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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Si vis pacem, para bellum | Kun Chang :: Three Broomsticks :: Pensine :: Fiches anciens membres
Invité
Anonymous
INRP
IRL
Sam 4 Mai - 18:56
Kun Chang
« Ft. Lu Han Ϟ Unknown »
Quelle est votre allégeance ?
Développer quel camp votre personnage a choisi de rejoindre : Que pense-t-il de cette bataille en sous-main ? A-t-il un avis sur les moldus, les sorciers ? Que pensez-vous de la pureté du sang ? Etes-vous investi, impliqué ?
Sang, morts, douleur, larmes et cris. Voilà tout ce qu’apporte les conflits et la guerre. Des pertes de tous côtés. Que l’on choisisse d’y prendre parti ou non. Ordre du Phénix et Mangemorts vont s’affronter, ne seront-ils pas trop lancés dans les combats pour prêter attention à ce qui les entourent ? Que l’on prenne parti de l’un ou de l’autre camp ou bien que l’on ne prenne pas parti, les choses seront les mêmes. Une guerre se prépare, une guerre qui touchera tout le monde. Et personne ne pourra rien n’y faire. Alors pourquoi choisir de faire partie des camps qui vont être à l’origine de ces pertes ? Ne valent-ils pas autant d’un côté comme de l’autre ? La seule chose qui semblent les différencier est que les Mangemorts, eux, n’ont pas de difficultés à assumer leur volonté de blesser. Tant qu’il est encore possible de le faire, Kun refuse de prendre parti à ces conflits qui renaissent encore une fois. Y aura-t-il, un jour, une fin à cette guerre ? Cela lui semble impossible.  Même l’idée de trêve semble être désormais totalement impensable. Et cela ne signifie qu’une seule chose, le futur ne sera probablement pas en paix de si tôt. Et s’il lui est arrivé plus d’une fois de se battre, que cela ne l’a jamais réellement dérangé, il ne veut pas avoir à le faire dans ces proportions, avec un tel degré de violence et de haine. Et c’est dans ce sens qu’il souhaite éviter ce conflit aussi longtemps que le temps le lui permettra. L’idée même de la guerre le révolte et le répugne. Les précédentes n’ont elles pas servi de leçons ? Pourquoi vouloir inlassablement répéter encore et encore les mêmes horreurs, faire revivre la même douleur. Personne ne sera épargner. Peut importe que l’on choisisse de rester neutre, l’avis d’autrui ne compte pas. Seul est important l’allégeance. Avec nous ou contre nous. Ainsi, nombreux sont ceux ayant déjà choisi un camp. Peut-être est-ce également le meilleur moyen de se protéger, d’avoir moins d’ennemis..? Kun n’est pas certain de comprendre tout le sens de cette guerre. Devrait-il choisir un camp lui aussi ? Mais comment situer le bien et le mal lorsque l’on a pas toutes les informations ? En fait, il n’est même pas certain d’en saisir les enjeux. Encore une question de sang ? Sang pur, sang-mêlé ou même sorciers nés moldus, pourquoi se poser tant de questions plus idiotes les unes que les autres ? Après tout, n’importe quel sorcier, quelque soit sa descendance est apte à devenir puissant et respecté. Un « sang de bourbe », comme se plaise à dire les sorciers au sang pur, n’est pas synonyme de faiblesse tout comme un sang pur ne veut pas forcément dire excellence. Alors pourquoi faire tant d'esclandre ? En fait, il s'avère même que les enfants sorciers nés de parents totalement étrangers à la magie se trouvent, quoi que puissent en dire tout ceux qui n'ont que le mot « pureté » à la bouche, être les plus méritants. Après tout, lorsqu'ils débutent ils n'ont jamais vu une baguette magique ni prononcé le moindre sort. N’est-ce pas alors impressionnant de voir les progrès d’une personne si éloignée de ce monde complexe ? Ne sont-ils pas les plus courageux ? Il faut avoir de la détermination et de la volonté pour s’accrocher et faire face aux insultes et à la discrimination. Pour ce qui est de la question moldu, il n’avait jamais eut aucun aprioris, le père de ses propres cousins étant l’un d’eux, il ne voit ainsi en aucun cas où est le mal d’être dés sans pouvoirs magiques. Les moldus avaient toujours vécus dans leur monde et les sorciers dans un autre. Du moins, il l’avait toujours cru. Mais l’incident de la fête foraine est venu prouver le contraire. Cette guerre entre sorciers ne semblent ainsi pas être le seul danger, mais il semblerait bien qu’une tempête se prépare. Cet attentat a prouvé au monde sorcier que les moldus étaient loin d’être aussi faibles et sans défenses que tous le pensaient. Si les mages avaient leurs baguettes et leurs pouvoirs, les moldus avaient, quant à eux, bien d’autres armes pouvant se montrer tout aussi efficaces. Mais tout comme tous les sorciers ne souhaitent pas la guerre, Kun est presque certains que tous les moldus ne veulent pas de conflits non plus, il est donc impossible de mettre tout le monde dans le même sac.
« Une mélodie où l'âme se plonge me fera passer du délire au songe. »


Derrière l'écran
Pseudo ϟ Wakazani.
Age ϟ Tout juste 18 ans.
Scénario ou inventé ϟ Inventé.
Comment as-tu connu le forum ? ϟ Je m'baladais sur les tops sites et je suis tombée dessus et j'ai totalement accrochée au contexte =).
Dernier mot ϟ Vous m'intimidez un peu, j'ai un peu peur de pas être à la hauteur et j'me sens comme un bébé ahah ^^'

« Blimey! »
Carte d'édudiant n° 1209
Le nom de ma famille est Chang et mes parents ont décidés de me nommer Kun, signifiant l'univers, choisi pour la grandeur que cela évoque. Je suis né le 28 Décembre 1999 dans cette belle ville qu'est Hong Kong, ce qui fait que je suis aujourd'hui âgé de 19 ans. Je suis un sorcier et de ce fait le sang qui coule dans mes veines fait de moi un sang-mêlé, ma mère étant elle même une sang-mêlée également. Ma famille est plutôt Aisée et nous vivons à Hong Kong. Je suis Célibataire mais en fait, je n'ai de préférence pour personne, le mot amour semblant creux et incompatible avec ma nature. Je suis un élève de l'université Poudlard et je suis en première année de sciences magiques. Lors de ma répartition le choixpeau à longuement hésité entre Serpentard et Serdaigle. Je suis un élève plutôt Bon, voir même excellent en potions et mes matières préférées sont potions, sortilèges et histoire de la magie. Lorsque j'ai eu onze ans j'ai eu ma baguette magique et celle-ci est faite en bois de cerisier avec un cœur de corne de serpent cornu et elle mesure 27,8 centimètres. Elle me permet de faire apparaître un louveteau agité comme patronus, aussi désagréable que cela aurait put être, je me plait à le voir sautiller avec ce qui semble être de l'insouciance. C'est elle aussi qui m'aide à combattre mon épouvantard qui prend la forme d'un loup s'apprêtant à bondir à la gorge d'une âme innocente avec un riddikulus le grand méchant loup se transforme en un adorable chiot qui attaque sa victime à coups de langue baveuse. Lors du cours de sixième année sur la potion d'Amortentia, elle avait la douce odeur des pivoines ce qui me rappelle l'odeur qui ne quittait pas les jardins lors de la belle saison, l'odeur poussiéreuse des vieux livres qui reposaient dans le grenier de ma maison, mais également les senteurs iodées de l'air marin. Je n'oublie évidemment pas mes rêves et lorsque je me place devant le miroir du rised, je me vois avec une potion dans les mains, toujours humain sous l'influence de la pleine lune, me retrouvant apte à éviter la malédiction sans plus risquer de blesser les autres, ma famille à mes côtés, me voyant enfin autrement que comme un monstre. Car il se trouve que j'ai également une particularité magique, j'ai eut la malchance d'être touché par la malédiction de la lune suite à une morsure, me changeant en loup-garou. Ah j'ai failli oublier, l'être qui m'accompagne aujourd'hui est un ridicule mais attachant chat munchkin et il se nomme Tàiyang mais je l'appelle plus souvent Minus en raison de ses courtes pattes. Et pour finir je prête mon allégeance à personne pour le moment, préférant ne pas prendre parti.
  • Caractère

