Honnêtement, je n'ai pas que ça à faire. Voyez-vous, je suis un jeune homme particulièrement occupé. Là tout de suite, pas spécialement puis que j'étais en train de caresser mon chat siamois Adolf. Mais tout de même, c'est important de s'en occuper ! Il a tellement grandi depuis cet hiver. J'ai du mal à croire qu'il y a encore quelque mois, il n'était qu'un tout petit chaton hurlant à la mort. Je sais que beaucoup de mes camarades détestent quand il fait ça, mais moi j'adore. Il est comme moi, il a de la voix, c'est une grande gueule ce chat. Pas plus tard qu'hier soir d'ailleurs, il a gueulé sur un autre chat comme moi qui hurle sur un élève ne respectant pas le règlement. D'ailleurs c'est particulièrement emmerdant d'avoir des béquilles. Je ne peux plus vraiment courir après les dissidents. Et ça fait un petit peu trop rire Utakata, qui juste après couine de douleur en se tenant le bras. Finalement nous avons eu de la chance lui et moi. Nous avons juste écopé de blessures par balles. Mais il vaut mieux ça que d'être privé de magie, non ?...

C'est ce qui est arrivé à ma petite sœur Nymphéa. Un bracelet, franchement moche en plus, autour du poignet qui l'empêche d'utiliser sa magie. Et qui s'y colle pour l'accompagner au ministère pour enlever cette chose ?... Bien entendu c'est bibi. Comme si ça ne me faisait pas déjà assez chier d'être obligé de passer du temps avec ma soeur, en plus deça il faut que ce soit au ministère de la magie. Merveilleuse idée maman et papa. Pour rappel, je vous signifie que votre fils aussi merveilleux soit-il -celà va sans dire, vous avez fait un travail de procréation excellent avec moi- a été renvoyé du ministère de la magie il y a deux ans. Parce que oui, figurez-vous que moi, Hyacinthe Cédric Chang, j'ai été victime d'un burn out. Ou tout du moins, j'ai eu un comportement impulsif après qu'une vielle folle m'ait manqué de respect. Bim un sortilège de bloclangue pour la vieille. Bam la police magique qui débarque pour m'arrêter. Boum, Hyacinthe riposte. Pan, je n'ai malheuresement pas tenu bien longtemps en duel contre eux mais ils ont pris aussi quelques sorts dans la tête, merci à la moustache de zouwu rendant ma baguette très rapide. Conséquence ? Hyacinthe renvoyé du ministère, Hyacinthe qui vois ses espoirs de devenir ministre de la magie -puis dictateur à vie, c'était le plan- s'envoler. Du coup, on se retrouve avec un Chang en panique qui quitte soudainement le pays pour fuir la honte de l'échec. Un Hyahya en Norvège, dans un groupe de black metal moldu, qui travaille dans un café. Pas en train de vivre sa meilleure vie, mais certes...

J'aurais peut-être du rester en Norvège et tenir tête à ma mère. Mais n'allez pas croire, une petite hongkongaise ça fait tout de même flipper énormément. Si bien que je suis revenu, que j'ai repris mes études mais SURTOUT retrouvé mon très cher insigne de préfet en chef. J'ai oublié mon ex avec un nouveau gars, un Japonais qui est fraîchement débarqué et qui joue dans notre équipe de Quidditch. Un gars qui s'appelle Utakata et qui lui aussi a une aversion pour le ministère de la magie. Pas parce qu'il s'est fait virer lui aussi, non, suivez un peu diantre ! Mais plutôt parce que sa famille a tenté un coup d'état qui a foiré il y a longtemps et que les nippons sont visiblement du genre rancuniers. Du coup, lui aussi veut venger ses ancêtres. Et écraser le ministère de la magie dans son pays. Un but proche du mien, qui souhaitas devenir ministre puis peut-être empereur finalement. Comment ça j'avais dis dictateur ?... Non, en fait empereur c'est plus chic et ça veut dire la même chose.

