Quand on a un projet d’envergure, il va de soi qu’il est nécessaire de rassembler autour de soi des alliés de renom et pleins de ressources.
Nous étions trois sorciers motivés et motivants. Le principe était simple : nous détenions l’idée du siècle à la fois pour nous enrichir et pour améliorer notablement la vie quotidienne de toutes les sorcières et de tous sorciers.

L’idée du siècle… Nous la devions à une petite soirée où, tous les trois, nous discutions d’abord tout à fait innocemment, puis était venue la question très essentielle concernant les protections. Je dois reconnaître que je me suis senti con, quelques instants durant, puisque je n’avais jamais été un fervent adepte de ces protections qui ont, à mes yeux, plutôt tendance à diminuer les sensations… De fil en aiguille, nous en sommes arrivés à discuter d’une nouvelle gamme de produits, aux formes et aux ajouts intéressants…

Noctis et Ielena étaient aussi emballés que moi par le concept. Nous avions hâte de tout concevoir pour pouvoir ensuite tester nos inventions.
Dans le lieu qui nous servirait désormais pour nos réunions, nous étions installés autour d’une table jonchée par des objets qui n’attendaient que nos idées de génie pour être améliorés.

Nous étions de véritables artistes en pleine création, le monde était à nous et le monde de la luxure n’attendait plus que notre contribution pour envahir l’existence de tous les sorciers coquins.
Etant moi-même plutôt libertin, je me réjouissais de faire partie d’un tel projet et je voyais déjà cela comme une réussite, tant notre plan était infaillible.

Sur la table, je pris une paire de menottes avec laquelle je me mis à jouer.

« Ielena, pour l’étude de marché, tu avais des idées, il me semble ?» La jeune femme n’était pas dénuée d’imagination et je dois dire que j’appréciais fortement qu’une femme fasse partie du projet. Pas pour le plaisir des yeux, non, car on m’aurait traité de pervers, dans le meilleur des cas.   « Noctis, ta gamme Bitenbulle, tu as combien de parfums ? »

Nous étions une organisation sans chef. J’ouvrais la voie à la discussion simplement parce que je savais que tous deux fourmillaient d’idées dignes de ce nom. A côté de ça, je me sentais même un peu… vieux.

« Pour les collections spéciales, on mise d’abord sur un public jeune. Donc, je vous laisserai voir un peu pour ça… je vais m’attaquer au public un peu plus mûr, avec des goûts spécifiques. »

Le monde du sado-masochisme me plaisait bien, tout en restant assez soft. Attacher des gens, leur bander les yeux, puis les tringler sauvagement… Qu’est-ce que j’aimais ça !

Pour l’aspect sécurité, Noctis avait pensé demander à un prof de médicomagie de confiance de se joindre à nous pour mettre au point les premiers prototypes. Un arrangement qui reposait, ce me semble, sur quelques privilèges et avant-premières pour nos collections à venir.
Je faisais maintenant tournoyer les menottes sur mon index, comme pour matérialiser l’esprit qui tourne à toute allure, qui fourmille d’idées plus géniales les unes que les autres… Et, évidemment, cela ne manqua pas, la paire de menottes m’échappa pour atterrir directement sur Noctis.

«Oups. » En vérité, je n’étais pas spécialement désolé, mais si on voulait que les choses se passent bien, mieux valait ne pas créer de situations à la con dans ce genre-là. « Sorry, Noctis… elles m’ont glissé des mains. »

Je n’avais plus rien avec quoi chipoter et je cherchais du regard ce qui pourrait me servir à m’occuper les mains. De façon saine, entendons-nous bien. J’attrapais de la lingerie.

« C’est à toi, ça, Ielena ?»

Dans une toute autre réalité où notre jeune russe aurait connu un destin différent, elle aurait pu participer à ce genre de projet. Voici, une image bien différente du personnage, son évolution, si son frère cessait de nuire à sa vie amoureuse et à ses folies de jeunesse.

Tout autour de moi, des feuilles volantes où se mélangeaient des idées en tous sens et en tout genre. Le désordre régnait en maître dans la pièce et j’avais fini par abandonner pour me concentrer avec ferveur sur l’idée du siècle : une protection innovante mélangeant sécurité et plaisir. Il était temps de mettre à mal les techniques archaïques usant de cycle de fécondation ou du retrait. Adieu les enfants non désirés ou les bâtards de mon genre, maintenant, il serait possible de se donner corps et âme à sa passion, sans craindre l’arrivé d’un être inattendu. Participer à ce projet était une obligation éthique en tant que femme pour pouvoir vivre du péché de la luxure sans craindre le pire. Il était temps d’avoir cette liberté et j’allais la guérir avec l’aide mes coéquipiers. Nous étions la fine équipe, assemblant les deux sexes et les deux âges pour créer un produit unique et allant aussi bien à la jeunesse qu’à la dernière génération. Il était important de viser un large public et d’ancrer dans la tête de tous qu’il était possible d’être responsable tout en y prenant son pied. La barre, était-elle trop haute ? J’espérais que non et j’avais une entière confiance en mes deux compagnons de travail. Ainsi, à l’approche de notre réunion nocturne, je paraissais sereine et rassemblais tranquillement la paperasse. J’avais hâte de montrer toute l’ampleur de mon travail après des nuits courtes passées à rédiger chacune de ses idées. Puis, comme toute-bonne idée, il fallait la mettre en pratique pour être sûre de sa faisabilité.