    Nombreux sont ceux qui disent de lui qu’il est désagréable, arrogant et hautain. Qu’il se sent si supérieur aux autres qu’il ne prend que rarement la peine de leur adresser la parole, qu’il serait trop fier pour cela, c’est à peine s’il les regarde dans les yeux. Du moins, c’est ce qu’il a déjà eut l’occasion d’entendre, de simples murmures à son passage. Mais cela ne lui fait ni chaud, ni froid. Si tout n’est pas entièrement vrai, dire que c’est totalement faux serait autant un mensonge. Le regard des autres ne l’intéresse pas. Ce qu’ils peuvent bien penser de lui, de son attitude distante et arrogante, cela lui est bien égal. Rester le plus loin des autres, se détacher d’eux, c’est ce qu’il a toujours fait, toujours apprit, toujours retenu. Pour son propre bien et pour le bien d’autrui. Ne jamais se lier, ne jamais leur donner l’occasion d’en apprendre plus sur lui. Ne jamais leur laisser une chance de découvrir son secret. Une simple carapace dans l’optique de se protéger. Ainsi, ce n’est pas de la supériorité, s’il reste silencieux, s’il évite de croiser les regards des autres, n’est-ce pas plus par crainte ? Mais ça personne ne le sait évidemment. Personne ne doit le savoir. Ne serait-ce pas une honte de voir sa plus grande faiblesse dévoilée ? Ainsi, sa fierté quand à elle est bien réelle. Demander de l’aide, avouer ses craintes et ses faiblesses, cela lui semble totalement impossible. Avouer sa souffrance le ferait se sentir bien trop impuissant. Il ne pourrait pas supporter cela. Il préfère ne rien montrer, garder tout pour lui, ne laissant alors qu’apparaître un visage neutre, fermé, fidèle aux normes de politesses asiatiques. Un masque de froideur qui aura nécessité de longues années à façonner. Une constante indifférence, comme coupé du monde. Rien ne compte. Personne ne compte. Personne ne doit compter. L’amitié, l’amour, les sentiments représentent une faiblesse. Voilà une leçon qu’il a apprit par cœur, pourtant, ce n’est pas dans un quelconque bouquin qu’il l’a apprit, ni même de l’un de ses parents. Mais son esprit seul le lui a dicté.

    Le silence, la solitude, voilà ses plus grands amis. Les pires qu’ils soient sur le papier, pourtant, il a depuis longtemps apprit à les apprécier. A ne plus pouvoir se passer d’eux. A tel point que la présence des autres à tendance à le rendre nerveux, même s’il tâche de ne laisser apparaître aucun signe et si son visage ne le trahira pas, il ne peut empêcher ses doigts de s’agiter ou de se serrer, traces qu’il ne parvient pas à vaincre, seul signe de faiblesse qu’il s’autorise. Solitude rime avec sécurité, avec prudence. Cela efface les risques. Aussi ridicule et improbable que cela puisse être, la crainte de voir les autres découvrir sa véritable nature explique cela. Mais il est impossible de se libérer totalement de cette présence, plus encore dans une école. C’est donc avec cette nervosité presque constante qu’il vit son quotidien. Mais désormais, cela lui semble naturel. Ses nuits semblent être les seuls moments de réel calme qu’il parvienne à trouver. Il ne dort pas beaucoup, profitant du silence nocturne, veillant tard et se levant tôt, jusqu’à ce que la fatigue ne le rattrape finalement. Hors de ces instants, il en reste un autre où il parvient à totalement éclipser la présence de ses camarades. Lors de ses cours de potions, plus rien ne semble avoir d’importance si ce n’est sa préparation. Ses doigts restent calmes, lui assurant la plus grande fiabilité dans la découpe des ingrédients. La précision est bien trop importante pour risquer de tout foutre en l’air à cause d’un simple tic nerveux. Cette discipline l’a toujours passionné, et il se plaît toujours autant à se retrouver derrière un chaudron. Les potions peuvent tout faire, il en est certain. Des centaines ont déjà été découvertes, ce qui n’est pas encore possible n’a tout simplement pas encore été trouvé. Tuer, soigner, contraindre à dire la vérité, rendre confus. Il est possible de trouver une mixture pour une chose et une autre pour son contraire. Et certaines sont bien plus efficace qu’un sort.

    Silencieux dans la plupart des cas, se voulant presque invisible, cherchant à éviter les autres, il n’est pas pour autant inoffensif. Et bien qu’il est, à son plus grand dam, de nombreuses peurs, que ce soit la claustrophobie ou encore le vertige, la peur de se battre n’en a jamais fait partie. Préférant rester muet, lorsqu’il prend la parole, il à tendance à se montrer agressif. Tout comme il lui suffit de peu pour sortir sa baguette… ou même simplement pour en venir aux poings. Peut importe que cela soit une technique que l’on pourrait caractériser de moldu, cela reste une technique des plus efficaces. Il s’avère en fait être le seul contact avec les autres qu’il parvienne à tolérer. En effet, s’il y a une chose qu’il ne parvient pas à supporter, c’est le contact physique. Plus que la simple nervosité, une main sur son épaule, sur son poignet, une autre personne le touchant, le fait angoisser et se sentir mal. S’ensuit alors d’une réelle lutte interne durant laquelle il fait tout pour ignorer l’explosion de nervosité qui grandit en lui. Mais cela le rend anxieux à un tel degré qu’il arrive que son masque de neutralité, alors même qu’il met tant d’effort dans son application, se fissure et se brise en même temps que sa fierté, laissant apparaître ses craintes et son angoisse. Une désagréable sensation suit chaque contact, comme si des traces étaient restées ancrées sous sa peau. Des preuves indélébiles de la présence d’une personne, de la proximité de cette dernière. Des traces invisibles qu’il a tendance à frotter sans même s’en rendre compte, les remplaçant par des marques rouges. Mais ces quelques traces douloureuses ne représentent rien par rapport à ses mains. Agressif et parfois violent, ce n’est pas que lors de bagarres qu’il use de ses poings. De nombreuses fois les murs ont subit ses assauts, parfaits récepteurs de sa frustration et de sa colère, peu importe alors la douleur ni même les quelques gouttes de sangs qui s’échappent des entailles, signes avant-coureurs de plaies visibles sur ses poings. Rien n’importe plus que la sensation de libération et cet air nouveau qui semble gagner ses poumons.

    Isolé depuis son enfance, les principaux amis qu’il ait put avoir se trouvaient être de vieux livres trouvés dans des recoins de greniers. Allant de vieux livres d’histoires à d’anciens manuels ou autre bouquins sur des thèmes plus ou moins attrayants, c’était auprès d’eux que Kun passait une bonne partie de son temps, se plaisant à découvrir de nouvelles choses, bien que mise à part les ouvrages sur les potions, bien des choses soient passés à la trappe. Depuis son plus jeune âge, il a toujours eut bien des difficultés à se focaliser sur une seule et même chose, son esprit vagabondant sans cesse d’une chose à une autre sans qu’il n’y ai pour autant de réelles connexions. Ainsi, sans qu’il ne parvienne à changer cela, sans même qu’il ne s’en rende compte tout de suite, il a tendance à s’égarer et à penser à autre chose plutôt que de rester concentrer sur ce qu’il est en train de faire. Ses gestes restant alors en suspend, plongé dans ses réflexions. Viennent souvent s’ajouter à ces pensés des brouillons de dessins, simple moyen de s’occuper les mains et ainsi éviter de les voir s’agiter sous des tics dus à la nervosité. Il ne fait aucun doute qu’il aurait été un élève des plus studieux s’il savait rester concentré suffisamment longtemps pour travailler de manière assidue, et bien que cela ne veuille pas non plus dire qu’il soit un mauvais élève, peu de cours l’intéressait suffisamment pour réussir à capter son attention. Il a toujours apprécié dessiner, par ailleurs, l’art l’a toujours touché, cherchant toujours le sens caché de chaque représentation, s’amusant à faire des interprétations sans forcément savoir si ce sont les bonnes. Le mystère d’une peinture, le double sens de certains mots, la beauté d’une expression font parties des choses qu’il apprécie.

