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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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The sound of silence [ft. Amber Towsen] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Lun 14 Oct - 21:49
    L’été n’avait jamais été ma saison préférée. Trop de chaleur, trop de tumulte, trop de tout. Peut-être était-ce juste le fait que, lors des vacances, mes enfants étaient tous deux au manoir et moi, eh bien, je m’y sentais parfois de trop.
    Bien sûr, nous passions du temps en famille, nous partagions toutes sortes de bons moments et nous avions une vie de famille qui semblait parfaite… mais j’avais aussi d’autres chats à fouetter, si je puis dire, et ma famille ne pouvait pas m’occuper sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

    Certes, qu’il s’agisse de ma femme ou de mes enfants, nous étions tous sur la même longueur d’ondes. Une parfaite petite famille de mangemorts, bien sous tous rapports, ou presque.
    Entre ma fille qui hurlait comme un phacochère dès que ma femme lui demandait un petit quelque chose et mon fils qui semblait tout droit venu d’une autre planète, il y avait parfois des moments où j’avais juste besoin d’air. Ma femme aussi, évidemment, mais ces temps-ci, nous n’avions pas souvent l’occasion de sortir tous les deux.
    En réalité, nous avions sans doute un peu trop pris l’habitude de vivre juste Elianor et moi, sans les enfants… quand ils étaient là, cela nous faisait plaisir, bien sûr, mais nous étions obligés de changer toutes nos petites habitudes.

    Ce soir, il y avait un repas chez les Towsen. Une soirée enfants admis, à laquelle nous avions évidemment répondu que nous serions présents tous les quatre. Leur fille était un peu plus âgée que Marcus, mais mon fils n’était pas du genre à se formaliser pour si peu. Je savais qu’il se comporterait correctement, ne fût-ce que pour faire plaisir à sa mère. Quant à moi… je pouvais me planter un bistouri dans la cuisse, il n’aurait pas bougé le petit doigt. Ça allait bien lui passer un jour, je commençais à avoir l’habitude.

    Dans la demeure de Londres, Thorfinn nous accueillit, comme de coutume en nous commentant le dernier match de quidditch auquel il avait assisté. Marcus et Septima, évidemment, se mirent rapidement à boire ses paroles, avides de découvrir des détails croustillants… Elianor finit bien vite par aller vers Margaret pour tenir une conversation de femmes dans laquelle je n’avais rien à faire. Thomas étant absent ce soir, je n’avais plus qu’à attendre de manger, pour ensuite pouvoir rentrer.
    Je sortis sur un balcon, pour contempler l’extérieur, espérant au fond de moi que n’importe quoi – un hibou urgent du Ministère, une sensation de brûlure sur mon avant-bras, une quelconque urgence à régler – puisse me donner un prétexte pour écourter la soirée. Car, même si j’appréciais les Towsen, je n’étais pas très friand de leurs petites soirées.

    Sur le balcon, je fus surpris de tomber sur Amber, la jeune fille de la maison. Elle ne participait donc ni aux histoires de son père, ni aux conversations plus féminines de ma femme et de sa mère…


    « Bonsoir Amber… » Je ne savais pas trop comment l’aborder, elle qui semblait perdue dans ses pensées… « A quoi penses-tu ? »

    Marrant, je lui posais précisément la question que je détestais entendre, car je ne savais jamais que répondre à cela. La pensée humaine était tellement vaste et vivre, il était impossible d’en faire un résumé succinct. En tout cas, pour mon système de pensée, ce n’était pas envisageable.

    Je m’étais approché d’elle et appuyé sur la balustrade.
    « Tu sais pourquoi tes parents ont voulu nous voir ? Il y a du nouveau ? » Alimenter une conversation, ce n’était pas parmi mes compétences les plus développées, je le savais fort bien, mais j’avais au moins le mérite d’essayer.

    Je tirai une cigarette de l’herboriste de ma poche et l’allumai, pour en tirer une bouffée immédiatement, puis je me tournai vers elle, cigarette au bec, les reins appuyés contre la balustrade.
    « Comment vas-tu ? »


PS : je poste ici car je n'ai pas trouvé la demeure familiale... j'espère que ça ira tout de même... The sound of silence [ft. Amber Towsen] 1885401136
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Amber Towsen
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Sam 19 Oct - 17:01
The sound of silenceWilliam & AmberAmber détestait l’été. Cela n’avait évidemment rien à voir avoir la chaleur étouffante, les insectes volants au bruit insupportable ou même l’absence de ses amis. Non. Amber détestait se retrouver en compagnie de ses parents plus d’une semaine. Elle les tolérait pendant les vacances scolaires, parce qu’ils la questionnaient sur sa scolarité et se racontaient les dernières nouveautés. Pourtant, ils semblaient y avoir cette limite dans leur relation qui les poussait à entamer tout un tas de projets pour leur fille, qui ne lui faisait aucunement plaisir. Ils se mettaient à parler du jour où elle serait Auror et d’à quel point elle pourrait mettre cette profession à contribution des Mangemorts. Ou bien, ils parlaient de sa future vie, de son mari et des enfants qu’elle pourrait avoir. « Nous espérons qu’ils finiront à Serpentard, ceux-là, et qu’ils ne suivront pas tes pas » rétorquait souvent son paternel, toujours à l’encontre des convictions d’Amber.

Ces remarques incessantes et pesantes commençaient réellement à la faire saturer. De surcroît, ils organisaient un repas avec la famille Ombrage et elle savait très bien qu’ils allaient finir par manigancer avec eux sur un sujet dont elle ignorerait la cause. Faute d’intérêt. Elle n’avait rien contre leurs « amis », bien évidemment, si ce n’était qu’elle ne pouvait supporter ses enfants. Il semblait y avoir un immense fossé entre eux, autant idéologique que personnel. Si son frère Thomas avait été de la partie, nul doute qu’il aurait su quoi leur dire. Il était le fils parfait, l’idéal même de ses parents. Il était social et avait toujours réponse à tout, quitte à écraser sa petite sœur sous le poids de ses exploits.

Alors, face à toutes ces pensées obscures, la belle brune avait jugé bon de s’éclipser entre le plat et le dessert. Elle avait quelques minutes devant elle et avait visiblement besoin d’un bon bol d’air frais. Ses nerfs étaient à vif. Elle avait envie de retourner à l’Université, loin de tout ce train-train de vie quotidien, dont l’ampleur la dépassait totalement et où le plaisir n’y était pas.

Finalement, le cours de ses pensées se trouva interrompu par l’arrivée du représentant de la famille. Visiblement, lui non plus n’était pas intéressé par ce qu’il se déroulait de l’autre côté. Ou alors, il avait été missionné par ses parents ? Honnêtement, cette hypothèse n’était pas dingue. Elle n’avait aucune confiance en eux quant il s’agissait de la faire intégrer à leur idéologie.

— Bonsoir. Je pensais simplement à la rentrée prochaine, à l’Université.

« Mais également que je ne fais confiance à aucune des personnes dans cette maison » se retint-elle de rajouter, mais dont elle prit soigneusement note pour elle-même. Son regard quitta l’horizon, où le soleil commençait à montrer ses derniers éclats, tout en se préparant à laisser place à l’obscurité.

— J’ignore totalement ce que mes parents veulent vous dire. Mais je me doute qu’ils vont attendre d’être au calme avec vous, à la fin du repas, pour vous en parler devant un bon verre de bourbon ou de whisky.


L’étudiante en Protection Magique haussa légèrement les épaules, gardant son habituel air détaché sur le visage. Elle avait appris à toujours rester impassible face à ce qu’on lui disait. Elle savait que la moindre chose pouvait être utilisée contre elle. Finalement, Monsieur Ombrage semblait simplement vouloir faire la conversation. Quelque peu maladroitement, en effet. Ce détail n’échappa pas au regard de la jeune femme qui se mit à sourire légèrement, plus par politesse et un semblant d’amusement, que de la réelle joie.

— Vous savez, Monsieur Ombrage, si vous ne voulez pas me faire la conversation, vous n’avez pas besoin de vous forcer, répliqua-t-elle d’un ton calme, en plissant légèrement du nez. Je me doute que vous n’étiez pas venu ici pour me parler personnellement, je me trompe ?

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Dim 20 Oct - 16:37
Passer l’été à se rendre à des repas mondains, très peu pour moi. Déjà les soupers chez les amis, au bout d’un moment, cela m’ennuyait, comme c’était le cas ce soir. J’appréciais les Towsen, ne vous méprenez pas… mais je n’aimais pas trop être loin de chez moi quand j’avais l’un ou l’autre projet sur le feu, parce qu’en l’occurrence, il fallait faire bonne figure, faire la conversation sur des sujets qui n’étaient pas toujours intéressants et feindre de passer une excellente et agréable soirée…
Au fond, j’étais surtout venu parce que mon épouse s’entendait bien avec Mrs Towsen. Et quand on était invités, c’était toute la famille, puisque nous faisions la même chose et convions chaque fois toute la famille lorsqu’on recevait au manoir.

Je n’étais pas un exemple de sociabilité, je le savais bien. Les gens m’énervaient vite, surtout lorsqu’ils ne comprenaient pas. Alors, forcément, au bout d’un moment, je m’étais lassé de la compagnie des Towsen, bien qu’ils ne fussent pas tout à fait idiots.
Je cherchais un moyen de m’échapper, un prétexte pouvant me libérer de cette charge qu’était ma présence ici… et je crus trouver mon exutoire en tombant sur la jeune Amber, qui s’était tenue à l’écart durant une bonne partie de la soirée.

J’avais entamé la conversation sans grande conviction.


« La protection magique, c’est ça ? » Il me semblait que la demoiselle entrait en deuxième année, mais je n’étais pas tout à fait certain, pour la simple et bonne raison que je n’avais pas suivi de près son cursus estudiantin. « Marcus va devoir faire sa rentrée à l’université aussi… mais il est moins pressé que toi, on dirait. »

Mon fils, par moments, me semblait être le contraire de moi. Il n’aimait pas étudier, il n’était pas très curieux d’apprendre et aimait prendre soin de son apparence plus que de son cerveau. En ce moment, en tout cas… et c’était sans aucun doute pour cela que lui et moi étions si souvent en désaccord.

