que vraiment ça ne craignait rien du tout.

En arrivant sur le quai du train, Elise sentit que ça allait être très, très compliqué de trouver ses amis dans tout ce monde. Elle tourna la tête vers son frère l’air de dire, on se quitte pas ? Sauf qu’il n’était pas là. Ah non mais flûte aussi, si déjà ça commençait comme ça et qu’ils étaient séparés au bout de quoi, trente secondes, ça allait pas du tout. Ça allait pas recommencer hein l’année pourrie, il y a des moments stop, cette année Elise elle avait décidé que tout se passerait bien, aucun problème… il n’y aurait aucun problème, les moldus étaient redevenus gentils pendant les grandes vacances « Eliiiiiiiiiise. » Qu’est ce que c’est que ça ? La blondinette tourna la tête pour voir… ah non, pas elle, pas stressée. Si ça se trouve, il y avait une autre Elise, oui c’est ça… une autre Elise, ah non, elle venait de se pointer devant la Serdaigle « C’est trop bien, encore une année ensemble ! J’espère que ce sera simple, imagine c’est trop dur cette année. Comment on va faire ? Et si on n’a pas de professeurs ? Et si ? » Wouah… une minute avec elle et Elise avait déjà envie de la faire passer sous la locomotive, c’est grave quand même de donner autant des envies de meurtres aux gens. Elise se contenta de faire remarquer, sans aucune modestie. « Impossible que ça soit trop dur pour moi cette année… mais si c’est trop dur pour toi, tu redoubleras, c’est pas un problème. » L’autre se décomposa, Elise voyait presque son cerveau se mettre en mode off, déstabilisé par les dires d’Elise. Oui, bah c’était pas la faute de la Serdaigle hein si on lui tendait des perches pour se faire tacler aussi.

Elle abandonna donc la pauvre stressée qui s’imaginait certainement redoubler, pour rentrer dans le train, sans bousculer personne. Elle regardait les gens sans les voir quand une nouvelle fois, elle entendit son prénom. Si c’était un autre boulet de sa classe, sérieusement, elle allait le buter, ça va elle n’avait pas envie de devenir pote avec des imbéciles. Mais non, cette fois ci, pas de stressée, de pervers ou encore de cafteuse, c’était une camarade Serdaigle. Alors oui, Elise n’aimait pas tous les Serdaigles, en fait elle n’en aimait pas beaucoup même, faut dire qu’ils étaient sacrément chiants pour la plupart. Sauf que celle-là, et bien, elle appréciait, raison pour laquelle, elle n’essaya pas de lui fausser directement compagnie. « Moi aussi je suis contente de te voir. Et oui, il y a un peu de monde. J’ai perdu mon frère dans la foule. » Alors, il est vrai que ça la stressait légèrement mais elle était capable de tenir quelques heures sans lui non ? Surtout lorsqu’elle était en compagnie d’une amie. Elle hocha donc la tête à la proposition « On peut chercher ensemble, pas de problème. » Après tout, Hestia devait être avec Adèle – pour changer -, Sélénya avec son frère et sa sœur, quant à Aidan… il devait être avec Dimka et alors là, c’était même pas la peine, Elise ne voulait pas du tout voir le Dimitrov.

Elle entraîna donc sa camarade vers les compartiments, les ouvrant les uns après les autres dans l’espoir de trouver soit une tête connue avec qui squatter, bien sûr toujours avec Amber, soit un vide. Les recherches étaient pour le moins catastrophiques, jusqu’au moment où elle posa sa main sur une poignée avant de l’ouvrir et de pénétrer. Oh miracle, il était vide. Moins bon miracle, il puait de fou. Non mais il y avait quelqu’un qui avait planqué son animal mort ici c’est pas possible. Elise grimpa sur la banquette, non pas pour trouver le cadavre du machin, déjà qu’un animal vivant c’est pas génial mais mort, c’est encore pire. Non là, ce qu’elle voulait c’était aérer pour s’installer ici, sauf que soit elle avait la force d’un moustique, soit la fenêtre était très dure à ouvrir un mélange des deux à mon avis en tant que rpgiste mais c’est que ça lui résistait « Amber, tu veux pas m’aider ? Après on sera tranquille. » Oui elle aurait pu faire de la magie, elle savait le faire et ouvrir une fenêtre avec de la magie, ce n’était pas non plus le truc le plus difficile au monde, sauf que voilà, mademoiselle de Lestang et bien elle était vexée qu’un machin comme ça lui résiste et c’était tout bonnement hors de question qu’elle cède la première. Quand bien même, elle perdait du temps et en faisait perdre à son amie, mais bon sur quelques heures de routes, perdre dix minutes, ce n’était pas bien grave. Bon après peut être qu’Amber en allait avoir vite marre d’entendre pester Elise contre la fenêtre, c’est possible, probable même.

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Amber Towsen
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Ven 27 Déc - 16:35




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Elise De Lestang ⊹ Amber Towsen  

Elise amusait grandement la jeune Towsen. Elle avait ce côté qui se moquait de tout et qui voulait qu’on la laisse tranquille. Elle se reconnaissait un peu là-dedans. À vrai dire, si une personne qu’elle n’appréciait pas tellement venait lui parler, elle lui aurait sûrement fait le même commentaire. Amber avait eu la chance d’assister à toute la scène. Déjà, cela l’avait doucement fait rire, parce qu’elle imaginait parfaitement la victime de la mauvaise humeur d’Elise ne faire qu’un seul vœu pour le réveillon de Noël : avoir son année et ne pas redoubler. Ensuite, elle avait put tâter la température avant de venir. La jolie blonde semblait s’être levée du mauvais pied et Amber serait l’oreille idéal pour qu’elle puisse cracher son venin, tout le long du trajet. Si elle aimait râler avec elle ? C’était fort possible.

Avec un petit sourire amusé, elle s’approcha d’Elise et passa son bras par dessus son épaule. Son regard émeraude fixa la seconde élève qui s’éloignait en murmurant des paroles, sûrement liées à son angoisse naissante.

— Hé bien, tu n’épargnes personne dès le premier jour de l’année scolaire.

Un petit rire mélodieux franchit le seuil de ses lèvres, alors qu’elle rompit le léger contact physique qu’elle avait avec la jeune femme. Malgré sa petite mine ronchon, Amber était contente de la voir. Elle n’avait personne avec qui passer ce long trajet. Tout du moins, il n’y avait pas grand monde d’intéressant. Et si c’était pour se retrouver avec des premières années s’émerveillant au moindre détail, elle préférait encore se fracasser le crâne contre une porte et se réveiller une fois que tout le monde serait descendu. Oui, la jeune femme était terriblement associable. Mais elle estimait également que les autres n’étaient pas non plus digne d’intérêt. Elle ne voulait pas traîner avec des filles, parce qu’elles parlaient, pour la plupart, de leur physique et des garçons de l’école. Et elle ne voulait pas être avec des garçons, parce que la plupart avait des comportements totalement idiots. Pourquoi ce serait elle qui aurait un problème ? C’était tout simplement les autres qui n’avaient pas les aptitudes pour l’intéresser. Ils pouvaient tous sourire et rire, mais elle savait parfaitement que chacun agissait pour les apparences et pour leur propre petit nombril. Sa famille ne l’avait pas énormément aider non plus. Par leur éducation, elle ne connaissait même pas le sens d’une réelle amitié. Elle voyait sans arrêt l’intérêt à y gagner et imaginait que tout le monde pensait comme elle. Très tôt, elle avait préféré la solitude à ce si beau cadeau que pouvait faire l’existence. C’était dommage, d’un côté. Mais de l’autre, elle était entourée que de personne qu’elle appréciait réellement, comme Elise. Elles ne passaient pas tout leur temps ensemble, mais elle était l’une des seules à qui elle accordait une grande estime au sein de leur maison. Elle était simple et pas prise de tête. C’était exactement ce dont elle avait besoin.

D’ailleurs, elle la faisait bien rire à s’acharner ainsi contre la fenêtre du compartiment. La magie aurait déjà résolu le problème, mais elle avait cette volonté de ne pas laisser quelque chose lui résister qu’Amber appréciait drôlement. En l’entendant l’appeler à l’aide, la jeune Towsen la rejoignit et se mit à tirer à son tour. Cela mit un moment, mais après quelques coups secs, la vitre finit par se débloquer et l’air s’engouffra dans le compartiment.

— Je me demande depuis combien de temps ce train existe.

Il était tout abîmé à bien des endroits et cette problématique au niveau des vitres n’était pas isolée. Mais soit. Le Poudlard Express restait un morceau de l’histoire de cette école et elle ne voyait pas pourquoi il le changerait pour un train plus moderne, plus moldu… Alors qu’elle s’assit sur la banquette, son regard parcourut le paysage extérieur, pendant que le train se mettait petit à petit en marche sous le son des cloches. À Londres, on peut dire qu'il y a huit mois d'hiver et quatre mois de mauvais temps. D’un autre côté, il se produisait toujours quelque chose de spécial à la rentrée : le soleil brillait haut dans le ciel. C’était vrai ! Amber ne se souvenait pas d’une seule rentrée où il pleuvait à torrent à l’extérieur. Le premier septembre résonnait toujours comme une nouvelle ère, un vent de liberté qu’elle était heureuse de retrouver après des mois entourés de sa famille.

— Tu me sembles un peu ronchon, aujourd’hui.

Amber tourna son visage vers son amie et lui offrit un doux sourire, entre l’amusement et la sincérité. Elle ne disait pas ça pour l’énerver un peu plus. Elise savait parfaitement que pour cracher sur les autres élèves, elle était la première à la suivre. Mais pour cela, elle avait besoin d’un peu de matière.

— Comment se sont passées tes vacances ?

Sûrement mieux que les siennes… Elle avait enchaîné les disputes avec sa famille. Son père avait fini par lancer un sortilège impardonnable sur sa propre fille, qui avait claqué la porte pendant des semaines. La seule problématique qu’elle avait à l’heure actuelle était de trouver un moyen de ne pas retourner chez eux, l’été prochain. Elle ne pourrait pas les éviter éternellement, elle le savait, mais elle avait besoin de se recentrer sur elle-même, de savoir qui elle est et ce qu’elle souhaitait devenir. Amber en avait marre de vivre à travers leurs désirs. Elle ne voulait pas rejoindre les Mangemorts, ni même travailler au Ministère. Elle, ce qu’elle aimait, c’étaient les créatures magiques. Elle aimait aller dans la Forêt Interdite et les étudier. Elle aimait en apprendre davantage sur leur mode de vie. Au moins, eux ne parlaient pas et ne pouvaient pas lui apporter de problème. À cette pensée, un léger sourire s’étira sur le coin de ses lèvres, alors qu’elle tentait de le retenir. Revenir à Poudlard signifiait tout un tas de choses, mais elle venait également de se rendre compte qu’elle pourrait retrouver tout ce confort qui avait pu disparaître lorsqu’elle avait intégré l’université. Sa seule véritable maison était dans ce château. Et elle arrivait.