    Ce n’est plus un secret pour personne. Kun craint la présence des autres, il est mal à l’aise avec eux. Il craint plus que tout que son secret soit découvert et dévoilé. Toujours sur ses gardes, méfiant, les risques étant trop grands et les conséquences seraient trop lourdes. Il préfère ainsi éviter tous risques. Un mot de travers et tout se termine. Plus d’avenir, l’homme ne sera plus, ne restera alors que la bête. Le futur s’efface, les chances d’une vie disparaissent. Que pour lui ? Rien n’est moins sûr. Après tout, comment être certain qu’il ne fera jamais de mal aux autres ? Comment pouvoir avoir la certitude de rester inoffensif lorsque l’on a soit même conscience du danger que l’on représente. Lorsque l’on connaît le réel visage du monstre qui remplace l’homme lorsque la lune s’élève, ronde et pleine dans le ciel nocturne. Cet aspect de lui même le répugne. Une bête, un monstre. Un danger pour le monde sorcier. Des mots qu’il a entendu dans son enfance. Des mots cruels qui ont sus pénétrer son cœur, peu importe qu’ils ne soient que des mots d’enfants. Peu importe que les choses aient changés. Peu importe que lui même ait grandit, ces mots qu’avaient employés son frère resteront à jamais ancrés en lui. Et sans qu’il ne puisse rien y faire, il n’est pas certain d’être apte à se voir autrement que comme tel un jour, du moins pas avant qu’il n’ait atteint ses objectifs, et il est prêt à tout pour cela, quelque en soit le prix, il ne reculera devant rien pour réussir. Il a confiance en ses capacités, il peut réussir. Il doit réussir.
  • Pensine

    « J’ai peur… »

    Sa voix était faible, à peine plus forte qu’un murmure. Ses main tremblaient férocement sans qu’il ne puisse rien y faire. Il ne parvenait ni à apaiser son cœur qui battait avec la force de la terreur, ni à calmer les agitations incontrôlées de son corps. Il leva les yeux vers le visage de sa mère. Elle avait amorcé un léger sourire, mais il aurait fallut être aveugle pour se rendre compte qu’il était totalement forcé. L’enfant dégluti péniblement. Le malaise de sa mère ne faisait qu’amplifier le sien. On lui avait assuré que la mixture qu’il avait prit quelques jours auparavant le rendrait inoffensif. Mais maintenant qu’il devait faire face à la réalité, il était terrorisé. Ça n’avait été qu’un accident. Ce n’était pas possible que ce soit réellement le cas. Pourtant, rien ne lui ferait oublié les crocs de la bête qui s’enfonçaient dans son flanc. Ce n’était pas un rêve bien que cela ait par la suite entraîné une longue lignée de cauchemars. De la victime, il allait devenir le monstre. Un monstre qui serait bien capable de faire vivre le même cauchemar à d’autres personnes. Il avait peur, il avait honte. Et surtout, il était totalement perdu. Qu’allait-il se passer maintenant ? Ce n’était qu’un enfant et il ne comprenait absolument pas pourquoi est-ce que les choses se passaient comme ça, il ne comprenait pas pourquoi il ne pourrait plus aller à l’école. Il n’avait même pas terminé sa première année. Était-il à ce point une bête pour être interdit d’aller à Mahoutokoro ? Les vacances avaient pris fin et seul Li était reparti là bas. Mais presque un mois était passé désormais et en cette nuit, la lune s’élèverait totalement pleine dans le ciel de jais. Cela faisait une semaine qu’il le sentait. Il était pâle, fatigué et se sentait affreusement faible et nauséeux.   Les derniers rayons rougeoyants du soleil filtraient à travers la petite fenêtre, faisant danser les ombres dans la grande pièce.

    « C’est l’heure Kun. Je te laisse, ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Tu iras mieux à partir de demain. »

    Le jeune enfant se contenta d’un petit hochement de la tête. Réprimant une grimace face au ton froid qu’elle avait employé. Tout son être ne lui demandait qu’à courir pour rattraper sa mère qui lui avait déjà tourner le dos pour se diriger vers la porte. Mais ses jambes flageolantes refusaient de bouger et sa fierté l’empêcha de l’appeler. Il était grand, il n’avait pas le droit de quémander son aide. C’est donc le regard fixé sur la porte qu’il la vit se refermer. Le bruit de la poignée se refermant puis le son caractéristique de la clé dans la serrure furent les derniers à résonner dans la pièce presque vide. Toujours immobile, il serra ses petits poings, entrant ses ongles dans ses paumes. Ses yeux étaient brillants de larmes contenus. Lorsqu’il bougea enfin, il fit face à un miroir. Il était seul, seul face au monstre qu’il était. Au monstre qu’il allait devenir cette nuit. Un long frisson parcourut son échine alors qu’il détournait les yeux de son reflet. Préférant avancer à pas lent vers la fenêtre, laissant tomber sur lui les derniers rayons écarlates. Il s’assit contre le mur, les minutes semblaient être des heures, le temps s’écoulait avec une lenteur douloureuse, comme si cela l’amusait de le torturer. Finalement, peu à peu les ultimes rayons du soleil disparaissaient et la grande pièce ce faisait de plus en plus sombre. Les ombres qui se reflétait sur les murs se faisaient de plus en plus grandes, de plus en plus effrayantes. Puis vint le moment tant redouter où la lune remplaça le soleil. Il avait attendu ce moment avec une appréhension grandissante, son estomac était noué et l’angoisse le faisait souffrir. Mais bientôt, cette douleur qu’il trouvait déjà insupportable fut remplacé par bien pire.

    Ce qu’il trouvait douloureux quelques instants seulement auparavant n’était plus qu’un lointain souvenir face à ce qu’il ressentait désormais. Il ne mit pas bien longtemps à comprendre ce qu’il se passait. L’influence de la lune commençait à le transformer. Et son corps répondait à ses demandes. Il ne put réprimer un cri de s’échapper d’entre ses dents lorsqu’il sentit ses os se briser pour changer de formes et de places afin de devenir ceux du loup. De grosses gouttes salées s’échappaient de ses yeux clos. Il mordit avec force sa lèvre inférieure avec une telle force que bientôt le goût métallique se répandit dans sa bouche. Il avait mal. Terriblement mal. Et rien de ce qu’il pourrait faire ne pourrait changer ce fait. Il ne sut jamais combien de temps cela avait duré, mais il avait l’impression qu’une fois encore, le temps s’était plu à s’écouler de la façon la plus lente possible. Et même lorsque tout fut terminé, il resta allongé sur le sol de longues minutes, le souffle court, les restes de la douleur irradiant encore dans l’entièreté de ses muscles. Était-ce réellement fini ? Il savait pertinemment que non, ce n’était que le début. La nuit s’annonçait des plus longues et il appréhendait d’ors et déjà sa futur transformation pour quitter l’enveloppe de la bête pour redevenir le petit garçon. L’espace de cet instant de réflexion, peu lui importait au final qu’il reste humain ou loup, il ne voulait plus subir cette souffrance. Il ne voulait plus à subir de nouvelles transformations. Mais cela était impossible, et malgré son esprit enfantin embrumé par la douleur et la peur, il en prit bien vite conscience. Un nouveau frisson le secoua, accompagné de ce qui aurait été un sanglot s’il n’avait pas une enveloppe corporelle lupine.

