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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Don't you forget - Élise :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Lun 18 Nov - 4:14
Don't you forget
Thalia & Élise

« I've asked myself how much do you commit yourself? It's my life, don't you forget. Caught in the crowd, it never ends. »
La plupart des étudiants de Poudlard et de l’université tiraient bien leur épingle du jeu. Ils appréciaient de vivre comme s’ils étaient dans une commune. C’était comme une ambiance de camp de vacances, sans les moniteurs et autres responsables des lieux. Des activités étaient organisées et puis l’endroit choisi était très respectable près du lac de Ullswater. La température était bonne, la vue était belle et nous avions quand même de l’espace pour ne pas trop nous piler sur les pieds. Tout ça pour dire que la situation aurait franchement pu être pire. Pour mon cas, le hasard avait très bien fait les choses. Je n’avais pas vraiment de domicile depuis que j’étais partie de chez mes parents. J’avais été hébergée à droite et à gauche durant mes nombreux voyages, me payant de petites chambres en travaillant entre autres. À mon retour, j’avais habité quelques jours chez Eliael, le temps de m’organiser pour me rendre à l’université. J’avais passé l’année là-bas, les vacances de Noel comprises et maintenant, je pouvais rester près du lac, ce qui était idéal. Je pouvais aller m’immerger quand j’en avais besoin et y passer le temps que je voulais la nuit. La seule chose qui était problématique, c’était de le faire subtilement. Je veux dire, il y avait toujours du monde partout et, considérant que nous n’avions pas de cours, les gens allaient dormir à peu près quand ils le voulaient et il y avait parfois des tourtereaux qui se promenaient la nuit pour s’amuser loin des autres qui pouvaient me surprendre.

Je me débrouillais tout de même bien. Tout s’était bien passé jusqu’à présent et je voulais que ça continue comme ça. Par contre, malheureusement pour moi, j’avais de la difficulté à dormir de temps en temps. J’avais besoin de mon espace, de solitude et le meilleur moment pour avoir tout ça, c’était le soir, la nuit. Ça me permettait de me détendre, de rester calme durant la journée. Depuis ma transformation, j’avais un tempérament un peu plus brûlant et je ne pouvais me permettre de faire de vagues, sans mauvais jeu de mots. Ceci dit, la plupart du temps je dormais normalement et j’avais d’autres solutions pour me permettre de rester zen. J’allais courir une fois par jour, je faisais de yoga quand je le pouvais, je faisais des exercices de respiration et quand je le pouvais je m’entrainais comme Eliael me l’avait montré. Je canalisais mon énergie autrement et c’était payant.

Nous étions en fin de journée, il faisait chaud, il faisait beau et franchement, je me sentais tendue, autant musculairement à cause de ma course de la veille que mentalement à cause de la proximité. J’avais été courir pendant près d’une heure la veille au soir et je m’étais donnée corps et âme. L’acide lactique brûlait encore mes cuisses et mon dos. Je ne m’étais pas pas étirée après et je le ressentais aujourd’hui. Pour en rajouter une couche, j’étais allée à l’initiation au Quidditch avec Hestia durant la journée et pour ne rien vous cacher, me voir sur un balai peut franchement être plaisant et pas parce que j’étais douée. C’était parce que j’étais complètement nulle et que me retrouver les pieds dans le vide me rendait plus que nerveuse. Crispée comme je l’avais été durant toute l’activité, ça n’avait pas du tout aidé mes muscles à se détendre. Comment régler le problème ? Facile comme bonjour, quelques étirements allaient faire amplement le travail.

C’est donc avec la détente en tête que je suis partie près du lac avec mon tapis sous le bras. Il devait être à peu près 16h, le soleil était encore bien présent, mais commençait un peu à descendre, le lac était calme, lisse comme du verre. J’entendais les petits oiseaux chanter, le vent passer entre les branches des arbres et des gens parlaient au loin, mais plus je marchais, moins je les entendais. Arrivée à destination près de l’eau, j’ai déroulé mon tapis et je m’y suis assise en indien pour calmer ma respiration avant de commencer et j’ai fermé mes yeux. Tout allait aller mieux maintenant.

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Elise de Lestang
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Ven 6 Déc - 19:19
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Mais c’était quoi ce délire cet été à faire des animations au bord de l’eau et en plein soleil ? Oui parce qu’Elise faisait partie des nombreuses personnes qui se trouvaient déjà ridicule avec un chapeau de sorcier sur la tête toute l’année scolaire, si en plus il fallait se balader avec une casquette en été, où allait le monde. Le seul problème c’est que les casquettes c’est utile quand il s’agit d’éviter les coups de soleil. Oui bon, après, il y avait bien les sortilèges pour retirer les rougeurs mais bon, Elise devait avouer qu’elle avait hâte que ce soit l’hiver, pas pour les nombreux films de noël que mettaient ses grands-parents et où c’est dingue, tous les ans, c’était la même chose des chants par ci, des chants par là et toujours les mêmes en plus. Non, ce qu’Elise aimait dans la période hivernale, c’était la neige, même si c’est plus sympa de la voir lorsqu’on est à l’intérieur, avec du pain d’épice que l’on trempe dans son chocolat chaud – oui bon manger c’est important -. Faire le sapin aussi c’était sympathique, même si chaque année chez les de Lestang – enfin la partie cool, les autres chui sûr ils ont pas de sapin – il y avait dispute sur le choix des guirlandes, les deux couleurs complémentaires qu’il fallait choisir pour les tons de l’année.  Tout ça pour dire que l’ambiance frisquet c’était plus cool que d’avoir des plaques rouges et de demander aux autres personnes présentes s’il faisait chaud ou si c’était juste Elise qui mourait de chaud. Question complètement débile, il suffisait de voir que les gens bougeaient beaucoup moins et passaient beaucoup plus de temps dans l’eau pour se rendre compte que tien comme c’est bizarre, il fait chaud.

Après une après midi à faire du Quidditch en plein soleil [strike]après midi mon œil, elle a pas du tenir plus d’une heure[strike], parce que sinon ce serait pas drôle, Elise était lessivée, elle traînait les pieds dans le sable, ce mouvement démontrant que c’était plus que fatiguant pour elle de jouer avec Sélénya, non mais ça devrait être interdit de mettre des joueurs qui jouent bien avec des joueurs qui jouent-pas-trop-trop-bien-mais-qui-font-de-leur-mieux, ce qui n’était pas le cas d’Elise, qui pouvait plutôt être rangée dans la catégorie pot-de-fleur-dangereux, pour les rares moments où elle avait l’opportunité de lancer la balle, là, étonnamment, elle était efficace. Ceci expliquait sans doute qu’elle soit fatiguée, parcequ’elle avait pas passé non plus des heures juste à regarder les gens, et oui, aussi étonnant que ça puisse paraître, Elise avait fait du sport. D’ailleurs elle détestait toujours autant ça, alors oui, c’était drôle sur le moment, ça elle voulait bien le reconnaître, mais quand il fallait descendre du balai pour marcher, ah mais c’était pas du tout la même. Bon après, elle se rassurait en disant que certains avait vraiment une démarche de canard [strike]il se peut qu’elle ne se voit pas[strike]. Une fois que Sélénya fut partie pour rejoindre on ne sait qui, Elise décida d’aller faire trempette dans le lac. Avant cela, il fallut récupérer son maillot de bain chez elle, sa serviette et zou direction la plage.

Une fois au bord de la plage, après s’être fait enguirlandé par un couple de vieux qui avait reçu du sable dans la tête quand Elise avait marché à côté d’eux. En même temps, quelle idée d’avoir la tête sur sa serviette, bah ouai à la moindre personne qui marche, c’est le risque que d’avoir du sable sur la tête. Une fois sa serviette au  sol et prête à enlever ses habits pour se retrouver en maillot de bain, elle regarda autour d’elle et resta interdite quelques secondes en voyant qu’elle connaissait être assise de façon très bizarre. Elise abandonna l’idée de se mettre à l’eau, pour le moment, bien trop intriguée par ce que faisait Thalia. Mais elle ne pouvait pas arriver comme ça et lui poser plein de questions, ça ne se faisait pas tellement et puis Thalia avait l’air ultra concentrée sur quelque chose… mais quoi.

Munie de sa serviette, elle rejoignit la Gryffondor, étala cette même serviette sur le sol  et essaya d’imiter au mieux sa position, qui était quand même pas confortable et très étrange. Là et seulement là, elle se décida à lui demander « Thalia qu’est ce que tu fais au juste ? » Un temps de silence pour la laisser répondre. Bon en fait non, elle n’avait pas le temps de la laisser répondre, elle enchaîna donc sur une seconde question « Et pourquoi  tu as les yeux fermés ? » Sans attendre de réponse de la part de la demoiselle, elle continua « Non parce que si c’est à cause du soleil que tu as mal aux yeux, peut être qu’il te faut des lunettes de soleil. Alors oui, je sais la plupart des sorciers ne connaissent pas trop les lunettes de soleil un sort et hop plus de problème de vues mais bon pourquoi se fatiguer à faire un sort quand on a une paire de lunettes qu’on peut sortir au gré de ses envies. Tu veux que je t’en prête une ? » Oui non mais ça c’était du Elise tout craché que d’avoir au moins trois paires dans son sac. On est jamais trop prudent après tout, il suffit de se faire courser par un lapin garou dans une forêt, que le lapin garou saute sur le sac et paf les dents – et holala que les dents des lapins sont longues – pile sur les lunettes et crac plus de lunettes. Relation de cause à effet en plus, pour peu que le lapin soit obèse et qu’il fasse tomber Elise sur le nez bim deuxième paire de lunettes abimée. Voilà pourquoi elle avait toujours trois paires et absolument pas pour les prêter à la base. Histoire de montrer néanmoins qu’elle était prêteuse, elle se releva, envoyant peut-être un peu –beaucoup- du sable sur sa camarade pour aller récupérer son sac et revenir à toute vitesse – comme quoi pas si fatiguée que ça la petiote – et s’installer dans une imitation presque parfaite de la position de Thalia, m’enfin pourvu que ça dure pas des heures, rester comme ça immobile à rien faire, bon sang c’est presque aussi dur que le sport.
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Dim 15 Déc - 21:34
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Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Je forçais ma respiration à se calmer, à atteindre un rythme plus lent qui faisait du bien. Je me concentrais seulement sur elle, sur rien d’autre. En fait, j’essayais, mais je n’y étais pas encore rendue. Je chassais du revers de la main toutes les idées qui commençaient à germer dans mon esprit, du mieux que je le pouvais à tout le moins, tout en me disant que j’avais mieux à faire. Je méditais et faisais du yoga depuis quelques années, mais j’avais toujours de la difficulté à commencer. Qu’est-ce que je voulais dire? La concentration pour une tête folle comme la mienne n’était pas évidente. Je voulais toujours tout prévoir à l’avance, anticiper les moindres pas des autres pour savoir comme réagir avant que quoi que ce soit ne se soit produit. Étais-je une folle du contrôle? Je dirais que oui. Est-ce que j’essayais de me soigner? Ça aussi, c’était un oui. Je voulais acheter un cadeau pour l’anniversaire d’une amie, mais je ne savais pas quoi acheter. Je devais y réfléchir, mais maintenant n’était pas le moment. Du chocolat faisait toujours plaisir, bien que ce ne soit pas très personnalisé comme truc. Quand on ne sait pas quoi donner à une fille, le chocolat est toujours la meilleure des options. CONCENTRATION !

Inspire. Expire. Inspire. Expire. Je me suis concentrée sur des bruits de qui étaient plus loin, sur le rythme de la marche de la personne pour empêcher les autres pensées de s’approcher, mais sans succès. En écoutant les pas, je me suis rendu compte qu’ils s’approchaient de moi. Franchement, la paix, je ne l’aurais probablement jamais. J’allais devoir aller me cacher loin dans haut d’une montagne pour réussir. Le froid est pour moi le prix de la liberté. J’allais geler, mais au moins je pourrais être seule. Est-ce que ça en valait la peine ? J’en doutais. J’ai dû arrêter de réfléchir à mon état d’éventuellement reine de la montagne quand les dits finirent par arriver près de moi et le derrière à qui appartenait ces pieds s’installa à côté de moi. « Thalia qu’est ce que tu fais au juste ? » Élise, dans toute sa splendeur, venait de s’installer et voulait que je lui explique ce que je faisais. Fidèle à elle-même, la Serdaigle allait beaucoup trop rapidement et ne me laissa pas le temps de lui répondre. « Et pourquoi  tu as les yeux fermés ? » Au départ, j’avais été plutôt frustrée de me faire interrompre dans ma tentative de yoga infructueuse, mais en sachant que c’était la bleu et argent, je n’ai pu retenir un sourire. Elle avait un don pour me faire rire. J’ai ouvert les yeux pour la regarder et, alors que je voulais lui répondre, elle m’en a encore empêché. « Non parce que si c’est à cause du soleil que tu as mal aux yeux, peut être qu’il te faut des lunettes de soleil. Alors oui, je sais la plupart des sorciers ne connaissent pas trop les lunettes de soleil un sort et hop plus de problème de vues mais bon pourquoi se fatiguer à faire un sort quand on a une paire de lunettes qu’on peut sortir au gré de ses envies. Tu veux que je t’en prête une ? » Alors là, j’ai lâché un petit rire amusé en l’écoutant. Ce qu’elle pouvait être amusante.

«Salut Élise. J’essayais de faire un peu de méditation avant de faire une petite session de yoga. Ça aussi c’est un truc de moldu ? Tu connais ? C’est super bon pour la détente. Ça me calme beaucoup et ça me détend les muscles. Je suis allée avec ma sœur jouer au Quidditch et là j’ai mal partout.»

J’ai jeté un coup d’œil à la blonde pour voir si elle suivait ce que je disais. Clairement, elle ne m’avait peut-être même pas entendue parce qu’elle était partie chercher son sac en transférant une plage dans mes cheveux. J’allais devoir me laver les cheveux pour enlever tout ça plus tard. Ou bien je pourrais me glisser dans le lac plus tard pour joindre l’utile à l’agréable. Un boost d’énergie et des cheveux sans sable…mais que j’allais tout de même devoir laver. Ce n’était pas propre tout ça. Les algues et l’eau, sans savon…c’était toujours une catastrophe quand je sortais de là…ce serait à voir plus tard. Élise est revenue s’asseoir près de moi, m’imitant assez bien. Je lui ai souris, contente de la voir malgré tout.

«C’est gentil, mais c’est pas nécessaire. J’avais les yeux fermés pour me concentrer, je gère bien le soleil pour le moment…T’as envie d’essayer, avec moi ? Le yoga. Ça pourrait être amusant et je suis certaine que ça te ferait du bien.»

Je me suis appuyée sur mes bras, plaçant mes mains derrière moi, plus détendue que quand Élise était arrivée. Clairement, la Serdaigle était du genre nerveux alors un peu de yoga lui ferait sûrement du bien.

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Elise de Lestang
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Jeu 26 Déc - 18:52
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Il y a vraiment des gens qui ont des passe temps un peu étrange. Qui s’assied dans le sable pour fermer les yeux, surtout en plein soleil. Elle allait avoir une insolation et des coups de soleil dans le… Elise leva les yeux vers le ciel, plissant un peu les yeux, oui, elle aussi elle allait devoir mettre des lunettes, pour voir si le soleil taperait dans le dos ou sur le visage de Thalia. Comme ça… Elise dirait les deux, de toute façon, c’était souvent ce qui arrivait, les seules parties protégées du soleil étaient celles sous les vêtements.

Dire qu’Elise était quelqu’un qui parlait vite, non  pas spécialement… un petit peu… En fait c’était surtout Thalia qui prenait son temps avant de parler et forcément, Elise pensait à tout un tas de choses, ne voulait pas les oublier, alors oui, elle les disait tout de suite. Lorsqu’enfin, si si, ça avait duré au moins vingt minutes, Thalia répondit… Elise était déjà debout pour aller lui récupérer des lunettes. La seule chose qu’elle avait entendu c’était que son amie faisait du Yoga. Oulah, mais c’est que ça ne donnait pas envie et puis le yoga c’était une invention un peu étrange, pas le meilleur truc des moldus, forcément vu que leur meilleure invention, d’après Elise, c’était l’avion. Le Yoga, c’était ultra compliqué. Il fallait rester concentrée, tout ça, tout ça et Elise son cerveau il ne pouvait pas se concentrer que sur une chose. Puis alors, ça durait longtemps, quelle idée de se mettre en plein soleil pour faire un truc qui durait huit heures, sans aucune exagération. Non vraiment Elise exagérait jamais.