Telle une femme d’affaire, j’avais dégainé ma plus belle tenue, mettant en valeur mon professionnalisme et mon charisme naturel. J’arborais des vêtements élégants, suivant à la perfection mes courbes et laissant entrevoir certaines merveilles aux yeux des plus curieux. Sur mes lèvres pulpeuses, un joli rouge révélait ma peau cuivrée et mes yeux clairs. Ma chevelure avait été lissée et libérée pour l’occasion où l’une de mes mèches ne cessait de se rebeller. Accoutrée de cette manière, je me sentais armer pour affronter la gente masculine et à leur prouver ma légitimité dans ce projet. Le bruit caractéristique de mes talons annonça mon arrivée imminent dans la salle dédiée à nos rassemblements professionnels. Je leur souris uns à uns, avant de prendre place autour de la table, non loin de Noctis. La table était jonchée d’objets coquins et révélateurs du cœur de notre projet. Mon regard s’intéressa aux trouvailles de William, mélangeant une variété de produit, tout aussi insolite et donnant des idées coquines. Un simple coup d’œil à cette table suffisait à inspirer n’importe quel couple à la recherche de plaisir inconnu. Je lançais un léger clin d’œil à Noctis, tout en écoutant les propos de William. Il s’adresse à moi, tout en jouant avec une paire de menottes. « Ielena, pour l’étude de marché, tu avais des idées, il me semble ?» Je hochais la tête d’un air confiant. « Effectivement, même si la concurrence semble pour le moins désertique, il est important qu’on s’y intéresse pour construire une publicité reluisante et faisant oublier aux sorciers et sorcières leurs anciennes méthodes. » Je me tus pour le laisser poursuivre. Il semblait vouloir orchestrer notre petite réunion et cela me posait aucun problème. Après tout, il avait le sens de l’organisation et c’était bienvenue pour un projet de cette ampleur. Son intérêt se tourna vers mon camarade. « Noctis, ta gamme Bitenbulle, tu as combien de parfums ?» J’émis un petit rire, trouvant toujours le nom aussi loufoque. Néanmoins, je laissais mon collègue faire part de son travail, sans trop le déconcentrer dans la tâche.

« Pour les collections spéciales, on mise d’abord sur un public jeune. Donc, je vous laisserai voir un peu pour ça… je vais m’attaquer au public un peu plus mûr, avec des goûts spécifiques. » De nouveau, je lançais un regard curieux à mon acolyte, tout en m’exprimant d’une voix suave. « On se fera un plaisir de voir ça ensemble… » Je remettais innocemment une mèche de cheveux derrière mon oreille, tout en me focalisant sur l’objet de cette réunion. Même si certaines de mes pensées s’éveillaient en cet instant, je préférais les ignorer et rester sérieuse. Après tout, un invité de marque était attendu pour ce soir et ce n’était pas le moment de rendre notre projet ridicule. Celui-ci devait nous aider à mettre en place les premiers prototypes de notre produit et son expertise était une valeur sûre étant donné qu’il était du milieu médical.

Mon attention fut captée par le tournoiement incessant des menottes de William. Ce mouvement était quelque peu hypnotisant et j’eus un petit sursaut en entendant le bruit des menottes s’entrechoquer tandis qu’ils avaient atterri droit sur Noctis. J’eus un petit sourire coquin alors que William fit mine de paraître désolé. « Sorry, Noctis… elles m’ont glissé des mains. » Je levais les yeux au ciel, tout en mentionnant. « Il y aurait bien une manière pour que ces menottes ne te glissent plus des mains… » Alors que je m’emparai de l’objet en question, en me penchant vers Noctis, révélant au passage un paysage sympathique, William avait trouvé un nouveau trésor. Il attrapa de la lingerie et prétexta. « C’est à toi, ça, Ielena ? » J’émis un petit gloussement, tout en paraissant gêné et en tâtant ma tenue pour faire semblant de vérifier ses dires. Jouant la comédie, je rougis et je chuchotais des propos à peine inaudibles. « J’étais pourtant sûre d’en avoir mis… »

Ne voulant pas être responsable de ce futur chaos naissant, je calmais le jeu, en raclant ma gorge. D’une voix presque innocente, je questionnai mes collègues. « Avez-eu le temps de réfléchir sur des slogans ? »

PS : on verra plus tard pour la présentation du poste *se dépêche d'aller dodo*

Lorsque le jeune Lestrange m’avait contacté pour un projet dont il m’avait parlé entre deux portes, il avait réussi à attiser ma curiosité. Il faut dire, aussi, que Noctis est le genre de garçon qui peut vous vendre n’importe quoi en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Il avait des arguments et des idées qui ne pouvaient que faire mouche.
Curieux, donc, je l’avais invité à m’en dire plus, histoire de savoir dans quoi il voulait m’entrainer. C’était une affaire peu banale, un peu étonnante et très inhabituelle.

Ce que j’y gagnais ? Une sorte de pass pour des avant-premières lors des lancements de produits. Et quand mon étudiant m’en avait dit un peu plus, je dus reconnaître que j’étais tout de même très intéressé par ce projet.
Imaginez un peu…
Pour moi qui adorais le sexe, qui ne pouvais m’en passer, qui me complaisais dans le stupre et les ébats de tous genres, il y avait une solution parfaite pour allier plaisir et originalité, orgasme et contraception, souplesse et innovation… Faut-il l’avouer, il n’avait pas fallu me le dire deux fois.

Ayant tous les renseignements pour me rendre au lieu convenu pour la réunion, je m’y rendais, vêtu, comme à mon habitude, d’une tenue confortable et élégante. Nul besoin de me mettre sur mon trente-et-un pour une première petite réunion. Nous allions parler affaires, après tout, et cela se ferait, Noctis m’en avait assuré, dans une atmosphère détendue.

J’entrais donc dans le bâtiment et je suivis le chemin qui menait à la pièce éclairée. Pour l’heure, il y avait déjà Noctis, un homme et une jeune femme. Mon regard suivit les courbes de ce corps féminin juvénile… J’avais déjà aperçu cette fille. Peut-être que je lui donnais cours… si c’était le cas, je constatais que je n’avais pas suffisamment été attentif à elle, car elle avait clairement des atouts.
Au moment où j’entrais, le quinquagénaire se trouvant face à Noctis envoya sur ce dernier une paire de menottes métalliques qu’il feignit d’avoir perdues par accident. J’arquai un sourcil qui s’arqua plus encore aux paroles de la seule femme ici présente.

« Vous comptez l’attachez et vous envoyer en l’air ? »

Je n’allais pas y aller par quatre chemins. Si elle voulait coucher avec un homme mûr, j’étais là. L’autre devait avoir à peu près mon âge, mais je lui trouvais un air un peu suspect.