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Elise de Lestang
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Ven 27 Déc - 20:22
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ft. Amber
Au commentaire d’Amber, quelqu’un n’ayant pas l’habitude aurait pu se méprendre et croire que c’était un reproche qu’elle adressait à Elise qui, effectivement ne se comportait pas de façon cordiale avec les gens, déjà de base, mais alors quand les gens désignaient la classe de médecine rebaptisée par Elise comme la classe des demeurés. Pour autant, Elise se doutait assez bien qu’il n’y avait ni reproche, ni jugement dans la voix de son amie de Serdaigle. Elle lui adressa donc un sourire avant de répondre avec plus d’enthousiasme dans la voix qu’elle n’en avait eu précédemment en s’adressant à stressée « Je ne sais pas pourquoi elle vient me parler. Ça se voit pourtant que je ne la porte pas spécialement dans mon cœur. Elle s’acharne. » Elle regarda la silhouette de sa camarade de classe s’éloigner avant de rajouter « Et le pire, c’est qu’elle ne comprend pas, ça ne lui rentre pas dans la cervelle tout ça. En même temps, je crois qu’elle ne peut plus rien mémoriser. » Elle fit la moue, poussa un soupir avant de reprendre « Je sens que cette année va être aussi drôle que l’année dernière. » Et dire qu’elle avait cru qu’ils ne passeraient pas et bien il fallait croire que si, rebelotte cette année. Comment ils faisaient ? Ah mais ça, même eux ils ne devaient pas savoir.

Les deux Serdaigles, qui devaient paraître totalement antipathique pour tous les autres élèves, avancèrent vers le seul compartiment libre. Bon bien sûr, ça aurait été trop beau de tomber sur le compartiment parfait, qui sentait bon la rose et dont la fenêtre s’ouvrait facilement. Au lieu de ça, il fallait qu’Elise se batte avec la poignée qui ne voulait pas lâcher, saleté de poignée, elle ne faisait pas d’efforts ! Bon heureusement qu’Amber n’était pas contrariante, oui elle aurait pu faire de la magie pour aider Elise, qui l’aurait super mal pris attention, mais non, elle vint l’aider à se battre contre ce train de pacotille. Et à deux tenace, même le Poudlard Express ne faisait pas le poids et il céda, laissant l’air frais du dehors venir décrasser l’air ambiant de la pièce dans laquelle elle se trouvait. Elise se laissa retomber en arrière, dos sur la banquette en cuir, écoutant la question de son amie. Elle tourna la tête pour la regarder avant de faire une tête de bizarre « Pourquoi tu te poses ce genre de questions, c’est le genre de trucs on ne veut surtout pas connaître la réponse. Une éternité ! ça se voit. » Il n’y avait qu’à voir en combien de temps elles avaient ouvert la fenêtre, un truc neuf mettait moins de temps. Sauf que c’était emblématique le Poudlard Express, la voie 9 ¾ personne n’avait envie de changer quoi que ce soit, quitte à ce que des élèves s’explosent les mains à tenter d’ouvrir les fenêtres… oui ou fasse de la magie comme ils étaient sensés le faire… rabat joie.

Tien donc, elle semblait ronchon. Elise fit la moue quelques secondes avant de dire comme si c’était la réponse à tout, ce qui, bien souvent, était le cas « J’ai perdu Amaury dans la foule. Il sait pourtant que j’aime bien qu’on reste ensemble mais il a rejoint ses amis… je crois. » Si ça se trouvait, en vrai, il la cherchait depuis le début mais elle allait éviter de faire la remarque à haute voix et passer pour la sœur indigne, ce qu’elle n’était pas du tout. A la question suivante, elle esquissa un sourire, touchée qu’Amber veuille en savoir plus sur ce qu’il s’était passé durant les trois mois finalement où elles avaient été séparées. « Durant le mois de juin, déjà j’ai passé beaucoup de temps à m’ennuyer à mourir, à chercher comment me débarrasser des bracelets maudits que nous avaient mis le Blood Circle. Une fois libérée… délivrée, j’ai passé mon temps au lac  à faire des activités, à voir des gens. Je crois que j’essayais de profiter. » Elle rigola quelques secondes avant de dire « Il faut dire que dès que j’arrive dans l’ambiance de travail, une reloue me saute dessus, déjà ça me met en condition pour l’année à venir. »

Lentement, elle se redressa pour finalement s’asseoir à son tour sur la banquette, passant une main sur son crâne pour aplatir les cheveux qu’elle avait dû ébouriffer, même si ça n’était pas bien grave. Si parler d’elle ne posait aucun souci à Elise, surtout quand il s’agissait de râler en fait, là elle pouvait parler pendant vingt plombes, il n’empêche qu’elle n’avait pas vu Amber au lac de l’été alors soit les jeunes filles s’étaient loupées. Chose tout à fait possible vu le monde qu’il y avait là-bas au final. Forcément vu que les autorités avaient interdits à tous les sorciers de quitter le territoire, alors pourquoi bonne question, des traîtres ? Il n’empêche qu’Elise n’avait jamais entendu parler d’une arrestation et le père de Sélénya bossant au ministère, il aurait prévenu sa fille qui aurait sûrement raconté à Elise. Donc les autorités étaient un peu incompétentes pour le coup, en même temps c’était que des vieux, forcément ils avaient le cerveau un peu moisi à force. M’enfin bref, ne parlons pas de politique, parlons plutôt de l’été qui venait de se passer « Et toi ? Tu  as fait quoi pendant ces vacances ? » Comme à son habitude, non parce qu’une Elise qui laisserait aux autres le temps d’en placer une, ce ne serait plus une Elise, elle reprit la parole presque aussitôt « Parce que je ne t’ai jamais vu au lac ? Tu n’as pas voulu y mettre les pieds ? » Amber ne semblait pas être le genre de personnes à passer deux mois complets uniquement sur ces cours, après Elise ne semblait pas être le genre de personne ayant des problèmes avec un loup garou, un peu trop présent dans sa vie et la menaçant, et pourtant, c’était le cas. Les gens gardaient bien souvent leurs secrets pour eux.

Le train se mettant en marche, cela signifiait dans quelques minutes qu’il y aurait la vieille qui vendait des bonbons… enfin vendait, Elise n’avait pas l’intention d’acheter mais faire équipe avec Amber pour casser les pieds à cette bonne femme et récupérer gratuitement le pactole, ça oui ça l’emballait plus. Ou alors aller emmerder les premières années et récupérer leurs bonbons. Meuuh non c’est pas méchant, c’est pour leur apprendre la loi du plus fort, c’est très important.


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Amber Towsen
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Ven 27 Déc - 21:36




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Elise De Lestang ⊹ Amber Towsen  

Amber appréciait la simplicité d’Elise. Elle n’était pas une personne qui jugeait par les apparences. La preuve, elles avaient fini par devenir amies, alors que personne ne voulait lui adresser la parole. Il fallait dire que l’histoire de la jeune Towsen avait rapidement fait le tour de l’école : fille de Mangemort. Même son frère avait fini par les rejoindre. Ses parents ne cachaient pas non plus leurs valeurs. Ils n’aimaient pas les moldus et cela n’était pas prêt de changer. Ils avaient des idéologies assez claires concernant la position que devait tenir les sang-purs dans la société actuelle. Pourtant, la jeune femme ne pensait pas comme eux. Elle trouvait même beau que des personnes sans pouvoirs magiques arrivent à réaliser des choses extraordinaires à l’aide de leurs deux mains. Elle n’avait pas la chance d’être aussi adroite. La preuve, elle bataillait avec une fenêtre avec Elise. Cependant, les gens ne voyaient que par les apparences, toujours et encore. Alors quand ils ont appris qu’une fille de mages noirs venait d’intégrer leur école, personne n’a voulu lui adresser la parole. Et ses connaissances dû à sa famille lui avaient tourné le dos, alors qu’elle n’avait pas rejoint les Serpentards. Parce que oui, le Choixpeau tient compte de nos préférences. Peut-être n’était-elle pas assez ambitieuse pour eux, pas assez manipulatrice. Il aurait sans doute mieux valu qu’elle s’affiche fièrement en tant que future Mangemort. Mais elle n’était pas comme ça. Et personne n’avait su le comprendre. Enfin, presque personne. Elise fut l’une des premières à briser la glace et à l’aborder telle qu’elle était réellement, sans le moindre préjugé. Au fond, elle lui en serait éternellement reconnaissante, parce qu’elle ignorait ce qu’elle serait devenue si personne ne lui avait tendu la main au cours de ces dernières années. Au fond, cette petite frimousse blonde était un cadeau.

— Je pense qu’elle n’est pas prête de revenir, ricana la jeune femme face à la situation.

En revanche, Amber était capable de se moquer de cette pauvre demoiselle qui avait fait les frais de la colère d’Elise sans le moindre scrupule. Bon, certes, elle avait vécu ce genre d’humiliations. Mais rien n’était comparable. La jeune stressée avait d’autres amis et ne savait simplement pas se diriger vers celles qui avaient son attention. Elle avait certainement beaucoup plus de chance que la Towsen dans sa vie. Elle n’allait certainement pas le pleurer. Surtout parce qu’elle la connaissait et qu’elle savait à quel point cette fille pouvait être insupportable. Elle stressait pour tout et n’importe quoi. Amber buvait tranquillement une bièraubeurre, l’année dernière, et il avait fallu qu’elle vienne lui parler des examens pour lui cacher tout son petit plaisir du week-end avant Noël. Réviser… Oui, c’était un très bon conseil ! Mais bon sang, qu’elle se décoince ! Les études étaient importantes, mais il fallait apprendre à souffler de temps à autre. Ne pouvait-elle pas sortir faire un bonhomme de neige et arrêter d’emmerder le reste du monde ? La vie n’était pas faite que de sérieux, de livres et d’examens.

Alors que la jeune femme se laissa tomber sur la banquette du Poudlard Express, elle ferma un instant les yeux, laissant la légère brise caresser son visage. L’air devenait chaque seconde un peu plus respirable. Ce train était vraiment magique. Elle aimait se rendre au château à son bord. Elle aimait tout ce qui y était relié. C’était toujours plus agréable que de se déplacer à l’aide d’une poudre de cheminée qui faisait toujours atterrir dans un lieu poussiéreux et plein de suie. Ce confort manquait à l’Université.

— Je ne suis pas surprise que tu sois sortie au bord du lac. Je crois qu’on avait tous besoin de décompresser un peu.

Amber sourit doucement à Elise, alors qu’elle lui retourna la question. Son regard émeraude la fixa un instant et tout un tas d’images défilèrent dans son esprit. Pouvait-elle lui dire que ses parents avaient demandé à William Ombrage de la former à devenir Mangemort ? Que son père lui avait lancé un Imperium pour la forcer à torturer un pauvre lièvre ? Qu’elle avait enchaîné les repas avec des adhérents à la cause de ses parents ? Peut-être aurait-elle pu aussi lui dire qu’elle avait été enfermée avec Anastasiya dans un sous-sol miteux ? Oh oui, son été avait été animé, mais pas toujours dans le bon sens du terme. Elle aurait préféré que le tout soit beaucoup moins sombre et obscur qu’il l’était actuellement. Alors, elle se contenta de se focaliser sur le positif. Il le fallait bien.

— Je ne suis pas beaucoup allée au bord du lac. J’ai fais une ou deux soirées et la course d’orientation, mais ça a été une vraie catastrophe, avoua-t-elle en laissant son rire mélodieux résonner dans le compartiment, tandis qu’elle se grattait légèrement la nuque. J’ai passé pas mal de temps dans le Londres moldu. J’ai rencontré un mec plutôt amusant qui fait des court-métrages et vu qu’il cherchait des acteurs…

Amber haussa doucement les épaules, ne pouvant se contenir de sourire. Elle agita le bras devant elle, l’air de dire qu’Elise pouvait envoyer la sauce, si jamais elle avait envie de se moquer d’elle. Bah ouais, quoi ! Une fille de mages noirs qui passe l’été avec un moldu qui tourne des films… C’était assez ironique quand on y pensait. Et quand elle eut un petit moment, elle rajouta :

— J’ai aussi traîné sur le Chemin de Traverse. J’avais envie de découvrir de nouveaux lieux comme le White Theastral.

