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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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If you die, I die with you ft Hyacinthe Chang [alternative universe] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Invité
Anonymous
INRP
IRL
Dim 13 Oct - 21:31
If you die, I die with you [alternative history]
ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018

Difficile de croire que nous en sommes là, toi et moi. Détruits, abandonnés par la société, définitivement mort aux yeux du monde. Tu as quitté ta famille une seconde fois pour me rejoindre, j’ai simulé ma mort pour rester à tes côtés. Le temps s’est arrêté pour nous, et pourtant...pourtant j’ai l’impression qu’il m’échappe, qu’il s’effiloche petit à petit. Pourquoi suis-je ici, déjà? Ah oui...je t’ai entraîné aux confins de la terre, au coeur du territoire chinois qui doit te rappeler une multitude de souvenirs d’enfance. Je savais qu’il n’y avait qu’ici que nos deux esprits pourraient vivre en paix, loin de la clameur des villes et du jugement des autres. A l’ouest, dans les terres non exploitées d’un territoire inégal, seuls avec nous-mêmes...et pourtant, nos coeurs s’assombrissent de jour en jour, comme si nous devenions petit à petit des fantômes. Est-ce normal? Avons-nous fait quelque chose dans notre passé qui nous empêche aujourd’hui encore d’être heureux? Je l’ignore. Mais lorsque je te vois regarder la nature à travers la fenêtre, lorsque mon estomac n’accepte pas le repas pourtant frugal que j’ai moi-même préparé, je sais que notre fin est toute proche. Pourquoi aller au bout du monde si c’est pour terminer de la même manière que nous aurions dû finir au coeur de l’Angleterre? As-tu toi aussi fait semblant de mourir? Ici, les hiboux ne peuvent nous trouver. Nous avons définitivement été éradiqués de la surface terrestre...tout ça pour assouvir un besoin égoïste de disparaître. Nous recherchons la paix, et nous traînons mutuellement dans les limbes démoniaques. Tu parles d’une deuxième chance…

Deux inferi vivent ensemble dans une cabane qu’ils ont eux-même construites à l’aide de la magie. Deux inferi dont la magie s’estompe chaque jour un peu plus, comme si l’énergie vitale qui s’écoulait dans leurs veines était liée à cette magie. N’était-ce pas le cas au fond? Je soupire longuement en observant mes mains osseuses, sur lesquelles la chair a cessé de faire son travail de protection. La seule chose qu’il nous reste pour le moment, c’est le plaisir charnel que nous nous offrons de plus en plus rarement à mesure que la fatigue envahit nos corps. Ma baguette négligemment posée sur la table de nuit, je n’ose pas vraiment la toucher de peur qu’elle me brûle. Nous avons tenté tant de choses, toi et moi...nous sommes allés si loin sans vraiment penser à mal. La douleur te manquait, toi qui avais déjà tenté de subir un sortilège Doloris simplement pour te sentir vivant. J’ai accepté de te couper moi-même à condition que tu ne cherches pas à en mourir. Par égoïsme, je ne voulais pas te voir m’abandonner. J’avais besoin de toi...j’ai besoin de toi. Je ne peux pas mourir si tu n’es pas là pour m’y aider.

Un long soupire passe la barrière de mes lèvres, et j’embarque un gel douche ainsi que quelques herbes et une serviette. Pas de douche dans cette cabane, mais un ruisseau à l’eau si claire qu’elle ne semble pas réelle. C’est ici que nous nous lavons, l’hygiène étant la dernière chose qui nous rattache à cette ancienne vie. Je quitte rapidement mes vêtements pour plonger dans cette eau salvatrice, certes un peu froide mais néanmoins agréable. Elle nettoie quelques plaies habituelles comme elle sait si bien le faire, me permet de ne pas mourir d’une maladie quelconque. Je te force régulièrement à la laisser agir, pour ne pas te voir dépérir avant moi. L’égoïsme parle encore, évidemment...tu n’as pas le droit de m’abandonner. C’est pour ça que je prends soin de toi, alors même que je meurs à petit feu moi aussi. Nous sommes toxiques l’un pour l’autre. Pourtant...nous vivons désormais ensemble. Est-ce qu’il arrivera un jour où nous nous réveillerons dans le lit conjugal l’un sans l’autre? Est-ce qu’il est possible que nous mourions dans notre sommeil pour enfin être libéré du poids qui écrase nos coeurs depuis tant d’années?

Au loin, j’aperçois ta silhouette longiligne approcher. Tu as maigri toi aussi, mais tu restes incroyablement bien bâti malgré notre régime alimentaire peu recommandable. Je sais que tu rejoins la civilisation de temps en temps, je t’entends transplaner en me demandant chaque jour si tu me reviendras ou non. J’attends ton retour avec angoisse comme j’ai pu attendre celui d’Alexei durant ma jeunesse, prisonnier d’un être vil qui a failli me détruire avant même que j’apprenne à te connaître. Si seulement les choses avaient pu en être autrement...notre relation aurait-elle été aussi toxique? Serions-nous aussi dangereux l’un pour l’autre? C’est une question que je me pose tous les soirs avant de dormir. Toi et moi, dans une autre vie...nous aurions certainement pu trouver le bonheur de notre côté.