BREF, je diverge. Me voilà donc en béquilles avec ma sœur cadette dans le hall du ministère. Mon chapeau de sorcière noir vissé sur la tête, je fronce le nez et regarde autour de moi. Je ne sais même pas si j'ai concrètement le droit de venir ici avec mon renvoi du ministère de la magie et le scandale que j'ai causé. Appuyé sur mes béquilles je baisse la tête vers Nymphéa qui a son bracelet au poignet : « C'est drôle la vie quand on y pense, c'est moi qu'on croyais dépourvu de magie quand on étais gamin, pas toi. C'est le karma. C'est comme les maillons d'une chaîne dans le grand cycle de la vie, finalement c'est toi qui n'a plus de magie. Bien fait espèce de strangulot difforme, c'est parce que tu t'es moquée de moi quand on était enfant que ça t'arrive.* » Je tire la langue à ma sœur et sursaute quand une dame viens vers nous. Chang ? Oui, c'est nous. Je dirais bien que c'est raciste d'assumer qu'on est les Chang qu'elle attend simplement parce que nous sommes asiatiques, du moins en partie, mais c'est vrai. En fait c'est surtout de la logique. J'espère juste qu'elle ne comprends pas le cantonnais, sinon elle va savoir que j'ai insulté ma sœur de strangulot moche. « Oui Bonjour Madame, je suis Hyacinthe, j'accompagne ma petite sœur Nymphéa pour retirer son bracelet. » Sourire poli, je suis un garçon bien élevé tout de même ! Puis surtout, je ne veux pas qu'elle rapporte ensuite à notre mère, quelques étages plus haut au bureau des jeux et sports magiques, que son fils est un crétin malpoli.

Ça y est, c’était un bazar sans nom au ministère. Entre les personnes ayant rendez vous et qui essayaient d’ores et déjà de doubler tout le monde parce qu’ils avaient décrété… que leur magie leur était plus indispensable à eux qu’à ceux qui avaient pris rendez vous avant. Les personnes n’ayant pas pris rendez vous mais qui essayait de faire croire que si si ils avaient pris rendez-vous, que ça devait être les hiboux du ministères qui ne distribuaient pas bien le courrier. Et certains employés qui étaient malades aujourd’hui. Alors d’accord, pour eux, à moins qu’ils mentent, ce n’était pas leur faute, on a tous le droit d’être malade, surtout que ce n’est pas agréable. Quoi qu’il en soit, comme souvent dans ces moments-là, il manquait des employés et impossible de dire aux gens de repasser plus tard… Déjà, pour bon nombre de sorciers, ces semaines avaient été un enfer sans nom, pas facile de ne rien pouvoir faire sans magie lorsque l’on n’est pas habitué.

C’est de cette manière que Myrna se retrouva à remplacer à quelqu’un plutôt que de faire de la paperasse dans son bureau. En théorie, c’était simple, appeler un nom de famille, ramener la personne dans une pièce spéciale qui était chargé en magie pour détraquer au maximum le bracelet et lancer le sort d’une voix claire et audible en visant le bracelet. Franchement, sans jeu de mot, ce n’était pas sorcier.

Myrna s’avança donc vers sa première patiente… qui franchement était reconnaissable à son faciès oui je te l’accorde à moitié Hyacinthe lorsque l’on connaissait Cho, sa fille lui ressemblait quand même pas mal. Oh son gentil frère était venu l’accompagner. C’est beau les fratries qui s’entendent. Ils n’avaient pas trop l’air de s’entendre vu les expressions sur leurs visages et le fait qu’il lui tire la langue, très mature le garçon à n’en pas douter.

Néanmoins, s’il n’était pas mature, il était au moins poli. Myrna lui offrir donc un sourire sincère avant de dire « Bonjour Hyacinthe, c’est gentil de ta part… surtout dans ton état. » Si elle ne se trompait pas trop, son état venait de la même journée que celle qui obligeait Nymphéa à venir ici.

Sa présence ne les empêchait visiblement pas de se crêper le chignon, tien exactement comme les enfants O’Malley… comme quoi les gosses tous les mêmes. Elle les dirigea tous les deux jusqu’à la salle, s’arrêtant pour diriger néanmoins des gens qui s’étaient perdus.