La jeune femme avait souvent entendu parler de ce lieu et avait finalement fini par s’y rendre, un soir, empli de haine et de colère contre ses parents. Elle avait rencontré Jaeden, avec qui elle avait passé une superbe soirée. Son été pouvait facilement s’illustrer par des montagnes russes. De grandes montées et des descentes tout aussi brutales. Pourtant, en se forçant à raconter que le positif à Elise, elle se rendait compte qu’il n’avait peut-être pas été aussi pourri qu’elle ne l’avait imaginé.

— Bon sinon, elle arrive quand la dame aux chocolats ? J’ai envie de cochonneries avant que les premières années ne dévalisent tout.




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Si seulement Amber avait raison lorsqu’elle disait que stressée n’était pas prête de revenir. Le seule problème avec cette fille c’est que le stress prenait le pas sur la logique très souvent, trop souvent même et qu’elle revenait toujours. Il y a des gens qui doivent aimer se faire torpiller par des camarades, c’est pas possible autrement. Elle poussa un soupir avant de dire « Je croyais que la première année, tous mes ennuis m’abandonneraient. J’étais naïve, ça commence par la classe de boulet et je sens que les autres ne vont pas tarder. » Elle haussa les épaules, oh  oui, de toute façon, entre les moldus, les mangemorts et le ministère qui prenait des décisions plus que douteuses, ça allait forcément péter à nouveau.
La présence d’Amber lui faisait du bien, elle n’avait pas besoin de cacher qu’elle n’aimait pas tel ou telle personne, sa camarade n’avait jamais l’air surpris par la véhémence, quelque fois légèrement abusé puisque le caractère de la blondinette était pour le moins explosif. Non, Amber était vraiment une Serdaigle en or, au caractère mordant, ce qui arrangeait bien Elise pour le coup qui avait jamais trop apprécié ceux sans tempérament de sa maison. Après, les parcours des deux jeunes filles était très différent. Elise n’avait jamais eu de problèmes à cause d’un nom de famille, de parents mangemorts et d’élèves complètement demeurés qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Forcément, avec tout ça, forcément que par principe, elle s’était liée avec Amber qui était bien loin des pensées arriérées de bien des sangs purs, preuve en est, elle était son amie malgré la pseudo pureté de son sang.

Quelques minutes plus tard, elles parlaient de leurs vacances, à tour de rôle. Pour ce qui est de la décompression, il est vrai que le lac aidait, ça permettait d’échapper aux horreurs de la guerre, parce que, c’était ce qui se préparait dans l’ombre n’est ce pas ? Une véritable guerre, comme celle qu’avait connu les anglais avant la naissance d’Elise sauf que là, ça touchait tout le monde puisque les moldus et les sorciers, ça existait partout. En parlant de sa camarade de tout à l’heure, elle fit remarquer « Pour certaines personnes, ça n’a pas été très utile, pour moi, je crois que oui… même si la scène de tout à l’heure pourrait te faire croire l’inverse. Après, je suis toujours la même, baignade ou non, quand on me soule, on me soule. »

Et pour elle, que s’était il passé ? Aux différentes émotions qui dansèrent dans les yeux de cette camarade qu’elle commençait à bien connaître au fil des années passées ensemble, Elise pouvait aisément deviner que tout n’avait pas été rose pour elle durant ces vacances. Encore sa famille à n’en pas douter. Elise avait toujours su à quel point les sangs purs pouvaient être incroyablement chiants, mais ce n’est que récemment qu’elle se rendait compte qu’en plus d’un caractère pour la plupart, exécrable – les parents j’entends – les enfants avaient bien du mal à s’en détacher parce que se couper d’une famille c’était plus dur que ça en avait l’air, même lorsqu’elle semblait pourrie. Finalement c’est sur une note plus positive qu’Amber reprit la parole. Elles avaient dû se louper aux soirées, dommage, Elise aurait été ravi de passer du temps avec elle. En revanche pour la course d’orientation, ah ça, jamais de la vie elle y aurait mis les pieds. « Tu as fait une course d’orientation ? Tu m’étonnes c’était une catastrophe, c’est fatiguant ces machins là, il y a le mot course, faut éviter. Tu avais des bons partenaires au moins ? Vous avez gagné ? » Oui alors quitte à avoir des courbatures, il fallait être premier sinon, ça devait être ultra frustrant.

Elle avait passé du temps dans le Londres moldu disait-elle ? Elise lui lança un regard étonné, pas tant par le fait que sorcière puisse aller dans le Londres Moldu en temps normal, Elise elle-même aimait y passer du temps. Sauf qu’en ce moment, il y avait quelques petits soucis avec les moldus, enfin, une partie des moldus et il valait mieux être prudent, une chasse aux sorcières est si vite arrivée et pour peu qu’ils commencent à fabriquer des dispositifs pour reconnaître les sorciers, c’était pure suicide mais, puisqu’Amber était là, c’est que ça s’était bien passé. Elise esquissa un sourire en entendant qu’elle avait été une actrice pour un moldu « Et tu jouais quel rôle ? Tu vas devenir une célébrité chez les moldus ? Quelle chance j’ai de te connaître alors, je pourrais dire à mes grands-parents, vous voyez cette actrice, je la connais, je suis à l’école avec. Tu sais si les courts métrages vont être posté sur internet ? ou alors sur quelle chaine télévisée ? » Elise voulait voir ça de ses yeux, c’était trop cool comme idée. Ça y est la curiosité d’Elise était piquée et elle voulait tout connaître « Tu l’as rencontré comment ce garçon ? Qu’est ce qui t’as poussé à aller dans le Londres Moldu ? »

Par contre, pour le lieu suivant, Elise n’avait aucune idée de ce que c’était, vraisemblablement, un lieu où elle n’avait jamais mis les pieds. Du coup, autant poser la question « C’est quoi le White Theastral ? Un théâtre ? » Non mais elle ne pouvait pas tout connaître non plus et heureusement, la vie serait si triste si elle n’avait rien de plus à découvrir.
Comme pour répondre à l’interrogation du ventre d’Amber qui semblait à tout prix vouloir du chocolat, le petit carillon reconnaissable se fit entendre, faisant sourire Elise « Il suffit de demander et hop, le voilà qui arrive ! Hors de question que les premières années dévalisent tout ! Viens on y va ! » Par contre, elle ne voulait pas qu’on leur pique leur petit compartiment, elles s’étaient faîtes suer à assainir l’air – ce qui n’avait pas été une mince affaire – ce n’est pas pour que des enquiquineurs de pacotille viennent mettre leurs fesses sur la banquette. Elise se leva « On surveille toujours la porte. » Elle attrapa ses bavboules dans son sac avant d’en tendre la moitié à Amber « Le premier qui touche la poignée, on le dégomme, ça te va ? » Ah non mais c’était pas parce qu’Elise n’était pas sportive qu’elle ne chouterait pas tout le monde… bon sauf ses amis… bien entendu. Le problème c’est qu’à peine sorti, il y avait déjà masse gens  devant la dame au chocolat, bonjour le soupire « Ils vont tout nous piquer… viens on leur pique ce qu’ils achètent discrètement ? » Bon c’était un peu mesquin mais c’est pas grave si ?


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Mar 31 Déc - 11:38




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Elise De Lestang ⊹ Amber Towsen  

Amber était heureuse de revoir son amie et de l’entendre râlr dès le départ. Cela annonçait la couleur quelque part. Elles allaient véritablement faire un carnage à Poudlard si elles commençaient déjà l’année de cette façon. Quelque part, la jeune femme ne se demandait pas pourquoi personne ne voulait venir leur parler lorsqu’elles étaient ensemble. Elles avaient une manière de toiser et de juger tout ceux qui passaient qui ne donnait pas du tout envie d’essayer de tisser des liens avec elles. Pourtant, elles n’était pas bien méchantes… Bon peut-être un peu. Mais quand on connaissait un peu mieux Elise, on se rendait compte qu’elle était un amour. Amber pouvait parler de tout et de rien avec elle. Elle n’irait pas jusqu’à lui confier le moindre de ses secrets, sinon ça n’en serait plus d’ailleurs. Mais elle faisait partie des rares personnes à réussir à la faire rire et sourire. Un tel exploit, un tel miracle que l’on pourrait se croire à un réveillon de Noël ! Cette pensée la fit d’ailleurs sourire. Elle était heureuse de pouvoir prendre le Poudlard Express avec elle. Les conduits de cheminée étaient étroits, sentaient mauvais et empestaient la solitude.

— C’est vrai qu’il y a tellement de boulets que je suis heureuse de t’avoir trouvé parmi ce lot de demeurés.

Amber rit doucement et laissa son regard partir à l’horizon. Le trajet allait être long, mais elle avait ressenti un immense vide l’année passée à ne plus voir ces plaines à perte de vue. Il fallait dire que le château était à l’écart de toute civilisation. Elle pouvait s’en réjouir. L’été avait été bien trop animé et bien trop peuplé. Sans oublier qu’elle avait dû faire une croix sur les plages ensoleillés et dire bonjour à l’Angleterre pluvieuse à l’air maussade la plupart du temps. Elle aurait préféré s’évader à l’étranger, loin de tous ces timbrés du Blood Circle. À la place, elle avait eu l’impression d’être un lion en cage, épié et menacé à chaque seconde. Des fois, le Ministère prenait des décisions vraiment stupides. Elle ne cernait pas toujours l’intérêt. Si quelqu’un avait voulu quitter le territoire, il l’aurait fait, encore plus s’il avait quelque chose à se reprocher. Mais soit… Que pouvait-elle y faire ? Absolument rien, mise à part fermer sa bouche et obéir. Par Merlin, elle détestait ça !

Elise parla finalement de ses vacances et Amber se mit à rire doucement, haussant les sourcils. Elle la connaissait assez bien pour savoir que sa personnalité resterait la même, qu’elle soit aux Bahamas en train de se dorloter au soleil ou à Poudlard, dans la Grande Salle. Il y avait toujours quelqu’un pour réveiller ce petit feu en elles et les mettre en rogne, alors qu’elles étaient parfaitement détendues la seconde d’avant. Étaient-elles identiques sur ce point-là ? Clairement et simplement.

— J’étais avec Hyacinthe. C’était bien parti. J’ai vraiment cru que je pourrais faire de grandes choses, vraiment… murmura-t-elle avec un air légèrement dépité, avant de se mettre à sourire, amusée par la tournure qu’avait pris les événements. J’ai juste dévalé une pente sur le cul et on a fini par se perdre. Il fallait s’y attendre.

Néanmoins, il y avait un côté positif à tout ça : elle avait fait un peu de sport de son été. Elle préférait le faire sur un balai. Mais au moins, elle avait fait une expérience un peu plus originale.

— Non, mais tu te rends compte que les moldus font ça dans leur lycée traditionnel ? C’est la mort assurée ! s’exclama-t-elle en agitant théâtralement ses mains. Oui, oui, je trouve ça moins dangereux d’être suspendue à un balai à dix mètres du sol.

Finalement, la conversation dévia sur le monde moldu et Elise ne parvint pas à cacher sa surprise, qui fit naître un petit sourire aux coins des lèvres de son amie. Elle non plus n’aurait jamais imaginé finir ses vacances là-bas, au tout début de l’été. Il fallait dire que ses premiers pas à Londres n’avaient pas été glorieux. Elle s’était sentie épiée et avait cherché l’embrouille à un homme qui l’avait fixé un peu trop longtemps, prête à en découdre s’il s’agissait d’un de ses satanés membres du Blood Circle.

— Je jouais l’un des rôles principaux, avoua-t-elle avec un immense sourire, finissant par rigoler en entendant les propos d’Elise sur sa future célébrité. Mais évidemment, mademoiselle. Voulez-vous un autographe ? répliqua-t-elle avec un ton faussement bourgeois, tout en portant une main à son cœur. Je crois que j’ai mon stylo spécial dédicace qui doit traîner dans le coin.