“Viens, Hyacinthe.”

Ma main se lève toute seule, je t’invite à me rejoindre en espérant que tu ne me repousses pas. Ton corps encore abîmé de la veille saigne toujours, je le sais, je le sens. Tu le caches sous ces vêtements mais tu n’en as pas besoin ici, personne n’est là pour te juger. Personne, pas même moi qui suis dans une situation similaire. Je te regarde les quitter un à un, toujours aussi fébrile, comme si tu craignais une réflexion de ma part. J’ai l’habitude de tes craintes. Je sais comment tu es, comment tu fonctionnes...je sais que tu as encore peur des autres sous tes airs arrogants. Mais désormais nu comme un ver, les plaies encore camouflées sous des bandages de fortune, tu me fais plutôt penser à un petit garçon abîmé par la vie. Je crois que c’est pour ça que je t’aime autant.

Nos deux mains se frôlent, se lient, et je parviens à esquisser mon premier sourire de la journée. Il y a encore quelques petits moments qui me font ressentir ces vieilles émotions perdues, et je suis bien conscient que le jour où elles disparaîtront sera le jour où je disparaîtrai moi aussi. Mais pour le moment...je suis toujours en vie, et toi aussi.

“Elle est bonne aujourd’hui, le soleil l’a réchauffée. Ca te fera du bien.”

Au fond de moi, je sais bien ce que tu penses à l’instant. A quoi bon faire semblant de vivre quand tout est déjà terminé? Nous sommes dans une sorte de purgatoire, toi et moi. La société croit qu’elle nous a détruits, qu’elle a éliminé nos deux carcasses inutiles à son bon fonctionnement. Tes parents comme ta soeur pensent que ton cadavre git quelque part dans la mer. Sören, mon seul et unique ami, croit pour sa part que le mien pourrit dans un hangar désaffecté. Je m’en veux un peu de lui faire ce coup-là, mais je sais qu’il pourra faire son deuil. Après tout, ce ne sera pas la première fois que je l’abandonne.

J’enlace délicatement ton corps, appréciant sa chaleur là où le mien est déjà glacé comme celui d’un cadavre. Je n’ai pas seulement l’apparence d’un inferi, il semblerait, mais aussi sa température corporelle. Si j’étais d’humeur, j’en rirais bien je pense.

“Nous sommes dans un rêve, n’est-ce pas? Ou peut-être que nous sommes déjà morts…”

Tu penses la même chose que moi, je le sais. Pour ma part, j’ai l’impression d’être bloqué dans mon corps alors que celui-ci a cessé de fonctionner. J’ai parfois la nette impression qu’il se décompose sans que je puisse faire quoi que ce soit, j’hallucine parfois en voyant des taches brunes se former çà et là sur ma peau. C’est terrible...et pourtant c’est un cauchemar récurrent que je fais. Peut-être est-ce réel?

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Invité
Anonymous
INRP
IRL
Mer 23 Oct - 23:28
If you die, I die with you [alternative history]
ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018 Depuis combien de temps suis-je mort ? Je doute encore d'être en vie moi aussi, tout comme toi. Sommes nous encore de ce monde ? Sommes nous encore vivants ?... Mes parents ont probablement dû enterrer un cercueil vide, faute d'un corps qui n'a jamais été retrouvé. Peut-être bien que je me suis jeté du pont réellement ce jour-là. Du haut de ce pont reliant Hong-kong à Macao, là où mes parents m'avaient envoyé en Asie afin que je puisses me reposer, selon eux. Après un échec cuisant à l'université, l'incapacité la plus totale de continuer à avancer angoissé par l'idée de vivre. Finalement, Hong Kong ne m'as pas fait du bien. Au contraire même, il a fallu que je te croise dans ce bar miteux du quartier sorcier, comme le mauvais présage que tu es. Suis-je moi aussi un oiseau de mauvaise augure ?... Nos chemins n'auraient jamais du se croiser. Il aurais mieux valu pour nous deux que l'on ne se retrouve pas dans le même espace temps.

Amaigris par la dépression, je reste dans ces vêtements trop grands pour moi qui peinent à me réchauffer. Toi aussi, tu n'as pas vraiment de vêtements à ta taille non plus. Nous pourrions régler ce problème là avec la magie, mais à quoi bon ? Nous serons bientôt morts. Nous le sommes déjà, non ?... Si toi tu ne touches plus à ta baguette, de peur peut-être que la magie ne te brûle, j'essaye encore. Sans te le dire, parfois, je continue de m'exercer, pour garder la forme. Mais sans grand succès. Tu es bien placé pour le savoir toi aussi : dans notre état lamentable, il est devenu difficile de ne lancer ne serai-ce qu'un simple alohomora. Par la fenêtre j’aperçois ta silhouette frêle, tout autant que la mienne si ce n'est plus. J'ai essayé de m'en remettre, tu sais ? Quand on m'a envoyé à Hong Kong j'ai espéré. J'ai voulu aller mieux, je m'étais naïvement mis à penser que changer d'air me ferais du bien. Mais tu m'as retrouvé. Et désormais toi et moi hantons cette maison au beau milieu de nulle part. Nos sommes les spectres de ces lieux maudits, les fantômes de ces bois.