    De longues minutes s’étaient déjà écoulé, bien que toujours légèrement présente, le plus gros de la douleur avait disparut, ne laissant place qu’à la promesse de courbatures et autres maux musculaires. Inspirant profondément et expirant avec un calme moyennement contrôlé, le jeune loup-garou entreprit enfin d’ouvrir les yeux, battant légèrement des paupières. Ses yeux ne mirent pas bien longtemps avant de s’adapter à la faible luminosité de la pièce. Se redresser fut une étape plus délicate. Il se sentait affreusement maladroit. Ce nouveau corps lui semblait étrange, pataud. Il avait devant ses yeux de grosses pattes griffues, se dire qu’elles étaient bel et bien siennes le rendait mal à l’aise. Il était désormais une évidence que rien ne serait plus comme avant. Tremblant sur ses pattes, il se leva définitivement, s’ébrouant, faisant valser les grains de poussières qui s’étaient accrochés à sa pelisse argentée, mais, encore peu à l’aise avec cette nouvelle apparence, il tangua dangereusement, manquant de se retrouver une nouvelle fois sur le sol. Mais après quelques pas maladroits, il parvint à retrouver une équilibre précaire. Il y mit le temps, mais à pas lent et avec les yeux rivés sur ses pattes, il s’avança vers le miroir qu’il avait précédemment remarqué. Un glapissement s’échappa de sa gueule lorsque il s’aperçut dans son entièreté. Une truffe, des oreilles triangulaires, une queue poilues et surtout, toute cette fourrure. Un loup. De la tête à la queue. Rien de plus qu’un loup. Un animal. Dans ses yeux ambrés passa un éclair de frayeur alors qu’il se hissait difficilement sur ses postérieurs pour affliger un violent coup de griffes dans le miroir, ces dernières crissèrent et grincèrent contre la paroi réfléchissante et c’est un second coup qui en vint à bout, le faisant voler en éclat. Il ne voulait pas voir ça, il ne voulait pas se voir comme ça ! Comme cette bête, ce monstre que l’on voyait dans les livres et les contes. Un monstre d’histoire bon à effrayer les plus jeunes.

    En reculant pour s’éloigner des débris qui jonchaient le sol, il marcha accidentellement sur l’un d’eux, il couina aussi bien de surprise que de douleur lorsqu'un morceau de verre s’ancra dans un coussinet rose de sa grosse patte. Se hâtant de s’éloigner d’avantage, d’une démarche chancelante, boitillant à chaque fois que son antérieur touchait le sol, il se laissa tomber comme une masse sur le plancher. Les poils blancs s’étaient teintés de rouge alors que le sang s’écoulait à grosse gouttes. Mais comment retirer le bout de miroir lorsque l’on a pas de doigts ? A chaque fois qu’il essayait de le toucher, il arrêtait tout mouvement, apeuré à l’idée de se blesser d’avantage. Il avait vaguement essayé de donner des coups de langues pour faire bouger l’éclat, mais cela lui avait fait mal, il ne voulait plus avoir mal. Alors il se contentait de nettoyer le sang qui coulait sur sa patte meurtrie, barbouillant son museau de ce même liquide carmin sans même s’en rendre compte, jusqu’à ce qu’il s’arrête de couler. Il n’osait plus bouger. Il reposa finalement sa tête sur le sol, restant immobile. Son angoisse n’avait pas diminuée d’un pouce depuis le début de la soirée. Allait-ce être tous les mois la même chose ? La morsure qu’il avait reçu semblait bien en être la promesse. Y aurait-il un jour un espoir de voir les transformations s’éloigner, ce n’était que la première fois, et pourtant il était déjà las de cette vie qui se profilait à l’horizon. Ce n’était qu’un enfant, pourtant, il avait l’impression que plus rien ne pourrait le faire revenir comme avant. Les jeux avec les quelques amis qu’il avait put avoir semblaient être loin désormais. Les reverraient-ils seulement un jour ? Il avait de sérieux doutes. Mais n’était-ce pas mieux ainsi ? Que penseraient-ils de lui s’ils savaient ce qu’il était. En quel genre de monstre il s’était changé en cette nuit de pleine lune. Non, c’était mieux ainsi. Il aurait toujours son frère après tout. Li était difficile, mais il restait son frère, n’est-ce pas ? Il ne pouvait pas ignorer les liens qui les unissaient. Voilà le seul réconfort qu’il trouvait. Lui il serait là malgré la morsure et tout ce que cela entraînait. Comment aurait-il put savoir que cela serait tout le contraire ?

    Plongé dans ses espoirs, dans ses pensés et dans ses craintes, le temps passa plus vite que ce à quoi il s’était attendu. Son ventre noué par l’anxiété était toujours aussi douloureux, rien n’avait sut apaiser ce mal interne. La lune déclinait avec lenteur, les premières lueurs du soleil ne tarderaient plus à pointer à l’Est. C’est ce moment là que la lune choisit pour relâcher son étreinte et laisser la malédiction retomber. La douleur de la veille se rappela à lui alors qu’elle revenait à la charge, les cris lupins se changèrent en cris humains alors que bientôt le corps du jeune loup redevint celui de l’enfant. Il se replia sur lui même, ignorant sa main blessée et le sang séché sur ses joues. Il voulait juste rester tranquille. Il avait mal partout, il pouvait sentir ses cheveux rendu poisseux par la sueur collés sur son front.  Il oublia toute notion du temps, les larmes ne s’arrêtaient plus, il ne bougea pas d’un poil lorsque le verrou tourna et que la porte s’ouvrit sur la silhouette de sa mère. Elle s’approcha avec lenteur de son enfant, mais alors même qu’elle voulait poser sa main sur son épaule, il se retourna violemment, se dégageant de cette main.

    « Ne me touche pas ! » Un nouveau sanglot le traversa. « S’il te plaît, laisse moi.. »

    Sa voix s’était brisée à la fin de sa phrase. Le visage plein d’incompréhension et de frayeur de sa mère s’imposa à ses yeux larmoyants, mais elle ne chercha pas d’avantage, resserrant ses doigts et laissant tomber son bras le long de son corps avant de s’éloigner du petit corps. Kun la suivit du regard avant de se resserrer une nouvelle fois sur lui même. Il avait put voir son regard tomber sur les restes du miroir et les traces de sangs qui se trouvaient sur le plancher. Mais elle avait finit par quitter la pièce, se contentant de laisser la porte entrouverte. Il ne voulait pas bouger. Il se sentait mal, fatigué. Mais surtout, il voulait rester seul. Il avait besoin de solitude. Après tout, le reste de sa vie serait ainsi, isolé du reste du monde. Et s’il avait craint de se retrouver seul jusqu’à la veille, c’était désormais de lui même qu’il le désirait.



Serpentard Loin de lui le courage des lions ou la loyauté des jaunes et noirs. Mais il est ambitieux, il voit en grand et ne craint pas l'échec. Il croit en ses compétences et surtout, il a la rage de réussir. Tout son avenir se joue là dessus et il compte bien tout faire pour y parvenir, quelque en soit le prix. Il est froid et fier. Une fierté imposante, lui refusant toute possibilité de demander de l'aide. Oh oui il est fier, trop fier pour assumer ses craintes et ses faiblesses. La vision qu'il renvoie est bien souvent celle d'un jeune arrogant et hautain, à qui le monde appartient et qui ne craint pas de faire parler les armes, et cela lui convient très bien.
Serdaigle Sans dire que ce soit un élève des plus assidus, il n'en reste pas moins un étudiant appliqué et qui se donne les moyens de réussir. S'il a du mal à rester concentré, son entrée dans les études supérieures, et surtout dans des domaines qui lui plaisent d'avantages, ont tout de même réduit ce soucis. Les enjeux étant probablement trop important pour qu'il se laisse aller. Sans oublier que les livres ont toujours eut une grande importance à ses yeux, et encore aujourd'hui, il se plait à en dévorer certains dans la simple optique d'apprendre de nouvelles choses. 
Game of Blood  Ϟ Tous droits réservés
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Invité
Anonymous
INRP
IRL
Sam 4 Mai - 19:01
Votre histoire
« Tempora si fuerint nubila, solus eris... »

Avril 2008,
« Au secours ! Je veux descendre ! »

