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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Have a seat ✘ Heimir :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Sam 23 Fév - 22:38
Have a seat.
ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018 « Comme d'habitude s'il te plaît. » J'ai l'habitude de traîner dans ce petit bar un peu pourri de l'allée des embrumes. J'y ai mes habitudes, et même si les trois quart des types ont l'air dix fois plus louches et dangereux que moi, finalement, ils sont sympa. Il n'y a généralement que des habitués ici. Parce qu'on ne va généralement pas dans l'allée des embrumes sans une bonne raison, étant donné qu'on risque de vous qualifier tout de suite de Mangemort si on vous voit sortir de là. Par exemple, Emett qui est toujours assis à la même table. A coté de la cheminée, sur sa chaise attribué. Lui c'est un ancien employé du ministère. Rien de prestigieux par contre, il étais dans le service d'entretien. Il viens ici parce qu'il n'a pas une très grosse retraite il me semble. Fabian lui, c'est sa femme qui lui casse les pieds. Alors il viens boire un coup ici, toujours sur le troisième tabouret du bar en partant de la gauche.

Je retire ma cape ainsi que mon écharpe, puis fouille pour sortir une cigarette de ma poche, que j'allume à l'aide de ma baguette. Moi, ma place est à côté de cette fenêtre tellement crasseuse que les rayons de soleil peinent à la traverser. Mais c'est suffisant. Je pose mes affaires à côté de moi, et fume tranquillement ma cigarette en attendant que la serveuse, qui s'appelle Annabelle, m’apporte ma pinte de bière. Non, pas de bière au beurre, mais de bière. La bière au beurre d'ici est absolument infâme, on dirais de la pisse de gobelin. Pas que j'en ai déjà bu, mais c'est une expression. C'est le genre d'idiome qui me laisse songeur d'ailleurs, ça veut dire que quelqu'un, une fois, quelque part s'est dit qu'il allais goûter l'urine de cette créature. Je me demande si c'était sexuel. D'ailleurs en parlant de choses sexuelles, Annabelle a une liaison avec Fabian. Oui, le Fabian qui viens ici parce que sa femme l'emmerde trompe cette dernière avec la serveuse d'un bar crasseux de l'allée des embrumes. Je remercie la sorcière et paye les quelques pièces que je lui dois. Tout en m'appuyant contre le panneau de bois, bien installé sur le petit banc en renfoncement, je bois une gorgée de bière et commence à regarder dehors.

L'allée des embrumes ce n'est pas le quartier de Londres le plus animé. Mais il s'y passe toujours quelque chose désintéressant. Pourtant ce matin, les rues sont encore désertes. Il n'y a pas beaucoup de passants, à part cette femme d'une quarantaine d'années je dirais qui viens de s'engouffrer dans l'un des commerces. Le genre de boutique où je n'ai jamais mis les pieds, puisque même moi je les trouve trop glauques. Mais depuis ma petite fenêtre, j'ai appris qu'il faut frapper à la porte pour qu'on vienne vous ouvrir. Je me demande bien ce qu'ils y vendent... J'ai mes habitudes ici moi aussi, si bien que maintenant les autres poivrots du bar se sont habitués à ma présence parmi eux. Toujours à ma fenêtre. Je leur ai par contre dit que je m’appelais Cédric préférant ne pas donner mon vrai prénom ni dévoiler qui je suis. Maman ferais une syncope si elle savait que je traînais dans un endroit pareil. Je lui en ai déjà fait voir des vertes et des pas mures, à ma pauvre mère. Mais là, ce serait la cerise sur le gâteau, le clou du spectacle de la déchéance de Hyacinthe le surdoué. L'acte final de la débauche. Je relève les yeux vers la porte en entendant la cloche tinter et hausse un sourcil surpris. Le bar redeviens silencieux. Quelqu'un rentre dans la grotte du troll sans qu'on le connaisse, ça nous semble tous suspect. En soi cet établissement, bien qu'à la propreté douteuse, est tout à fait légal. J'ai déjà vu des types parier aux cartes, mais... ça ne me concerne pas, les jeux d'argents.

Je détaille l'homme qui viens de rentrer. Je ne l'ai jamais vu. Je tiens à ma tranquillité, c'est pour ça que je viens boire ici régulièrement. Pour ne pas croiser quelqu'un que je connais. ça ne m'est encore jamais arrivé d'ailleurs, en plusieurs années. Et puis ici on ne pose pas de questions. On me fout la paix et j'écoute de temps en temps Emett se plaindre de ses rhumatismes, ou Lisa raconter que le gouvernement veut nous réduire en esclavage grâce aux technologies moldues. Une théorie du complot fort intéressante, proférée par une femme bien imbibée d'alcool mais ayant le mérite d'être divertissante. Et étrangement assez élaborée.

Mais revenons en à notre inconnu. Parce que moi, je ne me laisserai pas berner si facilement. Mon regard croise celui e l'homme, tandis que je porte ma cigarette à ma bouche. Grand, mince, les cheveux roux, un maquillage assez léger mais tout de même présent. Je regarde le filtre de ma cigarette, teinté d'un rouge sombre puisque j'ai décidé de mettre du rouge à lèvres aujourd'hui. ça m'arrive parfois, même si je ne monte plus sur scène en ce moment. Et puis je crois qu'il aime bien. J'esquisse d'ailleurs un petit sourire en coin en pensant à lui. A mon camarade. Qui est finalement bien plus qu'un copain d'école ou de maison, vu ce que nous avons fait la semaine dernière après la soirée d'Halloween. L'inconnu s'approche du bar, passe commande et viens s'installer à ma table. Toujours silencieux, la cigarette à la main je le détaille de haut en bas en ayant perdu mon sourire niais et rêveur et répond un simple :  « Bonjour. » Un peu froid c'est vrai. Je le suis, je ne vais pas le cacher, ni me forcer à être chaleureux alors que je ne le suis pas du tout. Mais je n'ai pas vraiment envie de faire la conversation avec lui, même s'il a posé son cul maigre de l'autre côté du banc. Ses cheveux roux pourtant m'interpellent. Ils sont aussi longs que les miens, qui sont blonds. Et ils ont l'air bien entretenu, comme les miens. Je me demande ce qu'il utilise comme soin capillaire du coup. Mais il ne peut y avoir qu'une bonasse aux longs cheveux ici. Si bien qu'en signe de défi, je passe une main dans les miens tout en le toisant.
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Mer 20 Mar - 21:11
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ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018
Il fait beau, ce matin. Du moins beau pour un pays comme l'Angleterre, où le ciel semble vouloir faire un concours du changement de météo le plus rapide de l'histoire. C'est une journée à sortir faire un tour, à rencontrer du monde, à profiter de la vie...pourtant, je n'ai rien prévu de tout ça. Au contraire, je voudrais m'enfermer quelque part et ne pas voir la lumière du jour, plonger de nouveau dans le vice qui me colle à la peau depuis la disparition d'Alexei et me laisser aller à ces démons qui ne cessent d'essayer de me tirer en enfer.

Pourquoi est-ce que je ressens tout ça une nouvelle fois ? Peut-être à cause de ce type, de ce garçon qui aurait dû n'être qu'un coup d'un soir, peut-être un plan cul un poil plus régulier, et qui au final hante mes pensées malgré tous mes efforts pour l'en retirer. J'ai tenté de me focaliser sur mon travail, d'aller voir ailleurs même, mais à quoi bon s'il vient me voir chaque samedi ? A quoi bon si une fois par semaine je finis dans ses bras, sous la chaleur des draps à gémir comme une petite pucelle. C'est devenu tellement problématique que le dernier mec à m'être passé dessus a eu le droit d'être rebaptisé « bébé » involontairement de ma part. Tellement problématique que je refuse d'avoir les yeux bandés, de peur d'imaginer un certain gamin à la place de mon amant du jour.

Je n'ai pas le droit de me laisser aller de la sorte avec un autre. Non, c'est une question de vie ou de mort. Je ne dois pas trahir sa mémoire, à lui qui plaçait pourtant tous ses espoirs en moi. A lui qui m'a aimé, qui m'a chéri pendant si longtemps, qui m'a offert son cœur sans rien attendre en retour. Moi qui ai accepté volontairement la chaîne qu'on m'a mise aux poignets, la cicatrice d'un serment particulier...je ne devrais pas continuer ce genre de vie. Mon corps n'a aucune valeur, il peut très bien être souillé par des milliers d'hommes, mais mon cœur...non, je ne peux pas laisser ce sentiment se développer, je dois à tout prix le tuer dans l'oeuf. Je ne peux pas continuer à voir ce garçon. Ce n'est pas lui, ce n'est pas Alexei. Il lui ressemble beaucoup, mais ce n'est pas lui. Si je me laisse trop aller, je vais oublier cette information essentielle. Je dois...je dois m'éloigner.

Je lui ai dit que je ne pouvais pas le voir, ce samedi-là. Que j'avais beaucoup de travail dans la forêt, que je ne serai disponible que beaucoup plus tard. Alors pour éviter de tomber sur lui par un total hasard, je me suis rendu à Londres où il y a déjà beaucoup moins de chance de le croiser. J'aurais pu aller du côté des moldus, certes, ça aurait ajouté une nouvelle barrière, mais...je n'aime vraiment pas me mélanger à eux, ma crainte de leur présence est plus importante que la peur de croiser Thaddeus au hasard dans les rues du Londres sorcier.

Maquillé, coiffé et peut-être plus habillé que d'ordinaire, je cherche désespérément un bar où m'installer qui ne soit pas celui où nous nous sommes rencontrés. Je ne connais que trop mal cet endroit, n'étant pas vraiment sorti plus que ça à mon arrivée, mais je sais tout de même qu'il y a un endroit en particulier où personne n'ose s'aventurer : la charmante ruelle qui porte le nom tout aussi charmant d'allée des embrumes.

Je grimace en me retrouvant devant la boutique des Deadman, les pompes funèbres ELM dont la pancarte vacille de façon sinistre au gré du vent. Mais je ne m'attarde pas par ici, de peur de voir Thaddeus débarquer. Ce serait pourtant un bon moyen pour le voir, lui faire une petite surprise...il serait heureux, n'est-ce pas ? De pouvoir me voir alors que je lui ai dit que ce serait impossible...ah, mais à quoi je pense ? C'est stupide ! Je ne dois surtout pas me faire repérer, le but n'est certainement pas de le voir. Non, mon but aujourd'hui, c'est de me bourrer la gueule et de baiser avec le premier venu qui voudra de moi, histoire de me rentrer dans le crâne que je ne suis que l'équivalent d'une pute au rabais et que je n'ai pas le droit d'aimer. C'est peut-être triste, mais c'est comme ça. Je m'y suis habitué, cette façon de penser fait partie de moi désormais.

C'est après plusieurs minutes passées à m'enfoncer dans les ruelles sombres de l'allée que je finis par trouver ce petit bar miteux, un endroit qui ferait passer le bar bizarre de Pré-au-lard pour une brasserie cinq étoiles. Parfait pour quelqu'un qui souhaite disparaître, peut-être un peu moins pour chasser. Mais ce n'est pas grave, je peux bien passer la nuit à picoler aussi. J'ai assez de thunes pour ça de toute façon, puisque je n'ai aucun loyer à payer...n'est-ce pas ? Je suis passé à la banque des sorciers, mes poches sont remplies et prêtes à être vidées.

A peine débarqué, je me rends compte que je dénote parfaitement dans le paysage. Tous ont l'air à moitié fous, laids comme des poux et semblent se faire un concours de celui qui aura la mine la plus sinistre. Observant simplement les lieux, je trouve enfin quelque chose de potable à me mettre sous la dent ; un joli blond au maquillage assez lourd, bien plus que moi en tout cas, et dont la tignasse soyeuse m'attire irrésistiblement. Peut-être que finalement, j'aurai une proie ce soir ? J'esquisse un sourire naturellement charmeur, et m'installe sans lui adresser la parole sur le siège en face.