Amber fit mine de fouiller dans son sac et finit par éclater de rire. Bon sang, ça faisait du bien de revoir son amie, après cet été mouvementé. Pendant un moment, elle hésita à lui parler d’Axel, mais elle se dit qu’elle aurait tout le temps de le faire plus tard. Il fallait dire que ce mec lui avait causé énormément de problèmes tout au long de sa scolarité. Il avait passé un an à Azkaban. Tout le monde en avait entendu parlé. Et elle avait fini par le croiser, assis tranquillement au lac, cet été. Il revenait faire ses études au château et cela mettait la demoiselle en rogne, encore plus que la normale. Mais elle s’abstint. Elles passaient un bon moment, elle ne voulait pas le gâcher avec ses histoires.

— Je pense qu’il le postera sur Internet, quand il aura fini de monter tout ça. Je l’ai rencontré dans un café et je dois bien avouer qu’il y a de beaux garçons parmi ces moldus, répliqua-t-elle avec un petit sourire, tout en faisant secouer ses sourcils pour rajouter une dimension supplémentaire à ses propos. Sinon, pour répondre à ta question, j’ai eu une dispute avec mes parents et je me disais que c’était le seul endroit où ils ne mettraient pas les pieds pour venir me chercher.

C’était du pur génie. Il fallait bien l’avouer ! Des Mangemorts n’iraient jamais prendre un café chez des non-mages. Elle était plutôt fière d’elle, alors qu’elle se leva pour gagner le couloir, à la recherche de chocolat pour exploser son ventre avant leur arrivée.

— C’est un bar sur le Chemin de Traverse. Oui, oui, je fréquente des bars, maintenant. Tu es autorisée à te moquer de moi.

C’était bien connu, Amber était une grande associable. Qu’allait-elle faire dans un endroit peuplé de gens ? Mais il fallait dire qu’elle n’avait rien regretté. Elle s’était amusée comme une folle. Peut-être même un peu trop… Elise avait une bonne estime d’elle, elle n’avait pas envie de lui raconter cette soirée en détails, au risque qu’elle diminue avec le temps. Fermant la porte de leur compartiment, Amber saisit fièrement la bavboule, prête à en découdre avec le premier venu. Une opportunité s’offrit à eux, lorsque deux gamins de troisième année commencèrent à ouvrir la porte, chargés de chocogrenouilles et de dragées surprises. C’était leur chance. Amber balança l’objet qu’elle tenait entre ses mains sur eux et s’exclama vivement.

— Plus un geste. Posez tranquillement ce que vous avez dans les mains sur notre banquette et tirez-vous avant qu’on vous lance notre stock.

Elle avait l’impression d’être une pirate. C’était drôlement amusant. À elles les chocolats et les bonbons !




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Jeu 16 Jan - 22:13
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S’il y avait bien un sujet sur lequel Elise pouvait s’épancher pendant des heures, c’était bien sur les boulets. Tout ceux qui la connaissait avaient bien compris que la Serdaigle était très peu patiente et jugeait assez facilement ses camarades. Rares étaient les gens qui arrivaient à ne pas se prendre de réflexions, mentales à défauts de verbales, parce que sinon c’est qu’elle se mettrait tout le monde à dos la petite critiqueuse. Ce n’était pas tant une image qu’elle voulait se donner que la fille ayant un peu de mal à tolérer tout le monde, c’était une réalité, l’exigence, toujours l’exigence enfin pas au niveau de Grigri non plus, heureusement et ayant du mal à excuser ceux qui lui faisaient perdre des précieuses minutes, par exemple lorsqu’ils la déconcentraient alors qu’elle révisait ou qui posaient des questions, qu’elle jugeait débile… et qui forcément du coup devaient l’être.  Ça devait d’ailleurs être pour ça qu’elle avait très peu d’amis Serdaigles, pas parce qu’ils étaient plus chiants que les autres – après tout peut se discuter aussi – mais parce qu’elle avait leurs bêtises sous le nez très souvent, merci la salle commune de montrer la déchéance des différentes maisons, voir même, des fois, ils arrivaient à la déranger lorsqu’elle révisait. Alors oui on pourrait se dire, elle est gonflée la minette, elle pourrait aller ailleurs, mais non elle n’avait pas envie d’aller ailleurs. Alors elle râlait, les détestait, les maudissait… et au milieu de ça il y avait Amber qui n’avait pas l’air de les porter dans son cœur non plus, preuve en est, elle parlait de boulets elle aussi. Et malheureusement, ils le lui rendaient bien, là où Elise avait un peu plus de chance… Comme quoi ils étaient vraiment stupides pour juger tous au sang. C’est vrai que c’est l’hémoglobine qui fait tout. Après, ils pouvaient tous critiquer les moldus qui s’attaquaient aux sorciers mais vu comme ces derniers jugeaient Amber… et bien d’autres, sans raison, Elise était un peu mitigée. Elle inclina donc la tête avec un semblant de déférence « Remercie Amaury, c’est certainement grâce à lui que je suis à Serdaigle » Même si, ça n’aurait probablement pas changé grand-chose, Elise ne choisissait pas ses amitiés en fonction d’un blason, ce serait bien triste sinon. De la même façon qu’elle n’était pas plus triste que ça lorsqu’une autre maison passait devant la sienne, reprochant la défaite aux autres membres de sa maison, faut pas exagérer.

Parler de vacances, une bonne façon de faire passer le temps pour les deux demoiselles légèrement exécrables. Il faut bien le dire. En apprenant l’identité de la personne avec qui Amber avait dû faire équipe, non parce qu’elle ne pouvait pas l’avoir choisi délibérément ou alors elle était tombée sur la tête. Ce qui, par la suite, s’avérait proche de la réalité mais ce n’est pas le sujet. La réaction d’Elise ne fut rien d’autre qu’une grimace. Ah non mais Hyacinthe ce n’était pas vraiment la tasse de thé d’Elise – déjà parce qu’elle aime pas le thé donc personne peut être sa tasse de thé mais là encore, on s’égare -. En fait, c’était les Chang en général le problème, Hyacinthe déjà il chantait comme une casserole, une espèce de goret qu’on égorgeait à chaque fois. Non mais ce n’était pas une question d’avoir les mêmes gouts musicaux, Elise était désolée pour lui, mais ohlala c’était une catastrophe, elle se demandait encore comment il arrivait à transmettre ses émotions, à part l’envie de faire un meurtre. Et il y avait aussi son caractère, ça donnait plus envie de lui donner un coup de guitare qu’autre chose. Et alors la sœur, non mais elle de toute façon, elle avait décidé que sous prétexte qu’Elise était proche de Sélénya… ce qui d’ailleurs n’était pas un choix, plutôt une évidence, l’autre truffe avait décidé de ne pas l’aimer. Après, il est vrai qu’Elise ne l’aimait pas tellement non plus, devant plus faire l’hypocrite qu’autre chose quand elle était avec Sely… Oui, bah elle pouvait pas non plus lui envoyer des piques non stop si Sely était là, sinon bonjour les ennuis avec la Poufsouffle. En plus, pas de chance, vraiment, l’ex de Nymphéa passait beaucoup de temps avec Elise… Non mais franchement, la faute à qui on se le demande. Mais Elise n’avait pas du tout aimé que l’autre nunuche les enquiquine pendant le bal. Elle marmonna donc à Amber « Aie pas de chance, relativisons, ça aurait pu être pire… tu aurais pu être avec sa sœur et lui… et là… » Oui ça allait pas être des plus sympathique « Tu aurais dévalé la pente de ton plein gré pour t’éloigner d’eux. J’espère néanmoins que tu ne t’es pas fait mal. » Elise l’écouta dire que les moldus faisaient ça dans leur lycée, esquissant un sourire, la laissant critiquer cette activité que personnellement, elle jugeait horrible. Et de toute façon, pour Elise, tous les sports étaient dangereux, un truc qui fait battre le cœur plus vite, c’est dangereux, faut pas chercher. Puis, finalement, elle reprit « Même avant le lycée… j’en ai fait en primaire, bon je crois que c’était beaucoup plus simple. Bien entendu vu que les autres ne savaient pas forcément lire une boussole. » Chose qu’Elise avait maitrisé ultra facilement, bien qu’elle n’en ait pas fait usage, laissant à Amaury tout le loisir de faire cette activité pendant qu’elle prenait sa place en cours, l’avantage de se ressembler fortement – et qu’il ait décidé à l’époque d’avoir les cheveux longs… même si, en vrai Elise aurait été prête à se couper les cheveux pour pouvoir permuter avec et que chacun se serve des avantages de l’autre… chose qui avait été impossible à Poudlard puisqu’ils avaient atterrit dans la même maison… sinon pour sûr qu’Elise ne serait pas monté deux fois sur un balai.  « De toute façon tous les sports moldus sont ultra chiants. Il en existe un avec une batte, comme au quidditch, mais on doit tirer le plus loin et les gens courent le long d’une espèce de stade le plus vite possible et devant s’arrêter sur une base avant que le gars ait réussi à récupérer la balle. C’était ignoble, ça…  J’y ai joué une fois et j’ai dit plus jamais. « Ah non mais autant Elise pouvait être persévérante, autant le sport, lâcher, ça ne lui posait aucun problème. Aucun esprit de compétition et en même temps, heureusement.

Elise se rendit compte qu’elle côtoyait une star, au moins la future Natalie Portman. Si ça c’était pas incroyable. Et bien entendu, Amber se prêtait au jeu et voulait lui signer un autographe. Elise hocha la tête « Si en plus tu as ton stylo spécial dédicace, j’en veux encore plus un. » Elle essaierait de rester à l’affut des vidéos postés sur internet, espérant voir la vidéo d’Amber. En revanche, pour ce qui est des garçons, Elise n’était pas certaine de se rendre compte de ça. Elle n’avait pas le temps pour être distraite par un garçon, sauf Amaury, bien sûr… quoi que, son esprit lui soufflait qu’il y avait bien un autre garçon qui la distrayait et d’une toute autre façon et à ses yeux, il était bien plus beaux que tous les moldus réunis. Ah, les parents, Elise avait bien compris ces derniers mois que bien des parents n’étaient pas comme les siens. Pour ses amies… la grande majorité, ils s’échinaient à leurs mettre des bâtons dans les roues, tout le temps. « Et tu as eu raison ? Ils ne sont pas venus ? » Certainement, sinon le garçon moldu ne serait probablement plus en vie.

Elise secoua la tête, non, elle ne se moquerait pas. Si elle, elle ne fréquentait pas ce genre d’endroits, elle pouvait comprendre que d’autres aiment ça. Par contre, Amber, ça l’étonnait un peu plus, elle lui semblait plus le genre de personnes à vouloir éviter la foule, surtout sorcières qui étaient toujours prompts à la juger « ça t’a plu ce genre d’ambiance ? Personne ne s’en est pris à toi, les gens auraient ils enfin compris des choses sur toi ? » Il serait grand temps.