« J’avais plutôt l’impression que ta mère voulait passer du temps avec ma femme. » Vu la tournure des discussions jusqu’à présent, il ne m’avait pas semblé qu’il y aurait un scoop ou une information intéressante. Il allait me falloir faire preuve de patience pour pouvoir rentrer chez moi… et je savais pertinemment que la soirée allait me paraître bien longue jusque là.

« Je suis si désagréable que ça ? » Je n’avais, me semblait-il, pas commis d’impair en venant lui parler, j’étais simplement sorti pour fumer… et ma présence dérangeait la jeune femme. Je tirai une bouffée de ma cigarette et je pris mon temps pour en savourer la fumée avant de l’expirer. « Si ma présence vous dérange, dites-le moi simplement, je m’en irai. »

Elle avait un léger sourire, mais cela ne signifiait rien du tout. Juste que nous étions là dans une situation où elle me parlait sans en avoir la moindre envie, tandis que j’étais chez elle, sans en avoir plus envie. Un de ces soirs où j’eusse donné cher pour que ma femme et Margaret s’engueulent, histoire que nous puissions juste rentrer sans avoir à forcer quoi que ce fût.

« Non, évidemment. Je ne cherchais aucune compagnie en sortant. Juste du calme et de l’air. » Je n’étais pas très loquace, mais je me voyais mal expliquer à la jeune femme à quel point je m’emmerdais ce soir avec ses parents. La bienséance voulait que je feignisse d’être un invité à qui cette soirée paraissait plaisante, que je fisse comme si j’étais heureux d’être là, parmi les Towsen…
D’ailleurs, les cigarettes que l’herboriste me préparait étaient une sorte d’aide pour ce genre de soirée. Inhaler cette fumée me détendait et m’évitait, parfois, de réagir avec une impulsivité déplacée et excessive. Je tirai une autre bouffée.
« J’imagine que tu as autant que moi envie de nous voir partir de chez toi. »

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Amber Towsen
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Jeu 24 Oct - 18:16
Spoiler:

The sound of silenceWilliam & AmberAmber n’aimait pas tous ces dîners entre familles de sang-purs. Elle les trouvait barbants et ennuyants à mourir. Ce n’était pas un euphémisme que de dire qu’elle aurait préféré subir le sortilège Doloris pendant cinq minutes, plutôt que de passer la soirée avec de nouveaux invités. Elle détestait cela. Elle n’était pas sociable et faisait encore moins dans les apparences. Au contraire, elle parlait avec tact et honnêteté, même si cela ne plaisait pas. Le faire-semblant de ses parents l’exaspérait au plus haut point. Elle n’était pas faite pour cette vie, pour ce monde. Amber était une passionnée des créatures magiques, de l’aventure. Elle était avide de savoirs et de créativité. Elle avait besoin de pouvoir s’épanouir, laisser son imagination vagabonder. Malheureusement, cet environnement familial n’était pas propice à tout cela.

Sur ces pensées obscures et incessantes qui lui donnaient de plus en plus envie de s’éclipser de cette soirée sans que personne ne la remarque, elle fut rejointe par William Ombrage. Cet homme, elle n’avait jamais su comment l’appréhender. Il semblait si impassible sur le visage et lui rappelait parfois quelques points de sa propre personnalité. Ils n’étaient, tout les deux, pas du genre à démontrer leurs ressentis. Ils parlaient d’un air détaché et savait rester de marbre. Sans doute que Monsieur Ombrage était capable de faire comme Amber : lâcher un pique profond et douloureux, en donnant ni l’air d’être préoccupé, ni l’air d’être en colère. Après, il s’agissait d’une idée qu’elle s’était faite sur lui, et pas forcément la bonne. Cela pouvait arriver à tout le monde de se tromper dans leur jugement. Mais son petit doigt lui disait qu’elle n’était pas totalement sur une mauvaise piste et que s’il l’avait rejoint, c’était pour s’éclipser lui aussi de cette effroyable soirée, à s’enfermer soi-même dans un cercueil.

— C’est ça. Je rentre en deuxième année en septembre, expliqua-t-elle avant de se pencher sur le cas de son fils. Il va se plaire à l’université. Même si, pour être honnête avec vous, je pensais à tous les travaux qu’ils sont en train d’effectuer là-bas.

L’attaque avait engendré de sacrés dégâts, tant psychiques, physiques que matériels. Il faudrait des mois pour tout remettre en place et l’insécurité risquait de continuer à régner en masse à la rentrée prochaine. Amber ne savait pas si la reprise se ferait dans de bonnes conditions alors que le contexte semblait pourtant si incertain.

— Oh non, bien au contraire. Je crois que vous me proposer la meilleure conversation que j’ai pu entendre de la soirée, avoua-t-elle en hochant lentement la tête. Et puis, cela fait du bien de prendre un peu l’air.

Sans oublier que l’été posait ses valises et que les températures se réchauffaient. La fraîcheur n’était plus disponible avant une certaine heure et Amber tenait à en profiter quand elle pointait le bout de son nez. Les légères brises offraient une sensation des plus agréables sur la peau et lui permettait de décompresser totalement face à cette soirée assommante, dans tous les sens possibles du terme.

— Et à vous entendre, j’imagine que je ne suis pas la seule à avoir surveillé l’heure tout au long du repas.

Elle arqua un sourcil dans sa direction et ne put se retenir de lâcher un petit rire. La situation était quelque peu irréaliste. Elle n’était visiblement pas la seule à trouver ses parents ennuyants au possible, cela relevait presque du miracle. Et puis, elle devait bien avouer que cela était plutôt plaisant de voir qu’elle n’était plus toute seule dans le même bateau. Monsieur Ombrage s’était visiblement ennuyé une bonne partie de la soirée et il n’y avait d’ailleurs rien d’étonnant à tout cela.  Quand il ne s’agissait pas de parler affaire, ses parents se révélaient vraiment incapables de tenir une véritable conversation. Cela en était presque déroutant.

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Invité
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Sam 26 Oct - 20:58

Ce soir, c’était un peu délicat pour moi. J’étais ici par pure sympathie… mais pas forcément envers nos hôtes. J’accompagnais ma femme, surtout, et puisque Thorfinn était un sympathisant de la Cause, il me fallait faire bonne figure avec lui.
Mais, au fond, ce type ne m’était pas spécialement agréable. Par sa conversation, déjà, il ne m’intéressait pas trop : le quidditch n’était pas un de mes sujets de prédilection et je n’avais jamais été très attentif à ce qui se passait dans le monde du sport… alors, forcément, on ne partait pas sur un sujet qui rapproche.

Ce qui m’intéressait, c’était plutôt des sujets de politique, de philosophie, de psychologie, les actualités, les livres… oh et puis la torture, aussi, mais ça, je ne m’en vantais jamais ouvertement, pour la simple et bonne raison que cela ne plaisait pas à beaucoup de monde… alors, si je pouvais éviter de passer pour un type trop sadique, je préférais conserver mon image de marque.

Lorsque je le pouvais, j’orientais toujours les conversations sur des sujets autres que moi-même. C’était tellement plus facile. Et puis, quand j’en avais l’occasion, je m’arrangeais pour faire mine de m’intéresser à mes interlocuteurs à un point tel qu’ils en oubliaient de me poser des questions sur moi. C’était une technique qui avait toujours fait ses preuves, la plupart des êtres humains étant tellement narcissiques…


« Je ne me fais aucun souci pour Marcus. Il arrive à se plaire partout où je ne suis pas. Ce doit être une sorte de talent, chez lui. » Le ton, légèrement goguenard, ne pouvait pas être plus clair. D’une certaine façon, savoir que mon fils allait entrer en fac, cela signifiait qu’il allait peut-être mûrir un peu. Mais je ne voulais pas me faire trop d’illusions. « Ça te plait, cette filière ? Tu comptes travailler dans quel domaine, plus tard ?»

La protection magique offrait bon nombre de débouchés. Je ne voyais pas trop la jeune femme dans un rôle d’auror, mais on peut parfois être surpris. Mais elle avait raison, les travaux étaient un sujet d’actualité, quand on évoquait l’université.

« J’ai cru comprendre que le Ministre allait faire en sorte que les travaux soient terminés pour la rentrée… et jusqu’à présent, il m’a toujours semblé n’avoir qu’une seule parole. » Effectivement, on n’avait rarement vu politicien moins corruptible à un poste de pouvoir. Et ce n’était pas faute d’avoir essayé de le faire changer d’avis sur certaines mesures.

En attendant, on devait bien faire avec, même si, à l’instar de mes congénères mangemorts, je n’attendais qu’une chose : qu’il fasse enfin un faux pas qui lui coûterait son poste, nous pourrions, dès lors, le remplacer par quelqu’un que nous contrôlions.

Ainsi, la jeune Towsen, finalement, semblait apprécier ma compagnie… ou en tout cas ma conversation.


« J’imagine que c’est une sorte de… compliment. » Je fumais tranquillement, profitant pleinement de l’air frais du soir. « Alors, toi aussi, tu aimes ce moment qui suit le crépuscule ? Je trouve ça très apaisant d’écouter les bruits du soir…» Qu’il s’agisse d’insectes, de petits animaux nocturnes, de craquements ou autres sons, j’aimais fermer les yeux pour les écouter dans le silence du soir. D’ailleurs, je me tus, comme pour illustrer mes propos et je tâchais d’entendre les bruissements divers dans les feuillages.