L’énorme oiseau ne s’était même pas encore envolé, il s’était contenté de déployer ses larges ailes noires et blanches. Il avait attendu ce jour avec une telle impatience, ayant dut attendre une année supplémentaire pour y entrer en raison de sa naissance en fin d’année, mais maintenant qu’il était arrivé il n’était plus vraiment certain de vouloir rejoindre l’école Mahoutokoro. Ses petits poings d’enfants avaient attrapé de gros paquets de plumes et alors que le pétrel-tempête commençait à bouger. N’appréciant guère cela, le gros oiseau poussa un cri, faisant sursauter le jeune garçon, ce qui eut pour simple conséquence de le faire serrer d’avantage ses doigts. Semblant finalement ignorer le mauvais traitement que lui infligeait le gamin, l’oiseau battit des ailes afin de prendre son envol sous le cri de terreur du petit garçon. Il allait tomber ! Il allait tomber et s’écraser par terre ! Alors qu’il faisait l’erreur de regarder vers le sol qui s’éloignait, il laissa s’échapper un petit glapissement avant de s’écraser contre le dos de l’animal volant, fermant résolument les yeux et cachant son visage, laissant les plumes sombres caresser ses joues. Il tremblait légèrement, ses doigts ne voulaient toujours pas se desserrer. Il avait l’impression que le sol allait l’aspirer s’il se redressait ne serait-ce que de quelques centimètres. L’atterrissage fut brutal, se redressant vivement, l’encolure de l’oiseau cogna avec force le visage de l’enfant qui lâcha un grognement douloureux. Il se sentit revivre lorsque ses pieds retrouvèrent enfin la terre ferme. L’océanite tempête s’ébroua avant de reprendre son envol aux côtés des nombreux autres qui avaient amenés un bon nombre d’enfants. Perdu, Kun chercha son grand frère du regard, il était parti plus tôt que lui, n’ayant aucune peur à s’envoler sur le dos d’un oiseau géant. Ce fut peine perdu, il était impossible de le trouver. Mais l’enfant fut bien vite prit en charge aux côtés des autres bambins de son âge.

Un nouveau monde s’ouvrait enfin à lui. Maintenant qu’il était sur place, la peur du voyage s’était totalement évaporé. Il était enfin un grand garçon ! Il pouvait même aller à la même école que Li ! Même que lui il avait déjà sa baguette, il avait hâte d’avoir une baguette aussi ! Mais chaque chose en son temps, aujourd’hui il avait déjà eut le droit à l’uniforme de l’école, c’était déjà un grand pas. Le retour de l’école fut tout aussi effrayante que l’allée, mais il devait s’y habituer s’il voulait devenir grand et fort… Mais comment vaincre une chose aussi… imbattable que le vide ? A chaque fois qu’il se risquait à jeter un coup d’œil vers le bas, il se voyait déjà chuter, le sol semblant danser  sous lui en même temps que son vertige lui nouait l’estomac. Définitivement, s’accrocher et fermer les yeux semblaient être la solution la plus efficace. Cette fois-ci, l’atterrissage se passa bien mieux, s’étant reculé avant que l’animal ne se redresse il fut épargné.

« Je déteste ces oiseaux ! »

Il avait prononcé ces mots d’un air boudeur dès que le dit oiseau avait reprit son envol. En réalité, ce n’étaient pas eux qu’il n’aimait pas, mais le fait de devoir leur monter dessus. Et si un jour un élève tombait ? Ce serait une catastrophe ! Lui il ne voulait pas tomber… Mais il n’aviserait pas de parler de ça à qui que ce soit à l’école bien entendu. C’était un secret.


Août 2008,
Il était toujours étonnant de voir à quel point les vacances défilaient à une vitesse folle. Le mois d’Août commençait peu à peu à s’essouffler et la rentrée ne tarderait plus à pointer le bout de son nez. La nuit était en train de tomber, la lune, totalement ronde, grimpait avec lenteur dans le ciel de jais, éclairant le jardin de ses rayons argentés. Une léger sourire sur les lèvres, fier de sa future réussite, Kun se faufila de l’autre côté de la porte, dehors, la pluie tombait à flot, une grosse pluie d’été, rafraîchissant l’air étouffant de ces derniers jours. N’ayant que faire d’être trempé, l’enfant s’éloigna du couvert du perron, une main au dessus de la tête comme si cela allait le protéger des grosses gouttes qui s’abattait avec force sur le sol. Bien piètre protection. Tant pis, il arriverait bientôt sous le couvert de l’Albizia qui trônait au centre du jardin. Il avait presque réussit son défi ! Quelques heures plus tôt, au milieu de l’après midi, Li lui avait assuré qu’il n’était qu’un peureux. Il était hors de question de laisser de telles paroles fuser ainsi ! Le défi avait alors été lancé, un défi d’enfant. Il revoyait son rictus méprisant, plein d’arrogance alors qu’il lui disait qu’il était certain qu’il n’était pas capable de sortir en plein milieu de la nuit, dans l’obscurité du jardin, pour lui rapporter une branche fleurie du fameux arbre à soie. Mais maintenant qu’il y était, en plus de se rendre compte que les longues feuilles ne le couvraient pas autant que ce qu’il avait espéré, il se rendait compte que les fleurs si semblables à de petites plumes étaient bien plus hautes que ce qu’il pensait. Comment était-il censé en attraper une ? Li devait bien savoir en lui lançant ce défi que l’objectif était totalement hors de porté. S’était il amusé de voir son jeune frère lui assurer qu’il allait y arriver ? Kun serra les poings, agacé, il n’allait tout de même pas s’avouer vaincu ! Frustré, il donna un coup dans l’écorce de l’arbre, grimaçant sous la légère douleur qui se diffusa dans ses doigts. Le tronc était trop lisse et trop fin pour qu’il puisse songer y grimper, mais alors, comment faire ?

Il ne lui fallut pas bien longtemps pour ressortir sous la pluie drue, tirant à grande peine une chaise de jardin jusqu’à ce qu’elle soit positionné sous l’une des branches basses de l’arbre. Ni une, ni deux, il se retrouvait déjà dessus, en équilibre précaire, sur la pointe des pieds, tendant ses doigts dans l’espoir de réussir à attrape la branche. Mais le bout de ses ongles effleuraient à peine les longues feuilles. Alors qu’il se mordait la lèvre, concentré, un puissant hurlement le fit sursauter, manquant de le faire dégringoler de son promontoire. C’était un chien, n’est-ce pas ? Il secoua férocement la tête, évidemment que c’était un chien, qu’est-ce que cela pourrait être d’autre ? Oubliant son cœur qui battait la chamade, il releva la tête, retournant à son objectif. Il n’arriverait à rien ainsi. Mais peut être que… Fléchissant les jambes, il s’élança en l’air, son impulsion fit tomber la  chaise tandis que ses doigts se refermaient sur une branche, l’arrachant à l’arbre. Il relâcha néanmoins sa prise, cherchant à amortir du mieux qu’il pouvait sa chute. Mais il ne put éviter ses genoux et ses avant bras de s’écorcher. Mais cela lui était égal. Non loin devant lui trônait le fruit de ses blessures, une fleur de l’Albizia ! Il imaginait déjà la tête qu’allait faire Li quand il allait lui ramener ! Se redressant sur les genoux et les coudes, il l’attrapa et se laissa tomber sur les fesses, ignorant la boue qui le maculait désormais, recueillant la fleur rose entre ses mains en coupes. Il manqua de la faire tomber lorsqu’il entendit des grognements bestiaux. Il releva vivement la tête, plissant les yeux pour essayer de distinguer la silhouette sombre. Son regard rencontra bientôt les pupilles dorées de la bête. Ses yeux s’écarquillèrent sous la peur alors qu’il cherchait à se relever en toute hâte. Ses égratignures saignaient, et l’odeur du sang ne faisaient qu’exciter d’avantage l’instinct de tueur du monstre. Une fois sur ses jambes, il se mit à courir dans le sens inverse, mais le jeu de sa proie sembla plaire au chasseur qui s’élança à toute vitesse vers l’enfant. Quelques foulées lui avait suffit pour le rattraper et en un bond il était sur lui. Son visage rencontra le sol alors qu’il laissait s’échapper un puissant cri où terreur et douleur se mêlait. Il se fit plus puissant encore lorsque les crocs de la bête s’enfoncèrent avec violence dans son flanc, éclaboussant le museau et l’herbe du chaud liquide carmin. Les crocs se retirèrent sans aucune douceur, l’une des pattes puissantes du loup appuyait dans son dos, le maintenant totalement immobile. La bête allait repartir à la charge, s’apprêtant à mordre de nouveau, se délectant de la peur et du sang de sa victime. Mais le jeu avait probablement assez duré, il était temps d’en finir.