L’instant d’après, alors qu’elles préparaient un plan machiavélique… Si si pour Elise c’était machiavélique. Deux jeunes vinrent ouvrir la porte et se firent menacer par une Amber, qui franchement… n’était pas du tout flippante. Non mais Amber… Elise avait dit qu’elle connaissait la future grande actrice, ça ne va pas du tout. Il n’empêche que les deux lâchèrent tout avant de filer… Incompréhensible, les dragées commencèrent à rouler au sol tandis qu’Elise regardait son amie d’un air étonnée « Faudra qu’on m’explique à quel moment tu fais peur… Non mais Amber ça allait pas du tout, ce n’est pas flippant ça… Bon eux ils ont eu peur, ils doivent être un peu demeuré mais attends le prochain qui s’approche jte montre. » En attendant, elle utilisa sa baguette pour faire voleter toutes les friandises vers eux. Un garçon, pourquoi que des gars, ça c’est une bonne question, j’ai pas envie d’y répondre, entra au moment où elle avait terminé et se prit une bavboule dans la tête. Même pas le temps d’être menacé par Elise qu’il lui avait déjà jeté ses bonbons dessus en marmonnant qu’elles étaient tarées dans ce wagon. « Alors… euh… c’est pas comme ça que je voyais les choses mais bon sang ça marche bien. Je crois que je vais me réorienter. Pourquoi être médicomage si je peux obtenir tout ce que je veux avec des bavboules. Tu veux être mon associée ? »



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Dim 26 Jan - 15:05




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Amber n’appréciait pas la plupart des membres de Poudlard. Ils lui prenaient bien trop la tête pour un rien. Tout d’abord, cela avait commencé par rapport à son sang. Elle n’avait jamais très bien compris cette histoire de sang-purs qui valaient mieux que les sang-mêlés ou les sangs impurs. Selon elle, la place de chacun était établie en fonction des mérites personnels. Amber n’avait pas de la chance au niveau de ses études. Elle avait travaillé d’arrache-pied pour obtenir ses notes. Ses parents n’avaient pas soudoyé les professeurs pour lui offrir cette place en Protection Magique, une filière bien prisée. Tout ce qu’elle avait, elle ne se le devait qu’à elle-même. Deuxièmement, les élèves l’avaient sermonnée par rapport à la perte de points pour sa maison, sans même prendre en considération tous ceux qu’elle avait pu rapporter par le passé. C’était la dure réalité : les gens ne voyaient jamais les bienfaits que l’on pouvait leur apporter, ils se contentaient seulement de voir sans cesse le négatif. Amber en avait parfois par dessus la tête. Elle pourrait cesser tous ses efforts, mais elle ne les avait jamais fait pour eux, seulement pour elle-même. Il ne fallait pas croire qu’elle allait faire la charité aux autres ou essayer de se faire bien voir. Elle vivait pour elle et non pas pour les autres. Au diable leurs critiques et leurs ragots ! Troisièmement, il y avait ces crétins de Serpentard, qu’elle avait fini par apprendre à ignorer, même s’il y avait quelques fois des dérapages qui l’obligeaient à riposter durement et violemment… Et évidemment, on venait lui reprocher la perte de points juste après. De quoi la mettre davantage en rogne. Chacun vivait pour soi et était incapable de voir au-delà du bout de leur petit nez. Mais soit… Ainsi allait la vie !

Finalement, la conversation dévia vers leurs vacances et plus particulièrement la course d’orientation. Amber appréciait plutôt bien Hyacinthe, mais Elise devait l’ignorer en vue de ses paroles. Il fallait bien avouer qu’elles s’étaient rarement croisées lorsqu’elle était en sa compagnie. Mais ce garçon était son ami et l’un des seuls soutiens qu’elle était parvenue à trouver au château. Elle aurait pu en vouloir à Elise pour les critiques faites à son égard, mais elle n’était pas de ce genre-là. Elle avait très vite appris qu’on n’était pas toujours au goût de tout le monde. Elle ne pouvait lui en vouloir de ne pas l’apprécier. Après tout, il était assez… particulier en son genre. Pour Amber, c’était ce qui l’aidait à l’apprécier davantage. Ils étaient un peu comme deux incompris et deux maladroits qui traînaient ensemble. Alors, elle se contenta de hausser les épaules aux paroles de son amie et de répliquer en souriant.

— Je le trouve plutôt sympathique. Il est différent, certes, mais je connais peu de personnes qui l’assument aussi bien que lui.

C’était un fait, il avait ses propres goûts. Et honnêtement, elle l’admirait pour les clamer aussi haut et fort qu’il le faisait. Il était assez courageux et détaché de l’avis des autres. Elle appréciait ce trait de sa personnalité lorsqu’elle était en sa compagnie et qu’il parvenait à la faire rire, faisant partie des rares personnes à réussir.
Finalement, la conversation dévia sur les sports moldus et Amber se prêta au jeu, imaginant les activités décrites par Elise. Elle se mit même à grimacer de façon exagérée en l’entendant parler du baseball. Évidemment, cela ne devait pas être aussi terrible, vu qu’ils avaient une manière d’interagir avec le monde différente de la leur. Mais le sport, qu’il soit moldu ou sorcier, ce n’était pas son délire. Elle aimait s’entretenir physiquement, mais pas au point de repousser ses limites jusqu’à en avoir une crise d’asthme. Amber faisait vraiment dans le classique.

— Eh bien, madame, où voulez-vous que je signe ? Tant que vous ne montrez pas votre postérieur ou votre poitrine comme ces demoiselles à la télévision qui ne parviennent à contenir leurs hormones face à leur célébrité préférée.

Amber pouffa légèrement de rire. Elle les trouvait un peu ridicules. Tout ça pour une personne, un être humain, qui avait une jolie voix ou quelques talents de comédien. Ou bien, ils avaient besoin de cette signature pour prouver à leurs amis que leur vie était exaltante. L’un comme l’autre, cela sonnait ridicule aux oreilles de la Serdaigle. Il y avait un grand fossé entre elle et ses personnes…

— Ils ne sont pas venus. J’ai eu de la chance qu’ils décident de ne pas se mêler de mes affaires pour une fois.

Il faut dire que son frère allait bientôt passer à la maison. Alors ils avaient préparé tout un tas de choses pour célébrer correctement son retour. Quelles sottises ! Elle n’avait jamais eu pareilles intentions lorsqu’elle revenait pour les vacances de Noël ou de fin d’année. Comme quoi, elle ne parviendrait jamais à égaler son grand frère, le Grand Thomas Towsen, la fierté de la famille. Balivernes ! Il avait seulement suivi les moins ordres donnés par leurs parents. Cela ne le rendait pas plus indépendant ou intelligent qu’elle. Seulement, il était rentré dans leurs bonnes grâces.

— Compris des choses sur moi ? répéta la jeune femme, sans comprendre le sens de cette remarque. Quoi qu’il en soit, j’ai passé une merveilleuse soirée.

Mais elle n’irait pas jusqu’à dire inoubliable. Il fallait dire que cette pilule lui avait fait oublié la moitié de la nuit. D’un autre côté, elle songea à cet homme qu’elle avait envoyé balader en début de soirée. Inutile de le raconter à Elise. Elle lui faisait confiance, certes, mais il pouvait y avoir des oreilles indiscrètes dans ce train et elle n’avait aucune envie de subir de nouvelles moqueries sur un moment qu’elle avait jugé agréable. Elle avait le droit d’avoir son petit jardin secret, de temps à autre, n’est-ce pas ?

Qui aurait pu penser, qu’après des conversations aussi banales, les deux demoiselles se seraient mise à braquer de nouveaux élèves ? Elle espérait sincèrement qu’ils ne finiraient pas à Serdaigle. Si l’un des préfets apprenaient ce qu’elles venaient de faire, elles auraient encore le droit à un sermon... À moins qu’elles ne soient assez malignes, qu’elles mettent des bavboules de côté et les menacent avec ! Quelle excellente idée ! Du moins, peut-être l’était-elle uniquement sur le moment.

Quoi qu’il en soit, Elise se moqua de sa manière de menacer et Amber ne put s’empêcher de la regarder interloquée. Les seules moments où elle était capable de sortir de ses gongs, c’était quand on l’insultait ou la menaçait en retour. Elle n’était pas une brute sur commande, malheureusement. En revanche… Elise semblait avoir fait ça toute sa vie. Était-elle une Bonnie à la recherche de son Clyde ? Parce que visiblement, Amber ne ferait pas l’affaire. Elle était bien loin d’avoir ce regard noir qu’elle venait d’arborer à l’instant même où un gamin venait de rentrer dans leur wagon. En l’entendant dire qu’il n’y avait que des tarets dans ce train, elle se mit à rire de bon cœur. Il était seulement tombé sur le mauvais wagon. Nul doute que leurs voisins d’à côté auraient été plus sympathiques. Quoiqu’ils étaient particulièrement barbants. Ils étaient sûrement assez avec leurs plantes, à parler d’astronomie avec un air hautain et supérieur, qui ne leur allait pas particulièrement. Sam et Oliver étaient d’un ennui mortel. Bien loin de ce que les deux demoiselles étaient prêtes à offrir au monde, en ce beau jour.

— Je ne peux qu’accepter ta proposition, au risque de subir des lancers francs et périlleux de bavboules, en ma direction, répliqua-t-elle en rigolant, levant les deux mains en l’air, semblant clamer son innocence dans cette affaire et sa volonté de ne pas subir les foudres de l’impétueuse Elise De Lestang.




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Elise de Lestang
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Il était différent, c’est fou mais les premiers mots qui venaient à l’esprit d’Elise lorsqu’elle entendait parler des Chang c’était plutôt le mot chiant. Ça ne passait pas, bon déjà la Poufsouffle, elle ne pouvait pas la voir en peinture et ça ne va  pas s’arranger de sitôt, mais l’aîné ohlala. Son rôle de préfet lui montait un peu à la tête, sans oublier le fait qu’Elise n’aimait pas trop qu’on écorche son nom de famille sans arrêt – ou encore qu’on la prenne de haut – autant dire qu’avec le Serpentard, ça ne passait pas, mais alors pas du tout. Elle haussa un sourcil en regardant son amie, sans pour autant faire la moindre critique à haute voix, ce n’est pas l’envie qui manquait mais elle était bien la première à défendre ses amis contre vents et marées donc autant ne pas embêter Amber avec ça, surtout que cette dernière se faisait rejeter assez souvent, bêtement, il est vrai, ne critiquons donc pas ses amis. Et puis au moins, ça avait dû être moins la catastrophe de faire cette course d’orientation avec quelqu’un qu’elle appréciait, plutôt qu’un individu inconnu… encore qu’Elise avait dû faire une espèce d’épreuve avec une totale inconnue et ça c’était bien passé… bon même si un espèce de débile de Durmstrang et non pas Grigri, il y a visiblement pas que lui de neuneu XD avait essayé de tout faire capoter.

Parler du sport eut l’effet escompté, Amber grimaça, enfin, merci quelqu’un de sensé qui n’aimait pas le sport. Non mais parce qu’Elise commençait à se dire qu’elle avait des problèmes, entre Sélénya qui avait pour passion dans la vie le Quidditch et le sport de chambre mais ça Elise veut pas savoir, Hestia qui aimait aussi le Quidditch et taper des gens mais ça  c’est nous qui ne voulons pas savoir. Chose qu’Elise n’avait jamais compris, non mais franchement être sur un balai avoir un machin qui vous pourchasse… hé mais les deux, elles avaient pris un coup sur la tête. Puis alors les sadiques quoi, chacune s’était dit mais ramenons quelqu’un pour une découverte de Quidditch ce sera drôle, mais non c’est pas drôle, Elise avait eu des courbatures… Bon et Thalia aussi c’est vrai… mais elle aussi pas plus nette, elle faisait faire du yoga à une Elise déjà courbaturée… non mais les positions, ça donnait encore plus de courbatures ! Après on s’étonne qu’Elise soit ronchon. Bref continuons le tour des gens pas très nets. Ielena qui avait l’air bien plus sportive qu’Elise ce qui n’est pas trop dur  puisqu’elle s’était dit que c’était trop cool de nager dans les profondeurs, mais non c’est pas cool… ça fatigue. Alcyone qui… aimait pas trop le sport mais elle ne comptait plus vu qu’elle n’était plus à l’université et puis circonstance atténuante, elle s’est prise une balle dans le ventre, la seule qui n’aimait pas le sport c’était Adèle, alors non seulement ressembler à Adèle ou qu’Adèle lui ressemble non ça ne faisait pas vibrer Elise, mais en plus ça faisait passer les de Lestang fille pour des grosses feignasses ce qui est totalement vrai, les deux sont des feignasses. Bref, Amber, c’était forcément la plus saine d’esprit pour le coup.