« Hmm...peut-être que je me trompe, mais il me semble que nous sommes ici pour la même chose toi et moi. »

Je prends le temps de commander la liqueur la plus forte qu'ils aient en rayon, me débarrasse de mon manteau et de mon écharpe, pour me réinstaller sur ma chaise, les jambes croisées. Je penche la tête sur le côté, mes yeux clairs fixant les siens beaucoup plus sombres. Asiatique. Peut-être à moitié, vu qu'il a l'air tout de même très blanc, à moins que ce soit du maquillage. Un peu différent, mais pourtant les autres ici ne semblent pas choqués par sa présence...je suis beaucoup plus choquant pour eux, visiblement. Ca doit donc être un habitué. Par habitude, je replace une mèche rousse derrière mon oreille, et laisse échapper un petit rire.

« Eviter la foule, peut-être éviter quelques personnes en particulier. C'est un endroit idéal pour ça, n'est-ce pas ? »

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Jeu 21 Mar - 15:23
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ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018 Eh merde, il a envie de faire la conversation. Je lève les yeux au ciel d'un air ennuyé et bois une gorgée de bière tout en marmonnant pour moi-même en cantonais : « Nia nia nia peut-être que je me trompe, oulala.... » Je bois une seconde longue gorgée de bière puis tire sur ma cigarette tout en le toisant après qu'il ait lâché un petit rire... Très maniéré. J'ai horreur des folles dans son genre. Les types beaucoup trop féminins, chez qui ça se voit vraiment. Ce sont les hommes comme lui qui ont fait qu'on nous appelle désormais pédale, fillette, ou ma jolie. Je soupire et hausse les épaules, laissant tomber ma cendre dans le cendrier tout en regardant dehors. Ah, il me fait chier celui-là. J'étais pourtant de bonne humeur : « Peut-être. Va savoir. »

Effectivement quand on viens ici c'est pour ne pas être emmerdé. Pour être seul aussi. Il semble l'avoir plutôt bien compris, alors pourquoi est-ce qu'il viens quand même me faire chier ? Il a cru qu'on allais devenir copain lui et moi ? Qu'est-ce qui lui a fait penser ça. Honnêtement à première vue nous n'avons pas grand chose en commun tous les deux, si ce n'est une certaine androgynie qui transparaît peut être un peu plus chez lui malgré ses traits un brin plus masculins et marqués que les miens. Je peux dire merci à ma jeunesse, pour l'instant, je suis encore assez androgyne sans avoir à faire trop d'efforts. Avec quelques années de plus, je ne sais pas si je ferais aussi facilement illusion. On ne me dit plus autant mademoiselle qu'avant, avec l'âge adulte qui est arrivé doucement mais surement. Quand j'étais petit, même si Maman m'habillais bien entendu en garçon, on croyais parfois que Nymphéa et moi étions des sœurs , on disait donc à mes parents Oh, qu'est-ce qu'elles sont jolies vos petites filles! Ce sont des jumelles ? La faute à un écart d'âge minime, tout juste dix mois, puisque maman a enchaîné les grossesses. J'étais à peine né que le médecin un mois plus tard lui annonçait : Félicitations Madame Chang-MacLeod, vous êtes ENCORE enceinte. Tu parles d'un calvaire. En y réfléchissant bien je me dis que c'est plus à cause de Nymphéa que de moi qu'elle a dû changer ses plans de carrière. Si elle n'avais eu qu'un seul enfant, elle aurais sans doute pu remonter sur un balai rapidement après quelques mois, me confier à mes grands-parents et mener sa carrière de joueuse de Quidditch dont elle rêvait.

Je soupire de nouveau, mon habituel air renfrogné et ennuyé sur le visage. C'est comme ça que je suis né, avec l'air contrarié. Même sur les photos de moi quand j'étais gosse, j'avais déjà l'air emmerdé par le concept même de l'existence. « Cédric. » Pourquoi est-ce que je me présente moi ? J'avais pourtant dit qu'il me faisait clairement chier. Je détourne le regard de ma fenêtre pour rapporter mon attention sur lui et écrase ma cigarette, fumée jusqu'au filtre par habitude. Heureusement en reprenant l'école, j'ai tout de même sacrément réduit. Puisque dans les faits, je n'ai normalement pas le droit de fumer dans l'enceinte de l'université. Heureusement, les jardins sont assez grands pour se trouver un coin tranquille et en griller une sans être interpellé par qui que ce soit. Par habitude comme à chaque fois que je me trouve dans l'allée des embrumes, je ne donne pas mon véritable prénom. Pas tout à fait du moins. Je ne dis pas Hyacinthe, mais Cédric, qui est en réalité mon second prénom. Celui qu'à choisi ma mère d'ailleurs, en mémoire de son premier amour, tombé face au seigneur des ténèbres, autrement dit Voldemort ou encore celui dont on ne dois pas -ou devais ?- prononcer le nom.

« Et toi ? » Autant que je saches comment l’appeler aussi, puisqu'il n'a pas l'air de vraiment vouloir bouger de ma table. Surtout maintenant qu'on viens de lui ramener une bouteille d'alcool de prune, du digestif. Mauvais choix, je l'ai déjà goûté, ce truc est assez corrosif pour déboucher les tuyaux de Poudlard en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Quidditch. En fait, il n'y a que la bière qui soit vraiment bonne ici, puisque même la cuisine laisse à désirer. Ah, j'aurais dû aller chez Greyback un peu plus loin dans l'allée des embrumes, son établissement est de meilleur qualité que celui-ci. Mais malheureusement bien plus fréquenté aussi. Alors qu'il se sert son premier verre je me penche vers lui et murmure doucement pour que lui seul puisse m'entendre : « Commandes-toi autre chose, j'ai déjà goûter c'est dégueulasse vraiment. Il n'y a que la bière qui passe dans cette taverne. » Je me redresse, passe une main dans mes longs cheveux blonds pour les remettre en place et le laisse donc constater par lui-même que je dis juste. Il va sûrement vite regretter d'avoir commander ce truc infâme, qui va lui arracher l'estomac. Et peut-être le faire rouler sous la table, s'il ne tiens pas bien l'alcool.   
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Dim 12 Mai - 23:54
Have a seat.
ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018
Ce type n'a pas la moindre envie de m'adresser la parole. C'est normal après tout, n'est-ce pas ? S'il évite la foule lui aussi, ce n'est pas pour taper la discute à un parfait inconnu dans le bar le plus miteux qui m'ait été donné de voir. Pourtant, mon sourire ne quitte pas mes lèvres alors que je l'entends marmonner dans une langue pas si inconnue que ça. Je le fais chier, c'est ça ? Désolé mon beau, mais maintenant que je t'ai mis le grappin dessus, je ne vais pas te lâcher avant que tu me donnes ce que je cherche. Et là, comme je l'ai dit précédemment, je ne veux qu'oublier un instant ce qui me fait si peur...à savoir l'amour que je commence à ressentir pour un certain gamin.

« Cédric ? Original pour un asiatique. »

Ca pourrait sonner un peu raciste, mais il vient de se plaindre en chinois alors je ne pense pas trop m'avancer en disant qu'il n'est pas entièrement anglais. De toute façon je me fiche bien de la nationalité des gens. Je suis plus inquiet par rapport au statut de leur sang, mais il n'y a en général pas trop moyen de savoir à moins de le demander directement. Ce qui est tout de même une question étrange à poser à un premier rendez-vous, n'est-ce pas ? Après tout...je n'ai jamais demandé à Thaddeus comment était son sang. En tant que sang-mêlé il serait hypocrite de ma part de n'accepter que les sang-purs autour de moi, surtout quand on sait qu'il y a beaucoup d'handicapés parmi eux qui me font plus pitié qu'autre chose. Je parle évidemment des cracmols, ces pauvres gens sans aucun pouvoirs magiques semblables aux moldus, qui sont la conséquence directe d'un mauvais brassage génétique des sang-purs. Non, même si l'idée d'un mélange entre les sorciers et les moldus me dégoûte, je préfère mille fois être allié à un sang-mêlé qui a toute sa tête plutôt que d'avoir un cracmol ou un psychopathe d'illustre lignée à mes côtés. De toute façon, j'ai moi aussi eu quelques aventures avec des moldus...quand il s'agit de sexe, nous sommes presque tous égaux après tout, n'est-ce pas ?

« Mon nom est Heimir. Heimir Karjalainen. Non, ne t'embête pas à le prononcer, la plupart des gens galèrent... »

Ma présentation est toujours machinale. J'ai l'habitude de dire ça après avoir prononcé mon nom, et même comme ça, la plupart des gens tentent tout de même de le répéter en l'écorchant chaque fois un peu plus. En général j'attends qu'ils aient fini en souriant avec gêne, et je ne pense pas qu'il coupe à cette tradition. Ah, voilà...il semble vouloir m'appeler par mon nom de famille. Foutus asiatiques et leurs tics étranges. Quand j'étais en Chine, ils avaient tous tentés de faire pareil avant de finalement m'appeler simplement « monsieur le scientifique ». Devrais-je lui dire de me nommer ainsi, lui aussi ? Non, ce n'est pas la peine. Je ne suis pas en rendez-vous pour le travail, simplement en repos pour une fois. Et surtout...je n'ai pas envie de me prendre la tête.

« Hmm...ne t'inquiètes pas pour moi, « Cédric ». J'ai certainement bu bien pire par le passé. »

Sans plus attendre, j'avale une longue rasade d'alcool...et prends sur moi pour ne pas m'étouffer avec et conserver un visage de marbre. Putain, c'est vraiment dégueulasse ce truc ! C'est fort, mais surtout ça me fait penser à l'alcool à 90° que les moldus ont chez eux parfois pour soigner les blessures. Absolument immonde ! Je vais finir par avoir un trou dans l'estomac avec ce machin, surtout qu'il est complètement vide depuis un bon moment. Mais ah, au moins je ne vais pas avoir besoin de beaucoup d'alcool pour finir complètement bourré, c'est l'avantage ! C'est le but premier de ma venue ici, après tout. Je reporte mon attention sur le blond, qui me dévisage comme s'il attendait une réaction. Un large sourire fend de nouveau mon visage, et je pose mon coude sur la table pour appuyer mon menton sur ma main.

« Hong Kong ou le canton ? »

Passer d'une langue à l'autre ne me pose plus aucun problème maintenant, même si le chinois est assez complexe à prononcer par rapport à ce dont j'ai l'habitude. J'ai d'ailleurs un léger accent finlandais qui faisait craquer les femmes lorsque j'étudiais là-bas. Manque de chance pour elles, je me fichais royalement de leur tronche...je préférais en général leurs maris, qui les ont d'ailleurs fait cocues plus d'une fois.

Mon vis-à-vis semble surpris, voire même choqué que je parle la même langue que lui. Peut-être parce qu'il marmonne des conneries depuis tout à l'heure dans sa barbe ? Oh, mon chou...tu sais, même si je ne comprenais pas un traître mot de ce que tu disais, c'est facile de comprendre que si tu bascules dans une langue inconnue c'est pour insulter ou te foutre ouvertement de la gueule de ton partenaire. Triste, hein ? Comme je suis un peu plus à l'aise lorsque je parle une langue qu'on ne risque pas de reconnaître dans le reste du bar, je décide de continuer en chinois. Nous pourrions avoir une conversation un peu plus intéressante

« Dis-moi, Cédric, quel âge as-tu ? Tu sembles plutôt jeune... »

Mais il doit être au moins majeur pour se retrouver ici en pleine année scolaire, il y a donc très peu de chance pour qu'il soit lui aussi à l'école comme Thaddeus. J'ai assez donné avec les gamins ! Je ne veux pas non plus me transformer en babysitter. Non mais vous imaginez un peu ? Moi, garder des gosses ? Y'a qu'à voir, le seul gosse que j'ai eu en face de moi a terminé dans mon lit. Certes il était majeur, mais j'avoue m'être senti un peu sale lorsqu'il m'a annoncé qu'il était encore à l'école...au collège en plus de ça, même pas à l'université ! Après je n'y suis pour rien, il a l'air d'avoir la trentaine avec tous ses tatouages et ses cheveux longs. Nouvelle gorgée de mon alcool immonde sans aucune grimace, nouvelle brûlure sur tout le trajet du liquide. Je vais finir à quatre pattes ce soir, et ce ne sera pas aussi bien que ce que je pourrais espérer !