Une fois dans la salle, normalement ça devait se passer rapidement, un petit coup de baguette une petite formule et… rien ? Oho, c’est fou mais elle quand on lui avait enlevé le sien, elle avait entendu un petit son particulier signe qu’une espèce de loquet avec sauter. Là, rien du tout. Est-ce qu’elle pouvait avoir les petites instructions pour comprendre pourquoi ça ne fonctionnait pas super bien avec celui de Nymphéa.

Ça aurait été trop beau d’avoir une demoiselle pas curieuse et stressée, voir stressante. Elle la regarda, quittant le bracelet du regard pour cela. « Pas vraiment. Normalement, ça s’enlève hyper facilement lorsqu’on est dans une salle spéciale. » Peut être que c’était un contrecoup d’avoir porté un bracelet pendant des mois et elle avait besoin de deux essais. Elle se concentra donc de nouvzau sur le bracelet, pointa une nouvelle fois sa baguette dessus lança le sort et rien. Par précaution elle lança un autre sort, un petit Nox rien de bien méchant… mais au moins ce serait visible s’il fonctionnait et effectivement, vu qu’ils furent tous les trois plongés dans le noir, sa magie fonctionnait toujours. Myrna s’empressa donc de lancer un Lumos histoire que tout ça ne les panique pas. « Le problème doit venir de la salle. » Grosse improvisation, elle n’en avait pas la moindre idée d’où ça venait, juste qu’elle était toujours coincée puisqu’elle n’avait pas manqué d’essayer de les faire bouger.

« Suivez-moi les enfants ! On va aller dans une autre salle un peu plus loin. « Elle se dirigea rapidement vers l’entrée avant de se tourner vers Hyacinthe « Tu arrives à te déplacer où tu veux qu’on fasse apparaître un fauteuil roulant pour aller plus vite ? » Non c’est vrai si elle épuisait ce pauvre garçon parce que le bracelet de sa sœur craignait de fou et ne voulait pas s’enlever Ah le karma… fallait pas se moquer de lui aussi ce n’était pas cool. Et en même temps, elle n’allait pas le laisser seul dans le ministère, pour qu’il arrive à se prendre de nouveau la tête avec quelqu’un ? Pas question. « Ne t’en fais pas Nymphéa, on te l’enlèvera ton bracelet, tu vas la retrouver ta magie. » Enfin, elle ferait tout pour le lui retirer… Franchement si ça pouvait juste être la pièce qui n’était pas assez chargée en magie et bien ça aiderait pas mal Myrna pour qu’elle puisse passer à autre chose.

La madame me tutoie et je n'aime pas vraiment ça. D'accord j'ai l'âge d'être son fils et peut-être qu'elle est une bonne collègue de maman, mais ça n'enlève au rien qu'on a pas élevé les veracrasses ensemble elle et moi! Je garde tout de même contenance, et sautille derrière ma soeur et l'employée du ministère, pour rentrer dans une petite pièce. Bon, aller ça va être rapide, n'est-ce pas ?... Elle pointe sa baguette et... Rien ne se passe. Elle réessaye. Toujours rien. Bon. Elle pense que ça viens de la pièce, qu'il faut changer d'endroit. Voilà qu'elle nous appelle les enfants. MERDE mais j'ai plus cinq ans ! Quel cauchemar cette histoire tout de même... Figurez vous que j'ai autre chose à faire de ma journée moi ! Je dois continuer de faire mes petites fiches de cours, pour les classer comme il faut. Je dois aussi relire celles de mon petit ami, qui même s'il s'est amélioré considérablement en anglais fait encore des grosses fautes. Bon, c'est moi qui le force à se faire des fiches récapitulatives de sa première année d'université. Mais sans moi il serait perdu, il n'aurais pas eu d'aussi bonnes notes à ses examens et même s'il ne l'avouera pas, c'est quand même un peu grâce à moi qu'il ne se tape pas des sales notes. Je vous jure, par merlin, je devrais avoir plus de reconnaissance.