Pour autant, si ça ne l’emballait pas des masses, elle était capable de faire des efforts, bon, dans l’idée, elle allait juste tenir compagnie à Thalia, ce qui n’était pas tant un effort que ça, elle était de bonne compagnie la demoiselle Carrow. Sauf qu’elle aurait dû se douter que Thalia allait lui proposer de faire la même chose. Forcément si Elise imitait la position, ça voulait presque dire qu’elle était motivée, oui presque, elle ne l’était absolument pas. Elise dès qu’il fallait faire un truc autre qu’utilisé sa matière grise, oulah, tout de suite ça devenait très compliqué. Si elle tendit une paire de lunettes, après en avoir mise une sur le bout du nez, à Thalia, cette dernière ne semblait pas tellement partante pour les mettre. D’accord, c’est vrai, les lunettes c’est pas toujours pratique et il est vrai que si l’on bronze, ou que l’on a un coup de soleil, peu importe, alors qu’on porte des lunettes, tout de suite on a la marque autour des yeux façon panda, sauf qu’un panda c’est mignon, c’est noir et blanc… rouge et beige, c’est tout de suite moins sympathique… A moins bien sûr qu’on ait décidé de devenir pote avec un babouin, mais c’est rarement le souhait de quelqu’un dans la vie et ce n’était clairement pas celui d’Elise.  Si elle posa les lunettes au sol, elle observa, dubitative, Thalia qui enchaînait les paroles un peu étrange. Bon déjà, d’après Elise, fermer les yeux ça n’aidait pas à se concentrer, ça aidait à dormir mais c’est un détail. Ensuite qu’elle gère le soleil, ça elle n’en doutait pas, sinon elle osait espérer que sinon, Thalia serait allée à l’ombre, la demoiselle ne manquait pas de logique.   En fait c’est surtout le reste qui posait problème. Amusant… ça c’était un peu comme quand Sélénya parlait du Quidditch ou des bestioles, c’était pas amusant du tout. Quand Amaury parlait du sport en général, moldu y compris, non franchement ça n’avait rien d’amusant, ou encore quand le père d’Elise trouvait ça amusant que sa nièce fasse les mêmes études qu’Elise, non vraiment, niveau amusement, c’était pas ça. Alors, maintenant, que Thalia trouve du yoga amusant, Elise était pas trop convaincue, ah elle voulait bien essayer, faire des efforts pour rester avec elle mais qu’on ne se mente pas, elle ne croyait pas un seul instant qu’elle allait s’éclater.

Par contre pause, deux secondes, comment ça, ça lui ferait du bien. « Tu trouves que j’ai besoin de m’asseoir par terre ? Je cours trop partout ? Ah mais je suis bien d’accord ! J’ai l’impression que ces vacances sont tout sauf reposantes. J’ai dû apprendre à danser pour le bal, j’ai fait une espèce de course bizarre avec des épreuves aquatiques. Bon bien sûr, c’était moins casse bonbon que l’heure de colle, qui a duré une matinée complète, avec Adèle, mais quand même, je crois que mes muscles ils sont morts… Puis alors là je m’étais dit je vais faire du Quidditch avec Sélénya… mais quelle idée de merde. C’est pas équilibré du tout, je suis sûr qu’elle devait retenir ses balles, alors que moi, je t’assure que je retenais rien du tout. » Elle fit une pause, ne serait ce que pour reprendre sa respiration avant de demander « Et toi tu en as besoin pour quoi ? Tu passes un été éprouvant ou plutôt tranquille. Enfin ce sera toujours plus tranquille que l’année qu’on a vécu à l’université tu me diras. » Et c’était peu dire. Elise ne s’en remettait toujours pas de cette année, rien ne s’était passé comme elle l’aurait voulu. Sans parler du fait qu’elle avait peur du feu comme jamais. D’ailleurs à ce propos, elle regarda Thalia, c’était peut être un peu dur de lui rappeler cet épisode mais elle avait besoin de savoir. « Est-ce que tu crois que le yoga ça peut m’aider pour la peur du feu ? Il y a quelques soirées en arrière, on avait fait un feu de joie sur la plage, j’étais assise dans le sable et j’étais incapable de bouger, j’avais peur, mais tu vois moi quand j’ai peur habituellement je fuis, ou je tente de me battre. C’est la première fois que j’ai une peur qui me tétanise. Comment tu fais toi ? » Thalia avait toujours plus de contrôle qu’Elise sur les choses, ce qui n’était pas bien dur, on est d’accord. Elle avait vécu la même chose qu’elle et contrairement à Amaury, elle ne répondrait sûrement pas que ça  n’arriverait plus jamais. Elle donnerait la solution, une solution… probablement. Enfin si Elise la bouclait assez longtemps pour qu’elle puisse s’exprimer.

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Dim 19 Jan - 17:11
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Thalia & Élise

« I've asked myself how much do you commit yourself? It's my life, don't you forget. Caught in the crowd, it never ends. »
Le yoga était franchement un passe-temps comme un autre. Au début, j’étais aussi perplexe qu’Élise, bien qu’à mon premier essai j’avais posé moins de questions que ce qu’elle venait de faire en environ trente secondes. Mes réflexions m’étaient restées en tête alors que je suivais les conseils du yogi qui s’occupait du groupe avec qui j’étais. Sincèrement, ma première expérience n’a pas été un succès dans sa totalité. Mon cerveau n’allait pas dans les bonnes directions, je réfléchissais trop et j’étais même à la limite de la mauvaise foi. Autant avant je me disais que ralentir ma respiration pour suivre le rythme d’une musique de fond un peu New Age ne changerait rien à ma vie. Maintenant je pouvais me retrouver sur une plage, entourée de gens qui parlaient un peu plus loin et avec du bruit ambiant sans que ça ne me dérange pas vraiment. J’étais capable d’isoler ce bruit, normalement. Le soleil de fin de journée me réchauffait le visage et j’étais bien. Je l’avais été, à tout le moins, jusqu’à ce que la Serdaigle arrive à mes côtés avec ses interrogations et inquiétudes qui ne me surprenaient pas. Depuis que je l’avais rencontrée, il y a de ça quelques années, je savais qu’Élise était un peu spéciale. Elle était charmante, drôle et était d’une compagnie très agréable. Mais quand elle était inquiète ou effrayée, la cohérence partait en courant. Elle avait bien pensé mourir lors de notre première rencontre alors que, en principe, nous étions tout à fait en sécurité… jusqu’à ce que nous marchions dans le noir comme des débutantes. Mais ça, c’était un autre débat.

En entendant toutes les questions de la blonde, j’y ai répondu de mon mieux et j’ai eu une réflexion de génie, sans blague, je trouvais ça brillant. Tout le monde, oui oui, tout le monde, savait qu’Élise pouvait avoir un problème de gestion du stress dans certaines situations et que le calme n’était pas dans sa vraie nature. J’étais plutôt du type stressé aussi, mais avec la méditation et le yoga, je me gérais beaucoup mieux maintenant. Cette méthode pourrait peut-être faire des miracles dans le cas de mon amie qui était bien intriguée par ce que je faisais. Quelques secondes sont passées avant que la jeune femme prenne une décision quant à mon invitation. « Tu trouves que j’ai besoin de m’asseoir par terre ? Je cours trop partout ? Ah mais je suis bien d’accord ! J’ai l’impression que ces vacances sont tout sauf reposantes. J’ai dû apprendre à danser pour le bal, j’ai fait une espèce de course bizarre avec des épreuves aquatiques. Bon bien sûr, c’était moins casse bonbon que l’heure de colle, qui a duré une matinée complète, avec Adèle, mais quand même, je crois que mes muscles ils sont morts… Puis alors là je m’étais dit je vais faire du Quidditch avec Sélénya… mais quelle idée de merde. C’est pas équilibré du tout, je suis sûr qu’elle devait retenir ses balles, alors que moi, je t’assure que je retenais rien du tout. » Bah voilà, ça ne pourrait que lui faire du bien de prendre quelques instants pour penser à autre chose que, bah que tout ce qui lui passait par la tête. Ce qui se passait là-dedans était franchement impressionnant. Ça ne pouvait que lui faire du bien.

«Bah, je dirais pas que tu as besoin de nécessairement t’asseoir par terre, mais je pense que tu as besoin de relaxer un peu. T’as toujours l’air sur les nerfs, t’as l’air stressée. Ça pourrait te détendre un peu. Ça ne veut pas dire que ça va fonctionner, mais essayer ne peut pas faire de mal…je crois en tout cas.»

C’était un euphémisme tout ça, mais je ne pouvais pas lui dire qu’elle était une hypocondriaque stressée qui allait finir par tuer quelqu’un si elle n’arrivait pas à gérer le tourbillon d’émotions et de craintes qui lui polluait le cerveau en situation de panique. Ce n’est pas très cordial et j’appréciais trop la bleu et argent pour lui foutre ça en pleine tronche. Mes parents étaient de vrais cons, mais ils m’avaient tout de même appris à me comporter comme il faut en société. « Et toi tu en as besoin pour quoi ? Tu passes un été éprouvant ou plutôt tranquille. Enfin ce sera toujours plus tranquille que l’année qu’on a vécu à l’université tu me diras. » Ça, c’était la question à 1000 gallions. J’en avais besoin pour un paquet de trucs en fait. Ça m’aidait à concentrer mon énergie aux bons endroits pour ne pas tout gaspiller et devoir aller m’immerger plus que nécessaire, à gérer mon stress, à mieux dormir, à détendre mes muscles endoloris…un paquet de trucs bref. Je ne pouvais pas lui dire que ça m’aidait à ne pas me déshydrater les écailles, mais le reste, il y avait moyen de lui dire.

«Eh bien, comme je t’ai dit, le Quidditch avec ma sœur hier m’a tendu tout le corps, ça m’aide à détendre mes muscles et faire passer l’acide lactique qui est coincé. Je vais être moins courbaturée après. Pour ce qui est de mon été, rester ici me stress un peu, j’aime bien être seule parfois, pas là t’en fais pas. Souvent je trouve qu’il y a trop de monde partout alors ça me calme un peu. C’est surtout pour ça, je me sens plus zen après. Est-ce que tu penses en avoir besoin ? Ton été a l'air d'avoir été assez turbulent.»

Mes yeux maintenant ouverts, je regardais la jolie blonde qui était à mes côtés. Le soleil lui allait bien, ses cheveux blonds brillaient au soleil et elle était un peu plus bronzée que la normale, elle avait passé du temps dehors, ça lui allait plutôt bien. Lâchant ma posture rigide de respiration et de relaxation, je me suis appuyée sur mes bras derrière moi pour écouter la jeune fille me poser une nouvelle question. Avec le temps, j’avais pris l’habitude, elle était une championne des interrogations sans fin. « Est-ce que tu crois que le yoga ça peut m’aider pour la peur du feu ? Il y a quelques soirées en arrière, on avait fait un feu de joie sur la plage, j’étais assise dans le sable et j’étais incapable de bouger, j’avais peur, mais tu vois moi quand j’ai peur habituellement je fuis, ou je tente de me battre. C’est la première fois que j’ai une peur qui me tétanise. Comment tu fais toi ? » Là, elle rêvait en couleur. Ce n’est pas parce qu’on fait du yoga que ça fait des miracles. Ça aidait beaucoup pour le calme, la sérénité, l’entrainement musculaire, mais pour le reste, on n’y était pas encore. Ça pouvait aider, mais pas pour faire disparaitre la peur et c’est ce que j’allais devoir lui faire comprendre.

«Ouin, le yoga pourra pas faire disparaître ta peur, ça ne fait pas ce genre de trucs. Par contre, ça pourrait t’aider à gérer la peur. Contrôler sa respiration et surtout le contrôle de tes pensées. Ça pourrait te permettre de t’éloigner si besoin et surtout de rationaliser ce qu’il y a en avant de toi. Je te donne un exemple, au lieu de te la jouer créature de Frankeinstein et de paniquer en te disant FEU-MAUVAIS, tu pourrais contrôler ce que tu penses plus facilement. Tu pourrais faire le vide dans ta tête pour arriver à sortir du positif. Genre, c’est qu’un feu de camp, y’a pas de quoi fouetter un sombral…tu vois le genre. Ce ne sera pas instantané, ça va prendre du temps, mais si tu t’y mets vraiment, je pense que tu pourrais franchement gérer tout ça comme une vraie championne. T’en penses quoi ? »

J’ai souris à la Serdaigle, espérant qu’elle me dise oui. Sa vie pourrait être tellement plus simple si seulement elle arrivait à gérer tout ce stress qui sortait de je ne sais où. Je voulais vraiment l’aider et je crois que je tenais un filon à ce moment-là.
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Epuisante ? Elise mais pas le moins du monde, elle n’épuisait pas Thalia là, Thalia était ravie d’avoir de la compagnie, elle devait même s’ennuyer là, sur le sable, avec pour seule compagnie sa serviette. C’est pas ce qu’il y a de plus bavard une serviette après tout. Elle n’avait pas besoin de s’asseoir par terre donc. Oui bon bah fallait parler plus vite, c’était raté, elle avait déjà les fesses par terre, elle essayait même d’imiter la position un peu bizarre de la Gryffondor. Besoin de se relaxer, oui exactement ce dont elle avait besoin. Non en fait ce qu’elle aurait voulu c’est vivre une adolescence normale, se préoccuper uniquement de ses notes, ne pas avoir à craindre des moldus ou un loup garou. Elise joua avec ses mains quelques instants, son stress se ressentait donc. « Disons que ma vie ne se passe pas exactement comme je l’avais escompté. » Utiliser Thalia en thérapeute ce n’était sûrement pas ce qu’avait voulu la demoiselle Carrow « Tu vois, il y a quelques années, ce qui me stressait, je pouvais travailler dessus. Une araignée, ça s’écrase après tout. » Elle esquissa un demi-sourire, Thalia saurait exactement à quelle araignée Elise faisait allusion. « Mais maintenant, c’est comme si je n’avais plus aucun contrôle sur rien. Des moldus que je connais et qui sont mes amis se sont révélés être membres du Blood Circle, notre magie peut nous être arraché nous rendant impuissants puisqu’on n’est pas habitué à se battre sans. Et quand ce n’est pas tout ça, il y a la menace loup garou. » ça pouvait être de la paranoïa de la part d’Elise qui craignait toujours que les pires choses lui arrivent, mais, elle savait la menace réelle. Au moment où elle avait parlé loup-garou, comme un vestige d’un passé peu éloigné, elle avait senti une douleur dans le dos et pour sûr que si elle avait fermé les yeux, elle aurait pu revoir une énième fois ses mains pleines de sang. Oui, définitivement, Thalia avait raison, la demoiselle avait besoin de se détendre et contrairement à ce que pensaient les parents d’Elise, et Amaury, pas en parlant à un thérapeute qui ne comprendrait pas.

Est-ce que des positions un peu spéciales aideraient la demoiselle, rien était moins sûr, mais Thalia avait sûrement raison, même si ça ne fonctionnait pas, ça ne ferait pas de mal et son cerveau serait concentré sur quelque choses d’autres que ses problèmes pendant quelques heures.
Parler d’elle avait beau être une chose passionnante, il ne demeurait pas moins intéressant de se pencher aussi sur ce qui emmenait Thalia à songer à ce genre de pratiques et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle cachait bien son jeu. Déjà, aux yeux d’Elise, excepté sa cousine désolée Adèle tous les gens étaient sportifs, apprendre que le Quidditch ça avait donné des courbatures à quelqu’un, c’était une grande première. Attendez, est ce que Sélénya avait des courbatures aussi quand elle faisait du sport ? Elle demanderait à la Poufsouffle lorsqu’elle la verrait de nouveau. Thalia était du genre à vouloir être seule au passage ? Oups, est ce que ça voulait dire qu’Elise devait se lever et la laisser détendre son corps et profiter d’être seule. Difficile à dire et certainement que si la Gryffondor ne lui avait pas posé des questions, Elise lui aurait demandé si elle préférait qu’elle la laisse tranquille, en attendant d’avoir plus d’indices, elle répondit « Tout ce qui peut calmer mes nerfs est utile. L’été est turbulent mais différemment de l’année scolaire, là je ne suis pas en danger. » Pas trop dirons-nous, elle s’était aussi cru en sécurité à l’université et ce n’était pas vraiment le cas au final.