Après le sérieux du sport, place aux blagues sur la pseudo célébrité d’Amber dans le monde moldu. Voilà qu’Elise avait le droit à un autographe, avec quelques restrictions cependant, pas le droit de montrer sa poitrine ou son postérieur. Elle secoua la tête négativement, non, ce n’était pas le genre de la maison, vraiment pas. Néanmoins, elle fit un peu d’humour parce qu’être sérieuse dans ces circonstances ça n’aurait pas été drôle « Ah ouai, même pas tu respecterais ton fan préféré si elle n’arrivait pas à contenir sa joie d’être en face de son idole. » Elle redressa le menton dans un semblant de dédain avant de faire apparaître une feuille sous le nez de son amie « Signes là espèce de starlette de pacotille. » Un grand sourire plein d’amusement se dessinant sur son visage et démontrant par la même occasion qu’Elise était tout sauf sérieuse, que jamais elle n’avait été une fan en délire et qu’elle ne le serait probablement jamais, ne vouant un culte qu’à elle-même… et à Amaury… surtout à Amaury mais c’était différent.
Ses parents lui avaient lâché la grappe tout l’été ? Purée, ça devait être une révolution, Elise jeta un coup d’œil par la fenêtre, s’attendant presque à voir de la neige dégringoler du ciel, mais non, rien. Ça avait probablement protégé le moldu néanmoins, ce qui était une bonne chose et ça avait l’air d’avoir plu à Amber, ce qui était une très bonne chose d’après Elise. Elle répondit à la question. « Que tu vaux bien mieux qu’un nom de famille et que ce n’est pas ton sang ou les certitudes de tes parents qui font ce que tu es et qui tu es. Ce que l’on devient finalement, on ne le doit qu’à nous. » qu’à elles et aux personnes qui s’attardaient dans leurs vies pour leur permettre de se construire bien loin des idéaux de certaines personnes et de la bassesse d’autres personnes.


Tout dégénéra, plus ou moins, par la suite. Quelle idée de se lancer dans un braquage de bonbons. Bonne question. A dire vrai, étant donné la carrure des deux demoiselles, Elise aurait plutôt parié sur le fait que ça allait être un échec total. Non mais elles ne faisaient pas peur habituellement, bon pas au premier abord en tout cas parce qu’une fois qu’on cassait les pieds à Elise ce qui arrive très souvent oui, elle pouvait faire peur. Mais des premières années, vraiment pas. Il faut croire que plus les années passaient et plus les premières années étaient timorées. Non, elle était injuste, si un septième année lui avait lancé une bavboule le premier jour, elle aurait pris peur elle aussi… bien qu’Elise aurait été du genre à se venger, eux, elle n’y croyait pas une seconde. Alors qu’elle faisait une proposition totalement loufoque à Amber, cette dernière accepta par peur de représailles de la part de la Serdaigle qui roula des yeux, amusée. « A dire vrai, ce n’était pas voulu, je visais plus bas. C’est toujours un problème chez moi je vise juste mais pas parfaitement non plus. C’est pour ça que je fais pas de Quidditch. J’aurais trop peur de décimer l’équipe adverse par mégarde » ça et le fait que c’était du sport, que le sport c’était chiant déjà parce que ça fatiguait mais aussi parce qu’il faut des entraînements réguliers et rien que l’idée, ça donnait pas envie.



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Mer 18 Mar - 11:05





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Elise De Lestang ⊹ Amber Towsen  

Amber n’avait que très peu d’amis, mais elle avait constaté avec étonnement que les récents événements l’avaient conduite à discuter avec des personnes qu’elle n’aurait jamais pensé rencontrer. Elle pouvait compter sur Elise et Hyacinthe depuis un moment déjà. Et depuis quelque temps, elle avait sympathisé avec Jayden, Raphaël et Nymphéa. Elle se surprenait elle-même à délivrer aussi facilement sa confiance. Après tout, elle avait passé de longues années à ne pouvoir compter que sur elle et sur personne d’autre. Comme quoi les choses pouvaient encore changer. Elle se demandait réellement si les actions du Blood Circle n’avait pas contribué à ce manque d’individualisme de sa part. Après tout, vivre des événements hors-du-communs ne pouvait que rapprocher les gens, n’est-ce pas ? Il suffisait de la voir avec Anastasiya. Elle ne pouvait pas dire qu’elles étaient devenues amies, mais avant de se faire enfermer, elle la considérait comme une princesse aux bonnes manières qui pétait plus haut que son cul. Et elle restait polie. Après ça, elle s’était surprise à rire avec elle. Cela ne signifiait pas pour autant qu’elle allait venir la voir quand ils arriveraient dans la Grande Salle. Cette aventure avait simplement rendu leur interaction un peu plus cordiale.

Quoi qu’il en soit, Amber ne pouvait que comprendre le dégoût d’Elise pour le sport. Son père avait tant de fois essayé de la faire monter sur un balai, mais c’était comme si tous les balais du monde étaient allergiques à son derrière. À chaque fois, cela se terminait très mal pour elle. Sans oublier qu’elle n’appréciait pas tellement l’idée de se faire poursuivre par une équipe de sept joueurs, parce qu’ils voulaient ce qu’elle avait entre les mains. Elle n’était déjà pas adroite sur un balai, elle n’allait pas en plus lâcher une de ses deux mains pour tenir un souafle, une batte ou tenter d’attraper le vif d’or. Elle était une sportive du dimanche, pas une suicidaire. Déjà qu’avec cette foutue course d’orientation, elle avait failli faire une syncope, elle n’allait pas, en plus de ça, jouer avec le feu et tenter de se faire passer pour plus douée qu’elle ne l’est à l’initiation au Quidditch. Non, elle avait préféré attendre sagement au bord du lac, très peu fréquenté, et se trémousser au soleil. Il n’y avait que ce mode de vie là qui lui correspondait et surpassait tous les autres. Elle n’était pas folle tout de même, elle avait le sens des vraies valeurs… Non, il n’y avait pas d’ironie là-dedans, inutile de la chercher.

Finalement, la conversation dévia vers ses exploits face à une caméra. Elle n’allait pas dire qu’elle était l’actrice de l’année, mais au moins elle était plus performante que sur un balai (comme si c’était difficile de faire mieux, mais soit). Elise s’amusa à critiquer sa façon de traiter ses fans et d’un mouvement de main, elle lui indiqua de se tourner.

— J’ai compris le message, Elise. Tourne-toi et baisse ton pantalon. Je sors mon meilleur marqueur.

Incapable de contenir son sérieux, elle se mit à rire de bon cœur. Finalement, son amie lui tendit une feuille et Amber mit tout son cœur à l’ouvrage pour écrire le plus beau des mots. Eh bien, quoi ? Ce n’était pas tous les jours qu’elle avait l’occasion de faire une dédicace. « À la meilleure camarade et amie que l’on puisse rêver d’avoir, Elise, la queen pour changer les idées et me faire rire », suivi d’un petit cœur.

— Et voilà pour vous, gente dame !

Elle rit doucement et fit comme une révérence pour lui rendre son dû. Les deux demoiselles avaient parfois le don de partir si loin quand elles plaisantaient sur un sujet. Cela faisait réellement du bien de quitter le domicile familial pour la retrouver. Les vacances d’été étaient bien longues sans elle pour animer son quotidien, à coup de ragots, de râle ou de plaisanteries.

Finalement, leur conversation dériva sur Amber et Elise lui expliqua son point de vue. Il fallait dire que ses paroles la touchèrent profondément. C’était exactement le genre de remarque qui apaisait la conscience de la demoiselle et lui permettait de continuer à avancer dans la vie. Elle était heureuse que la Serdaigle n’ait pas forgé son opinion sur elle en se basant sur les dires des autres. Elle ne savait pas comment elle aurait pu tenir tant d’années sans l’avoir à ses côtés pour la soutenir. Un doux sourire naquit sur les lèvres d’Amber et son regard brillait de joie (n’allait pas croire qu’elle allait pleurer, ce n’était pas son genre, elle était simplement heureuse de l’avoir comme amie).

— Merci, Elise. Ça me touche beaucoup ce que tu me dis là.

Et elle pesait ses mots. Mais elle ne voulait pas tomber dans le gnangnan. Elle connaissait assez Elise pour savoir que cela ne leur correspondait pas. Finalement, elles trouvèrent une occupation plus à leur goût : aller voler des bonbons et des chocolats à des élèves sans défense. Elles étaient mauvaises, peut-être bien, mais elles s’amusaient et elles en avaient terriblement besoin. L’année n’allait être simple pour personne et il fallait profiter des moments d’évasion comme celui-ci. En tout cas, Amber n’allait pas s’en priver.

En quelques minutes, la récolte fut excellente et il fallait dire que c’était surtout grâce à Elise. Les pauvres, elle ne les avait pas ménagé. De Lestang allait devenir la terreur de Poudlard, le bourreau des nouveaux arrivants. Elle imaginait déjà les rumeurs terribles courants à son sujet. Nul doute qu’elle allait marqué l’histoire et que des légendes allaient être écrites à son sujet pour terrifier les gosses avant de dormir. Cette pensée la fit sourire et finalement Elise fit une transition sur le Quidditch.

— Mais oui, au moins ça ! répliqua Amber en secouant le visage, amusée par de tels propos.

Elle n’était pas dupe. Elles n’étaient pas faites pour Quidditch. Si Elise était aussi douée qu’elle le disait, elle aurait déjà fait gagner des tas de points à leur maison. À la place, elles préféraient se retrouver sur le banc de leur maison pour les supporter, chaque saison. Valait mieux avoir son postérieur sur une chaise que sur un balai, c’était bien plus confortable !




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Ven 27 Mar - 17:31
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Un sourcil dressé vint accueillir la proposition d’Amber quant au fait de se tourner et de baisser son pantalon. Et bien comment dire, s’il y a des personnes qui le feraient sans l’ombre d’une hésitation ou même qui trouverait merveilleux d’avoir leur idole dans leur dos qui crayonnerait un message sur leurs fesses, Elise ne faisait pas partie de ces gens-là. Elle savait que cela existait et qu’après pour ne rien arranger, ils disaient à qui voulait bien les écouter que plus jamais ils ne se laveraient afin que le message ne disparaisse jamais – ce qui est un peu dégueu on en convient. Elle secoua donc négativement la tête pour montrer que non, elle ne se retournerait pas et que non elle n’enlèverait pas son pantalon. Voyons, même pour une star, elle ne se déshabillerait, bien trop d’honneur pour cela. Elle se contenta d’un sourire étincelant, de faire apparaître un papier avant de dire amusée « On va se contenter de te faire signer un bout de papier. Je ne voudrais pas que les personnes entrant par erreur dans notre wagon ne meurent de frayeur parce qu’ils m’auraient vu nu. » Oui alors, elle n’avait pas la moindre idée s’ils mouraient de frayeur ou s’ils se rinceraient l’heure, n’avait pas envie de le savoir d’ailleurs. Ce qu’elle savait en revanche, c’est qu’elle par contre, elle ne s’en remettrait jamais.