Quand Madame O'Malley me demande si j'ai besoin d'un fauteuil roulant, j'esquisse une grimace. Un sourire de constipé. Aller Hyacinthe Pensez à des choses apaisantes : des chauve-souris, la peste noire, la tarte aux scorpions de maman… Bon, pas la tarte aux scorpions, quoi que, en Asie on ne sais jamais trop sur quoi on pourrais tomber niveau nourriture. Alors j'en ai peut-être déjà mangé, chez grand maman Chang. Grades contenance, Hyacinthe, c'est clairement pas le moment de faire un scandale. « Non merci Madame, ça va aller. » Tu parles d'une humiliation, et puis quoi encore ? Elle va me demander si j'ai besoin de ma maman pour aller aux toilettes ? D'ailleurs, ça me rappelle que je dois corriger mon guide de survie destiné aux premières années de Poudlard pour la rentrée prochaine : Règle n°3 : méfiez-vous des toilettes. C'est vrai dans ce maudit château, ça peut vite devenir emmerdant, surtout dans les toilettes des filles avec mimi geignarde qui squatte encore là. J'ai beau ne plus être au collège, je vais emmerder mes collègues préfets de Poudlard pour qu'ils distribuent mes petites fiches aux nouveaux de Serpentard. La compétition c'est à la fac mais aussi à Poudlard. Mieux vaut deux coupes des quatre maisons qu'une seule. Et aussi la coupe de Quidditch tant qu'on y est, hein. Pourquoi ne pas être ambitieux ?... SURTOUT quand on a eu l'honneur d'être réprti chez les vipères.

Nous arrivons dans la nouvelle salle, et je prend la liberté, cette fois ci, de m'asseoir pour attendre. J'ai presque envie de demander à cette dame si je dois le faire moi-même pour que ça fonctionne. Après tout, j'ai toujours été excellent en sortilèges et je fais actuellement des études poussées sur le sujet à l'université. « Essayons de nouveau. Si ça ne fonctionne toujours pas, me permettez vous de tenter ? » Pour paraître moins désagréable, j'esquisse un petit sourire triste en me tournant vers ma sœur : « C'est très difficile pour moi de voir ma petite sœur dans cet état. Notre père est Moldu, mais elle... C'est une sorcière comme Maman et moi. Surtout que Nymphéa a manifesté sa magie très tôt. Elle n'en parle pas trop, mais je sais qu'elle souffre et c'est insoutenable en tant que grand frère, censé la protéger... » Sortez les violons et les mouchoirs, allez. Ma performance est bluffante. J'ai presque envie de verser une larme tellement je suis convainquant ! Alors qu'en réalité, je pense surtout que cette dame est un peu incompétente, et que j'ai envie de rentrer à la maison. En plus à midi, on a prévu des frites et du rôti.

Oui laisser de la lumière c’était ce qui était prévu, c’est juste que Myrna vérifiait que sa propre magie fonctionnait bien. Simple qu’ils avaient dit, simple rien du tout. La prochaine fois, elle ne se proposerait pas pour aider ses collègues si on ne lui montrait pas avant que ça fonctionnait parfaitement leur protocole. Si encore la notice était écrite en tout petit, mais pas du tout c’était écrit gros, c’était clair, mais ça ne fonctionnait pas.
Myrna en concluait donc que c’était la salle, parce qu’il était plus simple de se dire que c’était la salle, plutôt que d’en déduire que Nymphéa avait le vieux bracelet défectueux qui s’était pris un mur avant qu’on le lui mette. Elle proposait quand même à l’aîné de la fratrie de prendre un fauteuil roulant, ne voulant pas le faire marcher et se fatiguer pour rien, il refusa. Ah les garçons, tous aussi bêtes les uns que les autres… Non mais à quoi ça servait de vouloir jouer les gros durs ? Et puis faut arrêter, c’était pas plus intelligent de ralentir le pas parce que monsieur faisait le fier… ça se voyait limite même plus que s’il avait pris le fauteuil et avait foncé mais bon… les jeunes, le paraître… il grandirait un jour, elle espérait en tout cas.