« Tu sais, je pense que je ne m’y ferais tout simplement jamais. Tes parents sont sympathiques, mais ils restent surtout des amis de ma femme… » Un bel euphémisme. Et un double, qui plus est. Non seulement j’utilisais le mot « sympathique » pour ne pas dire qu’ils étaient un peu lourds, mais « des amis de ma femme » ne signifiait rien d’autre que ceci : je me fichais de Thorfinn et Margaret comme de ma première chemise. Surtout de Thorfinn, à vrai dire, puisque sa femme avait encore ce que j’aimais appeler « de bons arguments ». Il fallait que je propose un jour à ma femme de tester quelque chose avec une de ses copines, ça pouvait être amusant. « Alors, dis-moi, que penses-tu de l’attaque de l’université et du ministère ? Tu penses que les moldus avaient des complices ? »

Aborder l’actualité, c’était un peu mon cheval de bataille. Les attaques créaient un sentiment d’insécurité sur lequel il était facile de rebondir. « Depuis l’histoire de la fête foraine, j’ai l’impression d’être toujours sur mes gardes. Impossible de laisser mes enfants sans surveillance, tu vois le genre… Je ne sais pas si c’est ce qu’on appelle être « un papa poule » ou plutôt un paranoïaque, mais j’ai bien le sentiment d’être quelque chose entre les deux, pour le moment. » Finissant ma phrase, j’expirais un peu de fumée que je soufflais vers le ciel, comme pour ne pas incommoder ma jeune interlocutrice par l’odeur du mélange d’herbes que me préparait expressément l’apothicaire.
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Amber Towsen
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Lun 28 Oct - 8:23
The sound of silenceWilliam & AmberAmber n’était pas le genre de personnes à faire la causette aux « amis » de ses parents, en temps normal. Elle préférait rester assise à son coin de table, tout en buvant son petit jus de citrouille sans déranger personne. De toute manière, elle n’avait jamais trouvé son intérêt dans ce qu’ils pouvaient raconter. Elle ne partageait pas leur vision des choses, notamment au niveau de l’importance du sang et de ces « détestables » moldus. De ce fait, elle détestait être prise à partie, lorsqu’un invité, ou même ses parents, lui demandaient son avis sur la question. Elle affichait toujours un sourire d’hypocrisie cachée et rentrait dans leur jeu, alors que dans sa tête, elle se disait tout simplement : "Bravo, vous êtes effroyables ! Votre vision des choses vous rend totalement ignobles à mes yeux, mais je ne vous le dirai sans doute jamais, parce que je n’ai pas envie de subir la colère de mes parents". Voilà pourquoi Amber détestait les repas entre mangemorts. Quand elle avait été plus jeune, la pression subie avait été telle qu’elle s’était montrée impolie envers des invités. À leur départ, son père lui avait fait subir le sortilège de Doloris, qu’elle n’était pas prête d’oublier. Il avait clôturé sa séance jouissive de torture par un « Voilà ce qui t’attendra à chaque fois que tu te montreras irresponsable devant nos invités ». Autant dire qu’Amber n’était plus jamais allée en dehors de sa volonté. Un sort impardonnable était tout ce qu’il y avait de plus terrible et elle n’avait plus envie de ressentir cette terrible sensation, à en perdre la tête. Si cela arrivait, elle préférait presque s’enfermer elle-même dans un cercueil et ne plus jamais en ressortir.

— Je peux le concevoir totalement. Marcus à l’air d’un jeune homme plein de ressources. Il va forcément s’y plaire.

Amber offrit un léger sourire à William. Sa compagnie n’était pas si détestable en fin de compte. Il s’avouait être beaucoup plus intéressant que la plupart des mangemorts qu’elle avait pu rencontrer. Ils avaient enfin l’occasion d’avoir une conversation plus passionnante que celle orchestrée depuis le début de ce terrible repas. Tant qu’il ne lui parlait pas de magie noire, ils pouvaient rester un peu plus longtemps dehors.

Il lui posa alors une question qui surprit la demoiselle. Si elle se plaisait dans sa filière ? Bon sang, non ! Elle y était seulement pour ne pas attiser une énième fois la furie de sa famille. Son rêve à elle s’était de partir à l’étranger pour découvrir de nouvelles créatures magiques. Elle n’en avait que faire d’être auror, à la base. Mais il s’agissait de la profession qui lui déplaisait le moins dans toutes celles proposées par le cursus de Protection Magique. Tentant de paraître le plus honnête possible, elle secoua positivement le visage, d’un air quelque peu hésitant.

— Pour le moment, elle me plaît. Mais il faut encore voir si le terrain me fera le même effet. Si c’est le cas, je terminerai sans doute Auror au Ministère.

La demoiselle haussa légèrement les épaules, avant que la conversation ne dévie vers le crépuscule. Amber porta alors son regard en direction du soleil couchant et son regard se perdit un court instant à l’horizon.

— J’aime beaucoup la symbolique du crépuscule. Je ne sais pas trop… Pour moi, c’est comme si le soleil nous quittait en nous disant que la journée est enfin terminée et nos tourments avec. Comme si elle nous offrait la possibilité de donner encore un peu plus le meilleur de nous même pour la journée à venir.

La jeune femme secoua légèrement la tête, préférant enchaîner la conversation sur autre chose. Elle n’avait pas envie d’être prise pour une stupide philosophe ou quoi que ce soit de ce genre. Enfin, elle ne voulait surtout pas qu’un mangemort ait des pensées de ce genre à son encontre. Elle n’imaginait même pas le sermon que ses parents lui passeraient s’ils apprenaient qu’elle avait sorti une métaphore idiote à l’un de leurs invités. Oui… Ils étaient vraiment dans les apparences. Cela en était même puérile aux yeux de leur fille, mais soit !

— À mon avis, ils en ont forcément. Leur technologie est très évoluée, mais si on n’a pas les connaissances qui vont avec pour pouvoir élaborer de tels gadgets, c’est tout simplement impossible.

Ses sourcils se froncèrent légèrement, alors qu’elle plongea un peu plus dans sa réflexion, tentant d’imaginer qui pourrait être l’auteur d’un tel acte. Ces attaques avaient traumatisé tout le monde sorcier et apparemment, Monsieur Ombrage était lui aussi inquiet par tout ce qu’il venait de se produire récemment.

— Je pense que tout le monde est devenu un peu paranoïaque après ces événements. Personne ne pouvait s’attendre à de telles technologies de la part de simples moldus, souffla-t-elle entre ses lèvres, en quittant le regard de son interlocuteur un instant pour observer les tous derniers rayons du soleil.

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Lun 28 Oct - 17:15
Même si j’avais eu l’occasion d’apprendre à connaître les Towsen depuis des années, je ne me sentais pas un de leurs amis. A mes yeux, c’était des amis de ma femme, point. Certes, j’avais épaulé Thomas lors de ses premiers pas dans nos rangs, mais c’était une façon de faire plaisir à ma tendre avant tout. Je n’étais pas exactement un modèle à suivre pour la jeune génération. Rendre service pour faire plaisir à ma femme… ce n’était pas grand-chose et cela m’assurait de passer de bons moments en rentrant chez moi, puisque si Madame était de bonne humeur, elle était toujours disposée à me faire plaisir à son tour. Somme toute, c’était donnant-donnant, d’une certaine façon.
Quant à mon abruti de fils… je ne savais pas de qui il tenait son caractère de merde, mais je ne me reconnaissais pas là-dedans. Heureusement que ma fille était différente, car je ne savais pas si rejoindre ma famille aurait été une option très agréable si elle n’avait pas été là. J’avais beau aimer mon épouse comme au premier jour, quand Marcus était dans les parages, ma femme n’était plus qu’une mère, elle n’en avait que pour lui… et moi, j’étais relégué au second plan. Cela dit, je devais avouer que par moments, cela ne me dérangeait absolument pas.


« Tant qu’il grandit un peu, ça me va. » Amber connaissait suffisamment mon fils pour comprendre que j’avais raison. Qu’il se plût ou non à l’université, je ne m’en inquiétais pas vraiment. Pour ma part, je voyais surtout un fils ingrat qui allait être un peu éloigné de moi.

Et puis, la jeune femme eut un sourire. Peut-être le premier vrai sourire de la soirée. Et j’en fus plutôt satisfait, puisque j’interprétais ce signe, à juste titre, comme un symbole de sympathie. Si elle avait voulu me chasser d’ici, la jeune Towsen l’aurait déjà fait depuis longtemps.
Mais je m’intéressais à elle, à sa vie, à ses projets… Selon toute apparence, j’étais un véritable gentleman, à l’écoute et poli. Je ne pus contenir mon sourire narquois en entendant le projet qu’avait la demoiselle de devenir auror : voilà qui allait amuser Thorfinn et Margaret… en tout cas, leur fille allait pouvoir leur faire vivre des moments sombres, si elle le désirait.
« Tu n’as pas l’air plus enthousiaste que ça… Tu sais, les examens d’entrée des aurors évincent la plupart des jeunes qui ne sont pas convaincus à cent pour cent… Enfin, tu verras bien, comme tu dis, si la réalité du terrain te plaît. Sinon, il n’est jamais trop tard pour changer et faire ce qu’on aime vraiment. »

Parfois, j’aurais aimé reprendre des études, dans une filière qui m’aurait permis de m’épanouir intellectuellement… mais ma place au Ministère était stratégique et je ne pouvais pas me permettre d’interrompre ma carrière pour aller étudier la philosophie magique ou la psychomagie… Alors je lisais énormément sur ces sujets. Sans pouvoir valider quoi que ce soit en termes de diplômes. Mais que ferais-je avec une certification en philo ? ou en psycho ? Cela ne changerait pas grand-chose à ma vie…

En réalité, je comprenais parfaitement ce que voulait dire Amber en parlant du crépuscule. Même si nos journées étaient très différentes, la tombée de la nuit signifiait une pause dans ce continuum, un moment de répit où on pouvait souffler et être soi-même, faire tomber les masques et vivre comme on l’entendait.
Le soir, j’aimais laisser de côté le traditionnel jus de citrouille pour lui préférer un bon whisky pur feu de derrière les fagots, le genre d’alcool qui anesthésierait n’importe quelle plaie, même celles causées par les crocs d’un vampire ou l’un lycanthrope. J’aimais aussi sortir et m’adonner à quelques raids comme à la bonne vieille époque, lorsque nous sortions en bande pour casser du moldu.

Mais je doutais fort que ma jeune interlocutrice ait le même genre d’idées en tête lorsqu’elle observait le coucher du soleil, alors je ne répondis rien. Si ça se trouvait, là où moi je pensais à du sang, elle avait des idées plutôt romantiques, comme regarder un coucher de soleil avec un mec jeune et beau plutôt qu’avec moi.