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Jeu 16 Mai - 14:18
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ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018 Original pour un asiatique... Ah, s'il savait mon vrai prénom ce serait encore pire je pense. Cédric c'est assez commun comme prénom au royaume-uni. J'aurais pu être adopté, je peux aussi très bien être métisse ce qui est le cas. Alors finalement ce n'est pas si bizarre. ça l'est déjà moins que Hyacinthe en plus. Je hausse donc les épaules à sa réflexion en buvant une gorgée de bière, et le regarde boire un coup de son ignoble liqueur. Moi aussi j'avais demandé ce qu'ils avaient de plu fort, et j'avais amèrement regretté quelques heures plus tard. Cet alcool est comparable au produit que les moldus utilisent pour déboucher les canalisations encombrées, c'est une infamie sans nom qui avais probablement manqué de me faire un trou dans l'estomac. Je soupire donc et tente de prononcer son nom « Kerjaaleineuhn ?... » Effectivement c'est compliqué. Je grimace, aussi bien en sentant les effluves de sa bouteille qu'en constatant qu'effectivement je suis dans l'incapacité de prononcer son nom de famille.

Râlant de nouveau j'écarquille cependant les yeux quand il me demande si je viens du canton ou de Hong kong. Je manque de m'étouffer avec une gorgée de bière et m'essuie la bouche avant de bafouiller en cantonais : « Pas le Canton. Hong kong. Du côté maternel. Glasgow, du côté paternel. » Gêné qu'il ait donc probablement compris que je râlais quand à sa présence à mes côtés, je noie donc mon malaise dans la bière. Ma pinte est bien entamée mais qu'importe, je pourrais en recommander une seconde. Voilà qu'il me demande donc quel âge j'ai, en m’appelant Cédric. Il me faut un moment pour comprendre qu'il me parle à moi. Je n'ai clairement pas l'habitude qu'on m'appelle par mon second prénom. Par mon prénom non plus d'ailleurs étant donné que j'appelle les gens par leur nom de famille eux font en général la même chose et s'adressent à moi en m’appelant Chang. Il est donc assez rare que l'on m'appelle Hyacinthe et encore plus que l'on me donne un petit surnom comme Hya ou Hyahya. Mon regard noir à l'égard de ceux qui osent les dissuade généralement de continuer à me surnommer ainsi. Sauf Taira. En sortant avec un Japonais je m'étais dit que culturellement, on aurais dû être assez proches, avoir eu un peu la même éducation et les mêmes notions de respect qui semblent hallucinantes à certains de nos camarades aux racines occidentales. Certes, lui aussi est assez poli mais moi il ne me respecte pas et continue de me surnommer Hyahya. C'est complètement con comme surnom. Et surtout ça ne me va pas, ça sonne comme quelque chose de très mignon et inoffensif, ce que je ne suis clairement pas.

Je me racle la gorge et joue avec une mèche de mes longs cheveux blonds : « Dix neuf ans. Et mon vrai prénom, c'est Hyacinthe. Cédric c'est mon deuxième prénom. J'évite de le donner mon vrai nom ici, c'est un peu mal fréquenté et les habitués sont étranges. Mais t'es surement que de passage toi, t'as pas l'air du genre à traîner souvent dans des endroits malfamés pour y faire autre chose que picoler. Je doute que tu sois un trafiquant de sang de licorne, comme le vieux Ernest. » Je marque une pause, pour désigner d'un signe de tête l'homme en question, un type à l'air lugubre d'une quarantaine d'années avec une cicatrice sur le menton et les cheveux légèrement grisonnants. « Et t'as pas l'air bien dangereux. Surtout vu ce que tu es en train de boire, si tu essayais de me faire quoi que ce soit, je n'aurais aucun mal à me défendre. » 

Clairement avec Heimir, je crois que je ne crains rien pour ma vie. Il n'y a pas à dire. Physiquement il est encore plus mince que moi. Maman se plaint déjà que je ne suis pas bien épais comme garçon. Alors si elle le voyais lui !... J'ai perdu du poids pendant mon année en Norvège. La faute à la dépression, qui s'est probablement aggravée en étant déjà présente depuis un moment. Au moins, je suis clairement diagnostiqué maintenant. Ce n'est pas pour autant que je me soigne, le traitement des moldus ne m'a pas réussi et j'estime aller relativement assez bien pour ne pas avoir besoin d'un traitement sorcier à base de potions, qui serait peut-être moins dérangeant au niveau des effets secondaires. Comme quand j'étais gamin, que certains se demandaient si j'étais autiste, ou juste trop curieux alors qu'en réalité, après les test chez le psychologue, on m'a déclaré surdoué. Enfant à haut potentiel intellectuel, si vous préférez. Qui est désormais un adulte déprimé. On ne se refait pas j'imagine. Toujours est-il que même si la vie m'a appris à me méfier des gens, puisque le physique n'a rien à voir avec l'habilité de quelqu'un à manier la baguette, j'ai tout de même un avantage sur lui qui sera non négligeable. Un peu comme le cow boy des bande dessinées moldues, ce bon vieux Lucky Luke, je tire plus vite que mon ombre. La moustache de Zouwu me permet de lancer des sorts plus rapidement que la moyenne, c'est un bon effet de surprise, même si le délai n'est que de quelques centième de secondes, il peut faire une différence en cas de duel. Alors non, je n'ai clairement pas peur de ce monsieur au nom imprononcable et aux cheveux aussi longs que les miens.

« Et toi ? Heimir.... Karquelquechose, ce n'est pas très asiatique non plus. Du coup Canton ou Hong kong pour le parent qui a les yeux en amande ? » En étant moi-même métisse, je peux reconnaître certains trait asiatiques chez lui. Pourtant, il n'a pas l'air d'être de la même ethnie que moi. Il faut dire que les gens ont du se mélanger, même si certains comme les Japonais ont tendance à nier avoir des ancêtres d'un autre pays asiatique. Pour ce que j'en sais de mon côté, on est bel et bien Chinois. Mais quelle ethnie chinoise ? Probablement Han, comme la majorité du pays. J'avais lu un article qui disais qu'on nous identifiais comme Hongkongais plutôt que comme des Han, mais que certains préféraient se dire Han par rapport à leurs racines. En soi personnellement, j'en ai pas grand chose à foutre tant qu'on ne me dis pas que je suis Chinois.  Pourtant on dit souvent que je le suis. Alors que Hong kong pour le moment, est encore en dehors du régime de l'empire du milieu. Je devrais peut-être aller manifester là bas avec les autres jeunes, pour réclamer l'indépendance. Si les Chinois viennent foutre leur gros nez là dedans dans notre petit pays à la réussite économique impressionnante, ça va être la merde. On a même pas la même monnaie qu'eux en plus. C'est peut-être bien un problème de moldu, comme le dit mon oncle, mais ça finiras quand même par nous concerner un jour ou l'autre. C'est bien pour ça qu'on a finit par se gueuler dessus en cantonais tous les deux, quand le sujet est venu à table lors de nos dernières vacances là-bas. « Ou autre chose remarque, si ça se trouve vous parlez Mandarin et tu as appris le cantonais. J'ai jamais vraiment appris le Mandarin personnellement, quand je vais en Asie c'est toujours à Hongkong. Et quand on doit aller du côté des chinois, je leur parle aussi en Cantonais puisqu'on va dans cette région-là. Ou sinon t'es pas du tout Chinois et t'as fait un drôle de choix pour apprendre le Cantonais plutôt que le Mandarin. »
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Mer 22 Mai - 16:34
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ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018

Il semble plus ouvert maintenant qu'il a appris que je parlais sa langue. Ca aide en général, surtout quand on est dans un endroit aussi mal fréquenté. J'aurais pas pu trouver pire je crois, dans le coin, mais c'était le but. Au moins, je suis certain que Thaddeus ne mettra pas les pieds ici pour tenter de me retrouver...ou qu'il tomberait sur moi par hasard dans la rue. C'est compliqué d'éviter quelqu'un dans un lieu aussi petit, on pourrait pourtant croire que Londres est une grosse ville, mais du côté sorcier, il n'en est rien. Une pauvre rue fréquentée par toute l'Angleterre il semblerait...difficile de croire qu'on pourrait semer n'importe qui ici. Quant au village où j'ai mon pied-à-terre, Pré-au-lard, je ne peux pas dire qu'il est beaucoup plus grand. Et il est trop proche du château, bien trop proche. C'est un coup à se faire choper par n'importe qui, ça.

« Je comprends ta prudence. »

Cédric s'appelle donc Hyacinthe, ce qui n'est pas plus un prénom asiatique d'ailleurs. C'est quoi ce délire qu'ont les parents de donner des noms randoms à leurs enfants, sérieusement ? Si je n'avais pas peur que ce soit interprété de travers, je lèverais volontiers les yeux au ciel. J'ai de la chance moi, mon nom me va plutôt bien je dirais. D'ailleurs...Hyacinthe, ne serait-ce pas un dérivé d'une histoire à coucher dehors ? Ca ressemble beaucoup à certains prénoms grecs que j'ai entendu, enfin...quelque chose du même style. Je crois que c'était plutôt « Hyacinthos » puisque là-bas ils aiment beaucoup les prénoms qui se terminent en « os ». Comme « Erebos » par exemple, mon ami d'enfance. Aurait-il lui aussi des origines grecques ? C'est étrange, il a franchement l'air chinois. Enfin chinois coupé tout de même, mais peut-être pas avec un peuple de la méditerranée. Blanc comme il est, ça doit être quelque chose du coin, je dirais. Les anglais ont l'air aussi pâles que les nordiques parfois ! En ça, nous nous ressemblons étrangement.

« Non, je ne suis pas trafiquant, mais tu ne devrais pas trop te reposer sur l'apparence de quelqu'un pour évaluer sa dangerosité... »

Il me fait rire, à croire que je ne pourrais rien lui faire ici. J'ignore ses capacités en magie, mais avec mes voyages, j'ai repris mon ancien niveau de duel, si bien qu'il est compliqué de me mettre à terre. Je n'ai encore jamais perdu, pas depuis Alexei. Alors un simple gamin qui se bourre la gueule dans un bar mal famé, je pense que je n'aurais aucun problème à le mettre hors d'état de nuire...du moins si c'était le but ici. Mais non. Je veux seulement boire tranquillement dans un endroit perdu, coupé du monde, et fuir mes responsabilités tant que je le peux encore.

Hyacinthe tente de découvrir d'où je viens, et pourquoi je sais si bien parler sa langue. Il ne peut pas être plus éloigné ! Je le laisse formuler ses hypothèses, la tête dans la main à le regarder fixement, un sourire aux lèvres. Ca me rappelle cet été...lorsque Thaddeus tentait de deviner mon âge, en faisant toutes sortes de calculs un peu perchés avec un joint dans la main. Là, c'est pareil. Le joint est simplement remplacé par une chope de bière brune. Devrais-je lui dire la vérité ? Oh, de toute façon, je n'ai rien à cacher. Ceux qui s'intéressent à la magizoologie connaissent mon nom ou celui de Sören, alors je suppose que je ne suis pas non plus l'inconnu de première...même si je doute me faire reconnaître dans la rue un de ces jours.