Une fois installée dans cette nouvelle salle, après avoir ralenti la cadence pour monsieur fierté, Myrna fut interrompue dans le protocole qu’elle récitait mentalement dans sa tête par Hyacinthe qui demandait s’il pouvait tenter. « Oh, bah ce n’est pas une mauvaise » Elle ne finit pas sa phrase que Nymphéa refusait tout nettement l’aide apporté par son frère. Bon d’accord, ce n’était pas vraiment l’amour qui transparaissait de son côté sans que Myrna ne comprenne pourquoi. C’était sympathique non de la part de l’aîné des Chang de vouloir aider la cadette ? Mais bon, si elle refusait, Myrna n’allait clairement pas la forcer « Puisque ta sœur n’est pas d’accord avec cette hypothèse, je ne te permettrais pas. » Ce qui ne voulait pas dire que Nymphéa repartirait avec son bracelet au poignet. S’il fallait faire tous les services un par un pour trouver un employé ayant trouvé la solution du problème, Myrna le ferait. S’il était malade ? Ah mais c’était pas un problème, ils iraient tous les trois chez lui et il ferait un petit effort pour aider la demoiselle.

Pourtant, Hyacinthe il était vraiment charmant.  Bon, il prenait Myrna pour une débile en lui précisant que Nymphéa était une sorcière, non sans blague ? Elle était là pour récupérer ses pouvoirs ? Myrna était pas du tout au courant tien. Dans la suite de ses propos, elle comprenait que c’était juste un frère inquiet pour sa petite sœur. Elle lui offrit un sourire compatissant « Je vois, personne ne s’attend à ce que tu puisses la protéger de tout. Le principal c’est d’essayer, tu n’as pas à t’en vouloir si ça rate. Il y a tellement de détails à prendre en compte qu’il y aura forcément des loupés, ça ne veut pas pour autant dire que tu es un mauvais frère, juste qu’on ne peut pas avoir la main sur tout. »  Bon, Nymphéa avait l’air beaucoup moins convaincu que Myrna sur l’inquiétude de Hyacinthe à son égard. Pourquoi elle doutait de lui comme ça ? Myrna lui glissa gentiment « C’est le rôle des frères que de s’inquiéter pour leurs sœurs, crois-moi j’ai trois garçons et à leurs yeux, ma fille est une poupée fragile. » Et que dire du rôle de parent alors ? Myrna ne les voyait pas grandir et les prenaient tous pour des bébés, ce qui n’était pas forcément mieux.

Elle hocha la tête, autorisant Nymphéa à l’appeler par son nom, précisant même au cas où ça l’intéressait « Même par mon prénom si tu as envie. » Pourquoi diable serait ce elle qui bloquerait l’enlèvement de ses bracelets. « Pourquoi ce serait toi qui bloquerais l’enlèvement de ces bracelets. Rends-toi compte que sur le nombre de personnes qui ont eu un bracelet au bras, ce serait quand même incroyable que tu sois la seule personne qui bloque l’enlèvement des bracelets. » De la même façon, elle pouvait comprendre qu’elle soit gênée de ne plus avoir ses pouvoirs, en revanche elle ne pouvait pas la laisser sur cette image. « Non, si problème il y a, il ne vient pas de toi, il vient du bracelet. » Elle essaya une nouvelle fois le sort qui n’était pas des plus compliqués mais rien ne se passa… ce qui était franchement agaçant. Il valait mieux poser des questions, elle avait peut être zappé des choses, un comportement différent qu’avait eu Nymphéa par rapport à toutes les autres personnes « Il est arrivé quelque chose depuis que tu as le bracelet, quelqu’un a essayé de te le retirer, toi, Hyacinthe peut-être ? Tu l’as cogné «