J’eus bientôt terminé ma cigarette et je l’éteignis, avant de ranger le mégot dans ma poche, une manie qui avait le don d’énerver Elianor, mais je ne prenais jamais le risque de laisser la moindre trace derrière moi, où que j’aille.


« Je me demande bien quels sorciers sont assez fous pour collaborer avec des chasseurs comme ça… » En réalité, je ne comprenais pas. Et je détestais ce sentiment de ne pas pouvoir comprendre quelque chose. Il me manquait des données-clés pour avoir une vue d’ensemble et pouvoir analyser la situation de A à Z. « Si on ne fait pas attention, on va finir par voir notre monde s’effondrer. Les moldus n’ont pas de magie, mais leurs armes sont dangereuses et nos médicomages impuissants face à des tirs de balles. »

On pouvait déjà commander et réserver nos cercueils, ainsi qu’une place au cimetière, à ce rythme-là.
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Mar 29 Oct - 8:40
The sound of silenceWilliam & AmberVisiblement William et elle partageaient le même point de vue sur certaines choses. Notamment concernant leur famille, même s’ils ne se diraient jamais leur véritable point de vue les concernant. Pour sa part, elle ne s’était jamais sentie très proche de son frère Thomas. Il avait d’ailleurs été formé par Monsieur Ombrage, parce que ses parents ne pouvaient pas se permettre de tout lui apprendre sur les mages noirs. Ils avaient trouvé cela important qu’il ait un mentor en dehors de la famille. Amber, elle, avait trouvé cette idée totalement stupide et… à vrai dire, elle la craignait un peu. Elle pouvait encore tenir tête à ses parents, mais à un mangemort ? Si jamais ils décidaient de la confronter à un mentor, elle se trouverait directement dépourvue de toute maîtrise de la situation. Si ses parents peuvent lui lancer tous les sortilèges impardonnables, à l’exception de celui de la mort, qu’est-ce qui empêcherait un mangemort de le faire si jamais elle lui déplaisait dans sa façon d’être et de faire ?

Amber n’était pas paranoïaque. Seulement réaliste. En prenant compte de pareilles circonstances, elle avait bien plus de chances de mourir de la main d’un partisan de la magie noire que des crocs d’un vampire. C’était la dure réalité des choses. Et un jour, elle se retrouverait bien obligée de faire un choix crucial dans sa destinée qui lui ouvrirait ou lui fermerait des portes qu’elle ne pourrait plus jamais franchir. Un jour, elle devra devenir une mangemort ou prendre un tout autre chemin, en sachant qu’elle en savait déjà beaucoup trop pour se promener seule, en se pensant en sécurité.

William parla finalement de son fils et de son immaturité, ce qui fit doucement sourire Amber. Évidemment qu’elle voyait très bien de quoi il parlait. Elle l’avait vu grandir, mais elle ne se risquerait jamais à dire à William que son fils n’était pas toujours très futé. En revanche, elle rit doucement en lâchant quelques mots sortis tout droit du fond de sa pensée.

— Hé bien… Jamais je n’aurais pensé que nous serions aussi cauchemardesque en parlant des membres de notre famille
, souffla-t-elle entre ses lèvres, quelque peu amusée. Je peux compter sur vous pour que ce qui est dit ici reste ici ?

Elle arqua un sourcil qui se voulait interrogateur en regardant dans sa direction. Il était évident qu’il ne répéterait rien, mais elle voulait en être sûre. Elle n’en avait que faire que cela remonte aux oreilles de ses parents. Après tout, ils savaient déjà l’opinion des choses qu’elle pouvait avoir. Elle voulait simplement éviter de passer une effroyable fin de repas. Après tout, ses parents étaient loin d’être de petits farfadets. Ils étaient malicieux, certes, mais cela n’avait pas la connotation positive que cette créature magique pouvait avoir. Ils l’étaient, mais dans un sens beaucoup plus sombre et obscur. Amber préférerait faire face à la malice d’un farfadet qu’à la sournoiserie de ses propres parents.

Finalement, William lui fit tout un discours sur l’importance d’aimer sa profession, surtout pour devenir Auror. Amber eut un léger sourire, quelque peu embarrassée. Évidemment que ce n’était pas ce qu’elle aimait et ce qu’elle voulait faire. Et comme toujours, elle se retrouva à mentir… Enfin, cela était un bien grand mot, parce qu’il y avait une part de vérité dans ce qu’elle allait lui avouer.

— Je ne veux pas devenir Auror pour le plaisir, Monsieur Ombrage. Je le fais parce que c’est ce qu’il y a de mieux à faire pour les Mangemorts.


Son regard brûlait de sincérité, mais son cœur n’était pas à l’ouvrage. Elle ne lui avait dit aucun mensonge, mais elle ne lui avait pas non plus dit l’entière vérité. Elle ne lui avait pas dit qu’elle n’était pas certaine de vouloir servir leur cause. Et qu’elle le ferait certainement pas d’ici la fin de sa formation. Après tout, elle tenait à sa vie et elle n’avait pas envie qu’une rumeur court au sein des Mangemorts, comme quoi la fille des Towsen était une traître et qu’elle devait être exécutée avant de balancer des noms. En serait-elle seulement capable, en vue de toutes les conséquences que cela pouvait entraîner pour elle ?

Amber se trouva soulagée lorsque la conversation dévia vers les attaques du Blood Circle. Elle hésita un moment à partager sa vision des choses. Évidemment qu’elle ne pensait pas que tous les moldus étaient aussi dangereux que ça, mais une théorie lui était venue en tête, il y a quelques jours.

— Je ne pense pas que ma théorie soit exacte, commença-t-elle en plissant légèrement les yeux, perdue dans ses pensées et sa réflexion. Mais je pense qu’un cracmol aurait très bien pu être derrière tout ça. Il s’agit d’un moldu sans pouvoirs magiques, mais il serait très bien capable d’avoir assez de connaissances en magie pour les partager avec le Blood Circle.  

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Mer 30 Oct - 11:24

Discuter avec Amber, c’était sans aucun doute la meilleure chose qui me soit arrivée ce soir. Je n’étais pas le genre de type qui se contentait d’être assez bien gentiment à table en attendant la fin du repas… alors, forcément, une conversation un peu plus intéressante, cela me convenait fort bien.
Pour être tout à fait exact, je dirais que les Towsen étaient pour moi assimilables à un peu plus que des connaissances et non des amis. A mes yeux, on ne pouvait compter ses amis que sur les doigts d’une main et je connaissais très bien les personnes qui correspondaient à ma vision de l’amitié. Thorfinn et Margaret n’en faisaient pas partie. A vrai dire, j’étais beaucoup plus proche de Thomas que de ses parents. Quant à Amber, j’apprenais tout doucement à la connaître, ce qui était une étape très importante pour la suite.

Je discutais avec la jeune femme ouvertement, abordant des sujets de conversation plus ou moins personnels, comme parler de mon fils, par exemple, ce qui sembla tirer un sourire à la demoiselle. Sur le moment, je ne pus que songer que ça lui allait bien de sourire, c’était bien plus agréable de la voir comme cela que de la voir avec un visage fermé ou le regard perdu dans je ne sais quelles pensées… Je répondis à son sourire.
« Bien sûr, je serai muet comme une… truite. » Mille bouses de dragon, je m’étais trompé dans l’expression ! ça m’arrivait assez régulièrement, mais je songeais que ce n’était pas bien grave… « Euh… comme une carpe, plutôt…» Je soupirai. « Je dois être un peu fatigué… »

En soi, l’animal importait peu, c’était plutôt le message qui était important. Je n’étais pas du genre à avoir besoin d’un serment inviolable pour tenir ma langue.

Le fait de devenir auror pour servir les Mangemorts, à mon humble avis, n’était pas vraiment une illumination. Je tiquai aussi sur l’expression qu’avait employée Amber : « pour les Mangemorts ». Elle n’avait pas évoqué « notre Cause » ou autre tournure employant une première personne de conjugaison, non, c’était bien la troisième personne qu’elle avait choisie, ce qui sous-entendait que la jeune femme ne s’incluait guère dans cela.
« Si tu veux mon avis, ce n’est pas l’idée du siècle. Peu importe le domaine dans lequel on est, il faut jouer notre rôle, et si on veut bien faire les choses, il faut que l’impulsion vienne de nous et non des autres. »

Je savais ce que cela faisait d’être enfermé dans un rôle qui n’est plus tout à fait celui qu’on voudrait. Il arrivait parfois que j’en aie littéralement marre de mon boulot, que je n’y penne plus plaisir et que je fasse ce qu’il fallait par pure obligation, mais sans la moindre passion. D’où l’importance et l’intérêt d’avoir de bons exutoires.
J’eus l’impression de clore le sujet, ce qui n’étais pas plus mal car je ne tenais pas à épiloguer là-dessus en évoquant mon cas personnel. C’était amplement suffisant comme cela.

Quant au Blood Circle, j’écoutai la théorie d’Amber avec attention. Il y avait, en effet, fort à parier que les cracmols se retournent un jour contre nous, mais… grâce aux moldus ? Je n’y avais pas vraiment pensé… Un cracmol pouvait-il seulement comprendre la magie ? En en étant dénué, ils devaient voir cela comme quelque chose de très abscons… A mes yeux, c’était un peu comme si on me demandait d’expliquer les technologies moldues à des sorciers… J’en serais bien incapable ! Les quelques objets moldus qui étaient passés entre mes mains n’étaient que des accessoires me servant à peaufiner ma couverture, rien de plus.


« Tu penses que des cracmols seraient capables de faire ça ? » Je me frottai doucement le menton, comme pour m’aider à réfléchir à la question. « Bien sûr, les cracmols risquent sans cesse de se retourner contre nous… mais comment pourraient-ils y connaître quoi que ce soit en magie ? Non, pour moi, il doit forcément y avoir des sorciers qui ont quelque chose à gagner dans une collaboration avec les moldus… Argent ou vengeance, ça reste la grande question… Mais il doit bien y avoir une raison… On ne trahit pas les siens par pur plaisir.»