Ma tasse de café froide dans la main, je souffle dessus par réflexe en te voyant marcher vers le petit lac en face du quel nous nous sommes installés. Cet endroit nous semblait joli, à toi et moi. Et il l'est. J'aimerai bien te rejoindre dans le lac. Au fond du lac. Et ne pas remonter. Ironiquement, la noyade j'n'ai pas encore tenté. Même si c'est ainsi que ma famille pense que je suis parti, démembré par les vagues, emmené au loin, bouffé par les poissons, coulé à plusieurs mètres au fond de la mer de Chine. Les noyés ne laissent généralement pas de beaux cadavres, et si ils me connaissaient vraiment ils auraient su que je ne serais pas parti comme ça, de peur d'être retrouvé putréfié et le visage gorgé d'eau. Alors même si l'idée de couler à tes côtés ne me paraît pas si mauvaise, à bien y réfléchir je ne tiens pas à ce que la morgue, dise à nos cadavres Bravo, vous êtes effroyables !. C'est bien pour ça que je n'ai pas essayé la chute non plus, ni le poison ou la pendaison. Toujours la peur de laisser un corps trop abîmé pour que l'on puisse l'admirer une dernière fois.

J'ai les yeux gonflés et rougis de fatigue. Comme bien souvent je n'ai pas trouvé le sommeil cette nuit. J'ai préféré regarder le mur pendant de longues heures, à réfléchir, à retourner le problème dans tous les sens. Comme d'habitude. Tu sais que c'est courant avec moi, mais tu l'acceptes pourtant. La café n'aide plus vraiment, ce dont j'ai besoin c'est de sommeil. Mais j'ai atteint ce stade étrange du manque de sommeil : je suis tellement épuisé que je n'arrive plus à dormir. Avançant calmement vers le lac pour t'y rejoindre, j'hésite un instant mais grogne finalement pour approuver. Je n'aime pas me déshabiller devant toi, ni devant qui que ce soit, pas même en face du miroir. Je sens ton regard sur mes avant bras, et en déposant mes doigts sur mon pantalon, je murmure lamentablement : « Retournes toi s'il te plaît. » J'avais promis de ne pas me faire de mal sans toi. Mais j'ai menti, encore, une fois de plus. C'est à croire que je ne sais faire que ça parfois, mentir encore et toujours. Je ne tiens pas à ce que tu vois l'état de mes cuisses, sur le moment je me suis dit que tu ne le verrais surement pas, que ce serait plus discret que mes avant bras. Mais j'aurais peut-être dû retirer les bandages pour rajouter quelques plaies moi-même en dessous. La vérité, Heimir, c'est que même si je te laisses me couper, tu n'oses pas aller aussi profondément que moi. Pas aussi fort. Finalement, c'est comme si tu te révélais être un amant trop timide. Un amant incapable de me satisfaire, dans mes désirs les plus macabres et les plus pervers.

Glissant dans l'eau à tes côtés, les joues rougies par la honte, je hausse les épaules à ta réflexion. « Si c'est un rêve, alors jamais je n’aurais pensé que nous serions aussi cauchemardesque. Regardes moi. Regardes toi. Regardes nous... » Je lâche un long soupir et tend le bras vers la berge pour attraper mon paquet de cigarettes dans la poche de mon jean, le laissant ouvert pour que tu puisses t'y servir toi aussi. Passant une main dans mes cheveux, je ferme les yeux en recrachant la fumée de ma clope. Fixant cette dernière silencieusement entre mon indexe et mon majeur un court instant je me dis que ça finiras bien par me tuer, dans le pire des cas, si je n'y arrive pas tout seul avant. « Si nous étions morts, tu sais aussi bien que moi que nous ne serions pas au paradis toi et moi. L'autre monde ça ne ressemblera pas à cet endroit pour nous deux. Ici, c'est bien trop joli. » Cet endroit est trop bien pour nous. Je tire de nouveau, en observant la lisière des bois face à moi, face à nous. « Je ne mérite pas cette vie tranquille qu'on envisageais ensemble. Elle aurais dû être paisible, je sais que c'est ce qu'on espérais en venant ici toi et moi. Mais elle ne l'est pas. Tant mieux, c'est bien fait. »

Je n'ai clairement pas été une bonne personne. Rien qu'en repensant à ma dernière action, à cette dernière lettre laissée sur la table de la cuisine... Je frissonne de dégoût vis à vis de moi même et fronce les sourcils. Mais c'est trop tard maintenant, n'est-ce pas ? Je ne peux pas revenir, ma famille ne s'en remettrai pas. Un revenant, quelqu'un censé être mort depuis des mois, comment expliquer ça ? Impossible de revenir pour m'excuser, pour m'expliquer. Mais est-ce que j'en ai seulement envie ?... Je ne sais même pas. Je ne sais même plus. Peut-être que je n'ai en fait jamais su. « Maintenant ma vie c'est toi. »

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