« Désolé pour mon retard.» Comme il semblait que tout le monde était déjà là, je supposais que j’étais le dernier arrivé et qu’ils m’attendaient peut-être pour commencer. Je ne me présentais pas, laissant au jeune Lestrange faire cela.

La jeune femme embraya sur les sous-vêtements qu’elle ne portait pas. Je regardais Noctis. Dans quoi m’avait-il entrainé ? Allions-nous finir par nous taper tous les trois cette demoiselle ?

« Je suis nul pour trouver des slogans, mais je peux commencer le travail sur les textes de mise en garde. » Je fixais la jeune fille. Elle était tout à fait charmante et je me voyais mal regarder les deux autres alors qu’elle était présente. « Vous savez déjà s’il y a des effets secondaires indésirables ? »

Si j’avais bien suivi, les prototypes n’avaient pas encore vraiment été testés. Mais je ne savais pas s’ils avaient été conçus et fabriqués. Pour l’instant, je voulais observer, sans trop me poser de questions, c’était tellement plus simple.
D’un coup de baguette, je fis apparaître un tableau magique pour garder une trace écrite de ce qui allait se dire. Ce serait plus simple et plus pratique aussi.

« J’ai un cockring qui peut servir de point de départ. Il triple l’endurance et maximise les effets d’une érection. Si on faisait un brainstorming pour voir comment l’améliorer ? »

Alors voilà, on en était là. Tous les quatre autour d’une table, à envisager une entreprise en collaboration sans vraiment savoir par où commencer. Certes, il était évident que pour débuter correctement, il nous fallait des produits à proposer, mais il y avait aussi grand besoin de faire travailler nos cervelets correctement. Car il fallait innover, proposer de l’inédit et conquérir un nouveau marché…

A l’arrivée d’Ielena, je dus perdre pied, au moins un petit peu. Ce n’était pas tant la présence d’une jeune femme qui me faisait cet effet, mais surtout sa tenue, qui me sembla plus que sexy… à moins que ce ne fût sa petite remarque sur les menottes, qui me fit un drôle d’effet, dans sa bouche… Je remarquais à peine les paroles d’Asclépiades suite à cette proposition tendancieuse et tentante.

Mais déjà, telle une femme d’affaires, la jeune fille prenait les choses en main et demandait où nous en étions avec les slogans. Je repensai rapidement aux quelques idées qui m’étaient venues, sans être certain de leur impact sur le public… Après tout, je n’étais pas vraiment dans une catégorie de personnes très représentées dans le monde magique… Moi-même, je n’en connaissais pas deux comme moi, pour autant que je pusse dire que je me connaissais un minimum… Bref, il n’y avait pas énormément de mangemorts quinquagénaires, pères de familles et libertins dans le monde. En tout cas, pas à ma connaissance.

Le professeur de médicomagie installa un tableau pour prendre note de nos idées, comme si nous nous trouvions en plein brainstorming lors d’une réunion des ressources humaines, et, au fond, je trouvais que ce n’était pas une mauvaise idée. Garder une trace écrite de tout cela allait forcément nous servir à un moment ou à un autre.

« Niveau slogans… » Je sortis de ma veste un petit parchemin plié en quatre. « J’ai essayé de trouver des phrases qui accrochent, avec des rimes, pour que les gens les retiennent facilement… »

C’était bon pour le marketing, des slogans en vers, ça se retenait aisément et ça permettait à tout le monde d’avoir en tête la marque, le modèle et le jingle. « On avait planché sur une série de slogans pour chaque jour de la semaine, si vous vous souvenez…
Le lundi, tu jouis.
Le mardi, c’est cunni.
Les mercredis, sexe en folie.
Jeudi… je dis « Oh ouiiiiii »
Vendredi, bien profond je te l’ai mis.
Samedi, dans ton vagin, ça pétille.
Et dimanche, astique-moi le manche.» J’avais compilé les idées qu’on avait lancées la fois passée, et ajouté deux-trois bricoles pour compléter la liste.

Et puis, Phobos sortit de sa poche un petit objet que je n’utilisais jamais pour la simple et bonne raison que je n’en possédais pas. Mais son explication m’intéressait beaucoup.

« Vous voulez dire que vous tenez combien de temps, avec ce truc autour de la queue ?» Bon d’accord, c’était une question vachement personnelle et intime, mais puisqu’il se vantait te tenir trois fois plus longtemps, forcément, ça ne pouvait qu’attiser ma curiosité.

Et comme Noctis avait entamé le sujet des préservatifs, en m’interpelant directement, j’acquiesçai.

« Les capotes en peau de dragon, très peu pour moi. » Certes, c’était imperméable et assez joli, mais les écailles avaient tendance à se retourner contre moi dans certaines situations et disons que je tenais assez à cette partie de mon corps pour ne pas vouloir que mon sexe ait un air croquignolet capable de séduire n’importe quelle cavité où il pouvait se faufiler.
Je n’étais pas friand des cagoles mais j’utilisais ma queue assez souvent pour la connaître. « Effectivement, je tiens beaucoup à ressentir chaque frisson, chaque contraction et chaque sensation… »

Il me semblait que chaque homme pensait de cette façon, il était primordial de tout ressentir, même quand vous avez juste envie de gueuler "Couché la Noiraude !" à la chaudasse en qui vous allez et venez et qui n’est pas fichue d’arrêter de gesticuler comme un pantin. Leur parler comme à des sales chiennes, ça leur plaisait, parfois, et, même si mon éducation traditionaliste me poussait à devoir faire un effort pour utiliser ce type de langage, j’étais souvent tout disposé à donner ce petit plaisir pervers à celles et ceux qui le souhaitaient.