Si nous devions chercher du côté des cracmols pour éradiquer la menace du Blood Circle, il ne serait pas très compliqué de recenser les suspects. Je pouvais facilement trouver les listings des cracmols déclarés au Ministère et ce, plutôt rapidement. Mais étaient-ils seulement des suspects potentiels ?
Au fond, nous n’en savions rien. J’adhérais à l’idée qu’ils puissent avoir, par jalousie, une dent contre nous, les êtres humains dotés de pouvoir, mais ils devaient savoir que nous étions capables de les évincer d’un simple revers de main en quelques secondes. Il suffisait d’organiser une rafle et adieu les cracmols…


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Ven 1 Nov - 10:03
The sound of silenceWilliam & AmberAmber ne s’était jamais sentie comme une adhérente à la Cause que servait ses parents et William. Le fait d’aller à Poudlard l’avait changé et lui avait permis d’entrevoir les choses différemment. Elle avait eu la chance de pouvoir y développer ses propres valeurs, loin de celles proposées par sa famille. Elle voyait tellement de gens loyaux et courageux autour d’elle et ne pouvait s’empêcher de les jalouser quelque peu. Elle n’avait jamais réussi à tenir ses promesses. Elle était loin d’être une personne digne de confiance. Pourtant, elle était persuadée que si elle avait grandi dans une autre famille, les choses se seraient passées autrement. Mais comme le dit un fameux dicton « on ne choisit pas sa famille ».

En revanche, elle avait eu la chance de choisir ses quelques amis qui l’entouraient à l’école, parmi ceux qui ne l’avaient pas juger. Elle se rappelait encore tous les problèmes qu’elle avait eu en première année et qui avait fait qu’elle était devenue la personne qu’elle était aujourd’hui. Amber avait parfaitement souvenir d’Axel et de ses amis, enfants de Mangemorts, qui étaient venus l’embêter dans les anciennes toilettes des filles. C’était bien avant que la jeune femme trouve refuge dans la Forêt Interdite, pour être seule avec ses pensées. Et cela avait même sûrement été un élément déclencheur de toute cette folie qu’était sa vie. Amber n’avait jamais apprécié ce garçon. Un véritable monstre qui la poussait sans cesse dans ses retranchements. Pourtant, il lui avait très rapidement donné une leçon de vie qu’elle n’avait jamais oublié. Règle n°1 : ne toujours compter que sur soi-même. Le courage n’est pas donné à tout le monde et des « amis » finissent souvent par disparaître quand les situations se compliquent, quitte à vous laisser seul et en plan. Règle n°2 : tenir tête à ses agresseurs. Peu importe le nombre, il vaut mieux chercher à limiter les dégâts que de ne rien faire du tout et être pris pour un lâche. Enfin, règle n°3: méfiez-vous des toilettes. Ce lieu est isolé et souvent source de tensions et de défis. À moins d’avoir les compétences pour se défendre, mieux valait-il éviter de se rendre dans les anciennes toilettes des filles.

Quoi qu’il en soit, il était certain que ce Axel avait eu un rôle à jouer dans son envie de quitter la Cause de ses parents. Elle n’avait pas envie de terminer comme lui. Sans oublier qu’il était à Azkaban, aujourd’hui. Enfin… Il était sorti, mais elle l’ignorait encore.

Finalement, en écoutant ce que William avait à dire, se reconnectant à la réalité des choses, elle ne put s’empêcher de sourire de nouveau, amusée de l’expression qu’il venait d’employer. Sans commentaire. Cela arrivait à beaucoup de monde en état de fatigue. Elle la première. Néanmoins, son visage devint de plus en plus sérieux, lorsqu’elle remarqua sa réaction lorsqu’elle se mit à parler. Elle avait l’impression que ses moindres paroles concernant les Mangemorts étaient analysées et elle perdait de plus en plus ses moyens. Elle n’était pas comédienne. Cela se saurait. Elle faisait partie des personnes les plus honnêtes de sa maison, quitte à blesser les autres. Mentir aux amis de ses parents, ce n’était pas dans ses cordes.

— Ce n’est pas tordu comme idée. Comme on le sait, les cracmols sont nés sans pouvoirs et ont des parents sorciers. Il aurait été tout à fait envisageable qu’ils aient appris certaines choses auprès d’eux. Avec la connaissance de notre monde et la technologie du leur, ils ont très bien pu trouver des éléments pour bloquer notre magie.

Amber savait très bien que cette théorie pouvait avoir de graves conséquences entre de mauvaises mains. Elle n’avait pas envie qu’une mutinerie soit déclenchée par sa faute, alors qu’elle émettait simplement quelques hypothèses. Les Mangemorts étaient quelques fois radicaux dans leurs faits et gestes et elle savait pertinemment que les Cracmols n’étaient pas excessivement nombreux.

— Évidemment, il s’agit que d’une théorie et je pense que nombreux sont ceux qui en ont trouvé une autre. J’ignore si nous aurons un jour le fin mot de l’histoire, mais dans tous les cas, il faut que nous restions vigilants. Ces attaques n’étaient peut-être qu’une première, qu’une sorte d’essais.


Amber se demandait qu’elle était leurs motivations. Cela ressemblait doucement au même principe que les Mangemorts vis-à-vis des Moldus, sauf que dans ce cas le Blood Circle s’en prenait aux sorciers. Étrangement, cela sonnait beaucoup moins drôle dans ce sens-là et Amber était certaine qu’ils ne se rendraient même pas compte qu’ils étaient en train de récoler le fruit de leurs erreurs, qu’ils subissaient exactement ce qu’ils leur avaient fait subir pendant des années. Le revers de la médaille ou le karma, visiblement l’un comme l’autre faisait parfaitement son travail. Le monde magique était terrifié par les nouvelles compétences des non-mages. Espérons que cela cesse rapidement, pour tout le monde.

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Ven 1 Nov - 15:45
Entre Mangemorts, il n’y avait pas réellement de solidarité ou de cohésion de groupe. Ce n’était pas un club de jeunes ou une colonie de vacances, alors, forcément, c’était toujours un peu du chacun pour soi. Rien n’était jamais gratuit, tout se monnayait, d’une manière ou d’une autre et un service rendu signifiait que l’autre vous était redevable.
Les Towsen m’en devaient une, puisque j’avais formé leur rejeton pour qu’il soit un bon élément dans nos rangs… et avant même de rembourser leur dette envers moi, Thorfinn m’avait fait comprendre qu’il souhaitait que je m’occupasse également de la formation de sa fille, Amber.
Avant de prendre ma décision et d’accepter ou refuser cette demande, je préférais tâter le terrain, comme on dit, pour voir un peu à qui j’avais affaire et, surtout, pour déterminer si oui ou non la formation d’Amber était une bonne idée.

Et pour prendre la température en pareilles circonstances, je ne pouvais compter que sur moi-même et sur ma capacité à analyser les gens. J’avais bien compris que la jeune fille n’était pas le genre à être une grande admiratrice de ses géniteurs et j’avais commencé par là, afin de pouvoir l’approcher et discuter avec elle.
A vue de nez, je pouvais déterminer certains traits de caractère chez Amber. Elle était intelligente, capable d’émettre des idées et de les défendre, ce qui laissait sous-entendre qu’elle ne serait pas du genre à foncer sans réfléchir. Je pouvais également deviner que cette fille, sous des dehors un peu ternes, devait être très intéressante. Notamment en termes de conversation, et c’était cet aspect que je cherchais à creuser ce soir.

Jouer un rôle, ça ne m’avait jamais posé de problème. J’en faisais même un véritable talent, comme si j’avais vraiment pris le temps de travailler mes attitudes et mes façons de parler, historie de former un tout qui fût plausible lorsque je métamorphosais mon corps ou mon visage. Visiblement, Amber ne maîtrisait pas du tout cet art, je m’en rendis compte en observant du coin de l’œil l’expression de son visage, passant du sourire au sérieux en une seconde à peine.


« Tu chercherais donc du côté des cracmols… mais comment feraient-ils pour bloquer de la magie si eux-mêmes ne sont pas capables de l’utiliser ? » Quelque chose m’échappait dans son raisonnement, car les cracmols étaient certes capables d’emmagasiner de la théorie, mais jamais aucun d’eux n’avait été en mesure de faire jaillir la moindre petite étincelle de magie. « J’aimerais que tu aies raison, que la solution soit si simple… mais si c’est le cas, cela signifie que le Ministère va devoir agir contre les cracmols… »

En soi, qu’on fît la chasse aux cracmols, aux elfes de maison rebelles, aux sorciers corrompus ou aux moldus, cela m’importait bien peu. Il y avait des coupables quelque part et, du fond de leurs cercueils, des victimes du Blood Circle devaient maudire les opposants à notre monde. Il y avait quelque siècles de cela, les sorciers finissaient sur des bûchers, en proie à des flammes dardant vers le ciel, sous prétexte de purifier tout leur être… la tendance avait fini par s’inverser, nous dominions le monde, grâce à nos pouvoirs… Les fantômes de différentes époques racontaient tout cela avec plus ou moins de ferveur, le professeur Binns inclus, partageant leurs souvenirs et leurs connaissances avec beaucoup de réalisme.

« Je crains deux choses par rapport à tous ces événements… D’abord, qu’il s’agisse des prémices d’une future guerre ouverte… Nous aurions tant à perdre, si cela devait arriver… Et j’ai peur, aussi, que les moldus du Blood Circle cherchent à utiliser nos pouvoirs contre notre gré, en s’en prenant à nos familles, à nos amis… »

Je me souvenais fort bien avoir eu une conversation sur le sujet avec Myrna O’Malley, le jour de l’attaque de la fête foraine… Les moldus terroristes avaient foutu un fameux bordel ce jour-là, et nous y avions assisté, complètement impuissants et inquiets pour nos enfants. Je me remis à regarder vers l’horizon, là où le soleil avait fini par se coucher. « Je ne supporterais pas qu’il arrive quelque chose à mes proches. »

En bon père de famille, j’avais évidemment toutes les raisons du monde d’avoir peur pour mes gosses. Même si l’un était immature et énervant, je ne pouvais pas m’empêcher de l’aimer sincèrement.
Je cherchai une nouvelle cigarette que j’allumai rapidement. La fumée m’aidait à rester calme, même en abordant des sujets tragiques.