Si Elise avait songé que Thalia et ses techniques de yoga seraient une thérapie hors du commun, ça ne serait pas vraiment le cas. Ses peurs ne s’envoleraient pas avec quelques exercices et quelques positions, c’était bien dommage… et en même temps, ça aurait été comique tien de faire du yoga la prochaine fois que les moldus attaqueraient. A force de rire, peut être qu’ils en mourraient à voir. Elle pencha la tête, contrôler sa respiration, hum alors autant, elle était capable de le faire là maintenant tout de suite, autant dans un état de panique, la seule chose qui pouvait la calmer, en dehors de son frère, qui était le remède miracle, c’était une présence amie et la respiration calme d’une personne. Quand elle paniquait, son cerveau travaillait dur à essayer de trouver des solutions et cela devait engendrer un rythme cardiaque encore plus important et une peur encore plus grande. Elle observa celle qui était calme en toute circonstance tenter de lui apprendre des techniques pour essayer de, comme elle disait si bien, sortir du positif. Qu’un feu de camp ? Elise était pas convaincue, enfin si, dans l’idée, mais elle avait vu et senti les ravages de ces flammes. « Tu arrives à te dire ça toi, que c’est que du feu ? » Elle regarda Thalia dans les yeux, elle avait vécu l’enfer, au même titre qu’elle, s’il y en avait bien une qui pouvait parfaitement imaginer la peur qu’avait Elise au contact du feu, c’était elle. Elise n’était pas certaine qu’un jour, elle pourrait se tenir à côté de flammes et de se dire que tout allait bien mais bon, si Thalia lui assurait qu’elle y arrivait, elle pouvait bien essayer de prendre exemple sur elle. Tout d’abord il fallait ENCORE poser des questions sur comment se tenir « Alors, commençons, d’abord faut faire quelle position ? » Non mais c’est vrai ils avaient toujours des positions un peu spéciale les gens qui font du yoga et ne parlons pas des noms des positions la tortue qui mange de la salade, au héron qui fait son nid je suis sûre que ces positions devraient exister :D, Elise attendait les instructions de son super professeur qui allait avoir la joie d’avoir une élève motivée… mais casse pied avec ses questions et son besoin de tout comprendre.


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Élise ne me fatiguait pas du tout à ce moment-là de la journée. Oui bon, ça m’était déjà arrivé d’être un peu exaspérée par la Serdaigle, mais franchement, ce n’était pas la mer à boire. Je dirais même qu’il y avait un paquet de sorciers qui étaient bien pires qu’elle. Vous voulez des exemples? Eljas Lehtonen qui est disparu… ne me demandez pas comment serait le premier de ma liste. Qui d’autre? Ma tante Mérédith le suivrait de très près, avec mes parents et le reste de ma famille tant qu’à en parler. Autrement, la vie suivait son cours normal, presque. Nous vivions comme dans une commune, mais au moins nous étions plutôt bien. Il y avait du sable, du soleil (et des nanas…). La situation aurait pu être franchement pire alors je me conditionnais à me calmer, respirer et gérer les choses quand elles arrivent. Pas besoin d’anticiper les choses, elles arrivent assez rapidement de toute façon. Tous les élèves qui se retrouvaient ici géraient beaucoup plus de situations que la moyenne normale des adolescents en général, mais au moins en grand groupe comme ça, on pouvait se soutenir, s’entraider et passer à travers. C’est comme ça que l’humanité au complet a passé à travers des situations épouvantables. Nous allions faire la même chose et conquérir le tout. Nous serions victorieux, éventuellement. « Disons que ma vie ne se passe pas exactement comme je l’avais escompté. » La blonde s’est assise à côté de moi, ce qui était un pas dans la bonne direction. Je savais très bien que ce ne serait pas une session de yoga classique qui allait se dérouler à la suite, mais au moins j’allais m’étirer un peu et la compagnie n’était pas de trop. « Tu vois, il y a quelques années, ce qui me stressait, je pouvais travailler dessus. Une araignée, ça s’écrase après tout. » J’ai étiré longuement mes bras au-dessus de ma tête, me penchant lentement à droite pour étirer tous les muscles costaux de mon flanc gauche. Alors que je l’ai entendu parler d’araignées, je n’ai pas pu retenir un petit rire. Je me souvenais d’un problème d’araignées que nous avions dû gérer toutes les deux il y a de ça plusieurs années et clairement, savoir que nous pouvions l’écraser n’avait pas été suffisant. Mais bon, le contexte était différent et elle avait beaucoup travaillé sur elle-même depuis ce moment-là. «Mais maintenant, c’est comme si je n’avais plus aucun contrôle sur rien. Des moldus que je connais et qui sont mes amis se sont révélés être membres du Blood Circle, notre magie peut nous être arraché nous rendant impuissants puisqu’on n’est pas habitué à se battre sans. Et quand ce n’est pas tout ça, il y a la menace loup garou. » Alors que je l’écoutais poursuivre, mon sourire est disparu de mes lèvres petit à petit. J’avais beau vouloir rester positive, la situation était loin d’être rose. Nous étions franchement dans la merde. Je comprenais très bien ce dont elle parlait, Hestia avait subi ces foutus bracelets qui l’avaient empêchée d’utiliser sa magie pendant beaucoup trop longtemps. Mes parents avaient eu de la difficulté à gérer la situation, parce que ce sont des cons, bien sûr. J’ai tellement eu peur pour elle, pour son avenir. Si elle n’avait pas pu récupérer ses pouvoirs, ça aurait été une catastrophe, mes parents n’auraient plus eu aucun enfant digne d’eux. Ils auraient renié Hestia. L’aider? Jamais ils n’auraient fait ça. C’était trop bas pour eux. J’ai hoché la tête, triste, en écoutant Élise m’expliquer sa source de stress du moment et je dois avouer qu’une vague anxieuse m’a submergée quelques instants avant de partir. Je ne devais pas trop y penser sinon je serais dans le même état qu’elle, et je ne pouvais pas me le permettre. Ce ne serait plus seulement une fois par mois que j’allais devoir plonger, mais bien toutes les semaines. Alors que je me penchais vers la gauche, les bras toujours dans les airs, pour étirer les muscles de mon flanc droit, j’ai capté les derniers mots de la blonde. La menace loup-garou? Bon, je reconnais qu’ils ne sont pas rassurants et qu’il faut être prudents dans certains secteurs les soirs de pleine lune, mais vu le reste de ce qui se passe autour de moi, cette menace ne pesait pas trop lourd dans ma balance des inconvénients (merci monsieur Legault). J’ai arrêté d’étirer mes intercostaux et je me suis tournée vers Élise, un air intrigué sur le visage.

« Je comprends ce que tu veux dire. Ça m’a foutu une trouille épouvantable quand Hestia a été coincée avec ces bracelets. J’étais tellement en colère et j’avais peur. C’était horrible… mais je me demande. Ton histoire de loup-garou… qu’est-ce que tu veux dire? Je comprends qu’ils peuvent être effrayants, mais y’en a pas plus que d’habitude? Si? S’il y a une hausse de loup-garou, ça va être la fin des haricots. »

Nous n’avions pas besoin de sentir plus de pressions sur nos petites épaules. Nous étions fortes, toutes les deux à notre façon, mais un surplus de pression peut briser les épaules les plus musclées au monde. Pendant l’été, alors que nous étions en paix, ce qui nous restait était de prendre soin de nous. Il n’y a rien de plus important en période de crise. On essaie des choses, parfois ça fonctionne et parfois non. L’important est d’essayer et de trouver. Je ne pouvais pas lui promettre une réussite, mais je pouvais promettre une période de calme… peut-être.« Tout ce qui peut calmer mes nerfs est utile. L’été est turbulent mais différemment de l’année scolaire, là je ne suis pas en danger. » Alors, si elle-même reconnaissait qu’elle avait besoin de se calmer, j’allais l’aider du mieux que je le pouvais. C’était peut-être un peu idiot, mais m’impliquer dans quelque chose, me donner un objectif m’aidait aussi à me calmer. Je me concentrais sur seulement une chose et tout le reste était repoussé bien loin. Ça ressemble à du déni? Je suis d’accord. Est-ce que ça fonctionne? Pour le moment oui, sans problème. Est-ce que ça allait durer? Je n’en avais aucune idée. Le temps allait me le dire éventuellement. « Tu arrives à te dire ça toi, que c’est que du feu ? » J’ai souri en haussant les épaules avant d’appuyer mes deux mains derrière moi. J’ai regardé le lac étinceler des derniers rayons du soleil de la journée avant de retourner mon regard vers la blonde.

« Oui, j’y arrive. Il n’y a pas de raison pour qu’il me blesse si je ne fais pas la conne à côté de lui. C’est même plutôt joli, je trouve. On dirait que la lumière danse devant nous. Tu ne trouves pas? C’est chaud et ça peut faire mal, je suis d’accord. Mais à moins que quelqu’un le provoque, il n’y a pas de raison d’avoir peur. »

Un frisson m’est passé dans le dos alors que je repensais au Feudeymon qui avait brûlé la moitié de mon dos et une partie de mon bras. Je me souvenais de la douleur, je me souvenais presque seulement de ça. Il y avait aussi l’odeur. Personne ne veut sentir sa propre odeur de cuisson. C’est la pire chose au monde quand tu réalises que l’odeur de charogne que tu sens, c’est toi qui brûles. J’avais vécu l’enfer, je comprenais la crainte d’Élise, elle le savait très bien. Par contre, il fallait qu’elle comprenne qu’elle ne pouvait pas se laisser freiner par cet événement. Autrement, elle ne pourrait plus vivre du tout et c’était impossible. Elle devait vivre pleinement, croquer la vie à pleine dent. C’est ce que j’essayais de faire, à ma façon et j’allais essayer le montrer à Élise. « Alors, commençons, d’abord faut faire quelle position ? » Je me suis levée sur mon tapis de yoga et j’ai tendu la main à Élise pour l’aider à se relever. Avant de faire des positions compliquées, il fallait voir à quel point la Serdaigle était souple. C’est évident que si elle était aussi souple d’une planche de contreplaqué, on ne s’en sortirait pas. Avant de lui montrer la posture du corbeau (le bakasana pour les initiés) on allait commencer par les bases. Une flexion vers l’avant serait assez pour commencer.

«Alors, avant de faire de la haute voltige, j’aimerais juste voir t’en es où côté souplesse. Admettons, pourrais-tu toucher tes orteils ? Mon yogi quand j’étais en Inde appelait ça la demi-flexion avant, et dans ses mots de yogi c’était un Ardha Uttanasana. C’est vraiment de base, mais ça fait du bien, ça étire le dos et les jambes.»

En bonne pédagogue, je me suis doucement penchée vers l’avant en détendant mon dos et en touchant mes pieds. J’ai tourné la tête vers Élise, l’invitant à faire comme moi. Je devais l’avouer, je n’avais pas toujours été très souple, mais après quelques années de pratique, je me débrouillais plutôt pas mal. Je n’étais pas capable de jouer les bretzels, mais ça n’avait franchement aucun intérêt pour le corps, alors à quoi bon.

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Le moins que l’on puisse dire c’est que Thalia était motivée. Tandis qu’Elise parlait, comme bien souvent, et bien Thalia, elle faisait mumuse avec ses muscles. Ah non mais fallait la regarder faire, ça valait le détour. Si la blondinette était parfaitement immobile, excepté pour la respiration, elle regardait les gestes pour le moins étranges de son amie, se demandant à quoi ça servait au juste de faire ça. Si elle faisait la même chose de son côté, il y aurait un bon paquet de personnes qui dès le lendemain détesterait Thalia, parce qu’elle allait se plaindre Elise, c’est sûr, les douleurs allaient venir parce que rien qu’en la regardant faire, la demoiselle savait que Thalia faisait travailler des muscles qui chez Elise étaient particulièrement sensible – à moins que ce soit Elise qui soit douillette -.

Ce qui était incroyable c’est que la Gryffondor, elle arrivait à faire ses exercices et écouter Elise. Là où Elise, c’est sûr qu’elle aurait passé son temps à pester mentalement contre des douleurs dont elle n’avait pas envie, elle n’aurait pas pu écouter Thalia, faire semblant à la rigueur ça oui. La Gryffondor ne faisait pas semblant, loin de là puisqu’elle répondait à ses propos. Elle pouvait comprendre que Thalia puisse avoir eu la trouille pour sa sœur, logique même, Elise ne l’aurait pas bien vécu si Amaury avait eu des problèmes. La situation de la sœur de Thalia avait été plus problématique que celle d’Elise. Cette dernière n’avait pas vécu les éléments de la même façon que ses amies, elle, son seul problème ça avait été de comprendre ce qu’Artémis faisait à l’université. Elle n’avait pas été effrayé, avait même pu faire des sorts, ce qui démontrait qu’elle était en pleine possession de ses moyens. Elle fit la moue « Je crois que pour Hestia, ça a été pire que moi, vos parents n’ont pas été des plus compréhensifs derrière. » Comme d’habitude quoi, à chaque fois qu’il s’agissait des familles, des parents, les Carrow avait quand même des parents un peu spéciaux ou alors ceux d’Elise était ultra cools.

Elle cligna des yeux en l’entendant parler d’une hausse de loups… oh pourvu que non, un seul à côtoyer c’était à la fois bien assez et à la fois trop pour la Serdaigle. « Je ne pense pas qu’il y ait une hausse. Après, je ne veux surtout pas savoir, parfois être ignorante je trouve que c’est très bien. » Surtout si enquêter sur ce genre de choses exigeait qu’Elise rencontre des loups. Elle hésita quelques secondes avant de se dire qu’elle ne mettait pas en danger son amie en le lui disant, Thalia ne serait pas du genre à aller provoquer Greyback, donc aucun risque que cette andouille de loup ne s’en prenne à Thalia. « J’ai des problèmes avec un loup-garou qui semble avoir pour unique passion dans la vie de me foutre la trouille. » Elle fronça les sourcils avant de reconnaître aussi « Il m’a aussi sauvé la vie, certainement. Disons que c’est compliqué, des fois il va se montrer ultra chiant. » Violent même, puisqu’il était arrivé plus d’une fois à Elise d’avoir le dos en compote à cause de lui. « Et des fois, il va m’aider. » se laisser poignarder par une Elise ayant envie de le zigouiller, la protéger dans une ruelle alors qu’il n’était pas obligé. Non, Elise ne savait plus sur quel pied danser avec ce loup, la seule chose qu’elle savait, c’est qu’elle voulait qu’il sorte de sa vie, qu’il lui foute la paix et qu’il se trouve quelqu’un d’autres à persécuter.

Parler avec Thalia, c’était parler avec une des seules personnes capables de comprendre ce qu’Elise avait ressenti lorsqu’elle avait été à la fête foraine. Beaucoup de gens pouvait juste imaginer la douleur, essayer de comparer aux brûlures qu’ils se faisaient lorsqu’ils touchaient un plat brûlant, qu’ils se brûlaient à cause de l’eau bouillante. Pas facile d’expliquer le ressenti et encore, elles avaient de la chance, elles étaient sorcières, pour les moldus, ça n’avait sûrement pas été si rapide et Elise ne parvenait pas à se dire que c’était leur faute, non, ils n’avaient sûrement pas voulu ça non plus. Thalia n’en avait pas spécialement peur. C’était incroyable pour Elise, si elle ne tremblait pas comme une feuille lorsqu’elle était proche des flammes, c’était uniquement une force de caractère qui l’en empêchait, ce n’est pas pour autant qu’elle arrivait à détacher son regard des flammes. C’est bien simple, tant que le feu n’était pas éteint, elle ne le quittait pas des yeux, comme si à chaque instant, il pouvait lui sauter à la gorge, comme si le feu possédait une conscience le poussant à prendre des vies ou à provoquer des douleurs. Thalia de son côté lui rappelait que le feu n’avait pas de raison de blesser si elle était prudente. Ah, ça aucun doute qu’Elise était extrêmement prudente à présent. Elle ne niait pas non plus le fait que c’était beau, ah oui c’était extrêmement jolie naturellement mais depuis que ça lui avait abimé si profondément la peau et l’âme, Elise trouvait les flammes orangées beaucoup moins charmantes. Elle la laissa terminer sur le fait qu’à moins qu’un taré ait de nouveau envie de se la jouer dragon cracheur de feu, il n’y avait pas de raisons d’avoir peur. Elise poussa un léger soupir « Avant, j’arrivais à trouver cela joli, maintenant j’ai un peu de mal. Je pense qu’il me faudra sûrement un peu de temps avant d’être capable de le regarder comme avant. » ça passerait, sûrement, il fallait juste du temps, un peu comme les araignées. Ce n’est pas parce qu’Elise savait au fond d’elle qu’elle était capable de triompher de sa peur que c’était instantané, non il fallait le temps de l’apprivoiser cette peur.