« Sinon, il faut vraiment que les capotes aient la résistance de celles en peau de dragon, mais plus fines, vous voyez… histoire qu’elles soient aussi utilisables dans d’autres contextes que des sexes féminins qui y sont préparés… » Bon, je pensais, bien sûr, aux moments où j’avais envie de me taper un type plutôt qu’une femme. Et ça, même si ça ne m’arrivait pas très souvent, en termes de statistiques pures, je ne pouvais pas nier qu’une paire de fesses de mec, de temps à autre, ça me plaisait bien aussi. Question d’humeur et d’état d’esprit, je crois.

Dans une toute autre réalité où notre jeune russe aurait connu un destin différent, elle aurait pu participer à ce genre de projet. Voici, une image bien différente du personnage, son évolution, si son frère cessait de nuire à sa vie amoureuse et à ses folies de jeunesse.

Je n’avais jamais participé à ce genre de réunion auparavant et je dois dire, que c’était compliqué de se concentrer seulement sur notre projet. À chaque fois que mon regard se laissait tenter par la table et ses milles merveilles, mon esprit se faisait un plaisir d’imaginer toute sorte d’image. J’avais beau essayé de faire taire cette petite voix langoureuse me susurrant d’aller grimper sur les genoux de mon voisin, les images persistaient et me donnaient chaud. Depuis mon arrivée dans cette pièce, j’avais la drôle d’impression que la température avait augmentée et c’était à la fois agréable et troublant. Mon autre astuce avait été de me concentrer sur mes collègues présents, mais ce n’était pas non plus une bonne idée, sentant toute la pression entre nous. Alors le moment des menottes fut la petite goutte d’eau faisant légèrement débordée le vase et laissant libre court à nos imaginations respectives. J’allais pour saisir les menottes sur Noctis, seulement, le jeune homme était plus vif et seules nos peaux se frôlèrent lors du processus. Par ce simple contact, j’eus l’esprit embourbé et je crus même que les propos de Noctis s’adressaient à moi. J’étais prête à tendre mes poignets pour qu’il m’attache, mais mon esprit fit rapidement la connexion et je compris que mon oreille m’avait trompé. Tandis que je reprenais contenance, le professeur apparut et fit une entrée remarquable. Il semblait avoir bien compris le concept de cette réunion et s’envoyer en l’air devenait petit à petit une réalité. Le nouvel arrivant s’excusa de son regard et c’est à ce moment précis, je redonnais du sérieux à cette assemblée en demandant si certains avaient eu le temps de réfléchir à des slogans.

Bien évidemment, Noctis se désengagea en répétant la question et le professeur prétexta qu’il n’était pas compétent dans le domaine commercial, préférant s’attarder sur des tâches plus réglementaires. Ainsi, mon regard se concentra sur le visage de William qui sortit un parchemin de sa veste. Durant l’attente de ses propositions alléchantes - je l’espérais - le professeur fit son rôle en installant un tableau, histoire de noter nos idées. Je hochais la tête quand il mentionna avoir trouvé des phrases d’accroches avec des rimes. J’aimais l’idée qu’il puisse s’agir d’une sorte de poème, voir même d’une chansonnette. C’était le cas, car sa composition était similaire à un jingle sur les jours de la semaine. Je ne pus m’empêcher de rire avant de le féliciter. « J’aime beaucoup ! On pourrait même associer à des jours de la semaine, des capotes à utiliser, non ? ». Or, à peine, j’eus prononcé mes mots, le professeur avait plus d’un tour dans son sac et sortit un drôle d’objet. Il s’agissait apparemment d’un cockring et c’était bien la première fois que j’en voyais un. Il permettait de tripler l’endurance en agissant sur la durée de l’érection et le professeur proposait de trouver des idées pour l’améliorer. J’étais sur le point d’en émettre, mais William s’intéressa plutôt à l’endurance de mon professeur. C’était une question intime, et même si cela ne me regardait pas, j’étais malgré tout curieuse d’entendre sa réponse.

Noctis profita de ce temps mort pour aborder les capotes et les idées ingénieuses qu’il avait eu. Il avait mis au point 5 parfums, dont un au champagne qui pétillait sur toute la longueur. Un effet vibrant, voilà une idée de génie pour amplifier les sensations. Mais là encore, le sujet dériva sur les pratiques archaïques de William qui ne semblait pas être un adepte de la contraception. Celui-ci se justifia sur la matière des capotes qui était en peau de dragon. Effectivement, la sensation était un atout essentiel lors d’un ébat, mais en tant que femme, j’apportais une importance non-négligeable sur la procréation et je n’avais pas envie de tomber enceinte suite à une folie de ma part. Etant moi-même une bâtarde, même si les personnes de cette assemblée l’ignoraient, je ne voulais pas reproduire la même erreur que ma mère et réduire drastiquement mon espérance de vie. Enfin, les considérations de William s’intéressèrent au sexe masculin et lors de pratique avec ce même sexe. Je tiquais un peu sur l’expression employée : des sexes féminins qui y sont préparés. Notre aîné avait des pratiques très étranges, j’en étais certaine.

Le sujet d’un test fut enfin envisagé et ma curiosité me poussait à m’y engager. « Je veux bien faire partie de l’étude clinique ! Une capote qui pétille, c’est bien trop tentant et j’ai envie d’être l’une des premières à savourer cette sensation. » Un sourire coquin s’étira sur mes lèvres, tandis que ma main se posait discrètement sur la cuisse de Noctis et que j’y apposais une légère pression. Quitte à choisir le partenaire, autant que ce soit lui. Pourquoi pas les deux autres ? J’étais légèrement intimidée par leur âge et je me sentais bien trop naïve pour rivaliser avec eux. Néanmoins, si une proposition voyait le jour, ma réponse pouvait facilement être positive, par simple curiosité.