« Désolé pour la fumée. » Puisque l’odeur dérangeait parfois certaines personnes, je préférais anticiper. « Tu n’as pas peur de retourner à l’université après l’attaque ? »

Si les protections magiques avaient cédé une première fois, il n’était pas impossible que les moldus aient réussi à trouver une parade à nos charmes de sécurité en général. J’avais même eu personnellement la désagréable surprise de tomber nez à nez avec un moldu caractériel et déséquilibré, au beau milieu d’un quartier pourtant exclusivement sorcier.

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Dim 3 Nov - 21:14
The sound of silenceWilliam & AmberAmber ne savait pas ce qui la poussait à parler aussi simplement avec William. Elle était loin d’être le genre de personne à se confier aux amis de ses parents. Mais dans un cas pareil, il ne semblait pas particulièrement les apprécier et cette idée lui donnait envie de sourire. Enfin quelqu’un qui remarquait à quel point ils pouvaient être barbants, parfois ! De cet fait, Amber se posait un certain nombre de questions sur son interlocuteur. Comment pouvait-il être aussi distant, vis-à-vis de ses parents, mais avoir formé son frère, Thomas, il y a quelques années ? N’aurait-il pas pu tout simplement refuser ? Et qu’avait-il pensé de lui ? La jeune femme, elle, s’était toujours sentie dans son ombre. Elle ne cherchait pas à briller aux yeux de ses parents, mais de sortir de ce sentiment de compétition et de comparaison avec ses performances et celles de son frère. Il était évident que Thorfinn et Margaret l’appréciaient beaucoup plus qu’elle. Il s’était toujours comporté comme le fiston idéal, contrairement à Amber qui ne cessait de leur apporter des problèmes.

La conversation dévia finalement sur les cracmols et leur possible union avec les membres du Blood Circle. Les théories étaient nombreuses et n’avaient cessé de s’accroître depuis l’attaque de l’Université. Quelque chose se tramait, quelque chose qui risquait de ne pas leur plaire. Si son école avait été attaquée, quelle était la prochaine étape ? Poudlard ? Le Ministère de la Magie ? Il ne semblait plus avoir de limites dans leur capacité à agir et cela ne rassurait pas Amber, qui était plus que jamais prête à se battre si cela était nécessaire.

— Je vous avoue ne pas savoir, souffla-t-elle entre ses lèvres, posant ses deux coudes contre la rembarre du balcon. J’ai beau retourner le problème de tous les sens dans ma tête, je ne trouve aucune raison valable pour qu’un sorcier se ligue contre nous. Si les attaques avaient été ciblées sur une catégorie de sorciers en particulier, cela aurait été beaucoup plus simple pour l’enquête.

Doucement, elle glissa une de ses mèches de cheveux derrière son oreille et fronça légèrement les sourcils, commençant à se perdre dans ses idées. Tout cela n’avait pas de sens. Lorsqu’elle pensait à catégorie de sorciers, elle imaginait le type de sang, l’allégeance ou la profession… Or, les attaques semblaient être liguées contre eux, en règle générale. Si un traître était parmi eux, il aurait forcément cherché à se venger en visant un groupe bien particulier dès le départ. Ou alors… Une attaque bien plus grosse se préparait en arrière-plan, une attaque d’une autre envergure que les deux autres. Et visiblement, ils ne seraient pas préparés à l’encaisser, cette fois-ci. Amber espérait sincèrement se tromper avec cette théorie.

En entendant le besoin de William de savoir ses proches en sécurité, la jeune femme ne put s’empêcher d’acquiescer de la tête. C’était l’objectif de chacun d’entre eux. Elle n’eut, toutefois, pas le temps de lui répondre que son hibou le tomba littéralement en pleine figure. L’impact fut aussi désagréable que celui d’un gourdin et provoqua la colère de sa propriétaire.

— Bon sang, Ballyhoo !

La voix d’Amber se révéla un peu plus sévère que précédemment, pendant que la pauvre créature, aussi effrayée qu’elle, se réfugia dans la maison. L’étudiante tenta, en vain, d’attraper le morceau de parchemin qui était accroché à sa patte.

Ou tu sors ou je te sors, mais faudra prendre une décision.


Ballyhoo se décida finalement à sortir à l’extérieur et Amber s’empara du courrier, avant de laisser le volatile retourner vaquer à ses occupations.

— Je vous prie de m’excuser pour cette scène. Depuis quelques jours, elle ne sait plus atterrir une fois que la nuit est tombée.

Amber souffla doucement entre ses lèvres, avant de se retourner vers William. Passant ses mains sur ses vêtements, elle tenta de les lisser après le malencontreux épisode qui venait de survenir.

— Que disions-nous ? murmura-t-elle un instant, avant de lever les sourcils, une fois que les connexions furent faites dans son esprit. Ah oui ! L’université… Je vous avoue ne pas tellement savoir quoi en penser. J’imaginais que les lieux étaient aussi impénétrables que Poudlard, mais j’ai dû me tromper. Même si je les imagine très mal toucher deux fois au même endroit. Pour moi, ils ont un autre projet en tête, mais je peine à deviner lequel.

La jeune femme haussa doucement les épaules. Elle n’appréciait pas vraiment ce sujet de conversation. L’attaque de l’Université avait laissé tout un tas de mauvais souvenirs dans les esprits des personnes présentes sur le lieu du drame. Amber y comprit. Elle avait besoin de ne plus y songer pendant quelques temps et éviter les tourmentes de ce genre. La rentrée la préoccupait déjà énormément, elle n’avait pas envie de se retrouver avec plus de problème sur la conscience. Elle aurait tout le temps d’imaginer les futures attaques du Blood Circle plus tard.

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Mar 5 Nov - 9:22
Qu’est-ce qui faisait que la jeune femme et moi arrivions à si bien communiquer ? Peut-être était-ce l’une ou l’autre similitude dans nos vies, en fait, tout simplement… Ce que je n’appréciais pas chez ses parents semblait être ce qu’elle n’appréciait pas non plus en eux, ce qui nous faisait un point commun non négligeable. Ensuite, eh bien, je savais ce que c’était de grandir en étant entouré de cons. Parce que, moi aussi, j’étais passé par là et, même si je n’avais pas vraiment eu le temps de le connaître assez longtemps pour en juger par moi-même, mon frère aîné avait toujours été un point de comparaison non négligeable de la part de mes parents, comme si Torjus était la perfection et moi une pâle copie. Mais mon frère était mort avant même que mes géniteurs puissent réellement se rendre compte de qui il aurait pu devenir… Alors, voilà, les parents qui idéalisent leurs enfants, très peu pour moi. Je savais ce que cela pouvait causer pour les autres enfants, ceux qui restent ou ceux qui suivent…
Au fond, je retrouvais peut-être chez Amber suffisamment de parallélismes avec ma propre existence pour me sentir à l’aise avec elle, tout simplement, alors que son frère – bien qu’étant un jeune mangemort prometteur qui avait eu l’occasion de me prouver son efficacité – me semblait un peu trop factice, comme s’il portait en permanence un masque en ma présence. Je préférais la sincérité et la franchise, et je n’avais pas besoin d’un gentil petit cabot pour me suivre partout en remuant la queue.


« Tu sais, il y a forcément quelqu’un, quelque part, qui y gagne quelque chose. Et pour une enquête de cette envergure, je pense qu’il ne faut négliger aucune piste. » Car si l’enquête piétinait, ce n’était sans doute pas uniquement à cause de l’incompétence des muscadins qui composaient les différentes brigades.

Je n’eus guère l’occasion de poursuivre mon idée puisqu’un hibou aussi gracieux et agile qu’un dindon unijambiste évoluant dans du pâté vint atterrir directement sur mon interlocutrice. J’avais juste eu le temps de m’écarter pour ne rien recevoir sur moi… J’aurais peut-être dû m’interposer, pour éviter qu’Amber n’ait à subir un tel inconvénient, mais, entre nous, je n’avais pas vu venir le volatile, j’étais un peu trop dans mes pensées peut-être, à ce moment-là.
Je souriais en voyant la jeune Towsen se débattre avec ce poulet mal élevé qui refusait de se laisser approcher et de remettre son parchemin. Je savais bien qu’il n’était pas facile d’éduquer un hibou ou une chouette. J’avais eu bien du mal à apprendre les règles de base à Juliette, ma chouette, et je me souvenais parfaitement du temps que cela m’avait pris pour la rendre opérationnelle. Alors je pouvais tout à fait comprendre que ce Ballyhoo était encore un peu rétif à toute forme d’autorité… Mais d’après les dire de la jeune femme, c’était plutôt un problème de comportement qui survenait une fois la nuit tombée.
« C’est curieux… Les hiboux et les chouettes sont censés être des oiseaux nocturnes, à la base… Si Ballyhoo fait de l’achluophobie, à ta place, j’irai la montrer à un magizoologiste spécialisé en comportement… Elle a peut-être vécu un traumatisme, une nuit, qui fait qu’elle n’ose plus voler et atterrir qu’en plein jour…»

Je n’étais pas du tout un spécialiste des animaux, loin de là, mais ça me paraissait logique. Un rapace nocturne ne peut pas développer une peur d’atterrir dans le noir sans qu’il n’y ait, derrière, un événement traumatisant. Oui, j’étais un véritable passionné de psychomagie, et je lisais beaucoup sur le sujet, parce que c’était ma façon de continuer à apprendre tout en ayant un job dans lequel je ne pensais pas pouvoir progresser plus. J’avais déjà gravi les échelons de ma profession depuis des années et je ne voyais plus d’évolution possible… alors j’apprenais de nouvelles choses, pour satisfaire un tant soit peu mon insatiable soif de connaissances… Un jour, peut-être, j’aurais la décence de changer de boulot, pour pouvoir de nouveau me voir progresser et évoluer… mais pour l’instant, ce n’était pas possible. Mais j’y avais déjà songé plus d’une fois, ayant à l’esprit qu’il me fallait pouvoir me voir avancer dans mon besoin de réalisation et d’accomplissement pour m’épanouir.