Tu parles d'une galère... La dame essaye de rassurer ma soeur, et semble croire à mes salades. Je sais que je suis un bon commédien, puis les Serpentards sont réputés pour être sacrément fourbes et capables de cacher leurs véritables intentions. Mais tout de même, là, c'est fort ! Quand elle me demande si j'ai essayé quoi que ce soit, je secoue la tête en étendant un peu ma jambe qui commence à me lancer légèrement. Rien de bien insurmontable, j'ai connu pire, je vais survire. Finalement j'ai l'avantage d'êtres assez résistant à la douleur, et rien ne sera jamais pire que l'endoloris expérimenté en Norvège. « Non, je n'y ai pas touché. Comme on ne sais pas trop comment ça fonctionne, je ne voulais pas risquer de perdre ma magie en tant que sorcier. » D'ailleurs je suis assez surpris que ma soeur n'ai pas plus cherché à me courir après pour me toucher avec, profitant de mon handicap physique momentané pour me rattraper en quelques enjambées. «J'avais proposé à notre père, qui est moldu, de le péter avec une paire de tenailles puisque ce n'est que du plastique et que ça devrais normalement céder assez facilement. Mais maman a réfléchi et a dit non, au cas où le retirer comme ça ne réduise définitivement les pouvoirs de Nymphéa à néant. »

Bon,  ce n'est pas une fin en soi de ne plus avoir de magie, j'imagine. J'ai bien vécu dans le monde moldu seul pendant un an. J'avais ma magie, oui, mais je ne l'utilisais que rarement. Certainement pas quotidiennement, puisqu'il ne fallait pas que mon secret ne soit révélé. J'ai failli craquer une ou deux fois, balancer mes quatre vérités à mon ex qui me demandais ce qui n'allais pas chez moi, pourquoi je ne parlais jamais clairement de ma vie d'avant. Ebranler le secret magique, aggraver encore plus mon cas... Mais j'ai tenu bon. Pour rien, finalement, puisqu'un an plus tard, le Blood circle a fait des siennes et nous a balancé.  « Heureusement que notre mère a réfléchi pour nous, parce que ça nous semblait être une bonne idée à mon père et à moi, pour s'en débarrasser et ne plus en entendre parler. C'était avant que Sainte Mangouste ne mette au point une procédure, que je l'avais suggérer. » Heureusement qu'elle est là, notre maman. Sans elle, on serais déjà tous morts trois fois j'imagine. Le cerveau de la famille c'est bel et bien elle, pas moi, même si j'ai un QI anormalement élevé. QI qui paradoxalement a d'ailleurs tendance à me rendre stupide, ou tout du moins très impulsif.

Je me retourne ensuite vers ma petite sœur et arque un sourcil : « Mais je ne sais pas si toi, tu as essayé quoi que ce soit de ton côté; même si Maman t'avais dit de ne pas le tripoter après qu'on ait évoqué la solution des tenailles pour le casser en deux. » Finalement on reste un enfant toute sa vie j'ai l'impression. Il y a des fois, comme ça, où on ne peut pas s'empêcher de tripoter des trucs qu'on est pas censés toucher. Comme moi qui arrache les croûtes des plaies, alors que je sais très bien que je ne devrais pas le faire et laisser mon corps cicatriser tranquillement dans son coin. Alors, est-ce qu'elle a essayé quoi que ce soit de compromettant ?...

Pas de réaction physique de la part de Myrna mais les propos du jeune Chang l’étonnaient. L’entente n’était peut-être pas si parfaite entre ces deux-là. Margaret qui n’était même pas de sa famille n’avait pas hésité une seule seconde à mettre sa magie en péril comme disait Hyacinthe afin d’aider les sorcières qu’étaient Myrna et Soledad à récupérer leurs pouvoirs. Pour autant, ça n’avait pas fonctionné et c’était bien dommage. Pour la solution radicale de la tenaille, ça n’aurait pas fonctionné, ils avaient bien essayé de leurs côtés, plastique rien du tous ces menottes, c’était solide comme du diamant, bon peut être un peu moins mais tout comme. Lourd responsabilité sur les épaules du père Chang surtout, la main de sa fille risquait gros, alors récupérer la magie c’était sympa mais au prix d’un avant-bras, personne ne serait pour… enfin si, pardon, le Blood Circle n’y verrait aucun inconvénient mais pas sûr qu’ils soient impartiaux dans l’histoire. Avec bienveillance, elle regarda la demoiselle, lui offrant un sourire « Heureusement que le ministère a trouvé la solution alors. » Oui, ils allaient réussir à enlever ce bracelet de pacotille qui ne voulait pas s’enlever comme les autres, Myrna restait optimisme, à quel moment un morceau de plastique, métal, diamant, qu’importe, faisait la loi. Ah c’était pas étonnant une seule seconde que ce soit Cho qui est réfréné les ardeurs des deux garçons, c’est qu’elle voulait éviter que sa fille ait un moignon à la place du bras, chose tout à fait logique. D’ailleurs, Myrna n’était clairement pas la seule à penser ainsi,n Nymphéa rejoignait sa logique et celle de sa mère, arguant comme argument qu’elle risquait sa main dans l’histoire. Non mais il était drôle le jeune Chang, il n’aurait sûrement pas eu cette idée si ça avait été lui avec un bracelet au poignet.