Tandis qu’Amber dédicaçait le bout de papier, Elise ne pouvait s’empêcher d’être une grosse curieuse et de lire par-dessus son épaule. Chose totalement inutile puisqu’il allait lui revenir par la suite le fameux papier mais c’était plus fort qu’elle. Elle avait besoin de savoir dans la minute, comme un peu tout dans la vie, elle n’aimait pas attendre. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le mot de son amie était adorable, le sourire sur le visage d’Elise le démontrait parfaitement. Elle attrapa le papier après avoir assisté à la révérence de son amie « C’est trop d’honneur madame » plia délicatement la feuille avant de la ranger dans sa poche. Bon c’est sûr que ça aurait été beaucoup mieux de la mettre sous pochette plastique oui j’ai décidé qu’Elise elle avait des pochettes plastiques parce que je trouve que les sorciers abusent à être archaïque mais dans le train ce n’était pas ultra pratique d’ouvrir sa valise, de récupérer une feuille plastique et de mettre l’autographe dedans et cela même si la magie aidait dans beaucoup de cas.

Si les propos d’Elise était empli de sincérité, la réaction de son amie ne l’était pas moins, l’éclat dans son regard s’était mis à briller, et oui pas de tristesse, on sait avant qu’elle ne prenne la parole pour la remercier. La première haussa les épaules d’un air entendu, normalement, tout le monde devrait penser comme elle, par lui-même plutôt que d’écouter les dires des uns et des autres qui n’y connaissaient pas grand-chose. Mais bon ce n’était pas nouveau que de se faire son opinion par les dires de couloirs et ça n’étonnait personne, des fois les gens s’attendaient même à cette éventualité comme l’année dernière où Sélénya lui avait demandé si elle n’avait pas écouté les choses qui se disaient à son sujet. Et bien non, Elise était toujours la première au courant mais différemment, en venant demander aux gens, ce qui fonctionnait beaucoup mieux.

Si le moment mignon dura un petit temps, c’était quand même beaucoup plus intéressant de faire suer le monde et de récupérer d’une façon totalement déplorable – il est vrai – les berties crochues, chocogrenouilles et autres confiseries que des jeunes trouillards laissaient DE LEUR PLEIN GRE dans le wagon des demoiselles. Est-ce qu’Elise était vraiment une terreur, oui, on pouvait dire ça comme ça. En même temps, elle ne s’était pas attendue à ce que tous ses nouveaux petits camarades soient des trouillards fini… bon après c’était sûrement l’hôpital qui se foutait de la charité mais c’était un détail. Quoi qu’il en soit, elle n’allait pas se plaindre d’avoir tout un tas de confiserie sans avoir eu à débourser le moindre centime. Elle précisa pour sa camarade qu’elle n’avait cependant pas vraiment voulu viser l’autre en pleine tête, c’était un accident de parcours… rappelant au passage que c’était pour cette raison qu’elle ne faisait pas de Quidditch. Cela ne fonctionna pas vraiment, Amber semblant connaître son amie et la fénéantise de cette dernière. Et en même temps, si elle n’avait pas été une feignasse obnubilée par ses notes et non par le sport, aurait elle apprécier de jouer au Quidditch, elle était Serdaigle oui à cause de l’écusson mais elle avait des amis dans chaque maison. Comment pouvait-elle supporter une équipe alors qu’en face c’était ses amis. Pire encore, aurait-elle aimé tenter de mettre un souaffle dans les cerceaux de Sélénya, devoir éviter Hestia parce que cette dernière voulait lui envoyer un cognard… Non même si Elise avait été une sportive émérite, jamais elle n’aurait fait du Quidditch. Elle grignotait ses friandises lorsque le bruit indiquant que le poudlard express venait d’arriver retentit. Elle se leva d’un bond « A ton avis, est ce qu’on risque de se faire alpaguer par des préfets ? Tu ne voudrais pas devenir préfète comme ça les fois où on perd des points, tu pourras toujours trouver une excuse pour nous les rendre. » Un sourire angélique pour tenter de convaincre la Serdaigle et Elise ouvrit la porte pour retrouver la cohue des adolescents, visiblement très pressé d’aller au banquet et non certainement pas pour connaître leur maison, plutôt pour s’empiffrer… à croire que les friandises ne suffisaient plus.


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Dim 12 Avr - 17:21





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Elise De Lestang ⊹ Amber Towsen  

Amber n’était pas sérieuse avec cette histoire d’autographe sur les fesses de son amie. Déjà parce que ce n’était clairement pas son genre. Ensuite, parce qu’elle aurait été bien trop gênée de se retrouver dans une telle situation, que ce soit avec une connaissance de longue date ou un parfait inconnu. Non. Elle avait plus de classe et d’honneur. Les gens qu’elle voulait voir nu, elle les choisissait, mais … hum, hum… Passons !

— Dis plutôt qu’ils n’auront pas le temps de partir avant que tu ne les fasses devenir aveugle en leur perçant les deux yeux.

La Serdaigle rit doucement. Elise était le genre de demoiselle à se faire respecter (ou craindre, au vu des futurs traumatisés de première année). Jamais elle ne prendrait le risque de voir sa réputation entachée parce qu’on l’aura surprise en train de se faire dédicacer le derrière. Cette image fit d’ailleurs sourire la jeune Towsen. Cela ne se passerait jamais de cette façon, mais cela ne l’empêchait pas d’imaginer la scène avec toute l’ironie possible. Finalement, elle lui écrit quelques mots sur un bout de papier. Rien de spécial, mais assez pour faire plaisir à son amie. En vérité, elle était persuadée que ce parchemin serait soit perdu, soit jeté. Quel utilité pourrait-elle lui trouver ? Elle-même n’avait pas d’autographes chez elle des célébrités qu’elle aurait pu rencontrer. À quoi bon ? Ça finissait par prendre la poussière et perdre de sa valeur aux yeux de son propriétaire. Et puis, la déforestation, personne y pensait ? Bon… En vérité, Amber n’était pas une fana de ce genre d’idéologies. Elle devait bien admettre que les raisons étaient bonnes, mais il y avait bien trop d’efforts à faire, de manifestations… Très peu pour elle. Elle préférait rester au chaud, chez elle, avec un bon bouquin (Quoi ? Qui a dit que c’était fait de papier également ? Il ne faut pas voir le mal partout, voyons!). Mais passons…

Amber se retrouva attendrie par les propos de son amie. Il était vrai que sa scolarité n’avait pas été de tout repos. Entre les commentaires désobligeants des Serpentards qui connaissaient sa famille et ceux qui n’avaient pas confiance en elle, elle en avait vu des vertes et des pas mûres. Et elle ne doutait pas du fait qu’Elise avait dû se prendre une remarque du même genre, d’élèves qui ne comprenaient pas ses fréquentations. Heureusement, il restait des personnes intelligentes pour se faire leur propre opinion et ne pas croire tout ce qui était raconté, mais cela restait pourtant rare…

— Je me demande ce que nous réserve cette nouvelle année… souffla-t-elle entre ses lèvres avant de gagner les couloirs du train, à la recherche de confiseries.

Il fallait dire qu’après les attaques du Blood Circle, juste avant les vacances d’été, la confiance qu’elle avait dans les lieux où elle devait se sentir en sécurité n’était plus forcément au rendez-vous… Elle craignait d’autres attaques, mieux orchestrées que les premières. Malgré tout, elle tentait de rester positive et de se dire que tout cela n’avait été qu’une mauvaise pas et que ce petit groupe de moldus ne leur causerait plus de problèmes de si tôt.

— Si tu trouves des dragées qui peuvent ressembler à un goût sorbet citron, je les veux ! Et crois-moi, je suis prête à tout pour les obtenir !

Elle rit doucement et s’affala sur la banquette de leur compartiment, les bras chargés de bonbons. Ses yeux pétillaient de bonheur, tandis que l’on pouvait jurer voir un petit bout de bave naître dans le coin de ses lèvres. Amber ne ferait qu’une bouchée de tout cela ! Si elle n’avait pas le temps de les finir maintenant, ce serait dans leur dortoir, avec une conversation avec Elise ou d’autres élèves (tant qu’ils n’essayaient pas de la voler, elle ne les mordrait pas!).

Pendant que le train ralentissait et qu’Amber était à moitié allongée sur la banquette, le ventre rond comme une femme enceinte de trois mois, son amie lui fit une drôle de proposition. Préfète-en-chef ? La jeune Towsen se mit à rire, tenant son ventre et finissant par grimacer en sentant à quel point elle n’avait pas dosé sur la marchandise.

— Pitié, tu crois vraiment que j’ai une chance. Je crois qu’avec mes bêtises, j’ai fait perdre une centaine de points, l’année passée.

Dites merci aux escapades dans la Forêt Interdite et les altercations avec certains élèves !

— Mais je suis toujours motivée pour tenter la Coupe, ne t’en fais pas, lança-t-elle avec un clin d’œil.

Finalement, des bruits de pas précipités se firent entendre dans le couloir, signe que les monstres affamés étaient prêts à rejoindre la Grande Salle. Par Merlin, qu’est-ce qu’elle lui avait manqué quand elles étaient à l’Université ! Malheureusement, elle s’était bien trop gavée pour en profiter pleinement, ce soir-là.

— Tu ne connais pas un sort pour digérer plus rapidement, grogna la demoiselle en constatant qu’elle allait avoir une démarche de troll avec un ventre aussi boudiné.




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Un sourcil dressé vint accueillir la proposition d’Amber quant au fait de se tourner et de Amber semblait bien connaître son amie.  Chose pas tellement étonnante lorsqu’on y réfléchissait, elle n’avait jamais été le genre de personnes à cacher des secrets sur elle. Excepté le sujet père déshérité, chose qui forcément devait se savoir chez les sangs purs, étant donné que parler les uns sur les autres semblait être leur passe-temps favori, après celui de cracher sur les gens n’étant pas pur. Encore que, elle était injuste, les gens qu’elle fréquentait sang pur n’était pas réellement dans cette optique alors peut-être y avait-il un âge transition ou leurs idées changeaient, à moins que cette génération soit la ratée des sangs purs, des adolescents, comme les autres n’ayant pas l’impression d’avoir un sang meilleur que ceux de leurs camarades. A part ça, Elise n’avait jamais rien caché à personne donc, aussi la réaction potentielle que décrivait Amber était proche de la réalité, jamais elle n’aurait laissé des gens la voir les fesses à l’air, son ego aurait pris le dessus sur la raison et, comme à son habitude, elle aurait réagi impulsivement. « En même temps, s’ils n’ont pas appris qu’il faut frapper avant d’entrer dans une pièce… Peut-on me reprocher d’être un peu radicale. » De toute façon la seule chose qui importait à Elise était de récupérer l’autographe sur un bout de papier, certainement pas sur son corps. Et puis, ne nous mentons pas, Amber n’était pas la nouvelle idole d’Elise, en même temps est-ce qu’il vaut mieux être idole ou amie, Elise penchait pour la seconde solution. Etre idole c’est bien cinq minutes, mais après, au final, nous sommes seuls, alors qu’avoir des amis, c’était pouvoir faire des bêtises, partager des moments plaisants… ou non.

A la question de son amie sur ce que réserverait cette nouvelle année aux étudiants et autres écoliers. Elise n’avait pas la moindre réponse, ou plutôt, si, elle avait une multitude de réponses mais aucune certitude. « Je pense que Poudlard sera le seul lieu parfaitement sécurisé de Grande Bretagne. Je dis ça parce qu’il est bordé d’une forêt pour le moins inquiétante mais avec des êtres ayant de grands pouvoirs magiques, des êtres qui auraient beaucoup à craindre si les moldus venaient à mettre les pieds chez eux, donc ils vont protéger cette foutue forêt qui personnellement me fiche la frousse mais, ça va nous protéger aussi. » C’était la conclusion à laquelle elle était arrivée, ça et le fait que les plus grands sorciers de l’histoire de Grande Bretagne – oui autant ne pas être présomptueux – avaient uni leurs forces pour protéger l’immense château un peu bargeot aux escaliers tout claqués. Pour le reste du monde en revanche, ça allait être une année tendue en fait jusqu’à ce que soit les moldus se calment, soit qu’ils soient tous décimés parce qu’ils ne pouvaient pas en être autrement n’est-ce pas ? Jamais les sorciers pourraient perdre ?