Plutôt que de parler du négatif et de plomber l’ambiance, non parce qu’elle avait vu le regard de Thalia changer, comme si elle se remémorait le passage de sa vie qui ne devait pas être dans le top cinq des meilleurs moments. Elise se décida à demander ce qu’il fallait faire comme position. La Gryffondor se releva avant de lui tendre une main pour l’inviter à faire de même. Elise n’hésita pas une seconde, elle s’en empara et se leva à son tour.
Elle retint, difficilement, un petit rire en entendant parler de haute voltige. Oui alors comment expliquer à Thalia qu’Elise en serait bien incapable. Toucher ses orteils, alors là, aucune idée. Ce n’est pas vraiment le genre de choses qu’elle faisait souvent. Elle regarda tout d’abord Thalia le faire… A sans plier les genoux, voilà qui était tout de suite beaucoup plus compliqué. Après, ce n’est pas pour autant qu’elle ne voulait pas essayer à son tour. Elle se pencha donc pour tenter de les toucher et le moins que l’on puisse dire c’est que des fois, la volonté ne fait pas tout. Non parce qu’elle essayait, vraiment mais ça faisait mal autant aux jambes qu’aux épaules et légèrement au dos. Rien y faisait, elle avait beau tenter encore et encore, pas une seule fois ses doigts ne vinrent frôler le sable. Elle finit par regarder Thalia en faisant la moue « C’est grave si j’en suis pas capable ? J’essaie je t’assure mais c’est pas facile. » Non mais si ça se trouve, elle avait les bras trop courts voilà tout ça c’est mon excuse à moi pour pas y arriver



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Jeu 16 Avr - 0:39
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Avant ma transformation, je n’avais pas été une admiratrice des sports en général. La sportive de ma famille avait toujours Hestia. Elle avait joué au Quidditch tout au long de sa scolarité à Poudlard et adorait voler sur balai. Personnellement, je n’étais pas fans de l’instabilité et surtout je n’aimais pas que ma vie dépende de la force du vent. Je trouvais que le plancher des éruptifs était beaucoup plus agréables, stables et tout ça. Je pouvais faire ce que je voulais sur l’herbe. Je pouvais faire des roulades, nager, courir, boxer, nager et surtout, je pouvais faire du yoga et entrainer les autres à faire la même chose. C’était bien ce que je faisais là avec Élise. La gestion de son stress allait être importante si elle voulait passer à travers l’avenir. Les gens avaient suffisamment de pression de base dans la vie, pas besoin de s’en rajouter et surtout, on pouvait la calmer. C’était ça le plus important. La pression pouvait se gérer, il fallait seulement savoir comment. Je n’avais jamais autant fait de sport que quand ma sœur avait eu ces foutus bracelets aux poignets. C’était surtout la boxe qui avait gagné mon cœur pendant cette période, histoire d’extérioriser ma rage et le yoga et les exercices de respiration y étaient passés pas mal aussi. Il fallait bien que je puisse me gérer autrement. « Je crois que pour Hestia, ça a été pire que moi, vos parents n’ont pas été des plus compréhensifs derrière. » C’était fort possible. Je ne savais pas exactement comment ça c’était passé chez elle, mais mes parents avaient été horribles avec elle. Au lieu de la supporter et d’essayer de l’aider, ils avaient plutôt préféré la garder enfermée parce qu’ils en avaient honte. Ce n’était pas d’elle que j’avais honte, mais plutôt d’eux.

«C’est possible, disons que mes parents n’ont pas la réputation d’être des gens doux et affectueux. Ils ont préféré la garder cachée que de faire le moindre effort pour la soutenir. Ce sont des vrais cons. Tes parents ont sûrement pas été pas mal plus agréables, ils ont dû t’aider j’imagine, te soutenir…»

C’était d’ailleurs l’une des raisons pourquoi j’étais partie de chez moi. Je n’avais pas eu des parents quand j’habitais dans cette maison. J’avais eu des tuteurs, j’avais eu des geôliers, des tortionnaires, des emmerdeurs et un paquet d’autres synonymes, mais je n’avais jamais eu de parents. Ma sœur non plus, il fallait bien le dire, sa situation avait comme la mienne. Nous n’avions pas vraiment reçu de l’amour. Ma mère était beaucoup trop occupée à bien paraître, à être jolie et à gérer les humeurs de mon père. Lui avait toujours été occupé à gérer « les affaires » comme il le disait. Les affaires… pfff ça ne voulait absolument rien dire. Pour moi, il préférait se trouver des raisons pour ne pas avoir affaire à nous. Les seuls moments où il daignait nous voir, c’était pour nous annoncer que nous devions lui faire honneur dans une autre soirée de sang pur à la con. Sinon, il voulait nous voir pour nous dire que nous lui avions fait honte. Charmant le papa. « Je ne pense pas qu’il y ait une hausse. Après, je ne veux surtout pas savoir, parfois être ignorante je trouve que c’est très bien. » Mais d’où venait cette étrange inquiétude pour les loups. Je ne comprenais pas du tout cette peur. J’ai étiré mes bras derrière moi en écoutant la suite. « J’ai des problèmes avec un loup-garou qui semble avoir pour unique passion dans la vie de me foutre la trouille. » J’avais continué à m’étirer alors que la Serdaigle m’expliquait ses pensées sur les loups-garous. J’ai sourcillé en entendant ce qu’elle me disait. Pourquoi un loup-garou voudrait-il lui foutre la trouille. Bon, je comprenais l’idée de base, les loups-garous étaient des êtres qui inspiraient la peur. Mais bon, à moins que je me trompe, ils n’avaient pas l’habitude de traquer des gens. J’ai arrêté de m’étirer et j’ai posé mes mains sur mes hanches en regardant la blonde d’un air intrigué. « Il m’a aussi sauvé la vie, certainement. Disons que c’est compliqué, des fois il va se montrer ultra chiant. » J’ai passé une main dans ma queue de cheval en essayant de comprendre ce qu’elle disait. Un loup-garou la traquait, mais il lui a aussi sauvé la vie en étant chiant. Cette sorcière avait toujours été particulière, j’adorais ça chez elle. Mais franchement, quelle vie elle avait. Je trouvais que ma vie était mouvementée, mais elle, c’était autre chose. « Et des fois, il va m’aider. » Un loup-garou l’aidait ? Quoi ? Sincèrement, je ne comprenais pas du tout ce qu’elle disait. Elle en avait peur, mais il l’aidait. C’était quoi ça ?

«Élise, je ne suis pas certaine de comprendre. Il y a un loup-garou qui te fait peur, mais il t’a sauvé la vie, en étant vraiment chiant. Tu le connais ? Il te suit et sort de nulle part quand t’en as besoin ? Comment ça marche ? »

J’avais sincèrement un paquet de questions sur la situation de la Serdaigle. En y réfléchissant, s’il l’avait sauvée et qu’il l’aidait, il ne devait pas la traquer pour lui faire du mal, non ? Je disais ça, mais je ne savais pas ce qui se passait dans la tête de ce loup. C’était franchement intriguant. J’étais de nature curieuse et là, Élise avait piqué ma curiosité comme rarement ça m’était arrivé. « Avant, j’arrivais à trouver cela joli, maintenant j’ai un peu de mal. Je pense qu’il me faudra sûrement un peu de temps avant d’être capable de le regarder comme avant. » Alors que nous parlions de nos brûlures, je n’ai pu qu’avoir un regard compatissant pour la jeune sorcière. Je comprenais tout à fait ce qu’elle me disait, nous étions toutes les deux passées par la même place. Élise était l’une des rares personnes encore vivantes qui pouvaient comprendre ce que j’avais vécu. Je disais que j’avais pu passer par-dessus la peur du feu, et je me disais que c’était le cas en ce qui concernait les feux contrôlés, comme les feux de camp pour bien dans la cheminée. Par contre, je ne savais pas du tout comment je réagirais si j’étais face à un feu de forêt ou bien un incendie de maison. Les situations étaient tellement différentes. Je ne voulais tout simplement pas me laisser contrôler par cette peur. J’aimais vivre, j’aimais expérimenter et j’allais finir dépressive si je me retenais de tout faire. Peut-être que le yoga l’aiderait à canaliser sa peur.

«C’est tout à fait normal pauvre toi, il faut que tu te donnes le temps. Une chose à la fois, tu vas voir. De toute façon, ce n’est pas quelque chose dont tu as besoin pour survivre pour le moment, si ? Bon, il va y en avoir dans la cheminé de ta salle commune…ce serait une bonne façon de réintégrer le feu dans ta vie calmement. T’en penses quoi ?»

J’ai aidé la jeune sorcière à se relever et maintenant à la même hauteur, elles pouvaient commencer les choses sérieuses. Je m’étais pliée en deux lentement pour mener mes mains à mes orteils. Pas trop compliqué, pour moi. Par contre, quand j’avais commencé à m’exercer au yoga, j’avais la même souplesse qu’un arbre mort. Je ne pliais pas, je cassais. Avec le temps et l’entrainement, j’y étais arrivée. J’ai relevé la tête pour voir Élise qui semblait avoir de la difficulté. Au moins, elle essayait. J’ai vu sa moue découragée et je n’ai pas pu résister et j’ai lâché un petit gloussement. « C’est grave si j’en suis pas capable ? J’essaie je t’assure mais c’est pas facile. » Je me suis relevée doucement, histoire de ne froisser aucun des muscles de mon dos. Je me suis placé à côté d’Élise qui s’était relevée, dépitée. Bien sûr que ce n’était pas grave. J’en étais même à me demander si je n’étais pas pire qu’elle au départ.

«Bien sûr que non, quand j’ai commencé je descendais à peine à mes genoux. Là, ce que je vais te demander, c’est de te pencher vers l’avant. On s’en fout si tu ne touches pas à tes orteils. Je veux que tu te laisses bien molle. Ne force pas du tout pour atteindre un point. Laisse seulement le poids de ton corps faire le travail. En bout de ligne, ça fait le même travail et tu as moins de chance de te blesser.»

J’ai doucement passé une main dans son dos pour l’inciter à se pencher. Tout ça étirerait bien son dos, ce qui était essentiel pour la suite des choses.

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Le portrait que faisait mademoiselle Carrow, ici présente, de ses parents était catastrophique. Il n’y avait pas le moindre filtre dans sa voix. Si lorsqu’Hestia en avait parlé, Elise l’avait senti dépassée par tout cela, frustrée aussi, en colère à coup sûr, parce que ses parents avaient une façon de régler les problèmes légèrement excessifs. En fait, c’était un peu comme la mère Gothel dans Raiponce, allez hop dans une tour pour que personne ne te voit et que tu ne puisses pas nous foutre la honte. Thalia, bien que n’ayant, pour cette fois-ci, pas eu affaire à ses adorables parents, semblait ne pas les porter dans son cœur pour la façon dont ils avaient géré le problème Hestia. Clairement, Elise était d’accord pour ce qui était de l’affection, ce n’était pas ainsi qu’elle les définissait et elle était bien contente de ne jamais les avoir rencontrés. Heureusement qu’il n’y avait pas de soirées parents-professeurs à Poudlard, sinon ça aurait été un grand moment à n’en pas douter. Elle esquissa un sourire compréhensif envers son amie, oui elle ne doutait même plus du fait que les paroles de Thalia puissent dépasser ou non ses pensées, Elise affirmait, c’était des cons, il n’y avait rien à redire. Elle hocha la tête pour confirmer que ses parents à elle avaient été là pour l’épauler. « Etant donné que mon père a tourné le dos à sa famille sang pur pour fonder sa famille avec ma mère, il n’a plus rien à prouver à personne, il se contente d’être…un père et ce n’est pas plus mal. » Elle n’avait cependant aucun doute sur le fait que s’il était resté chez les de Lestang français, il aurait agi exactement comme les Carrow et comme la famille d’Adèle, comme des cons. Néanmoins, Thalia était bien plus courageuse que le père d’Elise, lui, il n’avait agi finalement parce qu’il n’avait plus le choix, soit il laissait sa femme élever ses enfants sans lui, soit il abandonnait son héritage. Thalia avait agi seule, wouahou, ça forçait le respect. Elise ne l’aurait jamais fait, mais bon Elise niveau courage, tout le monde avait bien compris qu’à part quand il fallait défendre ses amis, elle n’en avait pas la moindre once en elle.

Preuve en est, elle se retrouvait la victime d’un loup. Chose qu’elle essayait d’expliquer à son amie, espérant vraiment qu’elle n’en parlerait à personne, pas parce qu’elle n’avait confiance qu’en Thalia, pas parce qu’elle ovulait être cachotière avec ses proches mais parce qu’elle craignait que si trop de monde soit au courant, ça les mette eux en danger. Le problème des secrets, c’est que parfois, il nous étouffe et là, ça l’étouffait, réellement, elle ne parvenait plus vraiment à gérer. Ses propos n’étaient pas clairs, elle s’en rendit compte lorsque Thalia lui posa des questions, elle eut un sourire las, ça pour le connaître, maintenant elle le connaissait que trop bien, et son dos se souvenait de la douleur à chaque fois que Greyback voulait des informations, qu’Elise n’avait jamais envie de donner. « Ouai, c’est parfaitement bien résumé, je connais un loup qui me fiche la frousse mais qui m’a sauvé la vie il n’y a pas longtemps parce que j’étais suivie par un mec en pleine nuit et ce n’était pas du tout pour me raccompagner. Oui je le connais le loup-garou, enfin je l’ai déjà  vu une bonne dizaine de fois, ça ne s’est jamais bien passé. » Comment ça marchait, Elise souffla pas parce que la question la gavait, non non c’était pour cette situation merdique qu’elle subissait « Un jour il m’est tombé dessus et il m’a donné un rendez-vous en me menaçant pour que je vienne.  Puis par la suite on se rencontrait quand il le désirait, j’ai bien essayé de ne pas y aller mais il semblerait qu’il sache très bien me trouver. Je crois aussi que ce n’est pas des paroles en l’air quand il dit qu’il va tuer mes proches. » Néanmoins, elle devait aussi reconnaître, ce qu’elle n’avait jamais reconnu devant Greyback « Mais oui, le soir où j’ai été dans la merde, il est apparu pour me filer un coup de main, à sa manière… ne réagissant pas de suite pour me foutre la trouille puis agissant… de manière brutale. Disons que c’est compliqué… la seule chose que j’ai appris c’est que les loup-garous, ça me fiche vraiment la trouille et c’est complètement taré. »Aie mon pauvre Aidan qui lui n’y est pour rien Est-ce que c’était assez clair comme explications où y avait-il toujours des zones d’ombres pour Thalia auxquelles Elise pouvait sûrement répondre d’ailleurs.

Après la discussion loup-garou flippant, il y avait la discussion provoquant tout autant de sueurs froides à Elise, les feux et pour ça, elle pouvait remercier les moldus, avant cela, le feu n’avait jamais été un problème pour elle. Thalia lui lança un regard dans lequel Elise pouvait lire que la demoiselle comprenait sa frayeur et qu’elle savait très bien par quoi elle passait mais comme bien souvent Thalia était plus courageuse qu’Elise et arrivait à effacer ses peurs bien avant que la Serdaigle n’y arrive. Par contre, elle soulageait grandement Elise par ses propos. Non, ce n’était pas si grave si Elise était incapable de gérer parfaitement sa peur du feu, en plein été, rare étaient les personnes faisant des feux de cheminées. Pour la salle commune en revanche, Elise eut une grimace de mécontentement, ça elle ne pourrait pas y couper « Je pense qu’il faudra bien que je m’habitue au moins à ce feu-là. Si je me tiens à une distance respectable ça va quand même, j’essaierai de me rapprocher de quelques centimètres tous les jours et faire tes exercices de respiration pour que ça se passe mieux. » Elle lui adressa un véritable sourire, contente de recevoir de l’aide de la part de la Gryffondor.

Les minutes qui suivirent, le but du jeu c’était de toucher ses pieds avec ses doigts. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Elise mettait du cœur à l’ouvrage. En revanche, ça ne fonctionnait pas vraiment comme elle l’aurait voulu ou comme Thalia le faisait. Elle aurait bien dit que c’était physiquement impossible mais elle voyait que Thalia y arrivait, c’est donc en toute logique, pour Elise que c’était impossible et en plus c’est qu’elle se moquait miss Carrow, pourtant Elise faisait de son mieux. Elle la regarda venir se placer à côté d’elle. Il y avait une technique secrète peut être, un peu comme les tours de magie moldus ?
Pas vraiment, ce n’était pas grave et Thalia semblait être passé par là elle aussi. Pour ce qui était d’écouter les instructions, là c’était vraiment le domaine d’Elise, écouter et apprendre c’est ce qu’elle faisait de mieux. Elle obéit donc, aidée, il est vrai par la main de Thalia dans son dos, parce que c’était un encouragement, un soutien. Après est ce que ça servait, elle n’en avait pas la moindre idée. Elle resta quelques instants sans parler puis, parce que c’était vraiment trop dur, elle demanda « Et je reste combien de temps comme ça, ils sont bien détendus là mes muscles je crois. Il faut faire quoi maintenant ? » Elle se redressa d’un coup en attendant l’exercice numéro deux puis alors s’il y avait des difficultés variables mais c’était encore mieux « Et on peut pas faire des exercices assis, comme tu faisais tout à l’heure ? C’est bien les exercices assis. » Ah oui on ne se refait pas, Elise c’était quand même la feignasse par excellence.