Là encore, nos préoccupations furent happées par l’anneau singulier du professeur et une question amusante échappa des lèvres du jeune Lestrange. « Vous avez toujours ça sur vous ? » J’eus un petit gloussement, tout en lançant un regard appuyé au professeur. Noctis proposa des améliorations à son anneau, comme la possibilité d’un sort de métamorphose pour créer une excroissance à sa base pour stimuler le clito. Son idée était géniale, encore une fois et cette partie était bien souvent oubliée à ma plus grande déception. Le clito était l’endroit même du plaisir d’une femme et il était donc important de le stimuler. Surtout que certaines positions n’appuyaient pas suffisamment à cet endroit et réduisant drastiquement les sensations. « L’idée est géniale ! J’approuve à cent pourcent ! Et cette excroissance pourrait même stimuler d’autres zones… » Un petit sourire s’affichait, laissant le mystère autour de cette fameuse zone. Un nom fut proposé à cet objet et effectivement, s’il avait de telles capacités, il méritait d’être le seigneur des anneaux. Mais notre jeune Noctis posa une question intéressante sur l’utilité chez les jeunes. J’eus un petit ricanement, avant de mentionner. « L’endurance n’est pas une question d’âge, après tout, certaines personnes en manquent considérablement et si cet objet peut diminuer le fait d’être précoce, les femmes en seront ravies ! » Je hochais la tête, histoire d’accentuer mes dires, ayant en mémoire certaines mauvaises expériences.

Moi qui étais habitué à des réunions plus austères, je trouvais celle-ci bien plus de mon goût. Certes, à l’université, j’avais l’occasion de m’amuser aussi, mais sans doute pas autant… en tout cas pas PENDANT la réunion, dirais-je, et rien que pour cela, j’étais assez content d’être ici.
Certes, la situation n’était pas la plus habituelle pour moi, mais je devais reconnaître que j’appréciais la tournure que prenaient les événements. Entre le matériel, les idées et les prototypes dont il était question, il y avait de quoi faire.

J’allais rebondir sur les slogans, mais une nouvelle venue le fit avant moi. Avec une idée qui me fit à la fois arquer un sourcil et sourire.

« Excellente idée ! » Je sortis une plume à papote pour que la prise de notes soit efficace et directe.
Trop peu de femmes reconnaissaient qu’elles aimaient cela… et pourtant… « Vous faites bien de nous rejoindre, miss. »

L’autre homme présent me posa une question assez intime et j’ignorais si j’étais réellement censé répondre à sa demande. Était-ce un réel intérêt scientifique ou bien voulait-il simplement que nous nous mettions à comparer nos performances ? Je haussai les épaules avant de répondre. « Une vingtaine de minutes, sans l’anneau. Je suis dans la moyenne, sir. Et vous ? » Et pour mon âge, c’était très bien d’être dans cette moyenne.

La dernière arrivée proposa une nouvelle idée de génie. Je songeai que décidément, cette jeune femme était pleine de ressources… à tous niveaux, d’ailleurs, ajoutai-je mentalement en la regardant attentivement.
Des cheveux fous, une silhouette fine qui laissait deviner une grande souplesse… Nous avions là un morceau de choix.

« Eh bien, si vous avez quelques recettes, je pense que cela peut nous être très utile…» Bien sûr, l’idée des potions, onguents et sortilèges n’était pas mauvaises, c’était même tout simplement génial. Et puisqu’elle se présentait, je suivis le mouvement.

« Enchanté. Phobos Asclépiades, je suis médicomage… et volontaire pour vous servir de cobaye, si vous le souhaitez. » Evidemment que j’acceptais d’être un cobaye, ça ne me gênerait pas du tout, surtout dans un tel contexte. Je n’avais rien à perdre, après tout.

Avec tout cela, je finis par poser le cockring sur la table, m’approchant de la nouvelle venue. Je ne pouvais pas présenter tout le monde, ne connaissant, au fond, que Noctis, mais le jeune homme me semblait être le mieux placé pour ce faire. Après tout, il s’agissait de l’un des meneurs de cette affaire.

En tout cas, la dernière venue avait raison au sujet de l’insonorisation des lieux, je n’aurais jamais pensé qu’on puisse nous entendre autant… enfin, d’une certains manière, tant mieux, puisque cela nous avait permis de rallier une volontaire de plus à notre cause… ce qui, entre nous, était très bien, puisque notre groupe manquait tout de même un peu de femmes, et comme notre acolyte était très proche de Noctis, je me voyais mal venir m’interposer pour me tailler une part, moi aussi.

Mes yeux glissaient sur les deux femmes, sans que je sache exactement faire l’inventaire des atouts de l’une et de l’autre. Toutes deux, en réalité, disposaient de qualités indéniables et je ne pouvais pas ne résoudre à regarder ailleurs.

« Mesdemoiselles, vous avez la parole, vous allez pouvoir nous dire absolument tout ce dont vous rêvez pour un coït parfait. » Je faisais des vers, à présent… ce devait être Mister Slogans qui m’influençait, ça, avec toute cette poésie, je faisais la même chose maintenant…

En réalité, j’étais curieux de savoir où tout cela allait nous mener, car, pour l’heure, nous avions beaucoup d’idées et ma plume à papote prenait beaucoup de notes, mais je ne savais pas trop si nous allions pouvoir tout concrétiser d’un coup.

Voir débarquer Poppy Tiberius avait eu un effet direct sur moi. Cette femme, je la connaissais bien. Très bien, même, depuis un certain soir d’il y a deux ans… Je m’étais bien amusé avec elle et, si elle-même n’en conservait aucun souvenir, de mon côté, tout était encore bien clair dans mon excellente mémoire.
Et elle avançait des propositions réalistes. Ma foi, je n’étais pas déçu, venant d’elle, il y avait de la sagesse dans ses propos et je ne pus qu’être d’accord avec elle. En vérité, la voir débarquer ici, ça me rappela instantanément notre petite sauterie, dans la ruelle. J’avais un de ces gourdins !
Son entrée en la matière me plaisait bien, tout comme son idée de sodomie le samedi. Il n’y avait qu’une femme libérée pour sortir ce genre de choses aussi ouvertement.

Après, Ielena avait de bonnes idées aussi, c’était certain, mais elle était tellement intéressée par Noctis que j’avais un peu l’impression d’être mis de côté. Sans compter Phobos qui prenait tout le monde de haut avec ses airs de grand professeur.