« Pour tout te dire...je ne sais pas du tout pourquoi j'ai une tronche d'asiatique. Je ne connais pas mon père, alors il peut très bien être chinois ou autre chose, hmm ? Non, je suis seulement curieux...un homme curieux qui voyage beaucoup. »

Je crois que j'ai piqué sa curiosité, du moins en apparence. Il a toujours cette tronche dégoûtée de tout, comme si c'était sa tête normale dont il ne peut se débarrasser, mais un sourcil s'est levé sur son visage. C'est un bon début, n'est-ce pas ?

« Je suis magizoologue, spécialiste des créatures humanoïdes. J'écris des bouquins dessus, aussi je voyage dans le monde entier pour étudier des communautés dont personne ne parle généralement. Et...j'ai vécu presque deux ans en tout en Chine, dans le canton plus précisément. C'est pour ça que je parle cantonais et pas mandarin, même si c'est la langue la plus parlée là-bas...j'ai aussi fait un détour par Hong Kong avant de rentrer en Finlande. Je vivais parmi les fermiers là-bas, j'ai un peu appris sur le tas...alors je ne pourrais franchement pas lire quoi que ce soit, si tu me donnes le journal en chinois je pourrais à peine déchiffrer quelques caractères. Pour les traductions de textes je passe en général par des contacts chinois qui me filent un coup de main en échange d'une ou deux faveurs. »

Les faveurs n'étant pas forcément l'utilisation de mon corps, petits pervers que vous êtes, mais simplement des échanges d'adresses, de contacts et autres aides que je pourrais leur offrir. En ça, être ami avec Sören m'aide énormément, puisque tous les contacts viennent en général de lui. Que ferais-je sans lui, je me le demande ! J'aurais bien voulu qu'il me suivre jusqu'ici, mais je ne peux pas non plus le forcer à me couver comme une poule. Je suis vieux maintenant, la quarantaine approche à grands pas, il faudrait que j'apprenne à me débrouiller seul...et de préférence à ne pas finir entre quatre planches avant l'heure.

« Et toi, Hyacinthe ? dix-neuf ans, c'est jeune, dis-moi. Est-ce que toi aussi tu es encore à l'école ? »

Je reste toujours traumatisé par l'âge de Thaddeus et cet instant où je l'ai découvert, même des mois après. A croire que j'ai un problème avec ces gosses ! Mais comment deviner qu'un petit garçon viendrait boire comme un homme au bar ? Certes, il ne prenait pas d'alcool et CERTES c'est moi qui suis venu le voir...mais ah. Je ne veux plus y penser. Je ne veux plus songer à ce garçon, ça me fait me sentir bizarre et je déteste ça. Pour la peine, je prends une nouvelle longue rasade de cet alcool immonde qui me brûle la gorge et me fait grimacer, sans que je puisse le masquer cette fois. D'ailleurs, dix-neuf ans, c'est le même âge que Thaddeus...à croire qu'il me poursuit, ou que je tente de réécrire l'histoire puisque ce type me plaît bien. Ils sont plutôt matures, en Angleterre, dites-moi!

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Jeu 23 Mai - 13:17
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ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018 Heimir est donc un voyageur. Un explorateur, un type avec la bougeotte. Pourquoi pas ? Je ne vais pas le juger là-dessus, moi aussi j'ai voyagé. Peut-être moins loin que lui puisque la Norvège reste en europe. Je ne compte pas Hong kong, puisque c'est pour aller voir de la famille. La Norvège, c'était l'inconnu. Et une décision hâtive, empressée. Un voyage sur un coup de tête pour fuir l'échec, une aventure seul à seul avec moi-même. Il me dit être un Magizoologue, qui s'intéresse aux créatures humanoïdes en particulier. Centaures et Sirènes donc j'imagine, peut-être gobelins, trolls, géants également ? L'étude des soins aux créatures magiques... Je ne l'ai jamais pris en option à l'école. J'ai préféré les runes et l'arithmancie, des matières plus scientifiques et rigoureuses. Je n'appréciais pas spécialement la botanique non plus, mais ma mère a bien fait d'insister pour que je garde cette matière afin de compléter mon cursus de potions après les BUSE de cinquième année. Je n'aimais pas spécialement être dehors, à l'école. ça ne me gêne pas de sortir dans la nature, mais il faut que ce soit au milieu de nulle part sans âme qui vive à des kilomètres à la ronde. La solitude, c'est l'idéal parfois et j'ai régulièrement besoin d'être seul pour ne pas être épuisé par les gens et leur stupidité.

Un père inconnu au bataillon, autre détail sur Heimir. C'est pour ça qu'il ne sait pas trop pourquoi il a une tête d'asiatique lui aussi. Comme moi finalement. Il doit être un mélange de deux ethnies ou plus. Vu sa peau claire et ses cheveux qui le sont également, il est mélangé avec du caucasien. Ses cheveux roux ont l'air naturels contrairement aux miens, blonds, qui ne le sont absolument pas. Ses yeux clairs n'ont pas l'air non plus d'être des lentilles, contrairement à moi qui en met parfois pour faire plus occidental que je ne le suis réellement. Non vraiment, la seule chose que j'ai hérité du côté écossais, c'est une peau très très claire qui crame au soleil si je ne fais pas attention. Pour le reste, j'ai vraiment l'air d'un Chang. Donc d'un asiatique lambda, si l'on omet mon look. Bon, j'ai quand même un air de famille avec les autres Chang, c'est certain. On a une petite ressemblance entre cousins, ou avec ma soeur. Mais rien ne nous distingue vraiment des autres Hong kongais, si ce n'est que nous avons la particularité étrange d'avoir les cheveux qui poussent plus vite que la moyenne d'après feu mon arrière grand mère. Ainsi que des doigts de pieds agiles, mais je crois qu'elle commençait à délirer un peu quand elle nous a sorti ça lors d'un repas.

Perdu dans mes pensées sur la génétique dont on hérite, j'en conclus donc que Heimir s'il a des origines asiatiques est surement la seconde génération de mélanges. Je me souviens, avec certitude, que pour avoir les yeux bleus il faut que les deux parents soient porteurs du gêne, donc si son père est asiatique, il ne l'étais pas à cent pour cent. Quand au roux, c'est une mutation. En cours de biologie magique, ce sujet est rapidement survolé un peu plus tard dans l'année. J'ai quand même hâte d'y être parce que pour l'instant nous étudions plutôt des choses concrètes comme l'anatomie des êtres vivants, qu'ils soient animaux ou végétaux. Ou entre les deux, comme le corail. Mais la génétique, ça c'est beaucoup plus intéressant. Heureusement que j'ai tout de même feuilleté le livre pour connaître le programme scolaire !

Sortant de mes pensées quand Heimir me pause une question je sursaute légèrement en revenant à moi-même et avale une gorgée de bière brune pour me remettre dans la conversation. J'étais encore perdu en pleine réflexion, à calculer, à réfléchir aux probabilités. C'est du Hyacinthe tout craché. « Oui, je suis à l'université. Je suis à Serpentard et préfet en chef également et étudiant en cursus de sciences magiques.  » Heimir n'a pas tout à fait l'air de saisir ce que je raconte. En même temps, j'ai parlé en cantonais, mélangé d'anglais parce que je ne sais absolument pas quel est l'équivalent de Serpentard ou de préfet en chef dans cette langue. Y en a-t-il seulement un ?... « Je ne sais pas si tu es familier avec Poudlard. Mais on a quatre maisons ici. Serpentard, c'est représenté par un serpent. On est en vert émeraude et argent pour les couleurs. Et notre qualité principale c'est l'ambition.  » Je ne vais pas m'étaler pendant trois heures pour lui expliquer. De toute manière, je ne suis pas très doué pour ça, je ferais un mauvais professeur j'imagine puisque je suis très vite frustré quand les gens ne comprennent pas rapidement les choses. J'oublie parfois que tout le monde n'est pas capable d'assimiler aussi vite que moi. Le désavantage d'être surdoué j'imagine... « Et préfet en chef... Comment expliquer ? On prend deux élèves, une fille et un garçon, qui aident les professeurs pour la discipline mais aussi pour la vie de l'école. Genre aider à faire passer les informations pour les clubs, ou organiser la coupe de quidditch. C'est un poste pour les bons élèves sérieux. »

Assez ironique étant donné que je suis dans un bar en train de commencer à boire avant même midi. Mais l'habit ne fait pas le moine. Et à l'école, je n'ai jamais eu le moindre problème. Toujours dans les premiers de ma promotion, toujours félicité par les professeurs, encouragé par tout le monde à continuer ainsi avec la promesse d'un avenir brillant. Reste à savoir si mon avenir sera aussi bon que ce que l'on m'a promis. Pour l'instant je n'en suis pas tout à fait certain et j'ai l'impression également que c'est... mal barré. Mais c'est sans doute mon pessimisme naturel qui parle. Nouvelle gorgée de bière brune pour moi du coup, et de débouche tuyau pour le rouquin. « Il y a aussi deux préfets tout court par maison, une fille et un garçon également. Des sortes de délégués de classe. J'ai le grade au dessus, je dois les gérer eux aussi. » Honnêtement je ne me considère pas spécialement comme très important malgré ce que l'on pourrait croire. Préfet en chef, n'importe qui peut le devenir. Mais ça ne signifie pas que le premier venu fera bien son travail. Et là dedans, avec mon autorité et ma soif de pouvoir, je m'en sors relativement bien je dirais.

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Jeu 30 Mai - 14:39
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ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018

Ah, c'est rassurant pour moi ! Il n'est pas au collège, lui, il a quand même continué les études. Ce n'est donc évidemment pas un idiot. Pas que je trouve que Thaddeus est idiot, ce n'est pas de sa faute s'il est malade...handicapé même, mais je pense que ça a un rapport avec ses parents. Il a mentionné vaguement une fois que sa mère était cracmol, je suis persuadé que c'est la raison principale pour laquelle il a un problème cérébral ! Mais je ne devrais pas penser à ce garçon, pas maintenant en tout cas. C'est quand même dingue que quoi que je fasse, son image s'impose dans mon esprit...c'est comme si je n'avais pas le choix, comme s'il m'avait ensorcelé. Je secoue brièvement la tête pour me sortir son sourire adorable, et reporte mon attention sur mon vis-à-vis. Je ne suis pas venu là pour regretter l'absence de ce gamin !

« Serpentard, hein... »

C'est étrange comme nom de maison, mais peut-être bien moins que « Poufsouffle ». Quelle idée de donner ce genre de noms ! Sérieusement, nous n'étions pas aussi inventifs à Durmstrang, certes, mais au moins c'était compréhensible ! Je ne me suis jamais vraiment intéressé aux autres écoles à vrai dire, puisque je ne pensais franchement pas aller dans l'une d'elles un jour. Je ne savais même pas que je voyagerais toujours...lorsque j'étais jeune et que je bougeais d'un pays à l'autre avec ma mère, je n'appréciais pas forcément ça à sa juste valeur. Imaginez-vous enfant, incapable de garder des amis malgré vos efforts, simplement parce que vous ne restez pas plus de quelques mois dans un pays. Imaginez devoir apprendre tant de langues différentes avant d'enfin pouvoir communiquer avec des inconnus, simplement pour apprendre que deux mois après vous devez déménager et tout recommencer depuis le début. Maintenant que je suis adulte, je vois l'avantage qu'a eu cette vie ; j'ai appris très jeune des tas de langues différentes, ce qui s'est avéré utile dès mon arrivée à l'école. Je ne pensais pas voyager alors je m'en suis rendu compte très tard, mais depuis que j'ai commencé mes études sur le terrain, j'ai trouvé bon nombre d'intérêts différents à connaître déjà diverses cultures. La communication est tout de suite plus simple quand on fait l'effort d'apprendre la langue de l'autre, n'est-ce pas ?