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Jeu 23 Avr - 19:35
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Thalia & Élise

« I've asked myself how much do you commit yourself? It's my life, don't you forget. Caught in the crowd, it never ends. »
S’il y avait bien une chose sur laquelle tout le monde pouvait s’entendre à propos de moi, c’était que j’avais une opinion complètement épouvantable de ma famille. Je ne mâchais jamais mes mots quand il était question de cette bande clowns. Ma voix devenait tout autre quand je parlais d’eux, je devenais moi-même une autre personne à ces moments-là. Je devenais dure, sombre et toute la rage que je gardais en moi se transposait dans mon timbre de voix. Mes yeux devaient être assez parlant eux aussi. Ils faisaient sortir tout ce qu’il y avait de plus mauvais en moi. J’étais pleine de rage, de hargne et même quand je croyais avoir tout évacué, avoir tout sorti ce qui était mauvais en moi et que j’étais heureuse… on me parlait d’eux et tout revenait. C’était comme l’Immaculée Conception… mais de frustration infinie. Par Merlin, même en étant absents et même en m’ayant reniée, j’étais incapable de les oublier et de faire comme s’ils n’existaient pas. Que je veuille ou non, ils étaient en moi, probablement pour le reste de ma vie. Frustrée, j’avais regardé le sol et quand j’ai remonté les yeux, j’ai vu le sourire de la blonde qui m’a tout de suite calmée. Élise avait cet effet-là sur moi, autant je la trouvais nerveuse que je la trouvais solaire. Elle irradiait, à chaque fois que je la voyais. « Étant donné que mon père a tourné le dos à sa famille sang pur pour fonder sa famille avec ma mère, il n’a plus rien à prouver à personne, il se contente d’être…un père et ce n’est pas plus mal. » Je n’ai pu que sourire en entendant ce que la Serdaigle me disait. Je n’en doutais pas avant déjà, mais là, ça se confirmait. La blonde avait grandi dans une famille normale et saine. Juste à voir comment la sorcière agissait, on pouvait le comprendre. Elle n’avait pas de nuage sombre lui flottant constamment au-dessus de la tête. Il y avait une joie de vivre chez cette fille qui était contagieuse. Ça rendait les choses bien plus faciles. Cette gentillesse, on ne pouvait pas faire autrement que l’aimer.  

«Ça c’est bien ! Un père qui ne fait que son boulot de père. Pas de politique, pas de manipulation, pas d’apparence. Le vrai truc…je t’envie, je dois te l’avouer Élise. T’as eu de la chance.»

Après les belles paroles et les encouragements familiaux, nous sommes toutes les deux tombées dans le vif du sujet. Bon, pas vraiment considérant que nous voulions faire du yoga en binôme. Cependant, avec ce qu’elle venait de me dire sur cette histoire de loup-garou qui la suivait et la protégeait tout en la faisant chier, j’étais prête à tout laisser tomber pour écouter cette fable qui me semblait incroyable. Est-ce que je doutais d’elle? Pas du tout. Elle n’avait aucune raison de me mentir sur une aventure pareille. Venant d’une autre personne, peut-être que j’aurais douté. Venant d’elle? Aucun risque. J’ai vu un sourire fatigué sur le visage de la Serdaigle alors que je lui posais des questions. Un sentiment de culpabilité est venu s’accrocher à mon estomac. Je n’aurais peut-être pas dû lui demander tout ça. Ça ne la regardait qu’elle et personne d’autre. Qui étais-je pour elle pour lui demander tout ça. Personne. « Ouais, c’est parfaitement bien résumé, je connais un loup qui me fiche la frousse, mais qui m’a sauvé la vie il n’y a pas longtemps parce que j’étais suivie par un mec en pleine nuit et ce n’était pas du tout pour me raccompagner. Oui je le connais le loup-garou, enfin je l’ai déjà  vu une bonne dizaine de fois, ça ne s’est jamais bien passé. » Là, mon défi, c’était de ne rien dire. Je ne voulais pas mettre la jeune sorcière blonde mal à l’aise, déjà que je sentais de la fatigue dans ses yeux et dans le sourire qu’elle venait de me faire. Je me sentais mal, je n’avais pas pu faire autrement. Quand on vous raconte une histoire de loup-garou comme ce qu’elle venait de faire, c’est évident qu’on demande des précisions. Je comprenais de mieux en mieux pourquoi Élise était toujours aussi nerveuse. On serait nerveux à moins, non? Un loup-garou la suivait, lui flanquait la trouille à tout moment, mais lui avait sauvé la vie. Il y avait un côté assez romantique à tout ça, d’un certain sens, si on aimait les histoires de voyeurs. Merde, ce que j’étais malsaine! Le célibat ne m’allait pas du tout. Trouver une histoire comme ça romantique, il fallait être bien malade ou bien désespérée. Laquelle des deux options étais-je? Probablement un peu des deux. « Un jour il m’est tombé dessus et il m’a donné un rendez-vous en me menaçant pour que je vienne.  Puis par la suite on se rencontrait quand il le désirait, j’ai bien essayé de ne pas y aller mais il semblerait qu’il sache très bien me trouver. Je crois aussi que ce n’est pas des paroles en l’air quand il dit qu’il va tuer mes proches. » La jeune femme dit toutes ces paroles d’un seul souffle, comme si elle devait cracher les informations loin d’elle. Pendant qu’elle m’expliquait, mon visage ne put que prendre une expression de colère. Tout le romantisme que j’avais halluciné juste avant venait de s’évanouir. Il la forçait dans des rendez-vous dont elle ne semblait pas vouloir, il la retrouvait où qu’elle soit et il menaçait sa famille. Ce loup-garou était un être fondamentalement malade. Il fallait l’enfermer. La pauvre fille, j’avais envie de la prendre dans mes bras, mais quelque chose me disait que ce n’était pas du tout le moment de la toucher. « Mais oui, le soir où j’ai été dans la merde, il est apparu pour me filer un coup de main, à sa manière… ne réagissant pas de suite pour me foutre la trouille puis agissant… de manière brutale. Disons que c’est compliqué… la seule chose que j’ai appris c’est que les loup-garous, ça me fiche vraiment la trouille et c’est complètement taré. » On aurait eu la trouille à moins que ça. J’étais remplie d’inquiétude pour mon amie qui vivait ça depuis un bon moment si je comprenais bien ce qu’elle me disait. J’étais aussi remplie de colère et de tristesse. Que pouvait-elle faire dans une situation du genre? Et moi qui la jugeais parce qu’elle était toujours aussi nerveuse. Plus jamais je ne penserais qu’elle était trop stressée. À sa place je ne serais probablement pas aussi calme qu’elle alors qu’elle me parlait. J’ai doucement pris sa main gauche dans la mienne, histoire de lui montrer un peu de soutien. C’était bien pauvre comme geste, mais j’étais complètement dépassée.

« T’en as parlé à la direction de l’école ? Il y a sûrement quelqu’un qui pourrait t’aider à gérer ça non ? Je veux dire, c’est malsain ce qu’il fait avec toi, c’est sûrement illégal, je sais pas. Il a menacé ta famille, c’est pas rien ! Il y a sûrement une escouade de police magique qui peut s’occuper de ton cas…je trouve ça horrible Élise, je suis désolée. »

Sincèrement, toutes les deux, nous disions vouloir faire du yoga, mais j’avais surtout l’impression que nous voulions aborder tous les sujets possibles et imaginables qui nous rendaient tristes, en colère ou bien mal à l’aise. Après ma famille dysfonctionnelle, le voyeur loup-garou effrayant, nous plongions dans les incendies et feux qui nous avaient fait rôtir quelques mois plus tôt. Rien de trop beau en cette fin de journée estivale. « Je pense qu’il faudra bien que je m’habitue au moins à ce feu-là. Si je me tiens à une distance respectable ça va quand même, j’essaierai de me rapprocher de quelques centimètres tous les jours et faire tes exercices de respiration pour que ça se passe mieux. » Effectivement, dès que l’école allait recommencer, elle n’aurait pas le choix de s’habituer aux feux de cheminée qui allaient être présents tous les soirs dans nos salles communes. À la grimace rapide que j’ai vue passer rapidement sur le visage de la blonde, je pouvais comprendre que ça ne faisait pas vraiment son bonheur. Par contre, je ne pus qu’être très fière d’elle en l’entendant me parler de ses plans pour reprendre le contrôle sur ses peurs. Je ne pus que sourire et hocher la tête, contente de voir qu’elle combattait la peur, du mieux qu’elle le pouvait. Elle ne devait pas trop forcer les choses. Ce ne serait pas plus gagnant. Par contre, son plan y allait avec une petite progression tous les jours. C’est tout ce dont elle avait besoin selon moi.

« C’est une excellente idée ça Élise. Vraiment ! À quelques centimètres par jour vers la cheminée, tu seras sûrement capable de t’y réchauffer cet hiver. Ça sent tellement bon, juste humer cette odeur me rend heureuse. Il ne faut juste pas que tu repousses tes limites trop rapidement. Ça te ferait reculer. Mais si tu suis ton rythme, tu seras une championne qui pourra y faire sécher ses chaussettes trempées. »

Là, nous étions réellement arrivées dans le vif du sujet. Nous allions jouer les yogis ensemble et ça nous ferait vraiment du bien. Élise travaillait dur et voulait toucher ses orteils sans y arriver. Par contre, il fallait bien comprendre que ce n’était pas le but de l’exercice. Le but était de s’étirer, quelle qu’en soit notre limite. J’étais allée m’installer près de la Serdaigle pour l’aider à s’étirer et nous étions restées toutes les deux en silence quelques instants. « Et je reste combien de temps comme ça, ils sont bien détendus là mes muscles je crois. Il faut faire quoi maintenant ? » Je ne pus que rigoler doucement tout en retirant ma main de son dos. Je n’allais pas repousser les limites encore plus. Je l’ai laissée se redresser et je l’ai regardé en souriant alors qu’elle me parlait. « Et on peut pas faire des exercices assis, comme tu faisais tout à l’heure ? C’est bien les exercices assis. »  J’ai hoché la tête en souriant, on allait le faire comme elle le voulait. Elle subissait assez, je n’allais pas lui en rajouter par-dessus tout ça. Je me suis donc assise en indien au sol, sur mon tapis de yoga, en lui souriant et en l’invitant à faire de même.

« Ok, on va s’étirer au sol. Le but pour ton dos c’était juste pour pas que tu te claque un muscle. Alors ! On va étirer nos jambes là, on va faire la position de l’angle lié, le boddha konasana. Ça va étirer les aines et c’est bon contre les douleurs sciatiques…les maux de dos bref. »

J’ai allongé mes jambes devant moi et j’ai bougé mes orteils pour m’amuser. Oui, j’étais une vraie gamine.

« Fait comme moi pendant que j’explique en même temps. Allonge tes jambes devant toi doucement. Maintenant, plie tes genoux, comme si tu voulais t’asseoir en t’ailleurs, mais à la place colle la plante de tes pieds ensemble. Tes jambes devraient former un diamant ou bien ça permet de faire un papillon, comme tu préfères. Tes genoux peuvent toucher le sol, ou pas, c’est selon ce que tu es capable. Garde ton dos droit et garde tes hanches vers l’avant. Essaie de garder ton dos le plus droit possible. »

Tout en parlant, je faisais ce que je disais pour donner l’exemple à Élise. Cet étirement me faisait toujours du bien. J’ai gardé mon dos droit, j’ai fermé mes yeux pour inspirer calmement et en expirant, je les ai réouverts pour voir comment se débrouillait mon amie près de moi. S’il le fallait, j’allais aller l’aider. Mon but n’était pas qu’Élise soit complexée, c’était plutôt qu’elle se détente autant qu’elle le pouvait et qu’elle voit quoi faire pour s’aider et si besoin, qu’elle puisse reproduire ce qu’elle faisait sur la plage avec moi par elle-même, à un autre moment, quand elle le veut et où elle le veut.
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Elise de Lestang
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Lun 27 Avr - 18:07
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Ce qui était incroyablement triste, c’était de se dire qu’Elise avait de la chance d’avoir ce genre de père, capable de quitter son travail quand l’un de ses enfants était malade, pour le garder, capable de se lever au milieu de la nuit parce que sa fille – un peu trouillarde, il est vrai – a fait un cauchemar et qu’elle a besoin d’un câlin. Ce n’était pas sensé être de la chance, c’était sensé être la normalité en fait que d’avoir des parents et de pouvoir compter sur eux lorsque le besoin s’en fait sentir. Elle observait la Gryffondor qui avouait l’envier, ne pouvant s’empêcher de sourire « Avant l’année qui vient de se terminer, j’aurais dit que moi je t’enviais aussi. J’aurais aimé être sang pur, connaître ce monde, les soirées, le côté de ma famille vivant en France aussi. » Elle fit une pause avant de reprendre « Je crois que j’idéalisais un monde qui est tout sauf idéal, où le paraître est plus important  que le bonheur, où les filles ne servent qu’à faire des alliances. C’est un lourd fardeau que vous avez tous sur vos épaules et je t’admire d’avoir réussi à te défaire de tout ce cirque pour être. » Elle la désigna des pieds à la tête « Toi-même. » Thalia avait dû grandir bien plus vite que bien des jeunes de leur génération et lorsqu’Elise la voyait, elle ne pouvait que constater que cette fille était tout bonnement incroyable.

Dans le genre confidence, la suivante n’était pas mal non plus. Quelle idée de se lancer sur le sujet loup-garou aussi ? Bonne question mais une fois lancée, Elise voulait bien continuer. De toute façon, si elle avait commencé, c’était bien pour aller jusqu’au bout. Ce n’était pas non plus l’histoire la plus simple à expliquer, rien était simple dans ce qu’il se passait entre Greyback et elle, c’est le moins que l’on puisse dire. S’il y avait une logique dans le comportement du loup-garou, elle ignorait laquelle, elle savait juste que personne dans ce bas monde ne la terrifiait autant que lui, à côté même les attaques moldues lui semblaient dérisoires.
Elle prenait bien garde aussi à ne pas trop en dire dans le sens où Thalia était un peu trop courageuse tout de même. Elise craignait qu’elle essaie de s’emmêler et ses chances de victoires n’étaient pas élevées, dérisoire même. Néanmoins, Elise voulait bien reconnaître qu’elle ne s’en sortait pas spécialement bien, nul ego mal placé qui l’empêcherait de reconnaître que c’était une catastrophe pour elle et qu’il est vrai, il lui fichait la trouille même si tout n’était pas forcément noir, après tout elle l’avait poignardé, n’avait pas réussi à le tuer, heureusement pour sa conscience d’ailleurs, mais elle était encore en vie, ça prouvait déjà que Greyback était pas sain d’esprit mais qu’il y avait quelque chose qui lui permettait de rester en vie. Alors qu’elle réfléchissait à tout ceci, s’enfermant, bien malgré elle dans ses pensées moroses, elle sentit une main s’emparer de la sienne. Elle posa son regard sur cette main qui lui apportait du réconfort, une présence et du soutien, puis eut un sourire sur son visage. Thalia essayait de trouver des solutions au problème et Elise écoutait ses propos avec attention avant de dire qu’elle était désolée, la Serdaigle secoua la tête négativement « Tu n’as pas à l’être, tu n’y es pour rien. » Pour la suite des propos, elle ne pouvait que supposer « Non, je n’en ai pas parlé, déjà parce que je ne suis pas sûre qu’on m’écouterait réellement et ensuite parce que je sais pas comment expliquer, ce gars n’a peur de rien tu vois ? En public ou non, il est capable d’agir. J’aurais peur qu’il tue tout ce beau petit monde au courant, en commençant par tuer des gens que je connais juste pour me faire comprendre que j’aurais mieux fait de me taire. Et oui probablement que la police magique pourrait faire quelque chose mais si je me loupe, ou qu’il l’apprend, je condamne des gens et je n’en ai pas envie. C’est pas facile à prendre comme décision et je n’ai aucune garantie que ça fonctionnerait alors que moi, je survis à nos rendez-vous. » Est-ce qu’elle pouvait dire que ça s’améliorait… mouai bof, elle n’était jamais très enthousiaste à l’idée de le voir mais elle trouvait qu’il avait un peu changé… étrange que tout ceci. « Tu préviendrais quelqu’un toi à ma place ? J’avais dans l’idée d’apprendre à me défendre toute seule pour le tuer. » Oui c’était un peu violent comme solution mais au moins ça montrait qu’Elise voulait prendre les choses en main et ne pas être victime de sa propre frayeur.