« Pareil. » En soi, on s’en foutait un peu, non, de mon endurance ? Si ça continuait, on allait finir par jouer à comparer nos sexes, c’est ça ?
D’ailleurs, en parlant de saucisse, Asclépiades ne se fit pas prier pour se proposer comme cobaye.
Et quoi, ça allait partir en partouze, cette affaire ? Alors, entre Ielena et Poppy, mon cœur balançait… « Ielena, si tu aimes tant les stimulations clitoridiennes, j’ai quelque chose qui devrait te plaire ! »

Ce qui était génial, quand on était métamorphomage, c’était de pouvoir modifier son corps et son visage comme on le désirait. En l’occurrence, j’étais tout à fait capable de faire en sorte qu’une sorte de petite excroissance, de la taille d’un cornichon, par exemple, vienne surplomber mon sexe pour venir titiller ce petit bouton de plaisir…

J’eus un sourire gourmand en regardant Poppy et sa magnifique chevelure.

« Je peux te servir de cobaye aussi, Poppy… Tu sais bien que tu peux compter sur moi… en toutes circonstances. » Oui, en fait, j’avais surtout envie de me la faire. Comme j’avais aussi envie de me taper Ielena.
A vrai dire, j’étais un peu encerclé, là… et même si Phobos semblait prendre les choses en main, ce qui me rendait un peu jaloux, d’une certaine façon, puisque ce médicomage de mes deux se la pétait comme s’il avait tous les droits.
En fait, je me souvenais de lui, à Poudlard. Il était plus jeune que moi, même s’il avait l’air plus âgé. Il faisait son malin, mais, en soi, il n’avait pas de quoi… vraiment pas de quoi.

Je me levais, pour inviter mademoiselle Tiberius, en bon gentleman que j’étais, à venir plus près.

« Installe-toi avec nous, je suis sûr que tes idées merveilleuses vont beaucoup nous aider ! » En fait, j’aurais tout aussi bien pu l’inviter à prendre place sur mes genoux. Cela aurait été bien sympathique pour moi et sans doute plus confortable qu’une chaise, pour elle. « Tu préfères une chaise, un fauteuil ou… mes genoux ? »

Nous étions entre nous, je pouvais bien dire les choses telles qu’elles étaient.
Et comme Phobos avait lancé le sujet du coït parfait du point de vue féminin, j’étais tout aussi curieux d’en apprendre plus sur les désirs de nos acolytes féminines. Disons que cela pouvait toujours servir, même si j’étais tout à fait capable de satisfaire une femme sans qu’elle n’ait à m’indiquer le chemin ou les ustensiles à prendre pour ce faire.

« Déjà, Ielena, tu es plutôt clitoridienne, si j’ai bien compris… Et toi, Poppy ? » Les femmes étaient capables d’orgasmes multiples quand on savait comment s’y prendre et comment les prendre. Et ça, c’était un sujet généralement tabou, même au sein même d’un couple marié.

Dans une toute autre réalité où notre jeune russe aurait connu un destin différent, elle aurait pu participer à ce genre de projet. Voici, une image bien différente du personnage, son évolution, si son frère cessait de nuire à sa vie amoureuse et à ses folies de jeunesse.

La réunion prit une tournure intéressante avec l’arrivée d’une nouvelle personne. Il s’agissait d’une jeune femme aux longs cheveux roux et possédant un charme particulier. Elle était sublime et ses habits la mettaient bien en valeur. En lançant un regard vers les garçons, je sus qu’elle faisait son petit effet et en plus, elle n’était pas venue les mains vides. Au contraire, elle proposait même des idées pour améliorer notre slogan en proposant le samedi, c’est sodomie. Effectivement, cela sonnait mieux et j’eus moi-aussi un petit sourire en coin. C’était une zone agréable à explorer, même si avoir ce genre de pratique n’était pas à crier sur tous les toits. Il existait beaucoup de préjugés sur le plaisir anal et les adeptes se cachaient en quelque sorte. Étais-je une adepte moi-aussi ? Tout à fait, j’avais déjà eu l’opportunité de savourer cette sensation à part qui avait le pouvoir de décupler le plaisir et donner une note un peu plus aiguë à l’orgasme. Je voyais ce chemin comme une bonne association et il se mélangeait à la perfection avec les caresses au niveau du clitoris. Cependant, ce genre de pratique nécessitait quelque petit arrangement et devait être finement préparé. Enfin, la jeune femme poursuivit sur sa lancée en proposant une indication supplémentaire à ce petit anneau : un charme lubrifiant. Elle voyait juste en effet et j’étais impressionnée. Elle avait tout d’un bon élément et si elle rejoignait notre projet, cela annonçait une collaboration fructueuse. La jeune femme était pleine de ressources et proposait déjà des alternatives à sa précédente proposition en soulignant la possibilité de créer une potion ou pommade. Elle finit par se présenter, en s’excusant de s’être incrustée dans la conversation. Poppy Tiberius, c’était le nom de cette brillante jeune femme. Je lui rendis son sourire radieux tandis que le professeur rebondissait sur les bonnes idées et lui proposa de nous rejoindre. Malheureusement, la discussion se tourna vers les performances sexuelles du professeur et de William, ce qui était sans intérêt à vrai dire. La seule manière de confirmer leur dire était la pratique. J’eus un petit gloussement à la proposition de Noctis de se trouver un petit coin. Pour toute réponse, je lui lançais un regard de braise tout en renfonçant la pression de mes doigts sur sa cuisse. Seulement, cette réunion devait aboutir à l’avancement de notre projet et il était dommage de se laisser distraire de cette manière.