« En gros, si j'ai bien compris, vous êtes des élèves qui font le boulot de surveillants ou de professeurs sans avoir le salaire qui va avec ? Et vous êtes contents de ça, en plus ? »

Je ne peux m'empêcher de rire à cette pensée. Je ne pensais pas que des adolescents et jeunes adultes pouvaient être aussi stupides, mais il faut croire que je me suis trompé. Est-ce que je l'étais aussi, à leur âge ? Certainement...non, je ne sais pas. A dix-neuf ans, j'étais enfermé quelque part au fin fond de la Sibérie à crever à petit feu sans même m'en rendre compte. Je n'aime pas penser de la sorte de cette période de ma vie, j'aime à songer qu'elle était belle et agréable...mais le fait est que je ne m'en souviens même pas totalement. Si on me demandait de raconter ma vie à la sortie de l'école jusqu'à ma nouvelle rencontre avec Sören, je serais incapable de dire quoi que ce soit d'intelligible. Non, je pense que je suis encore traumatisé. En deuil, en quelque sorte. Est-ce que j'en sortirai un jour, de ce deuil ? Je ne crois pas. C'est...comme si c'était la base de celui que je suis actuellement. Si je m'en sors, mes fondations seront brisées, non ? Si je vais mieux, ce sera comme si je l'oubliais et je n'en ai pas le droit. Pas alors qu'il a tant fait pour moi.

« Hmm ? Désolé, j'étais...un peu ailleurs. »

Je n'ai pas l'habitude de laisser une proie causer seule, c'est le meilleur moyen de la voir filer entre mes doigts ! Mais là, je ne me sens pas très bien. La faute à Thaddeus, qui me fait douter d'absolument tout ce qui compose mon être. J'ai peur aussi de voir débarquer un allié d'Alexei pour me remettre sur le droit chemin, me ramener en Russie pour jouer avec moi. Tous ne sont pas morts, je le sais, mais tous voulaient me garder pour eux. Alors le simple fait de bouger dans le monde entier me sauve la vie, si on peut parler ainsi.

« Non, oui, c'est ça...tu te fais prendre pour un larbin du staff en fin de compte, non ? »

Hum, je dirais que je suis un peu rouillé là, à lui parler ainsi alors que mon but est de terminer dans le même lit. Insulter une proie, la rabaisser alors qu'elle semble fier de son statut...je n'aurais jamais imaginé faire ça un jour, comme si le fait d'être à moitié casé m'avait rendu aussi con qu'une brique. A moitié...mais je ne devrais pas penser comme ça, eh ! Je ne suis pas casé. Il n'en a jamais été question, et il n'en sera jamais question. Thaddeus est comme tous les autres, un amant de passage que je ne devrais pas revoir aussi souvent. C'est pour ça que je lui ai dit non aujourd'hui, prétextant beaucoup de travail. Il a compris je crois, mais...est-ce que j'ai réussi à m'en persuader moi-même ? Tout ça est beaucoup trop compliqué. Je noie mes pensées dans cet horrible alcool, et fronce les sourcils en laissant échapper un petit rire sans joie.

« Désolé, je ne suis pas comme ça d'habitude. Je ne dénigre pas ton travail, c'est un prestige comme un autre et il en faut bien pour le faire...prendre la responsabilité toi-même, ça évite qu'un idiot sans cervelle se retrouve à ta place et fasse n'importe quoi, n'est-ce pas ? »

Retour du sourire commercial, de l'attitude aguicheuse volontaire qui m'attire en général un tas de convoitise de la part des inconnus autour. Heureusement, ici je peux faire ce que je veux. Personne ne juge personne, et de toute façon ils ne peuvent comprendre un traître mot de ce qu'on baragouine tous les deux. L'avantage de connaître une autre langue.

« Tu m'as l'air d'un garçon sûr de toi, et pourtant tu te planques ici. Il faut croire que derrière ce masque en pierre tu as des choses à cacher, hmm ? Des peurs que tu ne veux dévoiler à personne d'autre...des actions dont tu n'es pas très fier, et que tu planques derrière cette forme d'autorité qu'on t'a octroyé...que diraient tes camarades s'ils voyaient que tu fréquentes un bar mal famé, sous couvert d'un autre nom ? »

Je le sens se tendre en face, comme si je posais le doigt sur quelque chose de particulièrement douloureux. C'est une méthode comme une autre pour faire tomber quelqu'un qui a failli me démasquer à son tour. Je plonge mes yeux dans les siens, l'empêchant du même coup de se défiler. Je sais que je peux être déstabilisant, quand je veux.

« Je peux t'aider à te lâcher, tu sais. Je ne demande jamais rien en retour, seulement un peu de bon temps avec quelqu'un qui en a besoin. Personne n'en saurait rien, ce serait un petit secret entre toi et moi si tu le désires. Tu n'es pas obligé de porter un masque avec moi, tu ne peux pas me cacher ce que tu ressens lorsque tu quittes tes responsabilités pour noyer tes problèmes dans l'alcool. J'en ai connu, des hommes comme toi...et je sais comment les faire oublier. »

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Ven 31 Mai - 0:01
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ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018 Je crois qu'il se fout clairement de ma gueule. Ou alors, il a une case en moins à force de boire de l'alcool. Surtout s'il boit souvent du débouche tuyau comme ce qu'il a actuellement dans son verre. ça ne m'étonnerai qu'à moitié, il y a des poètes qui autrefois devenaient fous à cause d'une consommation d'absinthe trop élevée. J'ouvre les yeux et le dévisage, choqué par ses propos. « C'est un très grand honneur d'être nommé préfet ou préfet en chef. Une distinction qui prouve ton sérieux et ton investissement dans la vie de l'école. Tous les élèves qui ont vécu ça en sont fiers. » Non mais il débarque de quelle planète celui-là exactement ? Je crois qu'il ne se rend pas bien compte de ce que cela signifie. Et pour le coup je ne peux même pas dire que c'est parce que j'ai reçu une éducation asiatique. Non clairement, tous les préfets sont sûrement d'accord avec moi là-dessus. A Poudlard, on a tous un sentiments d'appartenance très fort, lié à notre école et à notre maison également. Mais surtout à l'école. Il ne peut sans doute pas comprendre, c'est historique ça aussi : pendant la guerre, les élèves ont participé à la bataille, pour défendre Poudlard. Plus qu'un tas de pierres c'est un symbole fort de notre monde magique. C'est ici que tous les sorciers de grande-bretagne ou presque ont appris à maîtriser la magie. C'est ici que beaucoup d'entre nous ont grandi. Cette école est une seconde maison, nos camarade sont une seconde famille. Entre onze et dix sept ans, nous passons plus de temps à Poudlard que chez nous. Alors s'en prendre à l'école c'est s'en prendre à notre famille et à notre foyer, c'est l'erreur énorme qu'à faite Voldemort.
Être préfet, ça fait bien sur le curiculum vitae une fois adulte. L'employeur voit qu'on est d'un naturel sérieux et investi. Deux bonnes qualités j'imagine. C'est un peu comme avoir été joueur de Quidditch, ça prouve qu'on est capable d'une certaine rigueur pour avoir combiné sport et études pendant plusieurs années. Alors c'est clairement un avantage pour notre avenir, comme avoir de bons résultats à l'école. D'après vous, à compétences égales et résultats égaux, qui est-ce qu'on embauchera plutôt entre un ancien préfet et un simple élève ? J'arrive à cumuler plusieurs choses pour m'assurer un bon avenir : premièrement de très bonnes notes, deuxièmement un poste de préfet en chef, troisièmement une participation au club de duel, quatrièmement deux langues parlées couramment, l'anglais et le cantonais et une troisième, le norvégien, avec un bon niveau. Peut-être un jour une quatrième d'ailleurs, si ma relation avec Utakata vient à durer, j'apprendrais potentiellement sa langue à lui, le Japonais. Mais... Je m'emballe sans doute là non ?... Quoi que, je lui ai déjà promis d'être... Fidèle. C'est inhabituel pour moi qui suis habitué à avoir des relations libres et sans entraves.

Certains diraient que je suis monsieur parfait, que mes parents n'ont certainement pas à se plaindre de moi. En un sens c'est vrai, d'un point de vue purement extérieur si on ne fait que regarder mon dossier scolaire et mes aptitudes, je n'aurais aucun mal à avoir un bon avenir. Mais dans la vraie vie de tous les jours, je ne suis pas le plus facile à supporter.
« Un larbin ?... Tu y vas un peu fort je trouve. On nous confie des responsabilités parce qu'on nous fait confiance. On nous aide à grandir et à devenir des personnes bien, on nous accorde un tremplin professionnel aussi, c'est un avantage d'avoir été impliqué dans la vie de l'école. Contrairement à d'autres de mes camarades, je sais organiser des événements, tenir des listes et gérer une équipe de personnes. » Heimir s'excuse pourtant, visiblement il a pris conscience de ses propos. Il m'a clairement vexé là, et Merlin sait qu'il en faut pour me vexer. D'habitude ça me passe au dessus les insultes, je n'y prête pas forcément attention. Mais là, il s'attaque à mon insigne. Cet insigne dont je suis fier, et que j'emporterai probablement dans la tombe. Être préfet puis préfet en chef c'est ce que j'ai fait de mieux. Je laisse le Quidditch à ma petite sœur. Mais Nymphéa et moi sur ce point là nous nous ressemblons : nous voulons rendre nos parents fiers de nous. Hé, nous avons beau être comme chat et chien, nous avons tout de même la même famille, la même éducation, les mêmes valeurs globalement. C'est à se demander comment finalement nous sommes si différents, surtout avec un écart d'âge de dix mois seulement.

« C'est ça, rattrapes toi aux branches comme tu peux. Mais tu as raison, on ne confie pas ce genre de responsabilités à un idiot. Enfin pas en général, mais j'ai été en binôme avec une connasse quand j'étais en cinquième année. Elle préférais rouler des pelles à son copain que de s'acquitter de ses fonctions. » Et c'est impardonnable pour moi, qui ai toujours été un garçon assez sérieux. Rigide diraient certains, mais je comprend l'importance des règles dans certains cas, bien que je ne les respecte pas toutes moi-même. Je suis plutôt du genre à conseiller aux gens de ne pas se faire prendre s'ils veulent désobéir, plutôt que de rester sages. Voilà que le Finlandais se met à me faire de la psychologie de comptoir. Je fronce les sourcils en portant ma bière à mes lèvres et le regarde d'un air hautain. Je ne suis pas venu ici pour parler à un psychiatre. J'ai déjà donné, c'est inutile d'après moi et j'ai rapidement arrêté d'y aller quand je me suis rendu compte que ça ne me soulageais absolument pas le moins du monde la conscience. Alors ce n'est pas pour recommencer, qui plus est avec un parfait inconnu dans un bar. « C'est en dehors des heures de cours, et en dehors de l'école. Je suis un adulte, personne n'a rien à dire sur mes activités extra scolaires, à part peut-être ma mère et encore. ça ne regarde que moi. Et je me fiche bien de ce qu'ils peuvent dire ou penser, je ne fais rien d'illégal à ce que je saches. »