Après le sujet trouille numéro un, voici le sujet trouille numéro deux, le feu. Alors c’était quand même bien moins cruel un feu, aux yeux d’Elise, même si elle était loin d’être la fan numéro un de cet élément. Elle essayait néanmoins d’avancer, se servant de cette faculté qu’avait Thalia de s’adapter à tout, nul doute que Greyback s’en était pris à elle, elle aurait trouvé une solution depuis bien longtemps. Même si c’était quelque chose qu’Elise ne lui souhaitait pas, pourvu qu’elle ne rencontre jamais ce loup-garou.  Si Thalia arrivait à s’en remettre, Elise pouvait aussi le faire, bon bien moins rapidement car elle s’adaptait moins vite que la Carrow, mais elle pouvait le faire. Elle proposait donc son plan pour s’habituer aux feux de cheminées de Poudlard, en même temps, quels boulets, ils ne pouvaient pas investir dans le chauffage les sorciers ? Au vue de l’enthousiasme que provoqua ses propos chez Thalia, Elise eut l’impression d’avoir fait un grand progrès déjà, bon bien sûr il fallait le mettre en pratique, parce qu’en parler c’était évident mais l’appliquer, ce serait plus difficile. Néanmoins, elle était d’accord avec la Gryffondor avant l’attaque de la fête foraine, elle avait toujours trouvé l’odeur d’un feu de cheminée des plus agréables. Les temps avaient bien changé depuis. Un jour, elle serait comme Thalia, elle s’adapterait à tout et en effet, elle pourrait faire sécher ses chaussettes trempées, la chose sûrement la plus désagréable au monde que d’avoir des pieds tout mouillés.

Enfin, les deux demoiselles n’étaient pas là que pour parler des problèmes d’Elise, pauvre Thalia, elle était devenue thérapeute en l’espace de dix minutes alors qu’elle avait déjà la lourde tâche d’apprendre le yoga à Elise – ouai la torturer quoi en gros -. Déjà l’exercice numéro un, l’échauffement, c’était pas ça pour Elise. Pourquoi est ce qu’elle n’arrivait jamais à faire des trucs sportifs du premier coup, c’est injuste d’avoir donner tous les trucs sportifs à son jumeau, ça ne se faisait pas. Alors qu’elle essayait d’obtenir l’autorisation de pouvoir faire des exercices au sol, en bonne flemmarde qu’elle était, Thalia accepta non sans avoir précisé avant que le but de l’exercice précédent c’était pour éviter qu’elle se claque un muscle, Elise ne put s’empêcher de rigoler « Tu sais, mes muscles sont inexistants, ils ne claquent jamais, ils ignorent qu’ils existent. » En tout cas pour les muscles du dos c’était confirmé, les muscles des jambes en revanche, eux ils savaient bien se rappeler au bon plaisir d’Elise lorsqu’elle montait les escaliers de Poudlard, ça… aucun doute eux… ils subissaient. A Peine Thalia s’était elle assise qu’Elise avait fait de même ravie, bien entendu. Elle observait son amie qui expliquait. Ah c’était parti pour faire en même temps qu’elle parlait. Alors clairement, heureusement qu’elle montrait l’exemple parce que c’est sûr qu’Elise aurait foiré. Là, elle observait attentivement, plus qu’elle n’écoutait d’ailleurs, Thalia et essaya de reproduire ce qu’elle se faisait, parfaitement concentré pour cela. Après est ce qu’elle y arrivait, ou est ce qu’elle échouait, elle n’était pas en mesure de le dire, seule Thalia pouvait le savoir vu qu’elle était l’habituée.


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Sam 2 Mai - 17:23
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« I've asked myself how much do you commit yourself? It's my life, don't you forget. Caught in the crowd, it never ends. »
Quand nous étions petites, Hestia et moi, nos parents se servaient de nous comme de jolis bibelots. Nous étions jolies, avec de jolies frisettes dans les cheveux. Ça faisait de jolies photos et ça paraissait super bien aux yeux des autres sorciers sang-pur dans les soirées mondaines. Nous semblions être la famille idéale. Derrière tout ce vernis, on était loin du compte. Si nous étions malades, on avait surtout l’impression de le pourrir la vie. Ils avaient bien autre chose à faire que de s’occuper de nous. Ils appelaient un médicomage et voulaient que ce soit réglé rapidement. S’occuper de nous? Nous soigner? Prendre le temps de nous bercer? Pfff, pour qui les prenait-on? Il y avait des gens payés pour ça? Pas besoin de le faire eux-mêmes. On avait des cauchemars la nuit? Il fallait se gérer, parler à nos peluches ou bien à notre sœur. Réveiller nos parents? Jamais! Ils avaient besoin de leur sommeil, ma mère pour ne pas avoir de cernes et mon père pour être en forme pour ses débats ou négociations du lendemain. J’enviais beaucoup Élise d’avoir pu avoir une enfance aussi normale, paisible… à tout le moins pour ce que j’en savais. Certes, cette enfance avait fait de moi ce que je suis aujourd’hui. N’empêche que j’aurais préféré avoir une vie plus paisible. « Avant l’année qui vient de se terminer, j’aurais dit que moi je t’enviais aussi. J’aurais aimé être sang pur, connaître ce monde, les soirées, le côté de ma famille vivant en France aussi. » Je ne pus que lâcher un petit rire en entendant ce que la Serdaigle disait. Clairement, il y avait un côté glamour aux fameuses soirées sang-pur. Les jolies robes, les paillettes, les contacts avec des gens importants et tout ça. La belle vie. Un paquet de conneries oui. Je pouvais comprendre cette attirance vers cette lumière, mais ça ne donnait rien. « Je crois que j’idéalisais un monde qui est tout sauf idéal, où le paraître est plus important  que le bonheur, où les filles ne servent qu’à faire des alliances. C’est un lourd fardeau que vous avez tous sur vos épaules et je t’admire d’avoir réussi à te défaire de tout ce cirque pour être toi-même. » Je n’ai même pas eu besoin de lui dire que tout ça n’était qu’artifices et illusions. Elle l’avait réalisé par elle-même, avec le temps et à force de témoignages venant sûrement de moi et d’autres filles coincées dans ce même genre de monde. Elle avait tout résumé comme il faut. L’apparence était ce qui comptait, c’est tout. Quand la blonde m’a dit qu’elle m’admirait, je ne pus que rougir en l’entendant. J’étais fière de moi aussi, je devais le dire. J’avais réussi à me faire une vie, à être heureuse et à enfin pouvoir avoir une belle relation avec ma sœur. Par contre, avoir de la reconnaissance pour un truc que j’avais fait avec un coup de tête, c’était autre chose.

« T’as pas à m’admirer pour ça. J’y ai à peu près pas réfléchi à vrai dire. J’en ai tellement eu marre que j’ai tout lâché d’un coup. Je suis contente maintenant, je suis libre et tout. Mais, sincèrement, ça aurait franchement pu mal virer mon truc. »

Ce n’était que maintenant que je m’en rendais compte. Une jeune fille de 17 ans en solo sur la route dans des pays où elle ne connaissait ni la langue ni les habitants. C’était vraiment une idée ridicule. Je m’étais débrouillée, j’avais rencontré de bonnes personnes sur mon chemin, mais j’aurais pu rencontrer un fou psychotique qui n’en voulait qu’à mon scalp, pourquoi pas?! Ça ne valait pas la peine de penser à possibilités infinies de ce qui aurait pu se passer, je ne m’en sortirais jamais si je faisais ça. Et puis, il y avait beaucoup plus intéressant sur le tapis en plus. Cette histoire de loup-garou était fascinante. Terrifiante, certes, mais fascinante. En entendant tous les détails que la Serdaigle me donnait, mon cerveau fonctionnait à toute vitesse. Quoi faire pour l’aider? C’était ça la question au bout de compte. Je ne pouvais pas la laisser comme ça, la pauvre. J’aurais été une amie merdique à ne pas essayer quelque chose en tout cas. « Tu n’as pas à l’être, tu n’y es pour rien. Pfff, à d’autres. J’allais être désolée pour elle si je le voulais. Ça avait beau ne pas être de ma faute, ça ne voulait pas dire que je ne pouvais pas avoir de compassion. Je n’étais pas faite de pierre quand même! Ma main sur la sienne, j’ai écouté ce qu’Élise m’expliquait, analysant tout ce qui se disait. J’allais bien trouver quelque chose. « Non, je n’en ai pas parlé, déjà parce que je ne suis pas sûre qu’on m’écouterait réellement et ensuite parce que je sais pas comment expliquer, ce gars n’a peur de rien tu vois? En public ou non, il est capable d’agir. J’aurais peur qu’il tue tout ce beau petit monde au courant, en commençant par tuer des gens que je connais juste pour me faire comprendre que j’aurais mieux fait de me taire. Et oui probablement que la police magique pourrait faire quelque chose, mais si je me loupe, ou qu’il l’apprend, je condamne des gens et je n’en ai pas envie. C’est pas facile à prendre comme décision et je n’ai aucune garantie que ça fonctionnerait alors que moi, je survis à nos rendez-vous. » Je détestais la dernière phrase qu’elle venait de dire. Survivre, ce n’était pas une façon de vivre sa vie. Toujours être aux aguets à attendre le pire. Je n’arrivais pas à m’y faire, je trouvais ça terrible. Je comprenais son refus de vouloir parler à quelqu’un de tout ça. Une menace pesait sur ceux qui voudraient l’aider. Mon cas, soit elle se foutait de ma survie, ce dont je doutais fortement, ou bien elle en avait tellement gros sur la conscience qu’elle ne pouvait faire autrement que de me parler. Je voyais ça comme une énorme marque de confiance. Maintenant, je devais être à la hauteur de cette confiance. « Tu préviendrais quelqu’un toi à ma place ? J’avais dans l’idée d’apprendre à me défendre toute seule pour le tuer. » J’ai lâché la main de la blonde pour pouvoir la mettre sur ma hanche et réfléchir un peu. Rapidement, pour donner de bons conseils, je lui aurais dit oui. Elle ne pouvait pas le tuer comme ça. Je veux dire, avec de la chance, peut-être qu’elle le pourrait, mais à la regarder, toute menue qu’elle était, je n’y croyais pas. Tuer un loup-garou à mains nues, comme ça. Avec le bon sortilège, peut-être… j’étais mauvaise de penser ça, mais je redoutais surtout sa mort si elle se lançait dans cette allée. Et puis, qui étais-je pour lui recommander de tout révéler? Je n’avais même pas dit à ma sœur que j’étais devenue une sirène, comment pourrais-je la juger de garder le secret. J’avais passé des moments merveilleux avec Hestia durant l’été et j’aurais pu lui parler de mon état à de multiples reprises. Cependant, je ne l’avais pas fait, ne voulant pas crever la bulle de bonheur dans laquelle nous flottions depuis plusieurs semaines. C’était égoïste, je suis d’accord. Tout le monde a des défauts, celui-là était l’un des miens.

« Tu y crois vraiment? Sincèrement, je ne crois pas que je pourrais tuer un loup-garou comme ça. Je veux dire, ils sont tellement rapides et celui dont tu me parles semble tellement vicieux. Je crois que je demanderais de l’aide dans le plus grand des secrets. Tu pourrais envoyer un hibou, ou bien transplaner au ministère? La direction pourrait le faire pour toi, ils ont sûrement des alternatives à te proposer… Je sais pas, il y a sûrement un moyen pour te protéger de lui sans qu’il l’apprenne. J’ai peur pour toi Élise, je dois te l’avouer. »

Je comprenais que la Serdaigle veuille se défendre, montrer qui était le plus fort entre elle et son loup, mais je ne voyais pas de fin heureuse à cette histoire. C’était peut-être mon côté pessimiste qui prenait le dessus. Elle le pourrait peut-être. Ce serait un sujet à réfléchir plus tard, parce que nous devions nous étirer là. Le yoga nous ferait du bien à toutes les deux. Maintenant assise pour faire comme Élise le voulait, je ne pus que l’écouter en plaçant mes jambes comme il le fallait. « Tu sais, mes muscles sont inexistants, ils ne claquent jamais, ils ignorent qu’ils existent. » J’ai ri, je devais l’avouer. Elle était marrante la bleue, c’était une des choses qui me plaisait le plus chez elle. À l’entendre, je me doutais que si un jour elle se mettait au sport, elle aurait une mauvaise surprise si elle ne s’étirait pas. Ses muscles étaient là, elle ne le savait juste pas. Montrant l’exemple de ce qui devait être fait à Élise, je la regardais faire, m’imitant au mieux. Ce n’était pas compliqué ce que je lui demandais alors elle réussit la tâche haut la main. Maintenant, j’allais corser les choses un petit peu plus.

« Je crois que c’est l’inverse moi. Tes muscles existent, tu le sais juste pas. Mais bon, tu le fais très bien, tes jambes sont placées comme je le veux. Là, ce que tu vas faire, c’est ramener tes pieds vers toi le plus possible, pour que le carré que forment tes jambes devienne une sorte de losange plus étroit. Ne force surtout pas tes genoux, tu ramènes tes pieds autant que tu peux, sans qu’il y ait de douleur. Garde toujours le dos droit. »

En bonne enseignante que j’étais, oui oui, j’ai fait ce que je demandais en même temps que je l’expliquais, histoire qu’Élise voit vraiment ce que je voulais. Mes pieds étaient près de mon bassin et je me tenais droit, les mains reposées sur mes pieds.

« Tu sens quelque chose ? »

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Elise de Lestang
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Que ça se soit fait sur un coup de tête, ça rendait aux yeux d’Elise la chose encore plus belle. Elle était elle-même légèrement impulsive, savait donc ce que c’était que de prendre des décisions sur un coup de tête. Le plus dur derrière, c’était de ne pas revenir sur ses propos, même sous un coup de pression et le fait d’être renié, ça devait tout de même lui avoir mis un gros coup de pression, elle passait d’un statut d’objet précieux, parce que c’était ce que les demoiselles sang pures, pour peu que leurs parents soient dans cette quête à la perfection et aux alliances merveilleuses – chose qui heureusement ne concernait pas toutes les familles sangs pures -. Une fois qu’elle avait dit non à tout ça, elle devenait aux yeux de ce même monde, une moins que rien. Alors oui, c’était toujours la même personne avec les mêmes qualités et les mêmes défauts, il n’empêche que le statut changeait grandement et qu’il fallait une sacrée force de caractère pour ne pas revenir la queue entre les jambes ce qui me paraît un peu compliqué pour Thalia auprès de sa famille. Néanmoins, elle avait raison, il y avait pleins de raisons pour que ça tourne mal de faire cela, mais ça s’était bien passé et c’était la seule chose qu’il faille noter. Elle s’était opposée, elle avait réussi et ça forçait le respect et l’admiration d’Elise au passage. Cette dernière lui offrit même un sourire pour lui montrer que même si elle essayait de la convaincre qu’elle n’avait pas à être admiré, c’était trop tard.

Après l’épisode admiration d’Elise, celui compassion de Thalia à qui Elise avait décidé de conter l’histoire Greyback. Elle n’en menait pas large d’ailleurs, est ce que c’était une bonne chose de l’avoir mise au courant, non clairement non. Ce n’était pas un manque de confiance envers Thalia, c’était plutôt qu’Elise n’avait pas eu envie de mettre qui que ce soit en danger et maintenant, c’est malin elle en avait trop dit. Forcément que la Gryffondor voulait en savoir plus et la seule chose qu’Elise espérait, c’est qu’elle n’essaierait pas de lui venir en aide directement, bien que ça soit très gentil, personne ne juge ça, mais ce serait suicidaire et Elise tenait à la Gryffondor, elle n’avait donc aucunement envie qu’elle se mette en danger pour elle. Il fallait trouver une solution et puisqu’elle était au courant, Elise pouvait lui demander de l’aide, des conseils. Est-ce qu’elle y croyait vraiment ? Non en réalité, elle n’y croyait pas, il s’était laissé poignarder par la Serdaigle et n’avait pas l’air d’en souffrir outre mesure, ni avoir eu peur d’y passer. Après, il pouvait aussi être suicidaire mais Elise n’y croyait pas une seule seconde. Elle secoua donc négativement la tête pour répondre à la question de son amie tandis que cette dernière complétait ses dires par le fait qu’elle serait incapable de tuer un loup garou. Elise se retint de soupirer, de toute façon, il était rare que les gens sensés prévoient de tuer qui que ce soit, planifier cela, c’était faire un pas vers le côté obscur. Ah ça, il était rapide, impossible de le prendre de vitesse, Elise en était intimement convaincue. Non, pour le vaincre, il fallait ruser mais bon, ruser face à quelqu’un comme Greyback, ça n’était pas gagné d’avance. Elise n’était pas sûr d’apprécier les défis de cette envergure.