« La vice-rectrice de l’université a toujours veillé au grain. Je l’imagine mal avoir laissé passer la moindre petite faille dans les protections de l’université. Meredith est une sorcière puissante et déterminée. Elle doit être en train de renforcer la sécurité et d’ajouter de nouvelles protections supplémentaires. »

Mrs Carrow n’était pas le genre de femme à se faire avoir deux fois. Et il était évident à mes yeux qu’elle avait toutes les raisons de prendre cette attaque comme quelque chose de personnel, comme une preuve qu’elle n’était pas infaillible et que le Blood Circle était capable de s’en prendre aux sorciers et sorcières puissants de ce monde. « C’est comme pour tous les attentats, je pense. Les attaques terroristes ciblent toujours des lieux symboliques ou des lieux très fréquentés. Réfléchis un peu… le Ministère a déjà subi une attaque, l’université aussi… quels sont nos autres lieux importants ? » Dans notre pays, il n’y en avait plus trente-six… « A mon avis, une attaque pourrait cibler le collège Poudlard, le village de Pré-au-Lard ou même le Chemin de Traverse. Si les moldus savent comment entrer dans notre monde, je ne pense pas qu’ils sachent pour autant détecter les lieux cachés par magie. Ou alors, ils ont vraiment l’un des nôtres à leurs côtés en permanence. »

Encore une fois, ce climat de peur dans lequel nous vivions depuis l’attaque terroriste de la fête foraine n’était pas tout à fait pour desservir nos intérêts. Pour notre Cause, celle des Mangemorts, il y avait là toutes les chances de stigmatiser les moldus, de les diaboliser, ainsi que les cracmols, pour faire entrer dans les esprits les plus xénophiles que nous devions nous défendre et éradiquer ces menaces si nous voulions vivre dans une paix durable. Mais pour cela, il aurait fallu que nous ayons un début de piste et ce n’était pas du tout le cas, aussi, je gardais toujours mes pensées de ce genre pour moi-même.
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Mar 12 Nov - 19:35
The sound of silenceWilliam & AmberAmber aurait aimé en savoir davantage sur le vécu de William. Elle aurait sincèrement aimé pouvoir discuter de son ressenti avec lui. Vivre dans l’ombre de son frère avait été très douloureux pour elle. Elle n’avait jamais réellement su comment se faire une place au sein de sa famille. Son frère était toujours mis sur le devant de la scène. Au départ, elle avait cherché à lui ressembler un peu plus, et puis elle avait forgé sa propre opinion. Elle avait fini par se rendre compte qu’à le suivre sans arrêt, elle finirait par être comme lui : l'objet de ses parents. Elle n’en avait pas envie. La jeune femme avait envie de suivre son propre chemin, quitte à blesser l’ego de son père et de sa mère. Elle n’avait pas envie d’être une copie de leurs rêves et de leurs ambitions. Elle avait envie d’être elle-même, d’être qui elle veut, d’être unique. Et ça, malheureusement, ils semblaient incapable de le comprendre.

— J’espère sincèrement que la réponse sera trouvée avant que les choses ne dégénèrent.

Amber n’avait pas envie que l’ensemble des moldus se ligue contre les sorciers. Elle les voyait déjà se ramener avec leur gourdin ou batte de baseball -Amber n’avait jamais bien cerné la différence entre les deux, mais soit-. Après les bracelets anti-magies, elle n’avait pas envie de devoir éviter des coups. Le Blood Circle ne semblait avoir aucune limite et cela ne la rassurait pas vraiment. Ils avaient pénétré leur monde sans le moindre scrupule, sans la moindre inquiétude. Ils s’étaient rendus là où elle s’imaginait le plus en sécurité, après Poudlard : l’Université. Cela sonnait presque comme une déclaration de guerre aux oreilles d’Amber.

La jeune femme n’eut pas le temps de développer le fond de sa pensée qu’elle entama une petite escarmouche avec sa chouette, qui semblait ne pas vouloir la lâcher. Finalement, le petit volatile rejoignit sa cage, où de la nourriture avait été déposée en prévision de son retour. À cet instant, William décida de développer la théorie qu’il avait en tête concernant l’attitude de Ballyhoo et Amber l’écouta avec attention. Décidément, elle en savait beaucoup plus sur les créatures magiques sur sur les simples animaux. Elle acquiesça doucement et jeta un bref coup d’œil vers la chouette familiale.

— Je pensais que c’était un effet de son vieillissement. Je n’avais pas imaginé une telle hypothèse, songea-t-elle en fronçant légèrement les sourcils. J’irai voir un magizoologiste, demain, à la première heure.

Amber espérait que ce ne soit rien de grave. Elle était très attachée à Ballyhoo, malgré sa maladresse. Elle l’avait depuis son plus jeune âge et avait même choisi son nom avec son frère. Quoi qu’il lui arrive, elle ferait en sorte qu’elle aille mieux. Sa santé était aussi primordiale que celle de son chat qu’elle avait depuis sa première année.

La conversation dévia alors sur les attaques qu’avaient subi le monde magique à de nombreuses reprises. Jusqu’à lors, Amber avait vu le Blood Circle comme des petits muscadins anglais, bien loin d’être une réelle menace pour leur monde. Visiblement, elle s’était trompée sur toute la ligne et cela en était même terrifiant. Ils n’étaient plus en sécurité nul part. Ils ne pouvaient plus s’amuser sans s’inquiéter sans cesse de leur sécurité, surveillant leurs arrières. Amber se souvenait de sa dernière escapade dans le monde moldu où elle avait rencontré Raphaël. Elle n’avait pas été rassurée, au départ, persuadée qu’on la suivait et qu’on lui voulait du mal.

Les choses s’étaient calmées depuis le début des vacances scolaires, mais la demoiselle restait toujours inquiète. Les lieux visaient été loin d’être anodins. Ils n’étaient pas en sécurité. Évidemment qu’elle doutait que l’Université soit ciblée une nouvelle fois. Ce serait une mission suicide d’attaquer ce lieu une seconde fois, alors que les barrières de sécurité avaient été améliorées.

— Je pense que si Poudlard fait l’objet d’une attaque, cela signifiera qu’ils n’ont aucune limite.

Amber planta son regard azur dans celui de William, avec le plus grand sérieux du monde. Poudlard était connu pour être le lieu le plus sécurisé du monde magique. Si le Blood Circle arrivait à atteindre l’enceinte du château, cela ne laisserait rien présager de bon… Son interlocuteur le savait aussi bien qu’elle.

— Enfin… Nous verrons bien ce que l’avenir nous réserve, souffla-t-elle en affaissant ses épaules. Je pense qu’il faudrait rejoindre la table. Margaret va sans doute avoir besoin de mon aide pour la suite.

Les mangemorts n’étaient pas du genre à avouer leurs faiblesses, leurs sentiments… La jeune Serdaigle essayait de se dissimuler au mieux au centre de cet univers. Pour cette raison, elle ne préféra pas avouer à William à quel point la conversation avait été plaisante et qu’il était loin d’être aussi barbant que la plupart des personnes qu’elle avait pu rencontrer. Ce genre de choses ne se disait jamais, après tout...
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Jeu 14 Nov - 21:56
Nouer le contact était une première étape, et c’était une étape clef. Amber Towsen me paraissait être une jeune femme perspicace, à l’esprit clair et aux idées réalistes. Je songeai que, si j’avais eu le choix à l’époque, c’est bien plus vers elle que vers son frère que je me serais tourné pour envisager une formation utile.
Certes, Thomas n’était pas un ignare, mais disons que j’avais toujours trouvé sa conversation aussi limitée que celle de ses parents. Autant le fils semblait être un vrai dindon de la farce, autant la fille était douée et prometteuse. En tout cas, c’était ce que je déduisais de notre conversation. Je voyais en elle bien plus qu’en son cornichon de frère aîné.

Je ne savais pas bien définir si cette affinité que je détectais était due à l’atmosphère, à la situation ou à des atomes crochus… ou encore à tout à fait autre chose, mais j’avais un pressentiment plutôt bon concernant la jeune femme. Je me sentais à l’aise avec l’idée de la former, d’être son mentor. Mais je me refusais à l’idée de lui imposer cela d’emblée, il était important pour moi que la demoiselle ait elle-même une démarche envers moi.


« Je le souhaite tout autant que toi… » Il était évident que tout sorcier sain d’esprit devait penser de cette manière, personne ne voulait que les choses dégénèrent… A moins que certaines personnes aient quelque chose à gagner dans cette affaire, mais j’avais beau retourner la question dans tous les sens, les idées qui me venaient n’avaient aucune accroche concrète.
Personne ne voulait voir couler le sang des sorciers… à part ces canailles du Blood Circle, je ne connaissais personne qui pouvait vouloir nous anéantir. Mais je comptais bien faire en sorte que cela n’arrive pas et que ce soit nous qui les anéantissions.

Certes, nous vivions dans un climat d’incertitude. Tout pouvait arriver, n’importe quand et à n’importe qui. Personne n’était à l’abri, personne n’était protégé. Quand l’attaque de la fête foraine avait eu lieu, il y avait eu une première vague de crainte… puis l’attaque insensée de quelques jeunes mangemorts immatures… Nous n’avions pas compris, franchement. Alors que tout était en bonne voie pour nous attirer les faveurs des gens, cette immense connerie avait fait basculer des mois de travail dans le néant total. Avec les dernières attaques, le moment était venu de redorer le blason de notre Cause, en nous posant comme les défenseurs des sorciers contre ces moldus enragés.