Pourtant Heimir a raison. C'est vrai que je ne suis au final, pas si sur de moi que ça. J'en ai l'air là comme ça, arrogant et flamboyant. Mais seulement l'air. Il n'a pas à savoir la vérité. Je rigole amèrement quand il me parle de passer du bon temps et bois encore une gorgé avant de reposer ma peinte, désormais vide en levant les yeux au ciel, secouant la tête. Je pose mon menton dans ma main et soutiens son regard en battant des cils, tout en lui rendant son sourire commercial. Me rapprochant un peu de lui, laissant mes longues mèches blondes frôler ses bras je viens murmurer contre son cou à son oreille : « Du bon temps ?... Qu'est-ce qui te fais croire que tu m'intéresses et que j'ai envie d'en passer avec toi, Heimir ? Je suis curieux, de ce que tu as à dire. Vu que ça semble t'amuser d'essayer de deviner les sentiments et les pensées des inconnus dans un bar mal fréquenté. » Je me recule de lui et reprend place correctement contre ma petite fenêtre sur mon banc. Fouillant dans la poche de ma veste, j'en sort un paquet de cigarettes sorcières. Je préfère généralement celles des moldus par habitude, mais de temps en temps j'apprécie ce changement. Allumant le bâton de nicotine à l'aide d'un zippo moldu, je tire dessus longuement en regardant par la vitre crasseuse. Recrachant une fumée rose, j'observe un motif de fumée se former, un bateau à voile cette fois-ci. C'est un produit de contrebande, que l'on trouve dans l'allée des embrumes. Mais ce n'est pas forcément illicite pour autant, il n'y a que du tabac et un simple sortilège. C'est juste très réglementé et théoriquement prohibé, puisque des moldus pourraient tomber dessus par erreur et se demander comment ça se fait que la fumée n'est pas normale.
« Ah et aussi, qu'est-ce qui te fais penser que j'aime les hommes ?... C'est mon aspect ? Tu te bases donc là dessus pour juger les gens ? On dit pourtant qu'il ne faut pas juger un livre sur sa couverture. Ou alors, tu t'en fiches de savoir si les types que tu dragues sont gays ou pas. »
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Mar 2 Juil - 13:27
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ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018
Celui-là, il me plaît. Il a un caractère de merde, des réflexions de gamin, mais il me plaît. J’aime les hommes qui ne se laissent pas marcher sur les pieds comme ça, ceux qui acceptent de jouer avec moi. Il ne m’a pas explicitement posé de barrière, alors je suppose qu’il aime les hommes tout de même...ou qu’au moins il est prêt à essayer un jour, peut-être avec moi? Qui sait. De toute façon, les hétéros sont moins regardant du sexe de leur partenaire lorsqu’ils savent qu’ils vont être au-dessus. Je ressemble à une femme, ils peuvent facilement fermer les yeux sur le service trois pièces tant qu’ils n’en ont pas l’utilité. L’acte est juste un peu plus salissant, mais ce n’est généralement pas dérangeant, ça. Au moins il y a zéro risques de grossesse, hmm!

« Tu m’amuses, alors je passe le temps, c’est tout. »

La vérité, c’est que je n’ai pas envie de me battre avec qui que ce soit ce soir. Pas alors que je ne devrais pas être ici, dans un bar mal famé, à éviter à tout prix une certaine personne que je devrais pourtant embrasser avec affection. Non...je devrais me bourrer la gueule dans un coin, sans personne, à dévisager les nouveaux arrivants comme les autres types autour. Alors pourquoi est-ce que j’ai recommencé à chasser? C’est une habitude, et elles ne disparaissent pas si facilement, les habitude. Je soupire longuement, et m’appuie sur le dossier de la chaise miteuse en observant mon vis-à-vis. Même s’il me contrarie, je conserve un sourire amusé sur le visage. On dirait un petit animal farouche qui ne cherche qu’à se faire apprivoiser…

« La deuxième réponse, cher Hyacinthe. »

Il parle beaucoup, lui qui semblait pourtant chercher le calme et le silence dans cet endroit dégoûtant. Il parle alors qu’il m’envoyait chier au début, ne voulant certainement pas avoir à me faire la conversation alors que nous ne nous connaissions pas. Là? C’est lui qui cherche à l’approfondir. Et ce qu’il a fait tout à l’heure...j’en frissonne d’envie rien que de m’en souvenir. Sa voix rauque au creux de mon oreille a réveillé de nombreux fantasmes qui, je l’espère sincèrement, seront peut-être réalisés ce soir.

« Je me fiche royalement de l’orientation des types que j’aborde. Il n’y a pas besoin d’être gay pour coucher avec un mec, les hétéros aiment aussi beaucoup la sodomie, crois-moi. Ils se disent qu’avec mon apparence, ce n’est pas si grave qu’ils se laissent aller pour une nuit. Que de toute façon, ils ne me reverront pas. Je suis comme un rêve dans leur vie...une parenthèse. Tu aimes les hommes, parce que même le plus poli des hétéros purs et durs m’aurait déjà repoussé à cet instant. Que tu me veuilles ou non n’est pas la question...»

Il me cherche, je crois. Veut voir ce que j’ai dans le ventre. Déjà que converser en cantonais est complexe, alors si je dois en plus faire mes preuves dans cette langue...je suis un peu rouillé, j’ai peut-être un peu de mal à m’exprimer et je suis obligé de tourner les phrases différemment lorsque j’ignore un terme. C’est une bonne gymnastique de l’esprit cependant, alors j’apprécie cet instant.

« Oh...et les humains ne sont pas des livres. La couverture peut t’en dire énormément sur quelqu’un, tu sais? Sans pour autant verser dans le cliché. L’apparence globale peut te donner un indice, mais c’est parfois plus profond que ça...ce n’est pas sur la couleur des vêtements qu’ils faut s’attarder par exemple, mais sur la façon de les agencer. Ca montre ce que la personne veut renvoyer comme image. Les gestes...les tics...c’est tout ça qui crée une personnalité type. Après, il est facile de se tromper évidemment. Mais honnêtement, ça ne m’est pas arrivé depuis longtemps. »

Il y a aussi un truc, quelque chose qui m’avait fait beaucoup rire quand on m’en avait parlé à une soirée. Le “gaydar”, une espèce de radar qu’on a nous homosexuels et qui sonne dans notre tête lorsqu’on rencontre quelqu’un qui n’est pas forcément uniquement attiré par la gente féminine. Mon radar s’est d’ailleurs activé dès que nos regards se sont croisés, avec Hyacinthe, du coup je trouve extrêmement drôle qu’il essaye de se faire passer pour le plus hétéro des hommes.

« Tiens...t’as qu’à essayer avec moi. Qu’est-ce que tu vois? A ma façon de m’habiller, de parler, d’aborder un inconnu dans un bar dégoûtant en buvant le pire alcool du pays...je suis sûr que tu ne peineras pas à brosser un portrait un minimum réaliste. »

Si je devais m’analyser, le tableau qui en serait le résultat ne serait franchement pas flatteur. Je suis maniéré et féminin, donc probablement complètement gay. Il y a des exceptions mais elles sont en minorité, et beaucoup sont de toute façon des résultats de personnes n’ayant pas le courage de s’avouer leur attirance pour les hommes. Je fais attention à mon apparence, donc je suis superficiel. Une fois encore, il y a des exceptions, mais ce n’est pas en les prenant en compte qu’on fait une étude de cas. C’est en faisant de la statistique. Mes vêtements sont chics, mais usés...soit je manque d’argent, soit je suis très attaché au passé. Pour le coup, les deux sont possibles avec moi. Je ne dépense pas mon argent en vêtements à vrai dire, même si je fais très attention à ne pas être laissé de côté par la mode, pour éviter de me retrouver à la rue. D’ailleurs, j’ai un accent étranger lorsque je parle anglais...est-ce que je viens d’ailleurs? Probablement. Il m’aurait déjà croisé plus d’une fois, l’Angleterre est grande mais tous les sorciers semblent se rassembler au Chemin de Traverse. Mes yeux sont bridés, mais bleus, et mes cheveux ne sont pas teints. Je suis donc issu d’un mélange un peu étrange des pays de l’est et d’Asie. Je dénote avec le paysage ici, donc je fuis probablement quelque chose ou quelqu’un. Si je m’étais perdu, je ne serais pas resté comme ça. J’ai dragué un inconnu malgré le décor étrange, donc j’en ai probablement l’habitude...surtout que je suis très à l’aise avec ça. A l’aise avec ma sexualité, donc. Il y a tellement d’autres choses à déduire rien qu’en me regardant...et tellement de raison de ne pas m’accepter, mais ça, c’est une autre histoire.
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Lun 15 Juil - 14:46
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ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018 Cette conversation avec Heimir me rappelle celles que j'ai pu avoir avec Ombrage. Lui aussi me parlais de psychologie. Le Finlandais est plus dans la sociologie et le langage corporel visiblement, pour se faire une idée. Mais ça se rejoint, non ?... Je ne m'y connais que très peu dans ce genre de domaines. Le seul livre sur la psychologie que j'ai lu, c'est Ombrage qui me l'avais prêté. Sur les adultes surdoués, pour que je puisse me comprendre un peu mieux. Pour que je puises moi-même m'analyser. En tout cas, j'en ai retenu une chose : je ne suis effectivement vraiment pas doué pour les interactions sociales. C'est l'un des côtés négatifs à ma condition. Enfin, condition... Ce n'est pas une maladie j'imagine. Beaucoup de gens s'imaginent qu'être surdoué c'est un don, souvent on me dit que j'ai de la chance et qu'on voudrait être comme moi. Mais non, clairement, je ne le souhaite à personne. « Je ne suis pas très doué pour comprendre les gens. »

Ce que je sais de ce drôle de type, c'est qu'il est Finlandais, que son père est un inconnu, qu'il est gay et magizoologue. Logiquement, vu ce qu'il est en train de boire -sans grimacer- je suppose qu'il est peut-être alcoolique ou qu'il a un gros problème avec l'alcool. Vu ses origines, il est aussi allé étudier à Durmstrang donc il est au minimum de sang-mêlé. Il a beaucoup voyagé aussi, vu qu'il parle plusieurs langues mais c'est lié à son métier. Ceci étant dit, je crois que c'est plutôt rare de parler plusieurs langues. C'est donc un signe d'intelligence j'imagine ?... « Tu dois être alcoolique. Anorexique aussi peut-être, j'avais le même air malade que toi quand je ne mangeais plus. » Face à sa réaction je me rend compte que j'ai mis les pieds dans le plat, une fois de plus. Pourtant dans mon esprit c'est juste une déduction tout à fait logique, un fait que j'expose, qui n'a donc pas lieu d'être blessant. Mais pour un humain normal... Je me mordille la lèvre joue avec mon piercing et détourne le regard pour boire une gorgée de ma bière, désormais presque vide.

« Pardon, je n'ai pas de filtre quand je parle. » Présenter des excuses, ça aussi c'est assez nouveau pour moi. Même gamin, je me contentais de bouder parce que j'estimais que mes parents avaient tord de me punir pour une bêtise quelconque. Un sale gosse, j'imagine ?... Sans doute. Mais qu'importe. Je tousse légèrement, pour masquer mon embarras. Je me suis ridiculisé là non ?... J'en ai l'impression. Maintenant, j'imagine le pire. Et j'ai envie de m'enterrer dans un trou. Vite, vite, il faut rattraper cette interaction sociale, qui vire en eau de boudin. Et vite. Merde ! Aller Hyacinthe, pense à quelque chose, n'importe quoi ! « Statistiquement en Europe, c'est au Royaume-uni qu'il y  a le moins de jeunes de seize à vingt cinq ans qui sont capable de parler une deuxième langue couramment. Cela est probablement du au fait que l'Anglais est la langue par défaut dans beaucoup de secteurs, comme le commerce ou l'informatique qui tiennent une place importante dans l'économie mondiale. » Je viens de sortir ça, comme une leçon que l'on récite. Et... Heimir ne comprend vraiment pas pourquoi je lui dis ça vu sa tête. Me voilà en train de rougir, avec la boule dans l'estomac. Je me suis encore ridiculisé, c'est ça ?... Je pensais que ça irais mieux en vieillissant. Mais quedalle. Nada.