Le conseil de Thalia était donc de demander de l’aide dans le plus grand des secrets. Elise pencha la tête réfléchissant sérieusement à la question. Prévenir dans l’ombre c’était ce qui la mettrait le moins en danger elle. Après, pour peu que les gens ils croient, il fallait qu’ils prennent la menace au sérieux et au vu de la façon dont le ministère ou même le conseil d’administration de Poudlard avait pris au sérieux la menace moldu et ils en avaient payé le prix fort tous autant qu’ils étaient. A la dernière remarque de Thalia, Elise la regarda amusée, il est vrai « Moi, c’est pour toi que j’ai peur. J’ai peur de t’avoir mise en danger en t’apprenant mes ennuis. Peux tu me promettre que tu ne feras rien pour m’aider de ton côté ? » Elle ne voulait pas d’une confrontation Greyback, Carrow, ce n’était pas un manque de confiance en la Carrow mais bon, l’autre était vraiment trop effrayant. Néanmoins, si elle demandait conseil à Thalia et qu’elle n’y répondait même pas, ce n’était pas sympathique pour la demoiselle, Elise finit donc, après un long silence de réflexion, par prendre de nouveau la parole « Je vais envoyer un hibou au ministère directement, autant mettre les personnes compétentes sur le coup. Le problème c’est que je ne veux pas envoyer mon oiseau, pour peu que je tombe sur une personne le reconnaissant, j’aurais l’air fine… Je vais donc devoir attendre la rentrée de septembre pour le faire. » Sous-entendu, elle allait piquer un oiseau de la volière de Poudlard, au milieu de centaines d’élèves, personne ne pourrait remonter jusque elle, en tout cas, elle l’espérait. « Merci de m’avoir aidé. Ça me pesait je crois de n’en parler à personne, j’ai pas l’habitude de cacher quoi que ce soit aux gens. » Et puis Thalia c’était quand même une personne de confiance, elle avait sauvé Elise d’une mort certaine – non mais c’est sûr que l’araignée l’aurait tuée hein -.

Le mieux, c’était de ne pas se projeter dans le futur mais de rester dans le présent. Pour le moment, la chose à faire c’était une séance de torture… si même que le yoga dans un dialecte inconnu à ce jour, ça veut dire torture vraiment sadique. En plus, Thalia, elle était pas rassurante à rappeler que les muscles existaient, qu’Elise le savait juste pas, elle ne voulait pas savoir justement, ça faisait mal après quand les muscles tiraient. Chose qu’elle savait quand même hein parce que monter les escaliers de Poudlard, ça faisait mal partout… Sans oublier les cours de balai en première année, bonjour l’enfer. Au moins Thalia était sympathique à part ce détail, elle disait qu’Elise faisait bien les choses – ou alors elle savait très bien qu’Elise marchait à la flatterie, c’est possible aussi.  

L’exercice suivant à réaliser, Elise aurait dit de prime abord, fastoche mais alors la contrainte du dos droit, ça rendait les choses pas facile du tout. Elle devait sans arrêt résister à la tentation de le bouger pour espérer avoir une meilleure prise. Ce n’était pas évident et puis alors en plus, ça avait l’air simple pour Thalia – c’est même ça qui était le pire que ça soit simple pour Thalia et elle pouvait ramener son pied longtemps, là où Elise galérait un peu, beaucoup à ramener le sien sans que ça soit douloureux. Du coup elle essayait de grapiller millimètre par millimètre, l’air très concentré. A la question de Thalia elle releva la tête brusquement « Pourquoi tu as senti un truc ? Tu sens quoi le feu de forêt ? » Oui non mais après c’était du Elise tout craché que de réagir sur un truc hors sujet…


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Thalia & Élise

« I've asked myself how much do you commit yourself? It's my life, don't you forget. Caught in the crowd, it never ends. »
Élise semblait trouver mon manque de réflexion magnifique. Personnellement, sur le moment, quand j’étais partie de chez mes parents, j’avais été fière, me disant que je venais de récupérer ma liberté et que j’allais enfin pouvoir vivre ma vie comme je l’entendais. C’était bien beau quand c’étaient des paroles en l’air. Ce n’était pas aussi beau dans la vraie vie. J’avais dû apprendre à me faire un budget, me trouver un emploi, réussir à gérer mes dépenses pour qu’elles soient moindres à mes entrées puisque je devais payer tout le reste. C’était une gestion franchement complexe à laquelle je ne m’attendais pas. Ça n’avait pas été aussi beau que certains pensaient que c’était. En plus de tout ça, il y avait la solitude qui accompagnait tout ça. J’y étais réellement arrivée, mais ça n’avait pas été facile. J’avais même voulu rebrousser chemin, retourner dans la facilité et oublier tout ça quand ça devenait trop difficile. Mon orgueil m’en avait empêché. Maintenant, je ne regrettais rien. Au contraire, j’avais grandi de tout ça et j’étais maintenant indépendante. Ce n’était pas rose, rien ne l’était de nos jours. Tous les voyages que j’avais faits avaient rendu tout ça plus beau et maintenant, je me souvenais beaucoup plus de ces jolis souvenirs que de ceux plus difficiles. Maintenant, je n’avais plus rien à prouver à personne, sauf à moi-même. Ça me donnait une certaine légèreté face à tout ce qui m’entourait. Mon opinion était celle qui comptait le plus, le reste importait peu.

Non pas que l’opinion des autres était désagréable, bien que parfois ce soit le cas. Disons seulement qu’on m’avait tellement entré dans le crâne que je devais faire honneur à la famille et maintenant, je tenais simplement à me faire honneur à moi-même. Non pas que je cherchais la célébrité, disons seulement que je voulais redorer mon nom, qu’on ne m’associe pas à ce qu’Alecto et le reste de la famille avaient fait jadis. Sans me fâcher, comme dans le cas d’Élise, son opinion me rendait un peu mal à l’aise. Je ne considérais pas du tout que ce que j’avais fait était si incroyable. Ça ne méritait pas l’admiration. J’avais seulement repris ce qu’on m’avait enlevé et ce que toute personne normale avait; sa liberté. Malgré ma gêne apparente sous le soleil qui tapait fort en cette fin de journée, le sourire d’Élise faisait quand même plaisir et j’y ai répondu par un sourire un peu coincé. J’avais pu tasser cette gêne loin de moi en portant mon attention sur autre chose, c’est-à-dire l’aventure extraordinaire de la blonde. Cette histoire de loup-garou était fascinante et terrifiante à la fois. Si je n’avais pas connu la Serdaigle, j’aurais pensé que tout cela était un mensonge très bien ficelé tellement ça semblait incroyable. J’avais posé un paquet de questions qui auraient pu déplaire à Élise, mais elle y avait répondu avec beaucoup de patience et je l’avais écoutée de la même façon. Elle le méritait, après tout ça. « Moi, c’est pour toi que j’ai peur. J’ai peur de t’avoir mise en danger en t’apprenant mes ennuis. Peux-tu me promettre que tu ne feras rien pour m’aider de ton côté ? » Elle me connaissait si mal que ça? Je comprenais très bien ce qu’elle voulait dire, elle voulait m’éloigner du danger. Mais quel danger? Moi j’aimais le danger, je me riais du danger! J’exagérais un peu, disons seulement que j’avais tendance à ne pas la prendre aussi au sérieux que nécessaire dans mes proches avaient des problèmes. C’était ça la hardiesse Gryffondor? Ou bien était-ce seulement de la stupidité aveugle? Peut-être un peu des deux, mais cela permettait de se battre pour ce qui est juste.

« Malheureusement, je ne peux pas te promettre ça. Par contre, je peux te promettre que si je veux t’aider, si je trouve une solution ou bien si j’ai une idée, tu en seras la première avertie. Ça je peux faire ça, sans problème. »

J’ai souri à la blonde, lui montrant mes jolies dents blanches. Je comprenais que tout ça était risqué, mais je ne pouvais pas la laisser seule là-dedans, elle allait se faire descendre un jour si ça ne s’arrêtait pas. J’avais donné des conseils, mais je ne m’attendais pas à ce qu’ils soient pris au sérieux, pas tout de suite au moins. Si j’avais été à sa place, j’aurais voulu faire à ma tête et si mes options s’étaient avérées des échecs, là j’aurais pesé les options qu’on m’avait données. Un silence remplit nos oreilles du chant des oiseaux et de l’eau qui clapotait sur les berges du lac. Ce fut la Serdaigle qui le brisa avec des paroles pleines de sagesse qui me firent plaisir. « Je vais envoyer un hibou au ministère directement, autant mettre les personnes compétentes sur le coup. Le problème c’est que je ne veux pas envoyer mon oiseau, pour peu que je tombe sur une personne le reconnaissant, j’aurais l’air fine… Je vais donc devoir attendre la rentrée de septembre pour le faire. » Cette idée était pleine de bon sens. Je comprenais très bien ce qu’elle me disait. Si le loup arrivait à la suivre, peu importe où elle allait, il serait sûrement capable de suivre ou de prendre son hibou. Utiliser l’oiseau de quelqu’un d’autre était beaucoup plus sage. Ce psycholoup ne pourrait pas surveiller tous les hiboux et chouettes de la volière de l’école, c’était insensé. J’ai haussé les épaules quand elle mentionna qu’elle allait devoir attendre la rentrée scolaire. C’était un mal pour un bien.

« C’est vraiment une bonne idée Élise. La rentrée est quand même pas si loin, on va être capable de te garder saine et sauve d’ici là. T’en fais pas, ça va bien aller. Maintenant que je suis au courant, je vais garder un œil sur toi…dans la mesure du possible bien sûr. »

Quand je disais dans la mesure du possible, ce n’était pas pour la garder saine et sauve, c’était le côté observation. Je n’allais pas m’immiscer dans sa vie comme une voyeuse pour veiller sur elle, à moins qu’elle le veuille bien sûr. Elle avait un bel entourage, Élise, j’étais convaincue qu’elle serait en sécurité pendant le reste de l’été. À la limite, je me disais que ce serait encore plus difficile pour son loup de la suivre à Poudlard, après tout, l’Écosse était bien loin d’ici et il y avait des barrières magiques autour de l’école. Il ne pourrait pas les franchir. « Merci de m’avoir aidée. Ça me pesait je crois de n’en parler à personne, j’ai pas l’habitude de cacher quoi que ce soit aux gens. » Je lui ai fait un petit sourire, lui montrant que ce n’était pas grand-chose. J’avais des oreilles et je savais m’en servir. J’appréciais énormément la blonde et comme avec tous mes amis, j’étais prête à beaucoup pour eux. Comme là, je faisais mon possible pour l’aider à se détendre et je commençais à réaliser que j’étais très éloignée du but. Élise faisait tout de même les exercices du mieux qu’elle pouvait et c’était tout ce que je demandais, elle essayait. Je la voyais forcer et c’est pourquoi je lui ai demandé si elle sentait quelque chose. Je ne voulais pas qu’elle se blesse après tout. « Pourquoi tu as senti un truc ? Tu sens quoi le feu de forêt ? » Je ne pus me retenir de rire. La pauvre m’avait comprise de travers. J’ai relevé la tête pour la regarder en souriant.

« Non non, c’est pas ce que je veux dire. Je veux dire physiquement, est-ce que ça te fait mal ? Ce n’est pas du tout le but. C’est normal que tu sentes un peu que ça étire, mais de la douleur, faut rester loin de ça. »

Je me suis déplacée vers Élise à quatre pattes avant de m’asseoir près d’elle pour m’expliquer tout en lui pointant les endroits dont je parlais.

« C’est normal que tu sentes une certaine tension là sur tes cuisses, mais pas de la douleur, surtout là, où ton aine et sur le dessus de ta cuisse. Même chose pour ton dos. On n’a pas nécessairement l’habitude de nous tenir très droit dans la vie en général donc tu peux sentir une tension, surtout entre tes omoplates. Si tu sens de la douleur, il faut que tu relâches, diminuer l’intensité de ce que tu fais. Alors, je reformule ma question. Est-ce que tu sens de la douleur ? On peut arrêter si tu le sens pas. C’est pas nécessairement pour tout le monde. La boxe pourrait être une option aussi pour canaliser tout ça. »

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Sam 23 Mai - 14:46
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Prudence soufflait l’esprit d’Elise. Déballer son sac ne se faisait pas sans conséquence. Le risque était que Thalia veuille aider, alors oui, bien sûr, c’était ultra sympathique de vouloir aider la Serdaigle. Bien sûr qu’Elise n’était pas stupide et savait que se battre à plusieurs, niveau pourcentage de réussite, c’était quand même bien meilleur. Néanmoins, elle n’avait pas raconté sa vie et ses épisodes avec Greyback dans le but de mettre en danger Thalia, sinon elle aurait choisi quelqu’un d’autres, Elise avait une liste longue comme le bras de personnes qu’elle n’aimait pas et qu’elle aurait mis en danger pour se couvrir plutôt que la Gryffondor. Elle essaya donc d’avoir sa parole comme quoi Thalia ne ferait rien pour aider Elise. Cette promesse fut un flop immense, Thalia ne chercha même pas à faire croire que ce soit à sa camarade, c’était un non direct, elle ne promettait rien. Elise la regarda avec crainte, elle n’avait pas envie de la mettre en danger, imaginant l’espace de quelques secondes Thalia face au Greyback et l’issue de cette confrontation ne lui plaisait guère. Elise eut droit à une promesse malgré tout, pas celle que la Gryffondor ne ferait rien, mais plutôt qu’elle ne ferait rien dans le dos d’Elise et c’était déjà pas mal. « Fais attention à toi Thalia, je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose. » Et c’était bizarre de dire cela et en même temps de ressentir une espèce de soulagement à l’idée d’être épaulée. Elle savait qu’elle aurait dû ressentir autre chose mais c’était instinctif. « Merci de vouloir m’aider malgré tout, j’ai pleinement conscience que c’est parce que tu ne veux pas qu’il m’arrive de malheur et ça me touche réellement. »

Prendre en compte les conseils de Thalia, c’était admettre qu’Elise était sûrement trop impliqué dans cette histoire pour être logique et ne pas faire d’erreur. Ce n’était pas évident pour la Serdaigle mais elle était décidée à faire de son mieux. Néanmoins, elle ne se servait pas des propos de son amie comme d’une échappatoire, ne fonçait pas directement dans l’espoir que ça fonctionne. Non, elle réfléchissait avant de donner sa solution, le fait qu’elle se devait d’attendre, pour sa sécurité, celle de sa chouette et probablement de la personne qui pourrait réceptionner la lettre. Alba était un oiseau beaucoup trop reconnaissable et Elise envoyait trop de lettres avec pour que ça puisse passer discrètement. Bien sûr, en voulant attendre, elle pouvait aussi passer pour quelqu’un repoussant l’échéance. Cela ne sembla pas être le cas, Thalia semblait apprécier l’idée d’Elise, cette dernière eut un timide sourire soulagée qu’elle comprenne. La tâche de la garder en vie, ça n’était pas des plus compliqués. L’idée d’être protégée par la Gryffondor ça avait quelque chose de mignon. Bien entendu, Elise ne s’attendait pas à ce Thalia puisse prendre le dessus sur Greyback, sinon franchement Elise c’était la pire combattante de l’humanité – ce qui doit quand même être le cas en vrai – mais bon elle n’était plus toute seule dans ce combat et c’était plaisant. Bon après j’avais l’espoir que Greyback meurt pendant l’été, quoi un accident est si vite arrivé, ça pouvait être possible non ?

N'empêche qu’être deux à surveiller mes arrières, ce n’était pas une idée stupide, loin de là, si Thalia s’apercevait de quelque chose, elle arriverait à me prévenir et elle savait déjà que l’autre dingue était une vrai menace, elle n’agirait donc pas bêtement, franchement c’était la meilleure chose qui puisse m’arriver – en dehors de la mort de Greyback, bien entendu -.

Pour aider Elise dans sa tâche d’apaisement, ce qui était quand même pas une mince affaire, Thalia avait décidé de la mettre au yoga. La petite blonde n’y voyant aucun inconvénient, tant qu’elle pouvait rester les fesses par terre, la voilà qui faisait des efforts pour essayer d’imiter Thalia, suivre ses enseignements et écouter ses conseils. Cela fonctionnait d’ailleurs plutôt bien, enfin Elise avait l’air d’un hippopotame se mettant à la danse classique mais elle tentait de reproduire au mieux ce qu’elle comprenait et voyait, jusqu’au moment où Thalia lui demanda si elle sentait quelque chose. La paranoïa d’Elise prit le dessus et la voilà qui sniffait l’air à la recherche d’une odeur de brûlé.