J’avais toujours été intéressé par la psychomagie et je pensais sincèrement que si une possibilité d’étudier l’esprit humain s’ouvrait un jour pour moi, je m’y lancerais corps et âme directement, faisant fi du qu’en dira-t-on et des on-dit. Alors, peut-être que, comme ça me passionnait pas mal, je voyais des causes liées à des traumas un peu partout, mais ça n’était pas bien grave. Le principe d’une hypothèse était de pouvoir être vérifiée par la suite.
« Je ne veux pas t’effrayer, mais j’ai lu que les animaux pouvaient vivre des traumatismes, eux aussi, et que leur comportement en était le premier indice… Mais je me trompe peut-être. »

Un animal de compagnie, ça avait toute son importance dans une vie, c’était un membre de la famille, pour certains. Les plus jeunes créaient facilement des liens avec des animaux ou des créatures, c’était un facteur de socialisation primordial et cela favorisait le développement de l’enfant. C’était ce qui nous avait poussés, mon épouse et moi, à offrir des animaux de compagnie à nos enfants dès leur plus jeune âge. Et puis, cela pousse à acquérir des responsabilités et à les assumer. Bref, tout cela était fort bien pour l’éducation des enfants.

Nous avions beaucoup de choses à nous dire, semblait-il, mais le temps passait vite et il allait bien falloir que nous regagnions un jour l’intérieur de la demeure. Maintenant que le soleil était totalement couché, que la lune était apparue, avec ses escadrons d’étoiles, tout portait à croire que notre conversation allait toucher à sa fin.
« Je ne pense pas que notre monde se laissera faire, Amber… Tout le monde est à l’affût, le pays est en alerte et nous sommes tous prêts à défendre nos vies et celles de nos proches… » Je suivis la jeune femme, la laissant galamment passer devant moi pour rentrer dans l’habitation. Elle m’était bien plus sympathique que ce que j’aurais pu penser au premier abord… en fait, le meilleur moment de cette soirée avait été cette parenthèse à l’extérieur de la maison, loin des conversations, loin des inepties qui se partagent autour des repas de ce genre…
Amber m’avait fait bonne impression, c’était indéniable. Mais les choses étant ce qu’elles étaient, il aurait été inconvenant que je le lui dise. Cela aurait été interprété et il valait mieux éviter, tout simplement, parce que cela ne se faisait pas.
Mais au fond de moi, je savais que nous aurions certainement une autre occasion de discuter, elle et moi.

C’est en ayant cette idée en tête que nous avions passé la porte pour regagner nos places, comme si de rien n’était. Je m’installai auprès de ma femme, lui déposai un baiser au passage, et repris le cours des choses, sans grande conviction.

La soirée n’allait plus se prolonger bien longtemps, puisque le dessert allait être servi, et j’avais hâte de rentrer chez nous.


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Jeu 21 Nov - 19:53
The sound of silenceWilliam & AmberAmber hocha doucement la tête à la réponse de William. Elle n’avait pas envie de s’étaler plus longuement sur le sujet, parce qu’elle savait très bien la suite des événements. Fille de mangemorts, elle avait fini par apprendre à leurs côtés : ils allaient tous sauter sur l’occasion pour tenter de regrouper de nouveaux membres. La peur faisait commettre des actes terribles et bien des esprits innocents risquaient de tomber dans leurs filets et de réaliser l’irréparable. La suite des événements n’allait certainement pas être bon pour l’Ordre du Phénix, elle en était certaine. Qui voudrait protéger des moldus après de telles attaques ? Les sorciers n’étaient pas totalement inconscients, ils chercheraient à protéger leurs biens et leurs familles, quel qu’en soit le prix à payer.

Heureusement, Monsieur Ombrage se mit à lui parler de sa chouette et Amber put enfin se détendre. Les sujets fâcheux comme celui-ci la mettaient sans cesse dans une posture désagréable, parce qu’elle avait toujours peur de laisser sous entendre que l’idéologie des mangemorts était inacceptable pour elle. Elle devait constamment veiller à ses moindres faits et gestes et cela était angoissant, mine de rien.

— Un traumatisme ? J’espère que ce n’est pas le cas. Je vais tout de même l’emmener en consultation, histoire de vérifier qu’il n’y ait rien de grave.

Ballyhoo était la chouette familiale et Amber s’était toujours sentie proche d’elle, malgré sa maladresse possible de temps à autre. Elle l’aimait autant que son petit chat (qui avait bien grandi depuis sa première année). Sa santé était très importante et elle se fichait de combien de gallions elle devrait mettre pour lui venir en aide.

Quoi qu’il en soit, il était grand temps de rentrer dans la résidence des Towsen. Le dessert était servi et elle espérait que la tarte aux pommes aiderait à finir en beauté le repas, bien mieux que la façon dont il avait commencé.

— Je pense que nous sommes tous prêts à nous battre pour sauver la vie de nos proches, conclut-elle avant de pousser la baie vitrée.


Leur sécurité était leur priorité, qu’ils soient Mangemorts ou de l’Ordre du Phénix. Ils devaient vaincre cette menace et ne faire qu’un. Il devait détruire les technologies de ces membres du Blood Circle avant qu’ils ne fassent plus de dégâts. Quittant William du regard, elle s’assit silencieusement à sa place et se contenta de reprendre le court de la conversation déjà entamée.

Par Merlin ! Voilà que Margaret et la femme de William se mettaient à parler d’hippocampes… Quelle était donc la prochaine étape ? Les planctons ? Ohhh, Amber avait envie de se terrer six pieds sous terre à cet instant précis. Elle n’avait aucune idée du moment où ses parents avaient pu commencer à devenir aussi ennuyants. Il était également possible que l’idée qu’elle se faisait d’eux était biaisée et l’empêchait de les voir de façon positive. Mais bon, elle aurait bien aimé savoir d’où venait ce sujet de conversation. Peut-être de la truite qu’ils venaient de manger ? Si c’était le cas, elle avait littéralement envie de se jeter par dessus son balcon. Elle s’était absentée un petit moment et si le sujet de conversation venait de là, ils devaient être dessus depuis un moment. À cette idée, elle jeta un petit coup d’œil en direction de William, peinant à contenir son rire. Il avait très certainement vu le sourire qu’elle tentait de camoufler aux coins de ses lèvres. Cela était une réponse très claire à leur sujet de conversation qu’ils avaient eu peu de temps auparavant. Dès qu’Amber aurait fini sa part de tarte, elle s’éclipserait dans sa chambre, avant de devoir affronter une nouvelle honte sur sa famille.
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Sam 23 Nov - 8:21
J’ai toujours aimé les conversations pleines de bon sens et de réflexion. J’avais tendance à apprécier discuter avec les élèves de Serdaigle lors de mes études, et je pouvais constater, des années plus tard, que cela n’avait pas changé d’un pouce.
Amber était de ces personnes avec qui les discussions étaient potentiellement stimulantes intellectuellement. C’était parfait pour moi, ce petit intermède, cela m’avait fait l’effet d’une bouffée d’oxygène dans une atmosphère étouffante. Si nous n’avions pas été dans un tel contexte, je songeai que j’aurais certainement remercié la jeune fille pour cet agréable moment, mais une fois rentrés dans la salle à manger, cela aurait été mal perçu car très certainement mal interprété. Je voyais déjà d’ici la scène : Marcus m’aurait jaugé du regard pour mieux me juger, persuadé que j’aurais été assez fou pour m’envoyer en l’air avec la fille des Towsen alors qu’ils étaient dans la pièce d’à côté. Mon fils était un vrai connard, parfois, je le savais bien, et l’opinion qu’il avait de ma personne n’était pas très reluisante. Il m’arrivait, certes, de déconner, mais j’avais tout de même des limites.

J’étais donc rentré, en suivant Amber, pour tomber au beau milieu d’une conversation d’une incroyable futilité sur les hippocampes. J’étais un peu surpris que ma femme, qui n’était pas la dernière des idiotes – sans quoi, je ne serais pas avec elle, faut-il le dire – puisse entrer dans ce jeu. Je vis aussi très nettement l’expression du visage d’Amber face à cet étalage d’inanité. J’hésitai une seconde à intervenir, mais je n’étais pas un spécialiste des hippocampes, alors, quand Margaret et Elianor s’étaient lancées sur le sujet de la maternité et de la paternité des hippocampes, je me rapprochai de mon épouse pour lui murmurer quelques mots à l’oreille.
Vu le contexte, cela ne m’avait pas paru déplacé, mais la réaction d’Eli ne se fit pas attendre : attrapant son verre d’eau, elle m’en jeta le contenu au visage, comme si je venais de commettre un véritable affront, puis elle éclata de rire, en voyant l’eau qui dégoulinait de mon visage jusque sur mon pantalon.
J’eus un rictus.


« C’était très délicat, ça, mon cœur… » Je pris ma serviette pour essuyer le plus possible d’eau, bien que l’usage de la magie eût été tout aussi rapide et pratique.
Ma femme riait. J’avais toujours aimé son rire, mais je devais reconnaître que lorsqu’elle était en présence de Margaret, elle semblait avoir le quotient intellectuel du plancton.
Je savais bien qu’il ne fallait surtout pas surenchérir mais qu’il valait mieux que je me contente de hausser les épaules en soupirant. Mon regard croisa celui d’Amber et j’étais persuadé que la jeune femme avait parfaitement compris mon état d’esprit du moment.

Hormis cela, la suite du repas se passa sans encombre. On nous servit le dessert assez rapidement et Amber nous salua juste après ce dessert, avant de s’éclipser.
Je reconnaissais bien là une attitude qui avait été la mienne lorsque je vivais encore chez mes parents. Les émotions et les pensées envahissantes ne sont pas toujours évidentes à gérer et il est plus facile, la plupart du temps, de ne pas insister, de faire profil bas et d’éluder toute forme de question dérangeante.
J’avais été exactement pareil et c’était le fait de pouvoir partir vivre chez mes grands-parents qui m’avait sauvé d’une existence que je n’aurais jamais pu supporter. Encore aujourd’hui, je savais que c’était à mes grands-parents que je devais d’être encore en vie, car le quotidien avec mes parents aurait fini par me pousser au suicide, j’en étais parfaitement conscient.

La soirée se termina à une heure qui n’était pas trop déraisonnable. Nous prîmes congé vers vingt-trois heures, pour être de retour chez nous quelques minutes plus tard.
Seule déception du soir : ne pas avoir pu discuter plus longuement avec Amber, car il me semblait que nous avions beaucoup à partager, elle et moi.

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