Le professeur se présenta et se proposa comme cobaye. Avec un petit sourire, je présentais le reste de la troupe. « Je suis moi-même enchantée de te connaître Poppy. Je m’appelle Ielena et mes deux autres acolytes sont Noctis et William. Bienvenue dans le projet Luxuria ! » Lors de mes propos, je montrais mes deux autres camarades pour ne pas créer de confusion entre les deux. William ne resta pas longtemps silencieux et me fit des propositions indécentes mais intéressantes. « Ah oui ? Quel est ton petit secret ? » Difficile de ne pas me montrer curieuse, même si nous devions rester sérieux pour ce soir. Cependant, ce n’était pas une tâche aisée avec tous ces instruments de plaisir sur la table et les propos toujours plus engageants des garçons. Là encore, William vendit son corps à la jeune femme et ses paroles laissèrent penser qu’ils devaient se connaître tous les deux. Devais-je m’en préoccuper ? Pas vraiment, ce n’étaient pas mes histoires. Puis, ma réflexion à ce sujet fut bien vite arrêtée, car Noctis se montra entreprenant et me fit grimper sur ses genoux. Je ne protestai aucunement, bien au contraire, j’affichais un sourire radieux et coquin. Tout près de Noctis, je sentis son souffle contre mon cou quand il prit la parole ce qui me donna la chair de poule. Comment pouvais-je rester concentrer ? Mes pensées étaient bien plus tournées vers mes désirs que vers le projet en lui-même. Heureusement, le jeune homme prit les choses en main en rappelant l’objectif de cette réunion.

Ainsi, il répartit les tâches alors que William s’interrogeait sur nos types d’orgasme et devinant que j’étais plus clitoridienne. De mon point de vue, cela ne voulait pas dire grand chose. Le clitoris était à l’origine du plaisir et des sensations et il ne s’agissait pas seulement de l’excroissance visible. C’était un organe beaucoup plus développé qu’un simple petit bouton, car il avait une face cachée et entouré à merveille la vulve. C’était par cette face cachée qu’une femme ressentait du plaisir lors de la pénétration vaginale et anale. Enfin, je doutais que ça soit le moment de donner un cours d’anatomie surtout que le professeur de cette matière était lui-même présent. Je préférais reporter mon attention sur Noctis qui était désormais mon binôme et notre sujet était la capote pétillante. La pratique s’annonçait et c’était pour cette raison que je murmurais au creux de son oreille. « Prête à pétiller ! » Légèrement, j’apposais mes lèvres au creux de son cou, lui faisant sentir mon souffle chaud contre sa peau et en descendant jusqu’au creux de sa clavicule. Puis, j’ancrais mes yeux clairs au sien et je l’interrogeais un peu plus sur son invention avec une voix suave. « Comment cette capote fonctionne exactement ? Est-ce une sorte de sortilège ? L’as-tu toi-même testé auparavant ou est-ce une première ? ». Tout en énonçant mes propos, je me mis à califourchon sur lui pour que cela soit plus facile. Cette position fit remonter ma jupe cintrée, dévoilant mes cuisses nues. Je pris ses mains pour les positionner au niveau de mes cuisses en lui lançant un regard plein de défi. « Nous devons aussi réfléchir à un protocole pour l’étude. Une manière de prouver l’efficacité du produit et que cet effet n’altère en rien les sensations habituelles du plaisir charnel. Pour le premier, c’est assez simple, la vocation de notre produit est la contraception. Pour le deuxième, c’est une mesure un peu plus subtile, une idée ? » Avec un petit sourire coquin, je continuais mon petit manège en enlevant un bouton de ma chemise blanche, dévoilant un peu plus mon décolleté. Je supposais qu’il était important de chauffer mon partenaire pour faciliter les travaux pratiques de ce soir. Je commençais en douceur, histoire qu’on puisse encore réfléchir suffisamment pour passer aux choses sérieuses.  

Il y a des choses qui se perçoivent avant même que les mots ne soient prononcés… Qu’il s’agisse du lien entre Noctis et Ielena ou de cette étrange tension perceptible entre Poppy et William, il était évident que je devais soit trouver une autre fille, soit me joindre à un duo existant.
Et quand la jolie rousse choisit de prendre place sur les genoux d’Ombrage, je compris bien vite que c’était peine perdue… jusqu’au moment où le jeune Lestrange eut l’idée de nous laisser travailler à trois sur un projet commun.
Travailler à trois… dans ces circonstances, je devais avouer que ça sonnait à mes oreilles comme étant une proposition de plan à trois… mais j’interprétais peut-être un peu mal.

Je passais volontairement sur les élucubrations de William. J’avais toujours eu un peu de mal à supporter ce type, mais aujourd’hui, il m’horripilait particulièrement, alors qu’en règle générale, il m’était très facile de faire comme si les êtres indésirables n’existaient pas.
Non, vraiment, il y avait bien plus intéressant.
Il suffisait d’écouter Poppy pour se rendre compte de l’étendue de ses connaissances et de ses bonnes idées. Voilà une femme digne de figurer dans notre équipe, c’était une certitude.

D’ailleurs, comme elle parlait de points précis de l’anatomie féminine, j’opinais, bien que je ne fusse pas suffisamment calé en plaisir féminin pour avoir connaissance de ces petits secrets. Pourtant, j’en avais connu des vagins dans ma vie…
Je prenais mentalement note des indications, toujours utiles, de la rousse. Moi qui adorais sodomiser les femmes bien étroites, ces informations n’étaient pas pour me déplaire… et si cela pouvait être de bons arguments pour convaincre les plus réticentes.

Mais ce qui m’intéressait, c’était les possibles améliorations de l’anneau pénien. Imaginez un peu le succès que cela pourrait avoir… Prolonger l’érection et ajouter un peu de piment à tout ça…

« Poppy, j’en pense que vos idées sont parfaites ! Avec des sorts de rétrécissement, on peut déjà mettre pas mal de potions dans peu d’espace…» J’imaginais très bien le système idéal, en réalité. « Le seul petit inconvénient sera la nécessité de remplir l’anneau après un certain nombre d’utilisations. »

Le marketing, ce n’était pas du tout mon domaine, alors, je comptais bien laisser cela à ceux qui s’y connaissaient un minimum. « Ce qui m’embête un peu, avec cet anneau, c’est surtout que la personne qui reçoit n’a pas beaucoup de prise dessus… Quelque chose pour commander certains effets à distance serait un petit plus, pour les personnes qui aiment surprendre leur partenaire… » Je voyais déjà le truc : un petit objet qui permettrait de choisir l’effet, sa durée et son intensité, pour que, juste avant l’éjaculation, l’homme soit contraint de tenir encore un peu, surpris par le changement brusque… De quoi donner un peu plus de pouvoir aux femmes, ce qui était toujours une très bonne chose pour l’union sexuelle.
En fait, oui, très clairement, ça m’intéressait beaucoup, ce genre de choses et je savais d’ores et déjà que cela pouvait intéresser d’autres personnes encore, je ne pouvais pas être le seul homme dans ce monde à aimer que les femmes prennent les choses en mains, par moments.