Si elle ne sentit rien, ce n’est pas que son odorat était mauvais, enfin pas que, mais bien qu’il n’y avait pas la moindre odeur à sentir, excepté celle du lac à la rigueur et du barbecue que faisait cinq six personnes plus loin. En fait, ce n’était pas de ça dont parlait Thalia.  Est-ce que physiquement ça lui faisait mal ? Elise était tenté de dire que oui, ça tirait un peu quand même, ça n’était pas la position la plus confortable du monde, elle s’en rendait compte Thalia tout de même ou alors à force elle ne ressentait plus ses muscles ? Ce serait quand même trop bien. Elle semblait se douter qu’Elise allait énumérer tout ce qu’elle pouvait sentir comme douleur puisqu’elle précisa quand même, avant que la blonde plaintive prenne la parole, que le fait que ça tire un peu, c’était normal. D’accord, donc il y a vraiment des gens qui aimaient cette sensation ? « C’est pas la chose la plus agréable du monde je t’avouerai. »

L’instant d’après, c’est une Thalia à quatre pattes qui se déplaçait pour venir faire un cours à Elise de tous les endroits où ça devait tirer-maispasfairemal. Elise essayait de savoir si c’était douloureux ou si ça tirait juste, franchement elle était tentée de se plaindre Elise quoi qu’elle souffrait le martyre, toujours dans l’exagération bien entendu mais bon comme elle n’était sûre de rien « Je crois que je pourrais tenir une minute ou deux avec cette douleur donc c’est que ça doit aller. Un jour ça va passer ou chez toi ça tire toujours ? » Si la réponse était ça tire, Elise n’était pas sûr qu’elle voudrait continuer tous les jours, bon sauf si vraiment l’effet était bénéfique pour se détendre. Elle regarda Thalia très sérieusement lorsque cette dernière parla de boxe pour canaliser l’énergique alors comment dire. Elise avait tout d’abord une force de mouche, si c’est important de le préciser. Ensuite, c’était du sport ça, c’est sûr que ça allait la fatiguer. Sans oublier qu’Elise c’était une feignasse, elle n’avait pas d’énergie de base… bon sauf quand il s’agissait de faire découvrir à Hestia le monde moldu, là étrangement, elle avait un cardio hors du commun.

En gros, il est vrai que c’est quand ça l’arrangeait. « Je ne suis pas certaine d’être faite pour le sport tu sais, l’avantage du yoga, c’est que je peux le faire assise, pas sûr que la box je sois autorisée à rester sur les fasses. Mon corps va s’habituer… j’espère et puis je n’ai pas envie de faire perdre à mon professeur de yoga son temps. Je vais m’améliorer je t’assure ! On peut continuer. » Elle était déterminée à ne pas lâcher, à faire des efforts pour pas que Thalia déprime de lui avoir proposer une séance. Bon d’accord, il fallait pas les regarder sinon Elise allait être ridicule mais au moins, elle faisait de son mieux  et si pour ce qui était des cours, faire de son mieux ce n’était jamais suffisant pour la Serdaigle, pour le sport, c’était parfait. Pour montrer que tout allait pour le mieux, dans le meilleur des mondes, elle fit une galipette « Regarde, tu vois je vais bien ! » Bon d’accord elle avait mis du sable de partout pour cela mais c’est un détail, faut pas s’attarder sur les détails.


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Mar 23 Juin - 18:57
Don't you forget
Thalia & Élise

« I've asked myself how much do you commit yourself? It's my life, don't you forget. Caught in the crowd, it never ends. »
Quand je le pouvais, j’essayais d’aider le plus possible les gens autour de moi. Je n’avais pas pu aider beaucoup de gens dans la dernière année, mais mes intentions étaient toujours bonnes. Il ne restait que peu de gens dans mon cercle rapproché alors, oui, je voulais aider Élise dans sa situation qui semblait impossible. Mes chances pour vaincre un loup-garou étaient assez abyssales, mais je me disais qu’à deux c’était tout de même mieux qu’en solo. La pauvre Serdaigle ne serait pas seule avec son secret, même si je me disais qu’elle avait dû en parler à quelqu’un d’autre. Je n’étais pas sa seule amie après tout. Quand la blonde m’a demandé de ne pas l’aider, je n’ai pas pu acquérir à sa requête. Elle me connaissait bien mal si elle pensait que j’allais la laisser dans la merde, je n’étais pas ma mère après tout. Clairement, ma réponse ne faisait pas du tout son bonheur. Elle n’était pas en colère, bien qu’elle aurait pu l’être si elle l’avait voulu. Je veux dire, je refusais ce qu’elle me disait. Mais à la place de la colère, je voyais surtout de la peur dans les yeux de la blonde. Je ne comprenais pas pourquoi cette crainte était dirigée vers moi. C’était elle, la pauvre, qui était le plus à risque. C’était elle qui vivait avec cette enclume constamment au-dessus de la tête. La seule promesse que j’avais pu faire, c’était que j’allais toujours lui dire ce que je comptais faire pour l’aider, mais je ne la laisserais pas seule. Non, mais, elle me prenait pour qui. « Fais attention à toi Thalia, je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose. » Ohhh, mais elle était beaucoup trop gentille cette sorcière. Ce n’était pas bon pour elle. Le monde pouvait être tellement cruel, j’avais peur qu’elle se fasse écraser comme un vieux biscuit sec. Avec le temps, mon éducation et surtout mes parents que je devrais appeler géniteurs plus qu’autre chose, je m’étais construit une carapace. Élise, elle, n’avait jamais eu besoin de faire ça, ce qui était parfait, c’était sain. Par contre, devant une situation comme la sienne en ce moment, ça promettait d’être plus complexe pour elle. Au moins, si elle avait besoin, je serais là pour la soutenir. « Merci de vouloir m’aider malgré tout, j’ai pleinement conscience que c’est parce que tu ne veux pas qu’il m’arrive de malheur et ça me touche réellement. » J’ai hoché la tête, elle avait complètement raison.

« Il ne m’arrivera rien de fâcheux. Je te promets que je ne partirai pas à la chasse au loup. T’en fais pas, tu vas voir, tout va bien aller. »

Je ne comptais pas suivre la Serdaigle comme un chien suivant son maitre, mais quand j’avais la possibilité d’être plus près, de l’avoir dans mon champ de vision, j’allais la surveiller au possible. La pauvre sorcière avait tout de même besoin de son intimité, d’avoir du temps pour elle ou bien pour voir d’autres personnes. Son entourage ne se composait pas seulement de moi, loin de là. Elle était sociable la bleue. Ceci étant dit, je me disais que deux paires d’yeux valaient mieux qu’une seule pour veiller sur elle. Si la blonde se décidait à se mettre au yoga en plus, ma tâche serait plus aisée puisque je me donnais le rôle de coach attitré. La sorcière se débrouillait plutôt bien. Il est évident que la première fois qu’on se met au yoga, on n’a pas la grâce d’un cygne, mais plus celle d’un troll endormi. Il n’y a rien de charmant là-dedans, mais je voyais que les efforts étaient là et c’était tout ce qui importait. Contrairement à ce qu’on pourrait penser puisque c’est un effort qui est lent, c’était loin d’être facile le yoga. C’est pourquoi je demandais à Élise si elle sentait quelque chose. À voir la tête que la jeune Serdaigle a faite, elle ne semblait pas comprendre ce que je disais. Après une ou deux secondes de réflexion, le visage de la bleu et argentée s’éclaira, comprenant probablement ce que je demandais. « C’est pas la chose la plus agréable du monde je t’avouerai. » Ça, je ne pouvais pas en douter. Je savais que ce n’était pas facile. Je me souviens encore de ma première session de yoga. Je me demandais franchement ce que je faisais là et pourquoi les gens voulaient autant souffrir. Cependant, juste après cet entrainement, je me suis rendu compte que je ne m’étais pas sentie aussi détendue depuis des lustres. C’est à ce moment-là que j’avais décidé d’adopter cette discipline. Pas une minute avant. Maintenant que je m’étais approchée de la bleue, j’attendais ses précisions pour comprendre comment elle allait. « Je crois que je pourrais tenir une minute ou deux avec cette douleur donc c’est que ça doit aller. Un jour ça va passer ou chez toi ça tire toujours ? » J’ai hoché la tête, contente de ce que j’entendais. Je n’étais pas un maitre yogi diplômé, mais j’en savais assez pour savoir que c’était très bien.

« C’est parfait, il ne faut pas que ça fasse plus mal que ça, sinon la douleur augmente trop, c’est que tu pousses trop et que tu respectes pas le rythme de ton corps. Faut l’écouter celui-là, il est assez sage normalement. Moi, ça ne m’élance plus vraiment, je continue à m’étirer comme ça tous les jours pour que mon corps garde cette capacité-là. Je fais des positions qui me demandent un peu plus musculairement que du côté étirement. Autrement, il faudrait que je recommence à zéro et je ne veux pas ça. »

J’avais parlé d’autres sports à la blonde en me disait que le yoga n’était peut-être pas sa tasse de thé. Chacun pouvait trouver son compte dans le sport, il fallait seulement savoir où regarder. Il y en avait des plus drastiques, comme ma proposition de boxe. Mais le champ était tellement large que tout était possible. Il fallait seulement essayer. « Je ne suis pas certaine d’être faite pour le sport tu sais, l’avantage du yoga, c’est que je peux le faire assise, pas sûr que la box je sois autorisée à rester sur les fasses. Mon corps va s’habituer… j’espère et puis je n’ai pas envie de faire perdre à mon professeur de yoga son temps. Je vais m’améliorer je t’assure ! On peut continuer. » Bon, elle n’avait pas tout compris exactement comme il faut. Certains étirements sont au sol, je suis d’accord, par contre, il faudrait éventuellement qu’elle se lève. Est-ce que j’allais lui dire ça maintenant ? Non. C’était un plan pour qu’elle laisse tomber et ce n’était pas ce que je voulais. J’ai fait un signe de la main comme quoi c’était sans importance. Là, pour me probablement me prouver que tout allait bien, la blonde fit une galipette qui jeta du sable partout, me fit tomber sur les fesses et éclater de rire en même temps. « Regarde, tu vois je vais bien ! » Ça pour le voir, je l’avais vu.

« Bah ça c’est clair tu vas bien. Mais pour la boxe ce n’était qu’une proposition. Je veux te forcer à rien tu sais ? Si t’en as assez, on peut arrêter et aller se prendre une limonade bien fraiche. T’en penses quoi ? C’est toi le patron, sinon tu peux continuer de te rouler dans le sable. »

Main sur les hanches, amusée et souriante, j'attendais de voir ce qu'Élise voulait faire,
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Elise de Lestang
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Si seulement Elise pouvait en avoir la certitude d’avance qu’il n’arriverait rien de fâcheux à mademoiselle Carrow mais il lui était impossible de voir l’avenir. Non parce que la divination c’est bien gentil – non en vrai Elise elle trouve ça chiant comme la mort – mais Elise avait l’impression de toute façon, chaque fois qu’il fallait voir quelque chose, c’était forcément négatif. Ah grosse, grosse ambiance que de voir de la mort de partout et puis alors bonjour l’originalité, étant donné que le Blood Circle, d’ailleurs on peut parler du nom, trois secondes ? C’est quel gugus qui un jour c’est dit, on aime le sang ? ouai… on se met en cercle autour d’une table ? Ouai. Super appelons nous le blood circle… Et bah heureusement qu’ils n’aimaient pas les petits lapins Bunny Circle, ça faisait tout de suite moins sérieux.  Bref vu que le Blood Circle ne pensait qu’à défoncer du sorcier – on ne fera pas de parenthèse sur le fait que c’est quand même pas ultra varié le programme chez eux -  ce n’était pas difficile de faire des prévisions négatives sur le futur. Dommage qu’Elise soit débordée par les cours de médicomagie, sinon elle aurait adoré faire gonfler ses notes avec de la divination, inventant des trucs. Si elle ne pouvait donc pas être certaine qu’il n’arriverait rien de fâcheux à son amie, ne pouvant pas prévoir, elle la croyait sans aucune hésitation lorsque cette dernière lui disait qu’elle ne partirait pas à la chasse au loup. Heureusement, elle ne voulait pas être responsable de la mort d’une amie et l’instinct lui soufflait que mourir tué par Greyback, ça n’aurait rien d’une mort rapide et sans douleur, bien au contraire. Elise la regardait, un peu plus sceptique qu’elle néanmoins lorsqu’elle disait que tout allait bien aller, ça… la Serdaigle n’en mettrait pas sa main au feu – déjà parce qu’elle approcherait jamais sa main du feu, mais parce que ça faisait quoi 8 mois que ça durait et qu’elle voyait mal comment l’adolescente qu’elle était pouvait réussir à mettre en péril les plans d’un loup qui semblait savoir ce qu’il faisait. Comme quoi, Elise en arrivait à la conclusion que vraiment les animaux c’était relou et qu’elle avait raison de les haïr. Savoir qu’elle avait quelqu’un qui prendrait de son temps pour simplement observer si personne ne suivait Elise dans l’ombre et bien ça faisait un bien fou, ça ne changeait probablement rien, parce qu’elle voyait très mal Thalia arrivé tel Zorro sur son cheval, ah ce serait drôle pas de doute mais peu crédible, c’était l’intention qui comptait.

Les propos sur Greyback cessèrent pour faire place à une leçon de Yoga improvisée. Si Elise n’était sûrement pas l’élève la plus douée du monde, enfin pour ce genre de choses hein, sinon ça se passait très bien en règle générale. Elle mettait du cœur à l’ouvrage, essayant d’ignorer les désagréments liés au fait que les muscles tiraient, mécontents d’être sollicité alors qu’ils devaient se savoir en vacances.  S’il y a bien quelque chose qui plaisait beaucoup à Elise d’ailleurs, c’était se plaindre, des gens souvent mais en même temps est ce que c’était de sa faute si elle était entourée de débiles les trois quarts du temps – le summum restant quand même sa classe de neuneus, ouh qu’ils étaient bons ceux là dans leur genre – mais alors se plaindre des douleurs liés à des activités physique mais c’était son deuxième passe-temps préféré après celui de critiquer tout le monde. Néanmoins, elle essaya, pour une fois, d’être objective, oui ça faisait mal mais ce n’était pas le truc le plus douloureux du monde, elle n’était pas en train de mourir et elle pourrait certainement tenir une minute ou deux supplémentaires avant qu’elle ne commence à se plaindre réellement qu’elle souffrait, qu’elle allait mourir, du Elise habituel quoi. La meilleure nouvelle du jour fut d’apprendre que si elle faisait ça souvent – oui alors ça c’était pas dit qu’elle s’y tienne au cours de yoga réguliers – elle n’aurait plus mal. Hocher la tête ne sembla pas suffire à Thalia qui s’exprima un peu plus à ce sujet, il fallait respecter son corps, oui alors ça, Elise le respectait bien ce dernier, ne lui en demandant jamais trop, étant plutôt la feignasse du siècle, ne se foulant pas tellement niveau sport. Ce ne serait jamais elle qu’on verrait courir dans un stade parce que ça la détendait, vraiment pas, le sport ça la stressait plus qu’autre chose. Donc que Thalia ne s’inquiète pas, Elise n’allait pas épuiser son corps. Preuve en est, lorsque la Gryffondor parla de s’étirer comme ça tous les jours, Elise cligna des yeux, tous les jours… genre toutes les 24h ? Ohlala c’était intense ça tout de même, elle ne promettait rien, elle savait déjà qu’elle n’allait pas le faire. Elle attendit que la demoiselle ait terminé de parler pour répondre « Je suis pas sûre que je veuille faire ça tous les jours, je vais espacer un peu. » Si au début elle avait voulu dire tous les deux jours ça me semble bien, elle s’était reprise à temps, ne pas s’engager sinon elle allait s’en vouloir. Ne pas donner de dates, ça pouvait vouloir dire qu’elle ferait ça quand elle serait motivée… ou plutôt qu’elle ne serait pas trop démotivée.

Non franchement, à choisir un sport, le yoga c’était très bien, alors certes si c’était yoga façon Thalia, ça n’était pas un sport de feignasse, mais Elise allait faire les mouvements basiques, ceux visant à se détendre sans souffrir le martyre. C’était au moins le meilleur plan du monde. Pour montrer qu’elle allait encore bien, elle fit une galipette, réussissant même à faire rire Thalia et à potentiellement mettre un peu de sable partout.
Qu’est ce qu’il y avait de mieux que faire des galipettes et faire rire une amie ? Facile, faire un truc qui ne demandait aucun effort physique. Par exemple, la proposition de Thalia d’aller boire un verre de limonade c’était clairement plus intéressant, n’en déplaise au yoga mais Elise préférait manger et boire que de faire des étirements. Elle se releva, prenant son temps néanmoins pour ne pas se faire mal et fit de son mieux pour se débarrasser du sable qui collait sur ses vêtements à cause de la galipette. « Le planning visant à aller boire un verre est plus qu’accepté. Allons nous hydrater après ces efforts considérables ! »



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