Après leurs horribles méfaits, agression sur mineur, trouble à l’ordre public, agression à main armées et j’en passe, les deux demoiselles finirent sur la banquette avec leurs trophées. Si un jour Elise voulait devenir cambrioleuse, elle avait toutes les clés en main, ainsi qu’une partenaire toute trouvée pour ouvrir son organisation de malfaiteurs. Surtout qu’Amber était pas difficile à contenter, des dragées qui étaient jaunes. Pas de soucis, par contre dire ça à Elise, c’était pas la meilleure stratégie, bien sûr que la Serdaigle était prête à fournir sa camarade en confiseries mais pas sûr qu’Amber aime beaucoup le fait de se prendre les dragées sur elle parce que la technique d’Elise c’était étaler les dragées sur la banquette,  attraper les jaunes lui lancer, c’était un peu comme du Quidditch en moins fatiguant et quand même moins dangereux et puis il faudrait qu’Elise demande à Sélénya mais il lui semblait que ça ne faisait pas grossir ce sport alors que lancer des confiseries… puis les manger faut pas oublier ce point, elle ne faisait pas que les lancer, ça allait les faire grossir.

Lorsque le train ralentit, Elise tenta de faire prendre du galon à Amber… ce qui ne fonctionna pas mais alors pas du tout. Non mais aussi c’est quoi ces amies qui n’ont pas d’ambitions, Elise lui trouvait une stratégie de folie pour que Serdaigle soit premier et cette dernière refusait et avec quelle excuse je vous le demande, celle d’avoir fait perdre des points à leurs maisons l’an dernier. Non mais de toute façon, faire perdre des points, en gagner, c’était quelque chose de tout à fait normal. Elise marmonna « Tu parles à la fille qui a craché sur un professeur parce que ce professeur s’est interposé entre ma cousine et moi alors qu’on se battait légèrement. A côté de ça tous les points que tu as pu faire perdre à Serdaigle, c’est dérisoire. » Le jour où il y aurait la coupe des quatre maisons inversées, là ce serait drôle, Elise et Amber auraient leur chances… encore que pas sûr, il faudrait qu’Elise lève le pied sur les bonnes notes et ça n’était pas vraiment possible, avoir des bonnes notes c’était sa raison de vivre. Pour ce qui était de la motivation de sa camarade pour rapporter la coupe, Elise sourit « Cette année, pas de problème, je n’ai pas prévu de me battre avec Adèle, ni avec sa petite sœur. Je serais sage comme une image. » Oui alors ça, c’était pas très crédible.

En rejoignant la grande salle, Elise avait l’impression de revenir une enfant, peut être pas à l’image des secondes années n’ayant pas la crainte de devoir passer devant tout le monde pour mettre un choixpeau qui régenterait la vie pendant minimum sept années, mais malgré tout, elle n’avait plus l’impression d’être plus proche des adultes que des jeunes écoliers. Elle tourna la tête vers Amber et un sourire moqueur se dessina sur les lèvres « Un sort non, une potion, oui mais j’ai hâte de te voir aller à l’infirmerie et expliquer que si tu as autant mal au ventre c’est parce qu’on a racketté des plus jeunes que nous. Mon petit doigt me dit que l’infirmier ne va pas trop aimer notre façon de faire et tu te souviens, on doit faire gagner des points à Serdaigles, pas en faire perdre dès le premier jour. Allez viens, on va s’installer pour faire semblant qu’on est affamé comme tout le monde alors qu’on s’est goinfré comme pas permis. »


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Amber Towsen
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Dim 19 Avr - 13:37





I solemnly swear that I am up to no good!

Elise De Lestang ⊹ Amber Towsen  

Amber était contente de pouvoir compter sur Elise, en tant qu’amie. Il fallait dire qu’elle n’était pas du genre à avoir des idoles et elle ne supporterait sûrement pas d’en avoir à son égard. Elle trouvait ça particulièrement puéril de vouloir avoir une personne comme modèle alors que personne ne connaissait leur fonctionnement dans leur vie personnelle. Oui, cette charmante demoiselle est devenue actrice, a permis à sa famille de monter dans l’échelle sociale alors qu’ils venaient d’un milieu pauvre et a reversé la moitié de ses fonds à des œuvres caritatives, mais à côté, elle se drogue et son mari vient de la quitter parce qu’elle passait plus de temps au travail qu’auprès de sa famille… On ne connaissait pas les dessous de la vie des célébrités et il était ridicule de vouloir en faire des modèles. Amber aimerait encore moins en être un, parce qu’elle n’était clairement pas un exemple à suivre et elle n’avait rien accompli d’extraordinaire dans sa vie. Non, honnêtement, tout ce petit monde ne lui correspondait pas. La vie de la jeune Towsen n’était pas faite de strass et de paillettes, bien au contraire. Elle était sombre, pleine de mensonges et ne laissait pas de place aux rêves et à l’évasion. Qui voudrait un tel modèle, après tout ? Même elle, il lui arrivait de vouloir se réveiller dans un autre corps, une autre vie que la sienne, afin de pouvoir tout recommencer ailleurs. Son rêve était de devenir magizoologiste, pas auror. Elle voulait étudier toutes ces magnifiques créatures emplies de mystère, leur offrir une vie bien plus grande que celle-ci. Elle n’aspirait pas à partir en mission, pour réparer les dégâts que certains mangemorts avaient fait sur leur route. Elle ne voulait pas camoufler leurs erreurs aux yeux du Minitère de la Magie. Elle ne voulait pas être un partisan de cette cause à laquelle elle n’adhérait pas. Le statut du sang ne lui importait pas et elle ne voyait aucun mal à épouser un moldu si l’amour était là. Elle vivait dans un monde qui ne lui correspondait pas et elle était obligée de faire avec, chaque jour durant. Pourtant, comme le père d’Elise, il y avait des sujets qui ne pouvaient être abordés, même avec les meilleurs amis qu’il soit donné d’avoir. C’était la triste réalité.

Amber ne put s’empêcher de rire à la dernière remarque de son amie, concernant la forêt qui lui foutait la frousse. Elle était bien placée pour savoir que la demoiselle avait fait perdre plein de points à Serdaigle, les années passées, parce qu’elle passait du temps entre ces arbres, pour y observer les petites créatures magiques qui y vivaient. Lors de ses premières années, on avait essayé de lui faire passer une heure de colle en forêt, en espérant que cela la terrorise assez pour ne plus jamais qu’elle remette les pieds en ces lieux, mais cela avait eu l’effet inverse. Elle avait été passionnée et intriguée par ce qu’elle avait vu et les professeurs avaient été incapables de l’arrêter.

— Je dois avoir une drôle de vision des choses alors, souffla-t-elle entre ses lèvres, accompagné d’un sourire amusé. Mais je suis d’accord avec toi. Poudlard est le lieu le plus sécurisé que je connaisse. Je suis contente qu’on est repris les cours là-bas et pas à l’Université.

Qui avait envie d’y remettre les pieds en même temps ? Après l’épisode qui était venu clôturer leur année scolaire en beauté, en mai dernier, la majorité des élèves avait été incapable de dormir sur leurs deux oreilles, des jours durant. La méfiance s’était installée et aucun d’entre eux ne considérait l’Université comme parfaitement sécurisé à ce jour. De plus, Amber devait avouer que le château lui avait terriblement manqué, l’année dernière. Elle n’avait pas pu garder ces bonnes vieilles habitudes et elle y trouvait la scolarité bien trop sérieuse. Elle qui aimait y apporter une touche de couleur, de malice, tout en restant sérieuse en cours… Elle en avait été incapable.

Affalée sur la banquette, elle se contenta de rattraper les dragées qu’Elise lui lançaient et de le gober avec autant de vivacité. Cela dura un moment avant qu’elle ne tombe sur une vieille saveur d’œuf pourri qui lui fit agiter les mains d’un air dégoûté. Incapable de contenir son malaise intérieur, elle se jeta sur un dragée rouge qui avait le goût de cerise et qu’Elise se préparait à manger. Pas de seconde à perdre. Un cas de force majeur avait été déclaré. Par Merlin ! Quelle terrible invention, cela pouvait être parfois…

— Et toi, pourquoi tu ne postulerais pas ? lança-t-elle avec un petit sourire amusé, avant qu’elle ne lui rappelle l’épisode du gros mollard sur le professeur qui la fit exploser de rire. Bon, il faut qu’une de nous soit préfète-en-chef. Comme ça, on évite de perdre des points.

Finalement, Elise lui relança un dragée qu’elle attrapa au vol avant de lancer :

— Et 10 points pour Serdaigle, pour le merveilleux lancer d’Elise.


Elle rit de plus belle et avala le dernier dragée jaune qui traînait dans les parages. Mince alors… Elle s’était vraiment engloutie une trop grande quantité de sucre… Elle commençait à être toute balonnée.

— Je suis d’accord avec toi. Cette année, pas d’écart !

Amber sourit légèrement, parce qu’au fond, elle savait qu’aucune des deux n’allait tenir cette promesse. Pourtant, il faisait aucun doute qu’une bêtise n’en était pas une, dès lors qu’elle ne faisait pas perdre de points. Alors, les bagarres et les crachas sur les professeurs n’étaient pas une mauvaise chose, s’ils n’avaient pas le temps de voir de qui il s’agissait. Cette pensée fit d’ailleurs rire la jeune femme qui enfila sa cape, ornant fièrement le blason bleu et bronze de leur maison.

Lorsqu’elles rejoignirent la Grande Salle, le Choixpeau Magique commença l’année avec son habituel chanson qu’il avait travaillé. Pas étonnant, il n’avait pas grand-chose à faire entre deux mois de septembre, deux rentrées. Mais cela faisait toujours plaisir à Amber, parce que ces petites mélodies lui rappelaient qu’ici, elle était chez elle. La Towsen était enfin de retour à la maison et cela faisait du bien ! Suivant les conseils de son amie, elle s’assit sur l’un des longs bancs de la salle et tourna le visage en direction du directeur qui allait sûrement faire son discours d’un moment à l’autre, quand la répartition dans les différentes maisons sera terminée. Il avait tout son temps… Elle n’avait pas encore digéré les bonbons.

Par chance, les gamins qu’elles avaient braqués avaient presque tous terminés à Poufsouffle, sauf un qui avait atterri à Gryffondor. Amber ne put se retenir de faire des yeux ronds à la jolie blonde à ses côtés, se retenant d’exploser de rire. Elle ne voulait pas attirer l’attention des autres, mais elle avait vraiment envie de s’esclaffer haut et fort que ce petit gaillard courageux avait presque fui les larmes aux yeux devant les deux demoiselles. Incapable de contenir un sourire, elle observa la fin de la répartition du Choixpeau, tout en se disant qu’elles entraient dans une drôle d’année.

Quelques minutes plus tard, elles furent rejointes par des camarades de la même année, qui venaient prendre des nouvelles sur leurs vacances d’été. Il était évident qu’il n’y avait pas grand-chose à dire, cette année, étant donné qu’ils n’avaient pas eu le droit de quitter le territoire. Mais soit… Cela faisait toujours plaisir de retrouver des têtes connues dans le lot. Elise et Amber se mirent donc à discuter avec leurs camarades, prêtes à commencer une année qui allait être riche en émotions et en rebondissements. Aucune d’entre elles n’auraient pu se douter de ce qui les attendaient les vacances prochaines…




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I solemnly swear that I am up to no good. (Elise & Amber)
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