Voilà qu’en plus il accusait sa sœur… Ah ? Il n’était plus sur le couplet de la fratrie parfaite, hop il essayait de balancer la faute sur sa sœur tout en rappelant bien que leur mère ait demandé de ne pas tripoter le machin. Nymphéa se défendit d’ailleurs aussitôt en annonçant n’avoir rien fait de plus que les observer avant de la regarder. Myrna acquiesça « Après, je t’avouerais que moi j’y ai touché à mon bracelet, j’ai cherché des solutions, peut-être moins radicale que celle de ton frère et de ton père par contre. Normalement, ça n’avait pas d’influence sur les bracelets. »

Ouai la normalité, visiblement ça ne faisait pas le poids. Après un instant de réflexion de la part de la demoiselle, elle sembla être plongé dans ses souvenirs, revivant probablement la scène où quelqu’un lui avait mis les bracelets. Pas le meilleur souvenir du monde, Myrna en convenait et la regardait attentivement, observant ses vêtements pour savoir si son rythme cardiaque n’accélérait pas brutalement, ce qui indiquerait à la sorcière que Nymphéa était en panique. Non, il semblerait que non, elle s’était battue avec la personne qui lui avait mis son bracelet ? Wouahou, courageuse comme jeune fille, beaucoup de personnes au ministère avait été tétanisé suite à l’arrivée du Blood Circle, c’était remarquable ce que Nymphéa avait fait, sa famille devait être tellement fier de son courage. La colère était palpable dans la voix de la jeune Chang, ce qui se comprenait, comment ne pas être en colère quand quelqu’un venait nous enquiquiner alors qu’on était censé passer un contrôle, ce qui n’était déjà pas forcément des plus sympathique.  Donc les bracelets avaient subi les coups de genoux de Nymphéa et ne fonctionnaient plus. Oui bon, il est vrai que dans ce cas de figure, les bracelets avaient subi plus de chocs que ceux des autres sorciers. Personne n’aurait accepté de son plein gré un coup de genou dans le poignet pour voir si ça les faisait s’enlever. De toute évidence ça ne fonctionnait pas en plus, ça rendait juste les choses beaucoup plus compliquées. « Au moins, on sait pourquoi ça ne fonctionne pas maintenant. »

Pour l’idée de leur faire passer un contrôle, Myrna était plus que d’accord, ça aurait été très utile et ce n’était pas forcément violent. En revanche, il y avait un point qui la chagrinait. « Disons qu’il fallait sauver le plus de vies possible, personne ne songeait à en interpeller un ou deux et je plains d’ailleurs ceux qui auraient eu à passer ces tests, entendre de la haine, que de la haine et encore de la haine, pas sûr que les gens aient envie de supporter cela. » Elle se releva « Au moins, nous sommes fixées, c’est normal que ça ne fonctionne pas. »Elle coula un regard vers Hyacinthe « Ta sœur a écouté les conseils de votre mère, elle n’est pas responsable du fait qu’elle veuille se défendre.  Venez, on va voir un de ceux qui ont découvert la solution pour qu’il puisse nous aider. » Une nouvelle fois, elle regarda Hyacinthe « Toujours pas besoin de fauteuil roulant ? Tu es sûr que ça va aller ? Je te trouve un petit peu pâle, tu veux un chocolat chaud ? »