Un rayon lumineux atteint le loup en plein fouet, l’envoyant valser plusieurs mètres en arrière. Un second le frappa à l’instant même où il essaya de se remettre debout. Kun sentit plus qu’il ne vit son père l’attraper dans ses bras, il l’entendit dire quelques mots mais l’inconscience finit par le happer, le faisant sombrer. Il ne sentit donc pas les bras de son père se resserrer sur lui alors qu’il transplanait jusqu’à l’hôpital sorcier. Dans son poing encore serré se trouvait toujours la fleur de l’arbre à soie. Celle dont il avait besoin pour prouver ses prouesses à Li. Lorsqu’il se réveilla, elle était posé sur la petite table non loin du lit blanc dans lequel il se trouvait. Il mit du temps avant que son esprit embrumé ne fasse le point sur l’endroit où il se trouvait. Le moindre mouvement le faisait souffrir. Son flanc, son dos, ses genoux et ses coudes étaient douloureux. Il cligna difficilement des yeux, il était fatigué. Il avait mal. Il était perdu. Ses yeux se refermèrent et les ténèbres l’enveloppèrent de nouveau, le faisant de nouveau sombrer entre les bras de Morphée. Une lumière blanche, naturelle, filtrait à travers la chambre lorsqu’il rouvrit les yeux. La journée avait bien avancée, ou bien en était-ce une autre ? Il ne se souvenait plus du nombres de fois où il avait ouvert les yeux pour se rendormir peu de temps après. Des visages flous et des blouses blanches s’imposaient à ses souvenirs sans qu’il ne parviennent à en avoir une idée plus précise. Des voix semblaient venir du couloir parmi lesquelles il cru reconnaître celle de sa mère. Il ne comprenait pas tout. De simples mots sans qu’ils ne prennent pour autant de sens. Il avait un vague souvenir de sa mère au bord des larmes à son chevet. Une histoire de morsure et de loup. Il se souvenait de la bête qui l’avait attaqué. Ce n’était pas un chien. Mais il semblerait que ce ne soit pas un loup non plus. Du moins pas totalement. Un loup-garou. La chose qui l’avait attaqué, qui l’avait mordu était un loup-garou. Il s’était fait mordre. Du peu qui avait prit sens dans son esprit à travers ce qu’il avait entendu était qu’il n’y avait aucun d’espoir qu’il échappe à la maladie. Aucune solution n’existait. Il n’y avait rien à faire. La bête dont il avait été victime lui avait laissé la promesse de faire de lui le même monstre.


Mars 2009,
Il n’était plus retourné à Mahoutokoro, il n’avait pas recroisé Li avant de partir. Il ne lui avait jamais donné la fleur d’Albizia. Il n’était pas rentré pour les vacances d’hiver, avait-il préféré rester à l’école ou bien y avait-il été contraint par leurs parents ? Kun n’en savait rien, mais il aurait préféré qu’il soit là. Mais l’année scolaire s’était enfin terminé et le pétrel-tempête avait, quelques jours auparavant, déposé son frère aux devants de la maison. Il ne pouvait pas dire que ça avait un jour été le grand amour entre eux deux, bien que lui ait toujours vu en son aîné une sorte de héros, un modèle, il sait très bien que Li, quand à lui ne voit pas vraiment les choses de cette façon là, et même si ce n’a jamais été totalement réciproque, il c’était toujours plu à croire que quelque part il restait de son sang, son potentiel magique ne l’excluait pas comme cela avait été le cas avec leur cousin Hyacinthe, et qu’ainsi, il y avait tout de même une légère part d’affection. Mais depuis qu’il était de retour à la maison, cela avait changé. Plus de sourire arrogant qui annonçait un nouveau défi, rien qu’une mimique où semblait se mêler un agacement de le voir et un certain dégoût. Dans son esprit enfantin, le benjamin ne comprenait pas. Il ne lui avait pas adressé la parole depuis son retour. L’ignorant superbement lorsqu’il l’appelait, peut être que s’il avait encore la fleur qu’il avait réussi à attraper les choses seraient-elles autrement ? Mais cela faisait bien des mois que les petits plumeaux de la jolie plante avaient fané. Les preuves de cette soirée s’étaient évanouis… Non, il restait une chose, une malédiction. Une promesse de douleurs insupportables, c’était cher payé pour un défi d’enfants. Cette distance, cette froideur, ce dégoût à sa simple vue, cela venait-il de ce qu’il s’était passé cette nuit là ? Ce sujet était tabou au sein de la maison. Personne n’évoquait jamais ce qu’il s’était passé cette nuit là, tout comme son statut d’hybride était tut. Il était hors de question de parler de cela. Une honte, une chose qu’il ne fallait absolument taire. Le sujet remontait seulement la semaine précédent la pleine lune. Seulement pour lui faire avaler la potion Tue-Loup et, quelques jours plus tard, l’enfermer dans la même pièce pour qu’il passe la nuit. Dès le lendemain les choses redevenaient comme si rien ne s’était passé. Comme si personne n’avait entendu les cris se muer en hurlements lupins. Mme. Chang ne prenait même plus la peine d’entrer dans la grande chambre poussiéreuse, elle se contentait de faire jouer la clé dans la serrure lorsque l’aube arrivait, puis s’éloignait de nouveau. Kun pouvait entendre ses pas dans le couloir, le parquet qui grinçait légèrement sous ses pas. Puis le calme revenait, il se retrouvait de nouveau seul. Mais depuis sa première transformation, à la fin de chacune de celles qui avaient suivit, il se faisait à cette solitude. Se surprenant même à la désirer. Mais il restait une présence qu’il attendait, jour après jour. Son frère lui manquait. Chaque fois que cet air de mépris se posait sur lui, son cœur se serrait douloureusement.

Aussi blessé qu’il soit à chaque fois, il finit par se contenter de simplement relever la tête, il marcherait droit. Sans montrer ce qu’il ressentait réellement. Il devait déjà cacher et taire ce qu’il était vraiment, en quoi cela changerait quelque chose ? Alors il poursuivrait son chemin, fièrement. Pourtant, les choses finirent par changer. En cette journée ensoleillée de printemps, Li s’était finalement arrêté lorsqu’ils s’étaient croisé dans un couloir, c’était lui qui avait prit la parole, surprenant autant qu’il ne ravit son jeune frère. Ignorant l’air mesquin et mauvais qui s’était dessiné sur le visage de l’aîné, Kun se contenta de le suivre, ne pouvant empêcher les commissures de ses lèvres de remonter pour former un léger sourire. Les choses allaient-elles recommencer comme avant ? Cela semblait bien parti pour ! Li avait seulement eut besoin de temps, c’était tout ! Comment avait-il put être aussi aveugle ? L’espoir. L’espoir était ce qui l’avait fait foncé dans la gueule du loup. Il avait voulu y croire, il avait voulu lui faire confiance. Il voulait croire en cette personne qu’il admirait. Pauvre idiot qu’il était. A aucun moment le plan était de renouer les liens passés, aucun défis ou autres jeux en perspective. Seulement un mauvais coup prémédité. Y avait-il longuement réfléchit ? Ou bien était-ce venu si rapidement qu’il avait immédiatement voulu l’appliquer ? Une main qui se refermait sur son bras, se fichant de s’il serrait trop fort. Il avait couiné de surprise, et c’est sans comprendre ce qu’il se passait que son dos percuta la surface dur du bois de l’armoire, lorsqu’il reprit ses esprits, comprenant ce qu’il venait de se passer, il était trop tard. Il avait beau pousser le lourd battant, il était bloqué.