« Pardon. Je cherchais juste à changer de sujet, vu que je t'ai dit quelque chose que tu perçois sans doute comme méchant. Je... Je ne comprend pas les émotions des gens. Paradoxalement, je suis hypersensible à ce qu'il paraît. Comparé à quelqu'un de normal. » Quelqu'un de normal... Maintenant il va croire que je suis autiste lui aussi. Comme mes parents quand j'étais gosse, avant de m’amener chez un pédopsyciatre qui les avais rassurés là dessus. Non Monsieur Mcleod, votre fils Hyacinthe n'est pas autiste, mais on va lui faire passer un test de QI si vous le voulez bien. « En fait, si j'ai du mal c'est parce que mon cerveau ne fonctionne pas comme le tien. Je suis pas malade, je te rassures. Mais je suis surdoué. Et en fait, contrairement à ce qu'on pense c'est pas juste être intelligent. Un haut potentiel intellectuel c'est handicapant parfois, pour entre autres se sociabiliser. Parce que pour moi, je présente juste des faits irréfutables, quand je dis quelque chose qu'on considère comme de la méchanceté. Donc je suis désolé si tu l'as mal pris, que je dise que tu étais anorexique et alcoolique. »

Nouveau raclement de gorge honteux, et je termine ma chope de bière d’une traite en m’essuyant la bouche. Par réflexe, je regarde autour de nous pour voir qui est présent dans le bar. Normalement, personne ne devrait comprendre le cantonais. A part lui. « J’ai mes propres problèmes aussi. Les mêmes que toi, à priori. C’est la dépression dans mon cas. J’ai lu que c’est assez courant pour les gens à haut potentiel intellectuel. Aussi le taux de suicide est élevé pour les jeunes qui sont LGBT. Je cumule les deux. C’était pas vraiment de l’anorexie dans mon cas, juste l’envie de mourir. Pareil pour l’alcool. Mais ça va un peu mieux. Sauf aujourd’hui, puisque je me suis caché ici au lieu de rester avec mon copain. J’ai menti. Je lui ai dit que j’avais des choses à faire. La vérité c’est que je voulais être seul et ne plus penser. Parce que mon cerveau fonctionne en continu. Et c’est parfois assez fatiguant. Aujourd’hui, si je devais noter mon état sur une échelle de un à dix, dix étant la bonne humeur je dirais que je suis entre quatre et cinq. » Une journée moyenne en somme. C’est l’une des rares choses que j’ai bien voulu retenir de mes entretiens avec le psychiatre moldu que je devais voir lors d’un séjour à l’hôpital en Norvège, après ma première tentative de suicide. Auto évaluer son humeur du jour… Finalement ce n’est pas une si mauvaise journée que ça. Je ne suis pas non plus totalement au fond du trou, incapable de bouger de mon lit ne serai-ce que pour prendre une douche.
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Mer 17 Juil - 14:45
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ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018
Ce type...je ne sais pas vraiment ce qui lui passe par la tête, mais j’ai bien l’impression qu’il ne fonctionne pas comme la plupart des gens. Il me prévient d’ailleurs, me dit qu’il ne peut pas les comprendre...mais j’avoue que j’étais à des années-lumières de savoir qu’il était aussi...nul en psychologie. Ce n’est pourtant pas si compliqué que ça, si? En tout cas, si je l’ai pris pour cible ce soir, il est clair que nous ne nous reverrons probablement pas dans ce même cadre. Même si la conversation que nous avons s’avère être intéressante et fructueuse, je ne suis pas certain de vouloir me prendre dans la tronche tous ces défauts que je tente tant bien que mal de dissimuler au quotidien. Je mets un peu de temps à tout retraduire dans ma tête; le cantonnais est loin d’être ma langue natale après tout, et même si je le parle couramment notre sujet de conversation utilise des mots que je n’ai pas entendu depuis des lustres. Je grimace tout de même à sa réflexion une fois comprise, sa devinette si juste, et laisse échapper un rire nerveux tout en luttant pour ne pas me noyer avec cette pisse de gobelin qu’on m’a servi comme alcool. Oui...tu ne pouvais pas mettre plus les pieds dans le plat, joli blond. Anorexique et alcoolique, ça me définit rudement bien. Je soupire longuement, mais hausse un sourcil en le regardant d’un air un peu ahuri. Qu’est-ce qu’il me sort, là? On dirait qu’il récite une leçon apprise par coeur, comme un enfant interrogé à l’oral devant toute la classe. Je ne peux m’empêcher de pouffer de rire, un rire peu viril comme d’habitude mais je n’en ai plus vraiment honte depuis le temps. Il est mignon celui-là...même si j’ai toujours un peu de mal à digérer sa réflexion sur mon état. Au moins, ça signifie qu’il est déjà passé par là, il connaît ce sentiment.

« Je suis pas prof, hein, t’es pas obligé de me sortir des statistiques! »

Il voulait changer de sujet...pauvre petit chou. Je le mets mal à l’aise maintenant. Chacun son tour, eh! J’ai l’impression d’avoir en face de moi un petit garçon effrayé, comme s’il venait de faire une bêtise et attendait la punition. Mais je ne compte pas lui faire de mal, ni lui dire des choses blessantes. Je n’ai pas oublié mon but premier, à savoir ne pas terminer la nuit seul dans un lit froid. Cependant mon but semble un peu compromis...la tension entre nous s’est apaisée, et il a l’air trop mal à l’aise pour la faire remonter pour le moment. Ah...même lorsque je veux m’amuser et oublier Thaddeus, je foire complètement. C’est à croire que le monde entier refuse que j’aille voir ailleurs et souhaitait que je reste aux côtés de ce gamin. Même si...je n’en ai clairement pas le droit. Ca, c’est quelque chose que “le monde entier” n’a pas l’air de vouloir comprendre.

Je soupire de nouveau et pose mon coude sur la table, la tête dans la main à observer mon vis-à-vis. J’aime bien les voir galérer, se dépêtrer dans des explications parfois foireuses pour se sortir de situations gênantes pour eux. Même s’il me fait pitié, je ne peux m’empêcher de le trouver mignon. Malheureusement...pas dans le sens que je voudrais. Je ne veux pas lui sauter dessus, seulement apprendre à le connaître, un peu comme bébé...mais...sans arrière pensée. Et c’est ce qui me fait le plus peur, aujourd’hui. Je devrais vouloir me faire tringler...simplement pour oublier ce gamin. Mais je ne peux pas. J’ai pourtant l’habitude de sauter sur tout ce qui bouge...alors pourquoi ça ne fonctionne pas? Est-ce que je suis cassé? Peut-être que l’âge me rattrape, et que l’envie de me caser définitivement est plus forte que la peur de ma promesse...je serre les dents, et jette un coup d’oeil perplexe à ma cicatrice. Elle ne me fait pas mal, ne me brûle pas, rien...c’est bien qu’il n’y a aucun danger, non? Elle ne m’a plus fait mal depuis dix ans. Contrairement à celle qui continue à me faire souffrir, vestige du jour où j’ai failli y rester en désobéissant à mon amour.

« Surdoué, hein...»

Je n’ai pas vraiment écouté ce qu’il me disait, mais j’ai quand même capté ce mot dans sa bouche. Un enfant surdoué...c’est aussi ce qu’on m’avait sorti, lorsque j’étais avec d’autres sorciers en Amérique. Simplement parce que je savais déjà parler trois langues et que j’en apprenais une quatrième, en l’occurrence le français, alors que j’avais à peine huit ans. Mais je n’avais pas compris ce à quoi ça faisait référence, jusqu’à l’école. Là, ce qualificatif n’avait plus lieu d’être. Je n’étais pas un enfant surdoué, simplement un gamin avec un bon potentiel pour les langues. J’aurais pu travailler dans la communication au ministère, tiens.

« Dire que je ne l’ai pas mal pris serait mentir, mais...ce serait idiot de ma part de t’en tenir rigueur. C’est la vérité. Je suis alcoolique et anorexique. Je t’ai poussé à le deviner après tout, alors je ne t’en veux pas. »

La discussion dérive vers la dépression, et je comprends clairement que ce soir, je dormirai seul. Ce n’est pas si grave après tout, je n’avais pas prévu de chasser aujourd’hui mais...j’avais un petit espoir de reprendre ma routine. Tant pis, je suppose...la journée n’est pas terminée, la soirée encore moins, et je peux toujours terminer seul dans mon lit avec l’estomac plein d’alcool. Ce serait tout aussi bien.

Hyacinthe, puisque c’est son nom, avoue qu’il se planque de son copain. La possibilité de le mettre dans mon lit s’éloigne un peu plus maintenant, je la vois partir sans parvenir à la retenir. S’il est casé, il y a d’autant moins de chance qu’il accepte mes avances. C’est un coup manqué, mais ah...au moins j’ai quelqu’un avec qui discuter ce soir. Je penche la tête sur le côté, en essayant de comprendre ce qu’il me raconte. J’en perds mon cantonnais avec ce truc, mais je ne suis pas sûr de mieux y arriver en anglais. Le finlandais me revient en tête mais personne ne le parle ici...c’est cruel de connaître tant de chose et de les voir s’éloigner peu à peu à cause de mes déboires. Mais j’ai saisi l’idée, au moins.

« Être gay...c’est un bon radar à dépression. Tu dois avoir pas mal de cicatrices sous ces bijoux...j’en ai une seule, mais ce n’est pas une tentative de suicide. J’ai toujours été trop lâche pour tenter de mourir. Je voulais seulement disparaître, malmener mon corps jusqu’à ce qu’il lâche. J’ai bu tous les alcools que j’ai connu, testé toutes les drogues qui me sont passés sous la main. Des trucs soft, comme l’herbe ou les amphet...des trucs plus hard, comme la coke ou l’héro. Peut-être que si j’avais été hétéro, j’aurais pas fini comme ça. »

Je termine finalement ma bouteille, et me lève pour aller chercher une bière directement au bar. L’alcool délie les langues, on dit, alors...j’ai envie de parler pour une fois. Je ne me suis pas ouvert à quelqu’un depuis longtemps. Même Sören ignore beaucoup de ma vie depuis notre première séparation jusqu’à ce qu’il me retrouve dans les bas fonds d’Helsinki. Je reviens avec ma bière et m’installe plus confortablement, appuyé contre le mur en fixant droit devant moi.

« Sur une échelle de 1 à 10...je tourne généralement autour de 5 ou 6 je pense. 7 si je suis vraiment joyeux grâce au whisky. Mais aujourd’hui...je dois être au même niveau que toi, je pense. 3 ou 4. Un truc du genre. Je suis debout et je suis allé ailleurs qu’au bar de mon auberge, c’est déjà ça. »

Mais moi aussi, je me suis enfui. J’ai évité une personne en particulier, parce que je ne me sentais pas assez bien pour le voir. Et...parce que j’ai peur, je l’avoue. Je flippe, j’ai envie de disparaître sans laisser de traces et retourner là où j’étais avant que Sören m’en sorte.

« Je devais voir un garçon, aujourd’hui. Mais j’ai annulé parce que je flippe. Avec lui, je tourne autour de 8 ou 9. Ca me fait peur parce que j’en ai clairement pas le droit. J’aurais voulu ne jamais l’avoir rencontré. Il me fait chier rien que par son existence. »

Je reste silencieux un instant, puis éclate de rire sans aucune raison valable. En fait...je me trouve pathétique. Cruel même, puisque j’en viens à espérer que Thaddeus n’ait jamais existé. Il bouscule mon quotidien, mes habitudes, et menace jusqu’à ma vie. S’il savait à quel point je le déteste...comme une drogue que j’essaye de lâcher et qui revient toujours. C’est horrible.