Et pendant que Noctis et Ielena discutaient de préservatifs améliorés, mon cerveau fonctionnait à toute vitesse, listant silencieusement tous les effets pouvant être plaisants sur le sexe masculin. Et la liste était longue… !
D’ailleurs, outre le côté contraceptif nécessaire de l’objet, il était évident que de petits ajustements positifs saisonniers, liés à des occasions diverses et variés pouvaient, eux aussi, être une bonne approche, notamment au niveau de la publicité.

« J’imagine bien quelque chose d’évolutif, aussi… en fonction des moments, l’anneau pourrait disposer d’atouts supplémentaires, histoire de pimenter encore un peu plus la situation. »

Je regardai Poppy, puis Ielena. Peut-être, à la réflexion, que je devrais me contenter de l’aspect plus médical, mais je n’avais pas très envie de rester dans la théorie pure alors que nous avions là de magnifiques jeunes femmes pleines d’initiative et d’idées géniales.

Une réunion comme celle-ci devait s’accompagner d’une complicité parfaite, du moins, c’était mon avis personnel. Pour ce faire, il ne fallait conserver aucun non-dit et aucun faux-semblant.
Quand Ielena me posa la question de mon petit secret, je lui dis juste, d’un ton plutôt nonchalant : « Viens donc voir par toi-même… Tu vas adorer !»

Comment exprimer cela autrement ? Il y avait des choses qui ne devaient pas se dire ouvertement, et celle-ci en faisait partie. D’ailleurs, je me voyais bien mal annoncer à Ielena que je pouvais modifier mon corps comme bon me semblait. Ce genre de choses, ça ne se criait pas sur tous les toits et puisque Poppy monopolisait actuellement toute mon attention, je n’en dis pas plus.
Je regardais avec attention ses lèvres tandis qu’elle parlait, laissant mon imagination se perdre dans les courbes de cette magnifique bouche. Je notais, mentalement, aussi les différentes précisions sur ces points de plaisir. Il n’était clairement pas impossible de les atteindre tous, en réalité, surtout quand on était comme moi. J’étais plutôt satisfait de pouvoir bénéficier d’un tel talent.

Et comme Poppy finit par venir s’installer sur mes genoux, je ne pus retenir un sourire de venir éclairer mon visage, comme une guirlande magique éclaire une pièce les soirs de fêtes. Cela me faisait plutôt plaisir de la recevoir ainsi sur moi, surtout que, dans la position qu’elle avait adoptée, j’avais tout le loisir de mater tantôt ses fesses, tantôt sa poitrine. Un juste milieu parfait pour moi. Je déposai une main sur sa cuisse, comme si c’était un geste prévenant.
Je buvais littéralement ses paroles, comme si elle m’avait hypnotisé… Elle m’aurait demandé d’aller lui chercher un chiot, un sapin ou même un ours – même polaire –, eh bien j’y serais allé directement. J’aurais même entonné des chants grégoriens ou en vieux norrois si cela avait une chance de lui plaire…
Oui, il m’arrivait, à moi aussi, d’avoir parfois une bite à la place du cerveau.

Mais, nonobstant tout ce que m’inspirait cette rousse magnifique, je devais me remettre dans l’état d’esprit nécessaire pour avancer. Me laisser distraire, c’était juste m’assurer de devenir complètement inutile dans ce projet… alors que bon, franchement, il me tenait quand même un peu à cœur, surtout lorsque j’entendais les bonnes idées des filles… « Peut-on envisager que l’anneau puisse avoir aussi un effet contraceptif ? Histoire que ce ne soit pas toujours aux filles de prendre des potions pour éviter ce genre de surprises… »

Les capotes, très peu pour moi. Cela diminuait tellement les sensations… Moi qui adorais pouvoir ressentir ces choses-là, j’avais plus d’une fois fait l’impasse sur ce petit accessoire.
Combien de filles avaient vu leur vie être bouleversée par une grossesse inopinée ? Je ne savais même pas si, moi-même, je n’avais pas ainsi détruit la vie de l’une ou l’autre, en l’encombrant d’un enfant non désiré… Putain, non, il ne fallait pas penser à cela, c’était déprimant.
Mieux valait se recentrer sur l’instant présent, n’est-ce pas, et rebondir sur les différentes propositions qui avaient été avancées.

« Je rejoins l’avis de Phobos. Donner un peu plus de pouvoir aux femmes dans cette histoire d’anneau, ça me semble une bonne idée… Cela permettrait à chacune de pouvoir aussi mieux guider son partenaire, pour mieux stimuler toutes les zones érogènes… » Parce que ce n’était pas toujours facile pour elles de nous communiquer leurs envies et leurs besoins… et nous, il fallait reconnaître qu’en tant que mecs, on avait souvent tendance à perdre un peu le contrôle de nos pensées pendant l’acte… Je remontai doucement la main sur la cuisse de Poppy, la caressant avec une douceur tellement différente de ce que j’avais parfois comme attitude avec les femmes… « On peut aussi concevoir plusieurs modèles, pour toucher un plus large public… »

Ou même toute une gamme, en effet, pour vraiment conquérir tout le marché, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. Avec un tel projet, il était évident que la concurrence allait devoir se lever tôt pour nous détrôner !

« Et si on planchait sur une variété d’objets SM, aussi ? C’est assez en vogue, non ? » Il n’y avait tout de même pas que moi dans ce monde qui prenais mon pied dans des situations de ce genre, si ?