« Li ! Li laisse moi sortir ! C’est pas drôle, arrête ça ! »

La réponse mit du temps à arriver, si bien que l’espace d’un instant, Kun pensa son frère parti. Mais peut être qu’il aurait préféré que ce soit le cas. Il s’en serait probablement remit si les choses s’étaient passées ainsi. Si son aîné avait simplement tourné les talons, fier de sa mauvaise blague. Il en aurait été blessé, mais on guérit de n’importe quelle égratignure. Mais la blessure se montra être à une toute autre échelle. Il y a des plaies qui ne se referme jamais. Des cicatrices que l’on portera à tout jamais. Ce jour, Kun ne l’oubliera jamais. Ces mots, ces injures, cette vérité.

« C’est ce que les monstres comme toi méritent. Tu es un danger, tu devrais être enfermé ! Je ne fais que rendre service à tout le monde. On veut pas de toi ! »

Les coups qu’il donnait contre la porte clause se firent moins vifs avant de simplement s’évanouirent. Probablement satisfait, le jeune adolescent avait finalement fait demi-tour, laissant son jeune frère seul dans cette étroite prison. Un monstre. Il était un monstre. Il le savait. Depuis ce jour là, c’était ce qu’il était devenu. N’était-ce pas ce à quoi il avait pensé lorsqu’il avait vu son reflet une nuit de pleine lune ? Li ne disait que la vérité. Son souffle était saccadé, l’air semblait lui manquer. Il se sentait trop à l’étroit, il se laissa tomber sur le sol, ignorant les robes pendues là qui lui retombait sur les épaules et le haut de la tête. Il cacha son visage entre ses bras. Il paniquait. Il avait l’impression de suffoquer, sans qu’il ne puisse rien faire pour les retenir, des larmes s’écoulèrent de ses yeux, mais il les chassa d’un geste rageur. Il n’avait pas le droit de pleurer ! Ses poumons le brûlait férocement, plus les secondes s’écoulaient, plus l’effroi le saisissait. Le cœur au bord des lèvres. Il se dégoûtait lui même. Un hybride. Personne ne voulait de lui. L’étroitesse de l’endroit et sa propre angoisse ne faisait qu’accroître son état général. Mais la colère vint se rajouter également à ce violent ressentiment. C’était de sa faute ! C’était à cause de lui qu’il était devenu comme ça ! Sans qu’il ne contrôle rien, une formidable énergie sembla prendre possession de lui. La porte bloquée de l’armoire s’ouvrit dans une gerbe d’étincelles. Pourtant, même libéré de cette cage grotesque, il ne bougea pas. Restant prostré sur lui même. Sa respiration retrouvait peu à peu un rythme plus lent. Mais l’affreuse boule au ventre qui lui serrait l’estomac ne disparaissait pas. Son bref éclat de colère était retombé aussi vite qu’il était apparut, pouvait-il vraiment en vouloir à son frère de simplement avoir énoncé la vérité. Aussi cruelle et difficile à entendre qu’elle puisse être, ce n’était que la réalité.


Février 2011
Plus aucune parole ne furent échangé entre les deux frères, si ce n’est quelques banalités lors de repas ou autre exceptions. Il était le seul face à qui il souffrait de garder ce masque froid et distant qu’il avait tant prit l’habitude de porter. S’il n’ignorait pas la répulsion de ses parents faces à son statut de loup-garou, le tabou sur ce sujet en étant bien la preuve, Li était le seul à avoir assumé ses pensés et à le lui avoir dit. Et son cœur saignait toujours autant à chaque fois qu’il croisait son regard. Peu importait que plusieurs années se soient écoulées, la souffrance ne partait pas. Serait-elle seulement apte à partir un jour ? De nombreuses pleines lunes avaient eut lieu également. Chaque fois que la clé tournait dans la serrure, de violent haut le cœur le prenait et il avait la sensation que l’air se raréfiait. L’idée même d’être enfermé l’angoissait. Mais il n’avait pas le choix. Ses parents n’étaient pas suffisamment ouvert sur ce sujet pour qu’il puisse leur demander quelque chose en rapport avec ces terribles nuits. Et pour demander quoi de toute façon, de laisser la porte ouverte ? De le laisser sortir ? Ces idées étaient aussi absurdes qu’idiotes. Un monstre devait rester enfermé. N’était-ce pas pour cela qu’il n’allait plus à l’école ? Que tous ses cours étaient donnés à domicile ? L’histoire, la littérature, les langues étrangères, voilà à quoi il passait ses journées. Lorsqu’il n’était pas occupé à ça, il montait dans le grenier, cherchant des livres plus intéressant que les ennuyeux cours de lettres. Il y avait peu, il avait réussit à dénicher un vieil ouvrage traitant de diverses potions, il n’avait jamais été aussi concentré dans une activité que lorsqu’il dévorait ces vieux bouquins. Les pages étaient jaunis et à chaque fois qu’il les tournaient s’échappait une odeur particulière qu’il avait apprit à apprécier. Ces moments de calme avaient de quoi lui faire oublier les difficultés de sa vie, la douleur des pleines lunes, le regard que sa famille posait sur lui. Toutes ces choses qui lui pesait habituellement s’évaporaient l’espace de quelques heures alors qu’il essayait de retenir chaque mot de ces bouquins compliqués, attendant avec impatience le moment où il pourrait enfin mettre en application ce qu’il lisait encore et encore.

Finalement, ce jour était arrivé. Quelques mois seulement après son onzième anniversaire, il fut amené à enfin quitter la maison familiale. Son quotidien ne se résumant qu’aux murs de cette dernière accompagnés de quelques rares sorties dans des parcs voisins. Mais ce jour là n’avait rien à voir avec une quelconque sortie. Onze ans c’était l’âge requit pour avoir le droit d’apprendre la magie. La sortie ne s’était pas bien éternisé, mais cela n’avait aucune importance, il pourrait bien rester des jours et des mois entiers enfermés à présent. Les cours plus sérieux allaient débuter. Il aurait probablement préféré les suivre à Mahoutokoro, mais les choses en avaient décidés autrement. Mais désormais qu’il avait sa propre baguette magique, il avait enfin l’impression d’avancer. Peut être que s’il y mettait suffisamment du sien, s’il travaillait dur, peut être qu’un jour il pourrait remonter dans les grâces de sa famille. Peut être qu’il pourrait éclipser le monstre. Redevenir normal, humain. Oui, c’était ce qu’il devait faire. Cela prendrait le temps qu’il faudrait, peut importe ce qu’il lui en coûtera ou même les sacrifices qu’il pourrait faire. Il donnerait tout ce qu’il peut, toutes ses tripes, toute son âme, mais un jour il trouverait un moyen d’annuler cette malédiction. Il avait été une victime, pourquoi était-il un monstre aujourd’hui ? N’était-ce pas la pire des sensations ? Se voir passer d’innocent à tueur sanguinaire ? Il ne voulait pas avoir à vivre cela, chaque pleine lune était un supplice. Chaque transformation ne faisait que renforcer ce dégoût de lui même. Pourtant, il se relevait toujours, le visage froid, il avançait, toujours droit et fier. Il en avait le devoir. Personne ne devait jamais se douter de rien. Personne ne devait pouvoir lire sa souffrance et ses peurs. Jamais. Peu importeraient ce que les autres pourraient bien dire, rien ne devrait le distraire de son objectif.