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Mer 4 Sep - 19:41
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ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018 Deux types efféminés aux cheveux longs et dépressifs  boivent dans un bar. En fait, ça commence clairement comme une blague. Une mauvaise blague d'ailleurs. Mais ça n'en est pas une. Je frissonne d'horreur quand il devine avec justesse que mes bracelets et mes manches longues ne sont pas qu'esthétique. S'il voyais ce que j'avais là dessous. Il en aurais probablement un haut le cœur, comme les gens dans la rue qui parfois quand il fait vraiment trop chaud en été regardent mes bras avec une expression horrifiée. Heimir a lui aussi ses propres soucis, des tentatives de suicide qui n'en sont pas vraiment contrairement à moi. Je déglutis, regarde mon fond de bière tiède et décide d'allumer une énième cigarette, tout en lui jetant mon paquet pour qu'il se serve. On est tout de même passés de la drague mutuelle aux confidences sur nos états dépressifs respectifs. « Se couper, ce n'est pas la seule forme d'auto-mutilation. Finalement, t'as fait pareil avec la drogue et l'alcool. » Je déglutis en levant les yeux vers le plafond et soupire longuement : « J'ai trois tentatives à mon actif. Dont une qui n'étais pas forcément réfléchie, inconsciente on va dire. La première j'ai coupé. J'ai failli y passer, en plein hiver dans une tempête de neige les secours ont mis du temps à venir là où j'habitais. La deuxième c'est par pendaison, mais mon colocataire m'a déccroché du plafond du grenier. La troisième, c'est les cachets. Mais j'étais juste fatigué. Quand je les ai pris j'avais pas forcément l'intention de me tuer avec, mais juste de plus penser et de dormir. » Pour blaguer je dirais bien que je n'ai pas encore tout essayé même si parfois j'y ai songé. Comme un saut dans le vide, du haut d'un Fjord pendant une randonnée solitaire en Norvège. Ou la noyade aussi, en regardant le port.

De son côté le rouquin qui s'est rechargé en alcool avec une bière -et c'est un meilleur choix selon moi- m'avoue qu'il a l'impression de ne pas mériter son copain, qui le rend pourtant heureux. Mon ventre se serre à ces paroles qui me semblent si juste, et je glisse ma main gauche sur mon estomac en hochant la tête. Je vois très bien ce qu'il veut dire. Je comprend parfaitement ce qu'il ressent. C'est un peu comme moi avec Utakata. Qui s'efforce de faire de moi une meilleure personne quand pourtant tout le monde a baissé les bras depuis longtemps. Je suis Hyacinthe, l'abruti de service, le préfet autoritaire et le type au sarcasme à tout épreuve. Le Serpentard typique, qui crache son venin et qui veut exceller en tout en usant de tous les moyens à sa disposition. Mais pour le Japonais, je suis Hyacinthe son petit copain mignon mais dépressif qui a besoin d'apprendre à vivre en société. Qui a besoin de comprendre comment fonctionnent les êtres humains, même si c'est très compliqué. Les livres de psychologie de William n'ont d'ailleurs pas trop aidé à y voir plus clair, mais j'imagine que je comprend peut-être un peu mieux désormais le ressenti des autres. Je sais également que ce n'est pas de ma faute, si je suis comme ça. Que je n'y peux rien, si je suis hypersensible. Que c'est comme ça, et puis c'est tout. Faut vivre avec, faut l'accepter c'est l'autre côté de la pièce quand on est une personne surdouée.

« Là je comprend très bien ce que tu me dis. Parce que c'est un peu pareil pour moi. Mon copain est gentil, alors que je suis un sale con. Il m'envoie des pics parfois, mais je lui en envoie trois fois plus. J'essaye de l'éloigner mais il s'accroche. J'ai beau lui dire qu'il est moche, qu'il est stupide, qu'il a aucun talent, il en a rien à foutre. J'crois que ce salaud voit clair dans mon jeu. Il a du comprendre que c'était pour le forcer à s'éloigner, parce que j'ai l'impression que moi non plus, j'ai pas le droit d'être heureux. Je mérite pas vraiment non plus. » Nouveau soupire, tout en regardant le jour qui décline dangereusement par la fenêtre. Il ne fait pas forcément bon de traîner dans l'allée des embrumes une fois la nuit tombée. On ne sait jamais qui on peut croiser par ici. Mais généralement, ce ne sont pas des gens qu'on a envie de connaître. Je termine d'une traite mon verre de bière et replace mes longs cheveux blonds derrière mon oreille : « Malheureusement ce n'est pas avec moi que tu pourras oublier ton boyfriend ce soir, Heimir. Mais tu peux me retrouver assez facilement si jamais t'as envie de me revoir, pour boire un verre et parler de ta vie de merde. Je traîne souvent aux trois balais à pré-au-lard. Ou ici. Rarement ailleurs. Souvent tous les week end. » Avec un sourire en coin, je me penche vers lui : « Ou sinon, tu peux m'attendre devant la grille de Poudlard samedi prochain comme un vieux pédophile dégueulasse qui fait la sortie des écoles. »

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Dim 13 Oct - 20:07
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ft. Heimir & Hyacinthe
03.11.2018
Je ne pensais pas en mettant les pieds dans cet établissement que je rencontrerais mon double, mon jumeau maléfique si je puis m’exprimer ainsi. Ca a un côté un petit peu malsain si vous voulez mon avis...comme si j’avais la confirmation que le chemin que je suis en train d’emprunter est le bon, comme si j’avais une légitimité soudaine dans toutes mes actions. Je bois jusqu’à oublier mon propre prénom? Qu’importe! Un autre que moi fait exactement la même chose. Je n’arrive pas à accepter le bonheur qui s’offre à moi soudainement? J’ai raison dans cette démarche, je n’ai aucun droit de réclamer ce soulagement brutal. Un autre pense la même chose, un autre se retrouve avec les mêmes problèmes que moi. Lui aussi a pensé un nombre incalculable de fois à la mort, lui aussi s’est fait du mal volontairement pour soulager cette douleur qui lui enserre le coeur. Il est marqué à vie...lui aussi. C’est assez fou, quand on y pense. De voir que quoi qu’il arrive, un autre traverse les mêmes épreuves. J’aurais voulu le rencontrer plus tôt. Peut-être que nous aurions pu être plus que des amis, lui et moi. Peut-être que nous nous tirerions vers le bas mutuellement, que nous descendrions ensemble jusqu’aux tréfonds des enfers, que nous nous déchirerions jusqu’à ne laisser de l’autre qu’une coquille vide prête à être écrasée. Nous serions morts ensemble, main dans la main, persuadés qu’il ne peut exister d’autre alternative à nos vies pourries. Mais ça...cet univers alternatif où Hyacinthe et moi finissions ensemble...n’est pas celui dans lequel nous évoluons aujourd’hui. Il s’agit d’une autre dimension, un autre monde. Ici, nous sommes obligés de vivre car nous sommes enchaînés à la terre par deux autres êtres humains. Thaddeus...et son petit ami japonais, ces deux garçons ignorent tout de leur rôle à jouer dans cette vie. Pourtant, ils s’en tirent avec brio. Peut-être l’autre plus que mon cher Poufsouffle d’ailleurs, mais ce n’est qu’une question d’âge et de maturité. J’esquisse un faible sourire, et détourne les yeux vers ma nouvelle boisson bien plus potable.

“Nous sommes tous les deux des déchets de cette société idiote...il aurait été dangereux de nous lier tous les deux, tu ne crois pas?”

Il refuse définitivement mes avances, et même si je suis déçu de ne pas pouvoir goûter aux plaisirs de la chair avec un être aussi canon que lui, je laisse couler cet échec comme s’il n’en était pas vraiment un. Peut-être ai-je gagné un peu en maturité, peut-être que la fin me fait juste peur...je ne sais pas vraiment, mais je ne me sens pas si mal que ça. Je ne ressens pas non plus le besoin d’insister là où je n’aurais certainement jamais laissé s’éloigner un type de son genre.

“Aux Trois Balais, hein…”

Ce pub, qui fait aussi office d’auberge, est exactement celui où je séjourne depuis le début de l’année scolaire. C’est bien plus simple pour moi d’avoir un pied à terre dans le village proche de Poudlard, où je dois faire mes recherches de toute façon. Et me retrouver dans un pub me permet de rester dans mon élément, entouré d’alcool plutôt appréciable et de discussions pas forcément toujours très intéressantes. Je pose une main sur son épaule, les yeux rivés dans les siens, et acquiesce doucement. Je ne suis pas un vieux pédophile, voyons! Pourquoi l’attendrais-je à la sortie de l’école? Quoique, on pourrait se demander en voyant ma relation avec Thaddeus, hein...peut-être que j’ai un problème avec les petits jeunes! Je n’ai pas eu d’enfance après tout, du moins elle a été très...mouvementée, autant lorsque je vivais avec ma mère que lors de ma scolarité à Durmstrang. Ah, c’est compliqué.

“Je vis aux Trois Balais pour le moment, et ce n’est pas qu’une façon de parler. Je suis un peu comme un SDF, sans domicile fixe, je ne vis que dans des auberges ici...alors on se reverra très certainement. Nous ne passons pas inaperçus, toi et moi. Difficile de se rater. Je t’attendrai là-bas, nous pourrons discuter. Enfin...si nous arrivons à être seuls.”

Si je veux parler à Hyacinthe, je ne dois certainement pas être accompagné de Thaddeus. Il nous empêcherait de discuter de sujets importants et sensibles, de nous tirer vers le bas certainement mais je n’en ai pas la moindre envie. Alors...mieux vaut l’éloigner un temps, ce sera profitable à tous les partis.

Comme l’heure tourne et que nous ne sommes pas censés rester dehors pendant trop longtemps tous les deux, je me lève et pars payer mes consommations non sans difficulté, la bière à moitié vide toujours dans ma main. L’alcool fort monte vite à la tête, lorsqu’on a l’estomac vide. je ne suis pas au point d’en vomir, mais je pense peiner à transplaner ce soir. J’esquisse un nouveau sourire, et salue ironiquement mon partenaire d’un instant.

“Nous nous reverrons plus vite que tu le crois, "Cédric". Nos chemins sont étrangement liés...parallèles, malheureusement pour moi. Mais je ne regrette pas cette petite partie de chasse.”

Je quitte l’établissement d’un pas mal assuré, pour rejoindre la rue sombre et glauque qui m’attend dehors et m’enfoncer dans les ténèbres. Devrais-je rentrer aux Trois Balais maintenant? Il est difficile de croire que je parviendrai à transplaner sans me désartibuler...et peut-être serait-il préférable que je me trouve un semblant de nid pour le reste de la nuit, quitte à rentrer tôt demain matin. Je sors mon porte-monnaie de ma poche, et soupire longuement en constatant le manque de pièces. Ce n’est clairement pas suffisant pour s’offrir une chambre d’hôtel, même ici où tout semble insalubre. Mais j’ai toujours d’autres solutions. Je connais bien le terrain maintenant, depuis cet été où j’ai atterri dans ce pays...et même si je n’aime pas vraiment déroger à mes règles de conduites, mes pas me mènent automatiquement au Chaudron Baveur. Ce n’est pas du côté sorcier que je trouverai mon bonheur ce soir, mais du côté de ces horribles moldus. Un samedi soir, en plein centre de Londres, il est évident que je trouverai une victime parfaite, n’est-ce pas? Victime...disons plutôt un amant qui me paiera les verres, m’offrira du bon temps et me permettra de rentrer en un seul morceau demain matin avant son réveil. Entre mes actions et la vie que mènent les prostituées, il n’y a pas beaucoup de différence, je dois avouer. Est-ce que Chang suit la même ligne de vie, lui qui me correspond si bien? Difficile de le croire.

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