Juillet 2018
La solitude à toujours quelque chose de pesant, même lorsque l’on assure le contraire. L’être humain est fait pour vivre en communauté. Pourtant, parfois la communauté même ne veut pas de nous. A un tel point que la vie de solitaire nous semble être tellement normale que passer à autre chose est délicat. A dix-huit ans on est plus un enfant. On comprends plus de chose, notre avis sur le monde a eut tout le temps de se forger. A dix-huit ans, il aurait put simplement choisir de s’en aller, de claquer la porte pour découvrir le monde sous un autre point de vue. Mais jamais cette idée lui est parvenu à l’esprit. Dix-huit ans et pourtant rien n’avait jamais changé. Chaque mois, c’était toujours la même pièce qu’il retrouvait pour s’enfermer et subir la transformation que la lune lui imposait. Chaque mois il avait la sensation d’étouffé lorsqu’il se retrouvait piégé. Précipité dans la gueule du loup. Mais ce n’était jamais face au monstre qu’il faisait face. C’était face à lui même. Il n’y avait plus besoin de quelconque miroir pour cela, cela faisait des années qu’il n’y en avait plus. Non, il n’avait pas besoin de voir son reflet pour avoir à faire à sa partie monstrueuse. Un face à face spirituel était amplement suffisant pour qu’il en ressorte chaque nouvelle nuit un peu plus meurtri. Mais après tant d’années, il avait apprit à ne pas montrer sa douleur. Lorsque la porte se déverrouillait le matin, il était prêt à sortir, le visage fermé. De l’extérieur l’on pourrait croire qu’il avait simplement prit l’habitude, que cela ne lui faisait plus ni chaud, ni froid. Mais chaque matin, seul son cœur connaissait ses réels ressentis. Chaque réveil de ces affreuses nuit, seul lui voyait la nouvelle défaite face à son éternel démon. La solitude, il disait qu’il s’y était fait, qu’il la préférait à la présence des autres. Mais un être humain à besoin d’être entouré. Son seul désir solitaire trouvant son origine dans sa crainte de blesser les autres. Son grand frère ne le lui avait-il pas dit des années auparavant ? Il était un monstre que l’on devrait enfermer afin de protéger le monde sorcier. N’était-ce pas pour ça que tout les mois, malgré son angoisse de l’enfermement, il se refusait à demander qu’on cesse de l’enfermer ?

L’idée même de retourner un jour dans un rassemblement d’autres personnes l’angoissait. Pourtant, son choix était pris. S’il voulait poursuivre son objectif, il ne pouvait plus rester isolé. Après tout, dans son enfance il aurait tout donné pour retourner à l’école. D’ici quelques mois il y retournerait. Mais pas à Mahoutokoro. Il quitterait Hong-Kong pour le Royaume-Uni. Il avait mainte et mainte fois entendu parlé de la prestigieuse école qu’était Poudlard. C’était au sein de son université qu’il ferait son entré dès Septembre prochain pour sa première année dans la filière des sciences magiques. Il logerait là bas, aux côtés des autres étudiants. Il était doué, il n’avait pas de soucis à se faire. L’étape la plus délicate serait l’arrivée au centre de toutes ces têtes. La répartition dans l’une des quatre maisons de Poudlard. Peu lui importait cette dernière. Il n’avait que faire des autres. Seule sa propre réussite était importante. Ses motivations d’enfants n’avaient pas baissé, s’il devait faire face aux autres, peu importait. Rien n’était plus important que ses études, que son avenir. Il ne devait pas se lier aux autres. Trop dangereux. Il était seul depuis qu’il avait huit ans, cela ne devait pas s’arrêter.
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Sam 4 Mai - 19:08
Citation :
DERNIER MOT Ϟ Vous m'intimidez un peu, j'ai un peu peur de pas être à la hauteur et j'me sens comme un bébé ahah ^^'

Dis moi qui t'intimide cousin, j'vais leur casser les dents Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1423129148

courage pour la suite, tu sais où me trouver déjà si tu as besoin de quoi que ce soit Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 8298856 et te stress pas j'suis sure que tu seras parfait Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 3038106599 on se fera la gueguerre en cours pour savoir qui est le plus brillant des deux chang en sciences Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1848932734
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Sam 4 Mai - 20:56
Merci Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 2357130225
En espérant que la suite te plaira cousin Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 8298856
Ooh, une gueguerre Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1848932734
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Adèle de Lestang
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Dim 5 Mai - 8:52
Bienvenue parmi nous! Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1616589981
Bon courage pour ta fichette!



There's been trials and tribulations
You know I've had my share
I know exactly where I'm going
Getting closer and closer every day
by wiise



Les petits trucs:
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Dim 5 Mai - 16:40
Bienvenuuue. Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 794825412

On se fait envahir par les Chang omg.... Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 134532223

Bonne chance pour la suite et bon courage !! Faut les supporter ces Chang Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 233741475
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Anjelica Zabini
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Lumos
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Dim 5 Mai - 17:33
Bienvenue par ici Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 3533268422


Nobody Can Save Me
I'm dancing with my demons. I'm hanging off the edge. Storm clouds gather beneath me. Waves break above my head. Headfirst hallucination
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Dim 5 Mai - 21:23
Putain ENCORE UN CHANG?!!! Non mais oh, c'est quoi cette famille là j'suis poursuivi bordel!! Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1423129148 Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1423129148 Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1423129148 Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1423129148 Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1423129148 Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1423129148

Trêve de plaisanterie, bon courage pour ta fiiiiiche ~ (ps: j'approuve le gif du chat-rouleur.)
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Dim 5 Mai - 21:28
Merci à vous Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 8298856
Ui ui, toujours plus de Chang C: mais c'est la faute de Hyacinthe Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1616589981
(Je trouve ce chat fabuleux, pourquoi les miens ne font pas ça ? Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1423129148)
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Invité
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Dim 5 Mai - 21:30
Hyacinthe il a juste montré ses cuisses poilues et il se retrouve avec une soeur une mère et un cousin è_é non mais OH c'est pas bientôt fini lààààà? (nope, ne terminez pas, c'est trop cool wsh)

(Le mien est du genre à regarder une mouche voler à 2cm de lui et s'allonger comme une merde en mode c'est trop fatiguant la vie de chat tsais)
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Sam 11 Mai - 10:40
Bienvenue à toi Chang bis ! Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 90846501
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Invité
Anonymous
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Sam 11 Mai - 11:33
Utakata -> Ahah, en fait c'est par ce que le but est d'envahir le monde C:
(Ben, moi je crois que j'ai juste des chats pas très futés.. et pas très chats justement  Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 233741475 a part rater leurs sauts et se prendre les murs... elles font pas grand chose xD)

Merci Beth ! Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 90846501

Désolé, ma fiche avance pas du tout, mais je suis bien présente !
Je préfère simplement ne pas trop m'avancer avant d'avoir eut la confirmation pour ma demande de don Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 8298856
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Hestia Carrow
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Admin Serpentard Neutre
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Métier : Etudiante en 4ème année de sciences magiques (spécialisation potions)
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Lumos
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Mon allégeance : ma soeur Thalia et moi-même. C'est déjà pas mal
Lun 13 Mai - 19:12
Bienvenuuuue ! Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 8298856

Ouuh sciences magiques, prédilection pour les potions, caractère de merde difficile, ça promet un petit lien tout ça ! Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 836441773

Bon courage pour ta fiche ! Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 3038106599


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Mer 22 Mai - 20:01


Bienvenue à...



Serpentard

Félicitation à toi te voilà fraîchement valider !!!

Tu vas pouvoir parcourir le forum de fond en comble et pouvoir rp à gogo ! Nous te conseillons tout de même de passer ouvrir ta fiche de lien et aussi ton hiboux afin de recevoir ton courrier. N'oublie pas de remplir ton profil, tu peux aussi rejoindre un club, devenir préfet ou encore faire partie de l'équipe de quidditch. Pense également à te recenser dans les cours suivis si ton personnage est élève du collège. N'hésite pas aussi à te détendre dans la partie flood et même à venir nous faire un petit coucou sur la chat box Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1616589981 Si tu as une question ou même une suggestion tu peux venir dans ce sujet et n'oublie pas que nos boîtes à mp sont toujours ouvertes Si vis pacem, para bellum | Kun Chang 1616589981

Amuse-toi sur GoB !!!



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